Pierre Chenal (1904-1990)
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
Amusant, il faisait partie des films que je voulais regarder cette semaine celui-là!
Ton avis ne fait que renforcer cette envie.
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
Ne te laisse pas influencer par les premières minutes vraiment planplan, la suite vaut le coup !
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
Père Jules a écrit :Ne te laisse pas influencer par les premières minutes vraiment planplan, la suite vaut le coup !
Et encore finalement, le début n'est pas si mauvais. Pas aussi réjouissant que la suite, mais ça passe bien. De toute façon je me réjouis presque toujours de la présence de Paul Meurisse à l'écran, son élégance et sa singularité apportent toujours un intérêt.
Pour le reste je suis bien d'accord avec toi. L'assassin connait la musique est malin, drôle, fort bien interprété et offre un excellent moment!
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
Ravi de ton retour. Concernant le début, j'ai trouvé que les acteurs n'était pas dans le ton. Mais à la réflexion, je me demande si je n'ai pas eu en réalité besoin d'un temps d'adaptation avant de réellement apprécier cet humour décalé.
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
Merci pour ces commentaires autour d'un film dont j'ignorais l'existence et qui ne semble pas jouir d'une grande réputation
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
La bête à l’affût (1959)
Un veuve vit dans un maison reculée en campagne. Alors que la recette d'une oeuvre de charité qu'elle parraine a été dérobée, elle recueille un prisonnier évadé et ne tarde pas à son tombé sous son charme. Pas très pratique quand l'un de ses soupirants est inspecteur.
Assez déçu par ce film-ci alors que j'avais adoré Rafles sur la ville (1957), policier d'une noirceur et d'une violence (psychologique) assez incroyable. J'étais donc plutôt confiant de ses retrouvailles entre le cinéaste et Michel Piccoli mais cet opus est loin de tenir la comparaison. La mise en scène est beaucoup plus relâchée, le style visuel bien plus académique et le scénario routinier pour ne pas dire sans surprise. Ca se ressent aussi au niveau des acteurs qui font leur travail mais forcément y croire tout le temps.
Pas mal d'éléments prévisibles (la veuve qui tombe amoureuse, le faux coupable de l'argent, la liaison avec la femme du gardien etc...) mais il faut reconnaître que les différentes sous-intrigues sont habilement agencées pour se réunir dans la dernière ligne droite. A partir de là, le tempo s’accélère enfin et le style visuel se fait plus soigné mais le changement de comportement d'Henri Vidal est un peu trop brutal pour que cela fonctionne d'un point de vue psychologique (même s'il est logique à première vue). En tout cas, le final dans le phare est correctement mené et gagne en intensité dramatique.
Parmi les bons points, il faut rajouter les dialogues où on sent régulièrement la présence d'Audiard et une Françoise Arnoul assez touchante (et si en plus elle y dévoile ses charmes sous la douche )
Un veuve vit dans un maison reculée en campagne. Alors que la recette d'une oeuvre de charité qu'elle parraine a été dérobée, elle recueille un prisonnier évadé et ne tarde pas à son tombé sous son charme. Pas très pratique quand l'un de ses soupirants est inspecteur.
Assez déçu par ce film-ci alors que j'avais adoré Rafles sur la ville (1957), policier d'une noirceur et d'une violence (psychologique) assez incroyable. J'étais donc plutôt confiant de ses retrouvailles entre le cinéaste et Michel Piccoli mais cet opus est loin de tenir la comparaison. La mise en scène est beaucoup plus relâchée, le style visuel bien plus académique et le scénario routinier pour ne pas dire sans surprise. Ca se ressent aussi au niveau des acteurs qui font leur travail mais forcément y croire tout le temps.
Pas mal d'éléments prévisibles (la veuve qui tombe amoureuse, le faux coupable de l'argent, la liaison avec la femme du gardien etc...) mais il faut reconnaître que les différentes sous-intrigues sont habilement agencées pour se réunir dans la dernière ligne droite. A partir de là, le tempo s’accélère enfin et le style visuel se fait plus soigné mais le changement de comportement d'Henri Vidal est un peu trop brutal pour que cela fonctionne d'un point de vue psychologique (même s'il est logique à première vue). En tout cas, le final dans le phare est correctement mené et gagne en intensité dramatique.
Parmi les bons points, il faut rajouter les dialogues où on sent régulièrement la présence d'Audiard et une Françoise Arnoul assez touchante (et si en plus elle y dévoile ses charmes sous la douche )
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
Petite déception pour moi aussi, d'autant plus que c'était le premier film de ce réalisateur que je découvrais.
Le film est sympa mais il met un sacré bout de temps à démarrer. La relation entre les deux protagonistes est sacrement tarte (on aura l'explication à la fin mais tout de même) et quelque peu improbable (elle découvre un criminel en cavale dans sa salle de bain et au bout de 15 secondes, celle-ci pense déjà à la cacher). Heureusement que la copine (horriblement) fouineuse démarque et qu'elle réveille le personnage de Michel Piccoli car sans ça... Dommage aussi que l'inexpressif Henri Vidal soit de la partie.
Reste un bon policier du samedi soir, l'occasion de voir Piccoli avec des cheveux, de voir la poitrine de Françoise Arnoul, d'entendre un bon score de Maurice Jarre (période Franju) et enfin d'être en présence d'une très bonne séquence finale qui (bizarrement) m'a fait penser à celle du Deuxième Souffle de Jean-Pierre Melville.
Le film est sympa mais il met un sacré bout de temps à démarrer. La relation entre les deux protagonistes est sacrement tarte (on aura l'explication à la fin mais tout de même) et quelque peu improbable (elle découvre un criminel en cavale dans sa salle de bain et au bout de 15 secondes, celle-ci pense déjà à la cacher). Heureusement que la copine (horriblement) fouineuse démarque et qu'elle réveille le personnage de Michel Piccoli car sans ça... Dommage aussi que l'inexpressif Henri Vidal soit de la partie.
Reste un bon policier du samedi soir, l'occasion de voir Piccoli avec des cheveux, de voir la poitrine de Françoise Arnoul, d'entendre un bon score de Maurice Jarre (période Franju) et enfin d'être en présence d'une très bonne séquence finale qui (bizarrement) m'a fait penser à celle du Deuxième Souffle de Jean-Pierre Melville.
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
Effectivement un réal un peu trop sous-estimé... le problème d'une cinéphile française qui se soucie plus du film noir américain plutôt que son homologue gaulois... Anyway !
Vu La Maison du Maltais, L'Alibi et Rafles sur la ville (prêté par l'ami Bruce) et je dois dire que je suis de plus en plus fan... Il m'en reste quatre sous la main, je pense que je vais me les faire rapidement !
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
RAFLES SUR LA VILLE (1958) de Pierre Chenal avec Charles Vanel, Michel Piccoli, Mouloudji, d’après un roman d’Auguste LeBreton.
L'histoire en deux mots : L'acharnement de l'inspecteur Vardier à retrouver Le fondu, un criminel évadé qui a tué son collègue d'une rafale de mitraillette.
S’il est indiscutable que le cinéma américain s’est illustré avec brio et une rare diversité dans le film noir ce serait une erreur de minimiser les incursions du cinéma français dans le genre et d’ignorer des réussites comme Rafles sur la ville. Le film de Pierre Chenal sec, et sans digressions inutiles, scrute avec une acuité exacerbée le monde interlope er celui de la police et joue avec habilité sur les résonances des deux univers. De part et d’autre existent des acharnés, une engeance pour qui tous les coups sont permis et qui participe à la porosité des frontières. Charles Vanel (Le fondu) incarne un truand vieillissant, coriace et sans état d’âme quand il agit de sauver sa peau. Michel Piccoli se glisse dans l’habit de l’inspecteur Vardier, un flic implacable, sûr de lui, et aux méthodes peu orthodoxes. Mais dans ce monde d’hommes où les femmes jouent souvent le rôle de potiche, Rafles sur la ville prend le parti de leur distribuer les cartes maîtresses. Face au micheton anémique et chancelant (Mouloudji), au condé imbu de lui-même et convaincu de son charme irrésistible, au forban fatigué et dur comme le granit elles se tiennent droites, toujours, avec une détermination sans faille et se révèlent capables d’infléchir le cours de l’existence de ceux qui croyaient détenir le pouvoir.
On notera au passage la très belle partition signée Michel Legrand.
Au final, un film très recommandable.
S’il est indiscutable que le cinéma américain s’est illustré avec brio et une rare diversité dans le film noir ce serait une erreur de minimiser les incursions du cinéma français dans le genre et d’ignorer des réussites comme Rafles sur la ville. Le film de Pierre Chenal sec, et sans digressions inutiles, scrute avec une acuité exacerbée le monde interlope er celui de la police et joue avec habilité sur les résonances des deux univers. De part et d’autre existent des acharnés, une engeance pour qui tous les coups sont permis et qui participe à la porosité des frontières. Charles Vanel (Le fondu) incarne un truand vieillissant, coriace et sans état d’âme quand il agit de sauver sa peau. Michel Piccoli se glisse dans l’habit de l’inspecteur Vardier, un flic implacable, sûr de lui, et aux méthodes peu orthodoxes. Mais dans ce monde d’hommes où les femmes jouent souvent le rôle de potiche, Rafles sur la ville prend le parti de leur distribuer les cartes maîtresses. Face au micheton anémique et chancelant (Mouloudji), au condé imbu de lui-même et convaincu de son charme irrésistible, au forban fatigué et dur comme le granit elles se tiennent droites, toujours, avec une détermination sans faille et se révèlent capables d’infléchir le cours de l’existence de ceux qui croyaient détenir le pouvoir.
On notera au passage la très belle partition signée Michel Legrand.
Au final, un film très recommandable.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
J'ai découvert hier Les Mutinés de l'Elseneur (1936) dans le nouveau DVD René Chateau. Si le film est formidable, il y a cependant un sérieux problème avec la copie. Certaines bobines sont dans le désordre et le résultat est catastrophique pour la compréhension de l'histoire. Ainsi, on voit Davis (Robert Le Vigan) se vanter d'avoir balancé par-dessus bord O'Sullivan (L. Gridoux) à 20'13'' alors que sa disparition n'est constatée qu'à 41'26''. O'Sullivan réapparaît ainsi plusieurs fois alors qu'il est déjà mort... O'Sullivan est d'une jalousie maladive vis à vis de Winna (Winna Wienfried) qui est montée dans la hune avec Jack (J. Murat) à 31'28 alors qu'on ne les voient y monter qu'à 58'30. Et ainsi de suite. J'ai essayé de reconstituer l'ordre des bobines, mais il reste encore une ou deux scènes qui ne collent pas. Merci René Chateau!
Dernière modification par Ann Harding le 4 sept. 16, 16:38, modifié 1 fois.
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
- - - C'te honte !Ann Harding a écrit : Les Mutinés de l'Elseneur (1936)
... Certaines bobines sont dans le désordre et le résultat est catastrophique pour la compréhension de l'histoire...
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
Deux ans plus tard, un petit retour sur LES MUTINES DE L'ELSENEUR. J'ai réussi à trouver le scénario original avec découpage technique qui m'a permis de remettre le film dans l'ordre. Non seulement deux bobines ont été inversées, mais une scène supplémentaire était déplacée vers le début du film. En gros tout ce qui se trouve entre 20 min et 59 min dans le film n'est pas à sa place. Maintenant que le film est en ordre, je reviendrai en parler bientôt.
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
A propos Ann, quand tu passeras par ici, pourras tu nous dire si les anomalies constatées avalent été signalées à l'éditeur et si oui, que comptaient ils faire ?Ann Harding a écrit :Deux ans plus tard, un petit retour sur LES MUTINES DE L'ELSENEUR. J'ai réussi à trouver le scénario original avec découpage technique qui m'a permis de remettre le film dans l'ordre. Non seulement deux bobines ont été inversées, mais une scène supplémentaire était déplacée vers le début du film. En gros tout ce qui se trouve entre 20 min et 59 min dans le film n'est pas à sa place. Maintenant que le film est en ordre, je reviendrai en parler bientôt.
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Re: Pierre Chenal (1904-1990)
A l'époque, il y avait eu ce communiqué. Après, je ne sais pas s'ils ont fait un repressage.John Holden a écrit :... nous dire si les anomalies constatées avalent été signalées à l'éditeur et si oui, que comptaient ils faire ?
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