Maurice Tourneur (1876-1961)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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riqueuniee
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par riqueuniee »

Pas tant que ça : ceux qui ont vu cette version ont échappé à la version totalement colorisée...
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Tommy Udo
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Tommy Udo »

riqueuniee a écrit :Pas tant que ça : ceux qui ont vu cette version ont échappé à la version totalement colorisée...
Si, c'est vraiment dommage ! Pourquoi "échapper" à la version colorisée ? Si RTL devait initialement recevoir la restauration d'une copie pathé-color de 1932 voulue par Maurice Tourneur, je ne vois pas où est le problème...
riqueuniee
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par riqueuniee »

Je doute fort qu'il s'agisse d'une version paghé-color. Comme l'a expliqué Ann, ça ressemble à un reste de colorisation numérique. Je pense que RTL voulait passer une version colorise (type la vache et le prisonnier) et qu'elle a reçu ça à la place.
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Tommy Udo
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Tommy Udo »

Au final, je doute fort qu' RTL ait voulu passé une version colorisée comme celle faite pour la Vache et le Prisonnier (encore faudrait-il qu'une telle version existe).
Elle voulait passer une version NB et a reçu cette copie dont on ignore l'origine mais qui correspond peut-être à un "stade" du travail de restauration de la copie Pathé color d'origine.
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Ann Harding
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Ann Harding »

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L'équipage (1928, Maurice Tourneur) avec Georges Charlia, Jean Dax, Pierre de Guingand, Claire de Lorez et Daniel Mendaille

1917, le jeune aspirant Herbillon (G. Charlia) rejoint une escadrille où il accepte de faire équipe avec Maury (J. Dax) que tout le monde rejette. Il découvre plus tard qu'il connaît la femme de Maury, la belle Denise (C. de Lorez) qu'il a rencontrée durant un bombardement à Paris...

Ce film de Maurice Tourneur est sa première oeuvre française depuis son retour des USA. Or, Maurice Tourneur avait quitté la France en 1914 ; on lui reprocha sa désertion lors de son retour. Il décida donc d'enlever son nom du générique. La copie présentée par la cinémathèque était incomplète et ne comportait même pas de générique. Le film devait dépasser les deux heures ; il n'en reste que 100 min. Cependant, la narration restait compréhensible. Cette adaptation du roman de Joseph Kessel s'intéresse à la destinée d'un groupe d'aviateurs de la première guerre mondiale. Certes, le sujet est rebattu avec tous les films qui ont tournés à cette époque et un peu plus tard. L'intrigue se recentre sur les deux personnages principaux, le jeune aspirant Herbillon (joué par Georges Charlia qui fut le partenaire de Louise Brooks dans Prix de beauté en 1930) et le capitaine Maury (Jean Dax). Leur amitité se cimente dans le cockpit de leur avion lors de leurs dangereuses missions bien qu'ils soient très différents. On peut seulement regretter que les intertitres soient trop bavards et fassent avancer l'action plutôt que l'image elle-même. (Il faut cependant tenir compte du fait que le film est probablement amputé d'une bonne demi-heure). Mais, Tourneur réussit néanmoins à donner une identité aux principaux aviateurs. Pierre de Guingand, qui extrêmement raide dans Au bonheur des dames (1930) de J. Duvivier, est ici bien plus à sa place en capitaine soucieux de ses hommes. Daniel Mendaille, arborant force cicatrices au visage et une bordée de médailles sur la poitrine, est un de ces pilotes casse-cou sans peur. Tourneur introduit aussi un élément comique avec les soldats et les mécanos qui peuplent l'aérodrome de l'escadrille. Et puis, il y a les prises de vue et les combats aériens. Il faut bien l'avouer, il ne sont pas au niveau du Wings (1927) de William Wellman. Il manque un élément de risque et de panache. Il faut dire que Wellman a fait prendre des risques considérables à ses acteurs principaux en les faisant manoeuvrer eux-mêmes la caméra dans leur cockpit. Il reste donc l'amitié virile de ces hommes qui savent qu'ils ne vivront pas vieux. Charlia incarne avec talent ce jeune homme déchiré dans son amitié pour Maury qu'il trahit avec son épouse. Le personnage féminin est totalement sacrifié et Claire de Lorez n'a presque rien à faire, contrairement au remake parlant de 1935 où Annabella devient un personnage central. La photo du film devait avoir un cachet tout à fait spécial quand on sait que le chef opérateur était Léonce-Henri Burel. Malheureusement, la copie qui nous est parvenu est extrêmement médiocre, rayée, sans contraste et granuleuse. Dans l'ensemble, L'équipage ne fait pas partie des meilleurs films de Tourneur, mais il contient ici et là quelques belles scènes. Je pense en particulier au crash au sol de l'avion de Pierre de Guingand. L'avion reste planté, debout, avant de retomber en même temps que le pilote, mort.
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Ann Harding
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Ann Harding »

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Kœnigsmark (1935, Maurice Tourneur) avec Elissa Landi, Pierre Fresnay, Jean Debucourt, John Lodge

Dans une petite principauté allemande, la Princesse Aurore (E. Landi) épouse le Grand-Duc Rodolphe (Jean Yonnel). Mais, celui-ci meurt peu après lors d'un voyage en Afrique. Aurore se retrourve au centre des complots ourdis par Frédéric (J. Lodge) le frère de Rodolphe. Elle trouve un allié en la personne de Raoul Vignerte (P. Fresnay), le précepteur français de la cour...

En 1935, Léonce Perret est en train de préparer le scénario d'un remake parlant de son film muet de 1923, Kœnigsmark. Mais, il tombe malade et doit abandonner le projet. Il mourra peu après. Le producteur Roger Richebé demande à Maurice Tourneur de reprendre le film. Le film a été tourné en deux versions: anglaise et française. Les trois acteurs principaux sont bilingues: Elissa Landi, d'origine autrichienne et d'éducation britannique; l'américain John Lodge et Pierre Fresnay qui parle anglais. C'est la version française que j'ai pu voir. Elissa Landi parle un français courant avec un léger accent très agréable et qui s'accorde avec son personnage de princesse russe mariée en Allemagne. J'avais pu voir la version muette de Perret du roman de Pierre Benoit il y a quelque temps. J'avais été déçue par le film qui m'avait paru trop long et académique. Le film souffrait aussi d'un problème de casting: Huguette Duflos paraissait bien terne et Jaque-Catelain était extrêmement falot. Ici, Tourneur a à sa disposition deux très bons acteurs. Pierre Fresnay écrase sans aucun problème le pauvre Jaque-Catelain avec son talent et son charisme. Quant à la princesse Aurore, elle a bien plus fière allure sous les traits de la divine Elissa Landi. Mais, malgré la présence d'un casting impeccable, il faut bien le reconnaître la sauce ne prend pas complètement. Le roman de Benoit a un peu mal vieilli, ou peut-être les scénaristes sont restés trop fidèles à l'original. Avec cette histoire de principauté, de complots avec une belle princesse au centre, on pense au Prisonnier de Zenda d'Anthony Hope qui a une toute autre couleur et bien plus de charme. Ici, l'intrigue tourne court rapidement. Les relations entre Aurore et Vignerte sont à peine esquissées et il est difficile d'avoir de l'empathie pour eux. Au final, c'est un film en costumes qui se laisse voir grâce à ses interprètes principaux, mais qui ne fait pas partie des grands films de Tourneur.
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Cathy
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Cathy »

Accusée levez-vous (1930)

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Gaby, artiste d'une revue de music hall est accusée d'avoir tuer Yvette la meneuse de revue.

Maurice Tourneur tourne ici son premier film parlant, on sent encore l'influence du muet dans de nombreux plans un peu longs sur certaines pancartes, sur certaines scènes et surtout la technique du son n'est pas totalement maîtrisé, la voix "aigue" de Gaby Morlay est difficlement compréhensible au départ, malgré la restauration. Le film débute par une scène alerte de music hall, même si on ne sent pas le même sens de la rigueur que dans les numéros musicaux américains de la même époque. Mais il s'agit en réalité d'une banale histoire de meurtre et d'une présumée coupable que la jalousie accuse, d'un procès et de numéros d'avocats et de procureur, de président de jury, mais le film n'arrive pas à passionner réellement, même si ici ou là on sent quelques fulgurances du réalisateur. Un film qui se laisse regarder, mais sans plus. A noter, la présence de Charles Vanel dont le naturel est confondant, mais bon l'avocat de la défense qui trouve la solution du crime lors du procès et la scène qui en résulte sont un peu too much.
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Ann Harding
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Ann Harding »

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The Cub (1915) de Maurice Tourneur avec John Hines, Martha Hedman et Robert Cummings

Steve Oldham (J. Hines), un jeune journaliste débutant est envoyé dans les montagnes du Kentucky. En effet, deux familles (les White et les Renlow) s'y déchirent depuis des années. Il se retrouve tout seul au milieu de montagnards violents et illétrés qui ne songent qu'à se tirer dessus...

Dans ces années-là, Maurice Tourneur travaille au sein de la World Film Corportation dans le New Jersey. The Cub fut une pièce à succès à Broadway avec Douglas Fairbanks. Transposé à l'écran, le rôle du jeune reporter est confié à John (ou Johnny) Hines qui apparaît dans de nombreux films de Tourneur de ces années-là comme The Wishing Ring (1914) et Alias Jimmy Valentine (1915). Avec ce sujet haut en couleur, nous retrouvons ces montagnards peu instruits et violents, les 'Hillbillies', qui ont souvent servis de sujet à des films comme The Trail of the Lonesome Pine (1916) de C.B. DeMille ou Hearts o'the Hills (1919) de S. Franklin. Contrairement à ces deux films, Tourneur nous montre le côté comique de ces querelles familiales. Les White et les Renlow passent leur temps à se tirer dessus pour des motifs futiles. Même au milieu de la nuit, ils se regroupent fusils à la main, prêts à tirer. Le jeune reporter débutant (que l'on appelle joliment 'cub reporter' en anglais) arrive dans cette ville parfaitement cinglée à dos d'âne. Il découvre que tout le monde est armé, y compris les jeunes enfants. Il va rapidement tomber amoureux la jolie institutrice (M. Hedman) ce qui va lui poser de sérieux problèmes. Johnny Hines apporte un charme et un entrain bienvenus à cette histoire. Le film se termine par un assaut incroyable contre la maison en bois où se cache Steve. Le bâtiment finit par s'écrouler sous les balles, les attaques à la hache et l'incendie qui se propage. Steve en émerge indemne pour apprendre que son patron l'a viré. On imagine très bien les acrobaties qu'auraient pu faire Fairbanks dans un tel film. Mais, Johnny Hines, qui n'a rien d'un acrobate, s'en sort très bien. Le film commence d'ailleurs par un générique inhabituel où John Hines fait coulisser les panneaux qui annoncent les personnages et les acteurs. Quand arrive son nom, il réalise qu'on est en train de montrer un âne au lieu de son visage poupin. Une erreur qu'il rectifie immédiatement. Ce clin d'oeil à la caméra montre déjà un Maurice Tourneur sûr de son art et de sa technique qui a déjà un jeune apprenti sous son aile. En effet, Clarence Brown était déjà son assistant sur ce film.
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Tommy Udo
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Tommy Udo »

Ann, tu nous sors encore une sacrée rareté ! :D
Ce film existe en DVD ?
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Ann Harding
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Ann Harding »

Hélas, non.
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Ann Harding »

Ann Harding a écrit : Kœnigsmark (1935, Maurice Tourneur) avec Elissa Landi, Pierre Fresnay, Jean Debucourt, John Lodge

Dans une petite principauté allemande, la Princesse Aurore (E. Landi) épouse le Grand-Duc Rodolphe (Jean Yonnel). Mais, celui-ci meurt peu après lors d'un voyage en Afrique. Aurore se retrourve au centre des complots ourdis par Frédéric (J. Lodge) le frère de Rodolphe. Elle trouve un allié en la personne de Raoul Vignerte (P. Fresnay), le précepteur français de la cour...

En 1935, Léonce Perret est en train de préparer le scénario d'un remake parlant de son film muet de 1923, Kœnigsmark. Mais, il tombe malade et doit abandonner le projet. Il mourra peu après. Le producteur Roger Richebé demande à Maurice Tourneur de reprendre le film. Le film a été tourné en deux versions: anglaise et française. Les trois acteurs principaux sont bilingues: Elissa Landi, d'origine autrichienne et d'éducation britannique; l'américain John Lodge et Pierre Fresnay qui parle anglais. C'est la version française que j'ai pu voir. Elissa Landi parle un français courant avec un léger accent très agréable et qui s'accorde avec son personnage de princesse russe mariée en Allemagne. J'avais pu voir la version muette de Perret du roman de Pierre Benoit il y a quelque temps. J'avais été déçue par le film qui m'avait paru trop long et académique. Le film souffrait aussi d'un problème de casting: Huguette Duflos paraissait bien terne et Jaque-Catelain était extrêmement falot. Ici, Tourneur a à sa disposition deux très bons acteurs. Pierre Fresnay écrase sans aucun problème le pauvre Jaque-Catelain avec son talent et son charisme. Quant à la princesse Aurore, elle a bien plus fière allure sous les traits de la divine Elissa Landi. Mais, malgré la présence d'un casting impeccable, il faut bien le reconnaître la sauce ne prend pas complètement. Le roman de Benoit a un peu mal vieilli, ou peut-être les scénaristes sont restés trop fidèles à l'original. Avec cette histoire de principauté, de complots avec une belle princesse au centre, on pense au Prisonnier de Zenda d'Anthony Hope qui a une toute autre couleur et bien plus de charme. Ici, l'intrigue tourne court rapidement. Les relations entre Aurore et Vignerte sont à peine esquissées et il est difficile d'avoir de l'empathie pour eux. Au final, c'est un film en costumes qui se laisse voir grâce à ses interprètes principaux, mais qui ne fait pas partie des grands films de Tourneur.
J'ai regardé hier la version anglaise. Aucune modification de jugement. Le film est un décalque parfait de la version française: mêmes cadrages et mouvements de caméra identiques. Un scénario bien fade. Tourneur semble être en pilote automatique.
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Tommy Udo
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

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:(

Bon, je le regarderai comme une curiosité/rareté sans en attendre grand chose.
Juste par esprit "complétiste"^^
feb
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

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allen john a écrit :Image

Lorna Doone (1922)
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Il semble qu'après 1920, la carrière de Maurice Tourneur ait connu des revers sérieux. D'abord, Zukor et la Paramount ont refusé d'exploiter son film The glory of love, qui sortira finalement sous l'égide d'un obscur distributeur, et sous un nouveau nom en 1923: While Paris sleeps; il semblerait que ce film, le troisième et dernier avec Lon Chaney, ait disparu. Le froid avec Paramount résulta dans la fuite de Tourneur qui allait recommencer à tourner pour plusieurs studios, mais on le sait avec les carrières flucuantes de gens comme Neilan et Stroheim, les années vingt n'étaient pas une période rose pour les metteurs en scène épris d'indépendance. Lorna Doone, réalisé pour la First National, au milieu de tout cela, ressemble à une survivance de la décennie précédente dans bien des domaines. Le film peine à dépasser le charme de ses scènes: j'y ai vu des images sublimes, comme dans les autres, mais je me suis ennuyé. L'histoire, adapté d'un classique, concerne le destin presque tragique de Lorna, jeune fille de la noblesse recueillie par des brigands infâmes, la famille Doone. Pourtant elle va réellement être épargnée, et devenir la fille adoptive du "seigneur" des lieux, Ensor Doone. Plusieurs années après, le passé la rattrappe lorsque s'échoue (Littéralement) sur les terres des Doone son ami d'enfance, et entre les deux toutereaux l'amour va bientôt naitre, malgré la menace représentée par ces mafrats de Doone, tous plus dangereux les uns que les autres. Le film, donc, manque de rythme, et si les intérieurs délicatement illuminés sont une fois de plus convoqués, si Tourneur place encore ses personnages au coeur d'une nature souvent apparement authentique (pas toujours, le film n'a pas été tourné en Grande-Bretagne), c'est un joli film qui tourne un peu à vide. Madge Bellamy est bien jolie, mais elle n'insuffle pas à son rôle l'énergie qu'avait, disons, Barbara Bedford dans The last of the mohicans, ou la profondeur presque vécue de Seena Owen dans Victory. Le reste de la carrière de Tourneur, qui continuera à tenter de rester indépendant, mais finira par claquer la porte des studios Américains après un désaccord sur le plateau de The mysterious Island à la MGM, tendrait à confirmer l'impression que, décidément, le metteur en scène a fait son temps...
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J'en ai, pour l'instant, fini de voir les films muets de Tourneur en ma possession. :cry:
Je fais remonter cet avis d'allen john sur ce film de Tourneur pour une petite question sur le DVD US KINO : zone all ou pas ? Oui je sais quel emmerdeur celui-là :mrgreen:

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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par Rick Blaine »

feb a écrit :
allen john a écrit :Image

Lorna Doone (1922)
Spoiler (cliquez pour afficher)
Il semble qu'après 1920, la carrière de Maurice Tourneur ait connu des revers sérieux. D'abord, Zukor et la Paramount ont refusé d'exploiter son film The glory of love, qui sortira finalement sous l'égide d'un obscur distributeur, et sous un nouveau nom en 1923: While Paris sleeps; il semblerait que ce film, le troisième et dernier avec Lon Chaney, ait disparu. Le froid avec Paramount résulta dans la fuite de Tourneur qui allait recommencer à tourner pour plusieurs studios, mais on le sait avec les carrières flucuantes de gens comme Neilan et Stroheim, les années vingt n'étaient pas une période rose pour les metteurs en scène épris d'indépendance. Lorna Doone, réalisé pour la First National, au milieu de tout cela, ressemble à une survivance de la décennie précédente dans bien des domaines. Le film peine à dépasser le charme de ses scènes: j'y ai vu des images sublimes, comme dans les autres, mais je me suis ennuyé. L'histoire, adapté d'un classique, concerne le destin presque tragique de Lorna, jeune fille de la noblesse recueillie par des brigands infâmes, la famille Doone. Pourtant elle va réellement être épargnée, et devenir la fille adoptive du "seigneur" des lieux, Ensor Doone. Plusieurs années après, le passé la rattrappe lorsque s'échoue (Littéralement) sur les terres des Doone son ami d'enfance, et entre les deux toutereaux l'amour va bientôt naitre, malgré la menace représentée par ces mafrats de Doone, tous plus dangereux les uns que les autres. Le film, donc, manque de rythme, et si les intérieurs délicatement illuminés sont une fois de plus convoqués, si Tourneur place encore ses personnages au coeur d'une nature souvent apparement authentique (pas toujours, le film n'a pas été tourné en Grande-Bretagne), c'est un joli film qui tourne un peu à vide. Madge Bellamy est bien jolie, mais elle n'insuffle pas à son rôle l'énergie qu'avait, disons, Barbara Bedford dans The last of the mohicans, ou la profondeur presque vécue de Seena Owen dans Victory. Le reste de la carrière de Tourneur, qui continuera à tenter de rester indépendant, mais finira par claquer la porte des studios Américains après un désaccord sur le plateau de The mysterious Island à la MGM, tendrait à confirmer l'impression que, décidément, le metteur en scène a fait son temps...
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J'en ai, pour l'instant, fini de voir les films muets de Tourneur en ma possession. :cry:
Je fais remonter cet avis d'allen john sur ce film de Tourneur pour une petite question sur le DVD US KINO : zone all ou pas ? Oui je sais quel emmerdeur celui-là :mrgreen:

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Je viens de le passer sans problème sur mon lecteur Z2, donc je confirme : Zone All. :wink:
feb
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Re: Maurice Tourneur (1876-1961)

Message par feb »

Image I like Rick Blaine :mrgreen:
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