Et pour ceux qui, comme moi, l'avait raté à ce moment là, le film est à nouveau programmé sur Arte le lundi 18 avril en 2eme partie de soirée.pak a écrit :Ce film est diffusé par ARTE lundi 13 août à 22h30. Ma Box est d'ores-et-déjà programmée...Music Man a écrit :
SOUS LES PONTS (unter den brücken) de Helmut KAUTNER - 1945
Avec Hannelore SCHROTH, Carl RADDATZ, Gustav KNUTH, Hildegard KNEF
Deux bateliers rencontrent par hasard une jeune femme qui s’attarde en haut d’un pont en jetant un billet de 10 marks dans l’eau. Pensant qu’elle va se suicider, les deux amis la recueillement à bord de leur péniche, et s’éprennent d’elle.
Helmut Kautner fut probablement un des plus grands cinéastes allemands et une ressortie de son œuvre en DVD, avec sous-titres français ne serait pas de trop!
Dans ce film réaliste tourné lors des derniers mois de la guerre (et exempt de toute propagande, comme les autres réalisations du cinéaste), Kautner nous offre une histoire infiniment touchante de deux marins liés par une indéfectible amitié qui tombent amoureux de la même fille. Le sujet a souvent été traité me direz vous, mais pas souvent avec tant de pudeur, de retenue, de délicatesse et de vérité.
Avec de petites touches , le cinéaste nous montre l’incompréhension entre les personnages (les deux types qui n’hésitent pas à occire et cuisiner l’oie, mascotte du bateau, pour l’offrir à leur hôte alors que celle-ci, qui s’était attaché à l’animal est dégoûtée, ce dont-ils ne se rendent même pas compte!).
La façon dont est dépeinte l’amour naissant entre les personnages dans la grisaille de Berlin et sur les canaux tristes qu’emprunte la péniche est infiniment sensible et touchante. La scène où Carl Raddatz souffle sur la mèche rebelle d’Hannelore Schroth( parfaite) est en cela mémorable. L’audace des prises de vue (la course de H Schrott dans l’escalier pour rejoindre l’homme qu’elle aime, les jeux de clair obscur quand l’embarcation sillonne sous les ponts ) laisse admiratif.
Le jeu des acteurs est d’un incroyable modernisme.
Sans aller jusqu’à comparer ce film à l’Atalante de Jean Vigo, comme l’ont fait certains, il s’agit quand même d’un très beau film, loin de la production commerciale de l’époque et d‘une œuvre majeure du cinéma allemand.
Pour les fans d’Hildegard Knef, la future star des années 50, ne fait ici qu’un brève apparition au début.
Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
quels sont les films qui sont sortis en DVD sous-titrés en français que tu nous conseillerais ?
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
Le cinéma allemand ancien sous-titré français, c'est la misère. Il n'y a presque rien. Surtout pour la période 1929-1945.ithaque a écrit :quels sont les films qui sont sortis en DVD sous-titrés en français que tu nous conseillerais ?
Il y a un topic DVD généraliste et notamment ce post : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 9#p2489319
En 2009, Carlotta avait édité un coffret "mélodrames" années 30. Il est apparemment épuisé à présent.
Le BLU de M le maudit (1931) est bien : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 0#p2511750
EDIT : désolé pour le hors-sujet... je rappelle l'existence de l'édition autrichienne de Sonnenstrahl (1933) : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 5#p2236197. J'avais fait un test.
Sans français, hélas ! (mais le film comporte très peu de dialogues)
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
Toujours à la recherche d'un truc dans les archives de l'INA...
Et voilà-t-il pas que je tombe -- le 26 octobre 1982 -- sur l'évocation d'un festival consacré au cinéma nazi. Voir à partir de 26'21.
Et voilà-t-il pas que je tombe -- le 26 octobre 1982 -- sur l'évocation d'un festival consacré au cinéma nazi. Voir à partir de 26'21.
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
Ils sont méchants les résistants au nazisme, je trouve, avec le jeune scout hitlérien, à la fin de l'extraitCommissaire Juve a écrit :Toujours à la recherche d'un truc dans les archives de l'INA...
Et voilà-t-il pas que je tombe -- le 26 octobre 1982 -- sur l'évocation d'un festival consacré au cinéma nazi. Voir à partir de 26'21.
J'adore le truc sur les chats !
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
On a arrêté Sherlock Holmes* / Der Mann, der Sherlock Holmes war (Karl Hartl, 1937)
* On a tué... pour la IMDb !
Passé ce soir sur ARTE. Je me suis un peu forcé, mais, tout compte fait, ça se laissait regarder. En particulier grâce à l'abattage des deux comédiens principaux (Hans Albers en tête). Et ça rigolait pas mal . Etonnant pour une production IIIe Reich !
Pour revenir à Hans Albers : à certains moments, j'ai trouvé qu'il avait une étrange ressemblance avec Bruno Cremer.
Enfin, vous savez sans doute que les comédiens étaient tartinés de fond de teint couleur brique (pour atténuer l'effet de la lumière des projos). Eh bien, dans ce film, "Bruno Cremer" était parfois très très bronzé !
* On a tué... pour la IMDb !
Passé ce soir sur ARTE. Je me suis un peu forcé, mais, tout compte fait, ça se laissait regarder. En particulier grâce à l'abattage des deux comédiens principaux (Hans Albers en tête). Et ça rigolait pas mal . Etonnant pour une production IIIe Reich !
Pour revenir à Hans Albers : à certains moments, j'ai trouvé qu'il avait une étrange ressemblance avec Bruno Cremer.
Enfin, vous savez sans doute que les comédiens étaient tartinés de fond de teint couleur brique (pour atténuer l'effet de la lumière des projos). Eh bien, dans ce film, "Bruno Cremer" était parfois très très bronzé !
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
Pas si étonnant que ça (pour l'aspect rigolade) : la présentation avant le film a bien précisé qu'il y avait toute une production de films au ton léger à l'époque, ceux-ci étant très appréciés (et sans doute même voulus par le pouvoir, pour "distraire" -au sens fort- le public). Le plus surprenant était le cadre franco-anglais du film (ça, c'est étonnant pour une production IIIème Reich -(L'Assassin habite au 21 transposera à Paris une histoire située en Angleterre). La dernière réplique du film (par le procureur) est d'ailleurs prononcée en français. Mais je me fais peut-être des idées sur ce qu'il était possible-ou pas- de montrer dans un film à cette époque.
Pour l'anecdote : le producteur, ou l'un des producteurs du film, n'est autre que Alfred Greven.
Ce teint foncé faisait encore plus ressortir les yeux très clairs de Hans Albers.
Un détail (dans la scène d'ouverture) : ça se passe en France , mais le train roule à droite...
Pour l'anecdote : le producteur, ou l'un des producteurs du film, n'est autre que Alfred Greven.
Ce teint foncé faisait encore plus ressortir les yeux très clairs de Hans Albers.
Un détail (dans la scène d'ouverture) : ça se passe en France , mais le train roule à droite...
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
J'ai passé un excellent moment hier soi avec Hans Albers (à moi aussi il m'a fait penser à Bruno Crémer!) et Heinz Rühmann que j'ai pu apprécier dans d'autres comédies.
J'ai pu voir quelques excellentes comédies produites sous "l'ère" nazie comme par exemple Allotria (1936) qui n'a vraiment rien à envier aux meilleures comédies américaines de l'époque: c'est amusant, c'est classe et ça swingue! Et avec ça, pas l'ombre d'un uniforme ou de la moindre tentative de propagande.
Quant au fait que le film d'hier soir soit situé en France avec des personnages britanniques ou français, il n'est pas le seul: par exemple la très bonne comédie Die englisch Heirat (1934) se passe en Angleterre; l'héroïne (la superbe Renate Müller) est allemande mais tous les autres personnages sont anglais. Le film se moque d'ailleurs gentiment des anglais mais rien de haineux ni de propagandiste.
J'ai pu voir quelques excellentes comédies produites sous "l'ère" nazie comme par exemple Allotria (1936) qui n'a vraiment rien à envier aux meilleures comédies américaines de l'époque: c'est amusant, c'est classe et ça swingue! Et avec ça, pas l'ombre d'un uniforme ou de la moindre tentative de propagande.
Quant au fait que le film d'hier soir soit situé en France avec des personnages britanniques ou français, il n'est pas le seul: par exemple la très bonne comédie Die englisch Heirat (1934) se passe en Angleterre; l'héroïne (la superbe Renate Müller) est allemande mais tous les autres personnages sont anglais. Le film se moque d'ailleurs gentiment des anglais mais rien de haineux ni de propagandiste.
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
Laissez faire les femmes (1936)
Excellente surprise que cette comédie probablement largement inspirée par New York-Miami (un journaliste, une riche héritière en fuite et même la reprise du mur de Jericho) mais tout en s'en affranchissant sensiblement et profitant de dialogues qui font mouche et de la musique entrainante de Peter Kreuder dont le "tube" "Ich wollt, ich wär ein Huhn" interprété par Lilian Harvey & Willy Fritsch.
Je ne connais pas en détail l'histoire de film mais il faut bien l'admettre : oui les nazis (le film fut commandé par Goebbels) savaient produire des comédies sophistiquées aux dialogues enlevés et libres (du dialoguiste Curt Goetz), avec même des effets spéciaux à la clé (Lilian Harvey se dédouble le temps d'une scène). Impossible de faire la difference entre la liberté de ton de ce film et de ceux de Capra de l'autre côté de l'Atlantique). On y évoque même Roosevelt au travers d'un gag savoureux pour déterminer qui est le vrai fautif des ennuis rencontrés par les protagonistes (à savoir l'alcool, donc Roosevelt qui ne s'excusera pas pour cela !). Tout le film se passe dans un New-York de studio, loin de l'actualité européenne et des tensions politiques ou tracas quotidiens. Il est très troublant de réaliser que ce New-York de pacotille est en fait au coeur de l'Allemagne nazi.
Lilian Harvey a du charme. Elle sera chassée plus tard d'Allemagne par les nazis qui lui confisquèrent sa fortune.
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Dernière modification par Supfiction le 17 sept. 17, 19:51, modifié 1 fois.
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
J'ai trouvé ce film absolument charmant et Lilian Harvey est irrésistible (une sorte de mix Garbo + Dietrich début 30, dur pour moi de résister). Un vrai coup de coeur, je suis tombé dessus par hasard en zappant sur Arte et j'en aurais repris pour une 1H de plus. C'est frais, c'est dynamique, le duo principal tout comme les seconds rôles sont excellents et la combinaison langue allemande/faux New-York apporte un petit "je ne sais quoi" qui en fait une petite perle de screwball comedy germanique.
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
On reparle de Lilian Harvey, de Pabst, Brooks, Marlène, Murnau, Lang et de plein d'autres choses dans ce documentaire passionnant diffusé sur Ciné+ Classic.
Envie d'évasion (le premier Tombeau Hindou de Joe May sur un scénario de Fritz Lang et Thea von Harbou), nostalgie des gloires militaires de Frédéric le grand.. Difficile de voir certains de ces films sans avoir en tête l'anticipation du désastre à venir. M le Maudit bien entendu mais on peut aussi voir par exemple dans le Nosferatu de Murnau l'antisémitisme latent de la société ou dans Faust le futur pacte allemand avec le diable ou dans les Niebelungen la glorification de l'homme supérieur allemand face aux barbares.
Envie d'évasion (le premier Tombeau Hindou de Joe May sur un scénario de Fritz Lang et Thea von Harbou), nostalgie des gloires militaires de Frédéric le grand.. Difficile de voir certains de ces films sans avoir en tête l'anticipation du désastre à venir. M le Maudit bien entendu mais on peut aussi voir par exemple dans le Nosferatu de Murnau l'antisémitisme latent de la société ou dans Faust le futur pacte allemand avec le diable ou dans les Niebelungen la glorification de l'homme supérieur allemand face aux barbares.
Dernière modification par Supfiction le 11 févr. 19, 13:18, modifié 2 fois.
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
On trouve ce documentaire en bonus de l'edition Potemkine de Caligari, sinon.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
Vu hier dans une copie somptueuse renforçant le choc de voir de telles images en couleur dans un film de 1944. Outre la beauté de l'image et de la photographie, ce qui frappe c'est la représentation d'une Allemagne totalement hors sol, dans laquelle il n'y a aucune trace du régime nazi en place (même pas de drapeau sur les bateaux) ni aucune allusion à la guerre ou même à la moindre question politique ou ethnique. On se croirait effectivement dans un film français d'avant guerre, comme Mollenard (1938) de Siodmak, Le paquebot Tenacity de Duvivier (j'ai cru d'ailleurs à plusieurs reprises voir arriver Albert Prejean) ou effectivement Carné.Music Man a écrit :
LA PALOMA (grosse freiheit nummer 7) d’Helmut KAUTNER – Allemagne -1944
Avec Hans ALBERS, Ilse WERNER, Hans SOHNKER, Hilde HILDEBRAND
Un ancien marin devenu chanteur dans un bouge de Hambourg s’éprend d’une toute jeune fille qui lui est confiée ; Mais celle-ci est amoureuse d’un ouvrier de son âge. Cruellement blessé par cet abandon, il reprend la mer.
La Paloma est tout simplement un film magnifique et probablement le plus beau tourné à la fin du troisième Reich. Jugé déprimant et apolitique par les autorités nazies, il sera interdit et ne sera diffusé qu’après guerre, avec beaucoup de succès.
Analyse poignante du déclin d’un vieux marin qui se raccroche illusoirement à une nymphette qui n’a pour lui qu’un peu de compassion, le film tourné en Agfacolor est d’une beauté plastique saisissante. Helmut Kautner utilise sa caméra avec une grande maestria. Le réalisme poétique évoque à la fois les films de Carné comme quai des brumes, l’expressionisme des films muets et déjà le néo réalisme. La séquence onirique où Hans Abers se voit froidement comme un chanteur de beuglant démodé qui se retrouve face à la vieille prostituée est saisissante. L’interprétation est parfaite, et la présence magnétique d’Hans Albers remarquable. Certes, sa voix n’est pas terrible pour entonner les nombreuses chansons de marin comme la Paloma, mais le coeur y est. A ses cotés, la troublante Ilse Werner révèle beaucoup de sensualité notamment dans l’audacieuse scène où elle partage le lit d’Hans Sohnker : dans son ouvrage référence sur l’érotisme au cinéma, Ado Kyrou la considérait d’ailleurs comme une des plus sensuelles présences de l’écran allemand : on n’en doute pas.
Etait-ce une volonté du réalisateur ou la conséquence de coupes exigées par Goebbels parce que le héros ne correspond pas à l'image d'un bon héros nazi triomphant ? J'imagine les deux.
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Re: Le cinéma allemand : de la crise au nazisme (1929-1945)
Offrande au bien aimé (Opfergang) de Veit Harlan, 1944
Voir des films allemand de la période nazi m'a toujours mise mal à l'aise, mais on m'avait garanti que celui-ci ne contenait pas de propagande.
Et en effet, à part une première scène ou un orateur dans un club exalte la la grandeur coloniale de l'Allemagne, pas de nationalisme.
En revanche, le film recoupe la doctrine dominante dans sa valorisation de l'effort physique par rapport à l'intellectuel son hygiénisme. Et on lit même un peu de Nietzsche.
Ce qui est étrange, c'est à contrario de ce qui est affirmé et répété, le film baigne dans une ambiance morbide, crépusculaire. Le moral ne devait pas être au beau fixe en Allemagne en 1944. C'est en tout cas ce qui fait le charme de ce mélodrame assez beau visuellement (très belle Agfacolor).
Ah oui, et l'héroïne fait très valkyrie dans ce plan
Voir des films allemand de la période nazi m'a toujours mise mal à l'aise, mais on m'avait garanti que celui-ci ne contenait pas de propagande.
Et en effet, à part une première scène ou un orateur dans un club exalte la la grandeur coloniale de l'Allemagne, pas de nationalisme.
En revanche, le film recoupe la doctrine dominante dans sa valorisation de l'effort physique par rapport à l'intellectuel son hygiénisme. Et on lit même un peu de Nietzsche.
Ce qui est étrange, c'est à contrario de ce qui est affirmé et répété, le film baigne dans une ambiance morbide, crépusculaire. Le moral ne devait pas être au beau fixe en Allemagne en 1944. C'est en tout cas ce qui fait le charme de ce mélodrame assez beau visuellement (très belle Agfacolor).
Ah oui, et l'héroïne fait très valkyrie dans ce plan