Maurice Tourneur (1876-1961)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Filmomaniac
Stagiaire
Messages : 78
Inscription : 12 déc. 14, 17:13
Localisation : Nord-Est

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Filmomaniac »

Frances a écrit :AU NOM DE LA LOI (1931) de Maurice Tourneur avec Charles Vanel, Gabriel Gabrio, Marcelle Chantal.

L’histoire en deux mots : Un inspecteur infiltre une bande de trafiquants de drogue. Le lendemain son corps est retrouvé flottant dans la Seine. Deux de ses collègue vont reprendre l’enquête et tenter de démasquer son assassin.
Image
Au risque de me répéter mais je finirai peur être par être entendue, notre cinéma recèle de bien jolies pépites… Au nom de la loi est de celles-là. Un polar à la française mâtiné de film noir et véhiculant les us et coutumes policières des années 30 avec force détails.
Avant tout il faut rendre hommage au savoir faire et à la maîtrise de Maurice Tourneur. Aussi à l’aise en intérieur qu’en extérieur il exploite formidablement l’espace. Les plongées radicales répondent à de brillants cadrages qui enferment les personnages pour mieux libérer l’expression des mouvements. Tourneur n’hésite pas à multiplier les angles de prises de vue, à déplacer sa caméra pour offrir la meilleure latitude d’interprétation. Il permet ainsi au spectateur de littéralement se mouvoir dans la scène afin d’adopter les différents points de vue des protagonistes.

Pendant 1h23 Tourneur nous emmène dans les bouges mal famés de la capitale, QG des marlous et des frangines, dans les fumeries d’opium, sur les ponts de Paris, du quai des Orfèvres à Montmartre. Il nous embarque dans un train de nuit pour Marseille, nous ouvre les cales d’un cargo, nous fait pénétrer dans les coulisses de la drogue et de la police. Au-delà de l’enquête, de la traque, de la femme fatale, des truands et des hommes de main chinois Maurice Tourneur cisèle avec précision un quasi documentaire sur l’époque. On découvre les méthodes policières, par exemple l’étonnante scène où les inspecteurs font appel à la concierge de l’immeuble pour effectuer la fouille corporelle de Sandra parce qu’il n’y avait pas de femme dans la police.

La progression dramatique est très réussie rythmée par des scènes fortes parfaitement orchestrées comme celle de l’arrestation et de l’interrogatoire d’Amédée ou celle du siège de la mansarde où s’est retranché un fugitif.
Tous les interprètes portent le récit avec beaucoup de justesse, qu’il s’agisse de Charles Vanel en inspecteur obstiné et humain, de Gabriel Gabrio ou de Marcelle Chantal qui insuffle son charme et son mystère au film.

Il passe sur Polar en ce moment!
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Commissaire Juve »

Frances a écrit :
OBSESSION (1933) de Maurice Tourneur avec Charles Vanel, Paul Amiot, Louise Lagrange, Jean Yonnel.
L’histoire en deux mots : Louise a fait interner Maurice, son mari après qu’il a tenté de l’étrangler mais le frère de celui-ci veut à tout prix le faire sortir de l’asile. De retour chez lui Maurice est à nouveau en proie au délire de persécution.


Aussi connu sous le titre de L’homme mystérieux... moyen métrage plutôt bien mené.
Deux ans après l'achat du coffret, je me suis "enfin" décidé à le visionner (il n'est pourtant pas très long). J'ai bien aimé. Suspense efficace (j'ai été tenté de faire avance rapide pour savoir immédiatement comment les choses allaient tourner ; mais j'ai résisté :mrgreen: ).

Dans la présentation, Bertrand Tavernier dit qu'il ignore comment ce film était exploité. Est-ce qu'il était exploité en tant que film principal, avec des animations ? Est-ce qu'il était projeté en "complément de programme" ?

Si on jette un coup d'œil dans la presse ancienne, on voit que c'était plutôt un "complément de programme". A Paris, à la mi-mars 1934, il passait au Moulin Rouge, en complément de Miquette et sa mère de Henri Diamant-Berger. En décembre 1934, à L'Olympia d'Arcachon, il était passé en complément de Charlemagne, film de Pierre Colombier avec Raimu et Marie Glory.

Voir aussi le Variétés, à Toulouse, fin octobre 1934 :

Image
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Ann Harding
Régisseur
Messages : 3144
Inscription : 7 juin 06, 10:46
Localisation : Paname
Contact :

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Ann Harding »

Un rappel pour les amateurs de Maurice Tourneur. Ma conférence sur Maurice aura lieu le jeudi 10 décembre à 19h15 au Forum des Images. Les réservations en ligne ouvrent le 27 novembre.
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Kevin95 »

Image

JUSTIN DE MARSEILLE (Maurice Tourneur, 1935) découverte

Film de gangster à la française, peut être l'un des premiers du genre à vraiment toucher sa cible quelques années après que les américains aient cimenté les codes. Le film oscille entre comédie provinciale et film noir à la dure, comme si Pagnol faisait un remake du Scarface de Hawks. Le casting est du même acabit, partagé entre gueules patibulaires (mais presque) et des visages ronds comme des pommes qui respirent le bon air du vieux port. Tout le folklore méridional est au rendez-vous, du marché en plein air jusqu'aux "bonne mère" assénés comme des balles de mitraillette. La part "avé l'accent" est un peu trop appuyée et a tendance à encombrer la part policière qui ne demande qu'à évoluer en solo. C'est tout l'originalité et en même temps les limites de Justin de Marseille, celui de ne jamais danser sur le même pied mais en même temps de ne jamais prendre une route définie (le dernier quart d'heure aurait mérité d'être traité avec plus de gravité). Mais Tourneur père tient son film par une mise en scène parfois acrobatique (les longs plans sur des mouvements de foule), parfois expressionniste (le tueur entend des voix et rejoue une séquence de M), toujours fluide (le gangster qui fuit la police, rentre dans un dancing, choisit une poule et danse avec elle en un plan, qui dit mieux ?) ainsi qu'une photo superbe (merci la restauration). Quelques coquilles mais un gros morceau du ciné policier français.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
villag
Accessoiriste
Messages : 1945
Inscription : 24 févr. 08, 09:48
Localisation : la rochelle

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par villag »

Ai voulu regarder sur ARTE La flèche et le flambeau....hélas , uniquement l' horripilant doublage en VF, pas de VO disponible !!! Chaine culturelle ARTE ...!!!!
F d F ( Fan de Ford )
Eugene Pallette
Assistant(e) machine à café
Messages : 129
Inscription : 10 avr. 16, 10:40

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Eugene Pallette »

La main du diable de Maurice Tourneur -1943 : Image

Très bon film fantastique de Maurice Tourneur, le papa de Jacques Tourneur (réalisateur de La Féline la même année que je vous conseille vivement de regarder (si vous ne l'avez pas encore vu :mrgreen: ), dans lequel Pierre Fresnay, l'acteur principal, arrive dans une auberge pour raconter ce qui lui est arrivé... Et bien je dois dire que ce film pourrait être tourné aujourd'hui l'histoire ne serait pas démodé, Tourneur a magnifiquement mis en scène cette nouvelle, avec une gestion des décors, des ombres et du fantastique (le fameux coffret et le "malin"), avec parfois un surréalisme d'une beauté sans nom (la scène où les damnés racontent leur histoire est une des plus belles que j'ai jamais vu).
Côté acteur Fresnay toujours impeccable (pour moi un des plus grands acteurs de ces années avec Pierre Larquey (qui joue aussi ici), Noël Roquevert et louis Jouvet), mais également Pierre Palau joue à merveille "le malin", dans son costume propret de petit bourgeois (d'ailleurs on remarqueras à quel point le bien et le mal sont représentés, notamment le bien, joué par Larquey -dont le prénom est Ange, et plutôt représenté comme un pouilleux- qui essaye de dissuader Fresnay de succomber à la tentation).
Côté technique un blu-ray honorable, pas de rayures ni griffures, mais on constatera des problèmes de luminosités aux bords de la pellicule, un piqué pas forcément au top, pas forcément la meilleure restauration de Gaumont.

PS : à noter le documentaire sur La Continental (44 min) présent dans le blu-ray est très intéressant, racontant les conditions de tournage souvent difficile (décors "épurés", pas de chauffage, nourriture en "platre" :shock: ...), bref un très bon bonus.
Avatar de l’utilisateur
Ann Harding
Régisseur
Messages : 3144
Inscription : 7 juin 06, 10:46
Localisation : Paname
Contact :

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Ann Harding »

Une petite rétro de films muets de Maurice Tourneur aura lieu du 4 avril au 1er Mai à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. Je ferai une conférence sur le cinéma muet de Maurice le mardi 10 avril à 19h. Jetez un oeil au programme, il y aura quelques raretés!
bruce randylan
Mogul
Messages : 11652
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par bruce randylan »

Ann Harding a écrit :Une petite rétro de films muets de Maurice Tourneur aura lieu du 4 avril au 1er Mai à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. Je ferai une conférence sur le cinéma muet de Maurice le mardi 10 avril à 19h. Jetez un oeil au programme, il y aura quelques raretés!


J'ai commencé le cycle avec Le navires des hommes perdus (1929), dernier film muet du cinéaste qu'il tourna en Allemagne, avec Marlene Dietrich.
Image

Pour compléter son équipage, un commandant organise une rafle dans un bar en embarquant malgré eux les clients trop avinés. Parmi eux se trouve un médecin qui n'est pas à sa place au milieu de criminels et marins peu fréquentables. Alors que les conditions à bord laissent craindre une révolte, un avion s'échoue à proximité de leur bateau et le médecin sauve de la noyade le pilote qui est en réalité une femme, riche héritière.

Un bon cru, splendide visuellement, avec un noir et blanc et un esthétisme sous une certaine influence de l'expressionnisme avec des ombres contrastés, des décors oppressants et parfois déformés (la maison au début) pour une atmosphère étouffante. Le film se déroule à 90% sur le navire, et bien que tout ne soit pas clair dans la gestion de l'espace où l'on dirait que le navire change de proportions selon les besoin des scènes, le film est palpitant.
Sur le papier ce n'est pas très original avec mutinerie, brutes sadiques et un personnage féminin déchaînant les passions pour de nombreux personnages sans réelle consistance, mais le scénario est bien construit et surtout la réalisation de Tourneur impose une tension permanente grâce à sa mise en scène fluide, de beaux mouvements d’appareil et un rythme nerveux qui multiplie les péripéties et tire un maximum de son budget. Le dernier tiers est même assez épique avec du suspens, du mouvement et beaucoup d'action.
Les différents comédiens, à défaut de donner vie des caractères stéréotypés, parviennent à les rendre imposant à l'écran.

Assez superficiel sur sur le fond, et loin d'être crédible, sur le forme c'est un excellent divertissement. :D

Je n'ai pas pu assisté à la conférence (faut bien manger :mrgreen: ) mais j'étais présent pour les fragments de 3 films, datant tous de 1916.

The rail raider n'existe plus que dans sa première bobine assez prometteuse avec un cheminot qui mouille la chemise pour déblayer des voies endommagées. Sauf que la direction considère qu'il aurait du prévenir ses supérieurs avant d'agir et qu'il est pour cette raison suspendu pour un mois. Ses collègues lancent donc un mouvement de soutien pour lui financer un voyage au siège social de la compagnie pour qu'il s'explique au directeur.
Les touches sociales sont bien intégrées à la présentation des personnages avec un tournage en extérieur pour un résultat vivifiant et chaleureux. On sent un vrai amour du cinéaste pour ses personnages et leur quotidien (comme la locomotive en préparation en arrière plan d'un dialogue). Par contre, la suite, disparue donc, avait l'air plus conventionnelle : le responsable de la mise à pied est un subalterne corrompu tandis que le sympathique cheminot épouse la fille du patron qui s'avère un bon bougre.

The pawn of fate existe dans une forme presque intégrale de 40 minutes mais plusieurs segments sont fragmentaires et les transitions un peu rudes. Une petite reconstruction pourrait lui apporter une nouvelle jeunesse. Par exemple les quelques plans du dénouement sont situés au début de la 3ème bobine sur les 4 existantes (si je me trompe pas). En les ré-intégrant dans le bon ordre, et avec quelques cartons explicatifs, ça passerait comme une lettre à la poste.
Pour le film, c'est une comédie (dramatique) assez légère bien que totalement prévisible, et ce dès les premières minutes : un artiste de la ville vient trouver l'inspiration dans une bergerie et essaie de séduire la femme du fermier. Trouvant un croquis de ce dernier, le peintre lui fait croire qu'il a du talent et qu'il rencontrera un franc succès à la ville.
C'est surtout la première moitié, champêtre, qui en fait le charme avec de jolies extérieurs de collines moutonnantes et une belle photographie. Les personnages sont de bons vivants avec un jeu naturel et attachant. La suite se devine trop aisément donc et la tournure dramatique ne convainc qu'à moitié.

The closed road est peut-être le plus frustrant puisqu'il n'existe là encore que 10 minutes situées au début du film. En tant que telles, ces scènes qui font encore partie de l'exposition du film, ne sont pas foncièrement stimulantes ni inspirées visuellement. Par contre, le scénario annonçait un thriller très efficace où un homme se croyant condamné par une maladie incurable accepte d'endosser le meurtre commis accidentellement par son médecin, le frère de sa fiancée. Il invente donc des indices conduisant à sa culpabilité avant de découvrir qu'il n'est pas malade et que l'accident cache en fait un meurtre. Et sa fiancée va se démener pour l’innocenter et le sauver de la chaise électrique.
Maurice Tourneur était particulièrement fier de ce film semble-t-il. Difficile de juger en l'état mais comme ce dernier était très critique sur son œuvre en général, il ne reste plus qu'à espérer de trouver un jour une version intégrale. :(
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
bruce randylan
Mogul
Messages : 11652
Inscription : 21 sept. 04, 16:57
Localisation : lost in time and lost in space

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par bruce randylan »

Prunella (1918)
Image

Lors d'un carnaval, une troupe de saltimbanque arrive près d'une grande demeure où vit Prunella, une adolescente qui s'ennuie sous la garde de ses 3 tantes.

Avec sa réputation flatteuse qui le plaçait dans la lignée du formidable l'oiseau bleu, j'en attendais sans doute un peu trop. :|
C'est une œuvre à l'esthétisme atypique mais dans un registre assez différent du précédemment cité, c'est même presque une antithèse. L'oiseau bleu multipliait les trucages, les effets, les maquillages ou les éclairages irréelles tandis que Prunella est presque dans une épure très théâtrale avec un découpage volontairement succinct et des décors plats qui revendiquent leur appartenance au studio. Les arrières plans sont systématiquement des fonds noirs sans ouverture sur l'extérieur, un peu comme si le monde se résumait justement aux artifices des artistes pantomimes au cœur du film.
C'est plutôt original visuellement, et même audacieux de tourner le dos ainsi à l'opulence décorative, mais je n'ai pas trouvé que ça dégageait autant de poésie et de fantaisie que le parti pris scénique le laissait penser. La raison provient peut-être de son état incomplet. En effet, la seule copie existante à ce jour, italienne, est amputée d'un bon tiers (il reste 30 minutes sur les 50 initiales) et le rendu est vraiment brute, sans explication ni résumé des parties manquantes. Ca crée quelques ellipses incompréhensibles qui annihilent en partie sa beauté et l'émotion véhiculée par les personnages. On voit bien qu'il y a une dimension de conte de fée mais elle ne reste qu'en surface, comme une note d'intention. J'aurais aimé défendre ce projet personnel de Tourneur (qui rencontra un bide logique lors de sa sortie) et il faudra pourtant me contenter d'un livre d'images.

Par contre, il ne serait pas surprenant d'apprendre que Cocteau aurait vu ce film.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Avatar de l’utilisateur
damdouss
Assistant opérateur
Messages : 2908
Inscription : 1 sept. 08, 10:09

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par damdouss »

Ann Harding a écrit :Une petite rétro de films muets de Maurice Tourneur aura lieu du 4 avril au 1er Mai à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé. Je ferai une conférence sur le cinéma muet de Maurice le mardi 10 avril à 19h. Jetez un oeil au programme, il y aura quelques raretés!
Je remet ici un message que j'ai posté sur le topic dvd Lobster film destiné à john Holden (et à toi).
Ann, si tu jettes un œil à la copie de L'oiseau bleu sortie chez Lobster : tu dois avoir le dvd Kino et j'ai fait de petites comparaisons entre la copie Kino et la copie Lobster : la définition semble meilleure sur le Lobster la plupart du temps (mais curieusement à d'autres moments c'est l'inverse : en milieu de film notamment où les scènes sont teintées en bleu). D'ailleurs des différences colorimétriques sur les teintages apparaissent : le dvd Lobster a plus d'images en noir et blanc (plus rosées chez Kino) et la fin on change même complètement de teinte (bleu au lieu de rose sur certaines scènes de la fin, noir et blanc au lieu de jaune sur les scènes finales). Or il est certain qu'il s'agit de la même source. Du coup pourquoi ces différences? J'ajoute que le dvd Lobster possède une image plus zoomée (avec perte de matière surtout en haut et en bas). Si tu as des infos là-dessus Ann, ça pourra éclairer ma lanterne ainsi qu'aux futurs acheteurs sur les différentes restaurations.
Avatar de l’utilisateur
Farnaby
Doublure lumière
Messages : 516
Inscription : 5 août 17, 22:14

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Farnaby »

Je viens de terminer le livre de Christine Leteux sur Tourneur : très beau travail, documenté, précis, rigoureux et clair. La figure de Tourneur qui en ressort est complexe, passionnante et surtout laissée à l’appréciation de chaque lecteur : faiseur ou génie ? Traître lâche ou homme enchaîné à son art (cf. sa « désertion ») ? Homme froid et distant ou discret et efficace ? On aimerait pouvoir voir les films au fur et à mesure de leur évocation, mais à part un Pathé et quelques Gaumont, peu de blurays sont là pour accompagner la lecture. (Seul infime reproche au livre : l’emploi très fréquent du prénom Maurice pour désigner Tourneur, sans doute pour éviter des répétitions).
Avatar de l’utilisateur
Ann Harding
Régisseur
Messages : 3144
Inscription : 7 juin 06, 10:46
Localisation : Paname
Contact :

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Ann Harding »

Merci, Farnaby. Ca fait très plaisir de voir un lecteur satisfait! :) Pour les blu-ray, il y en a qui sont sortis récemment: Samson, Péchés de jeunesse et Avec le sourire (bientôt) chez Gaumont. Pour les muets, malheureusement rien...
Nestor Almendros
Déçu
Messages : 24313
Inscription : 12 oct. 04, 00:42
Localisation : dans les archives de Classik

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Nestor Almendros »

Ann Harding a écrit :Pour les muets, malheureusement rien...
il y aura un coffret chez Lobster mais pas pour tout de suite...
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
Avatar de l’utilisateur
Farnaby
Doublure lumière
Messages : 516
Inscription : 5 août 17, 22:14

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Farnaby »

Oui, j’ai les Gaumont, et c’est d’ailleurs Samson qui m’a donné envie d’approfondir, après le choc de Justin, découvert l’année dernière. Très bonne nouvelle pour les muets chez Lobster !

Je vais sans doute enchaîner avec votre ouvrage sur La Continentale... (où je trouverai peut-être d’ailleurs quelques informations sur l’extraordinaire Monique Joyce, découverte par moi dans Péchés de jeunesse).

Merci encore, chère Madame !
Avatar de l’utilisateur
Jack Carter
Certains l'aiment (So)chaud
Messages : 30175
Inscription : 31 déc. 04, 14:17

Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Jack Carter »

Nestor Almendros a écrit :
Ann Harding a écrit :Pour les muets, malheureusement rien...
il y aura un coffret chez Lobster mais pas pour tout de suite...
les memes que ceux sortis en dvd recemment ? :|
Image
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Répondre