Premake/Remake

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cathy
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Re: Premake/Remake

Message par Cathy »

Je ne sais pas je trouve le Cukor long, les scènes musicales longues trop longues, même si elles sont très belles, et je n'arrive pas à croire au couple Garland/Mason. J'ai été certes émue par Judy Garland dans la dernière scène de l'enterrement et du fameux "Mrs Norman Maine", mais Janet Gaynor y est tout aussi incroyable. Je crois que James Mason m'a aussi déçue, je lui trouve un air idiot tout au long du film, qu'il soit "bourré" ou sobre. Maintenant je ne me suis pas ennuyée en voyant le second, mais j'ai trouvé les ajouts inutiles à l'histoire.
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Sybille
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Re: Premake/Remake

Message par Sybille »

Cathy a écrit :Une étoile est née, AStar is born (1954) et (1937) - George Cukor et William Wellman


Côté acteurs, Janet Gaynor est une Vicki Lester diantrement attachante pas larmoyante pour deux sous, Judy Garland est certes mise en valeur dans les numéros musicaux, mais on ne croit pas vraiment à la carrière époustouflante de Vicki Lester.
C'est plutôt à la carrière du personnage de Janet Gaynor que j'ai eu du mal à croire. Ca s'accepte, faisant parti de l'histoire, mais elle m'apparaît plus crédible en petite débutante qu'en immense 'star' de l'écran.
Avec Judy Garland, je n'ai pas ressenti ce problème.

Je tiens en haute estime la version Cukor, celle de Wellman m'avait un peu déçue.
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Re: Premake/Remake

Message par someone1600 »

j ai personnellement adorer les deux versions.
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Re: Premake/Remake

Message par francesco »

Alors moi je ne suis fan ni de la première, ni de la deuxième version, pour des raisons de scénario. Je n'accroche pas à cette histoire, quel qu'en soit le traitement (j'ai le même souci avec Rain, par exemple) .... mais alors ce sont DEUX chefs d'oeuvre si on les compare à la sinistre version Streisand (73 ou 74 de mémoire), un des films les plus horribles que j'ai vu de ma vie, complaisant, lourd, vulgaire, mal joué ... la totale. Précisément, par comparaison, on voit toute l'intelligence, la pudeur, la sincérité du film de Wellmann et toute la beauté de la mise en scène de Cukor.

A noter qu'un nouveau film était prévu, dirigé par Eastwood et avec Beyoncé dans le rôle principal, projet interrompu pour cause de grossesse (pas celle de Clint).
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Re: Premake/Remake

Message par francesco »

Si un film, qui a sa petite notoriété, peut se féliciter de l'oubli dans lequel est tombé son premake, c'est bien Dead Ringer/i] (La Mort frappe trois fois) de Paul Henreid un petit film de 1964 que j'aime bien, malgré ses défauts. C'est un peu trop long et bavard, Bette Davis est à son pire moment physique (juste après Baby Jane elle décide de jouer une dernière fois une glamour girl ... c'est raté) ... pourtant l'intrigue est assez prenante, surtout au début et quelques scènes sont vraiment réussies.

Je viens de découvrir la première version, La Otra, tournée en 1946 au Mexique, pour les besoins de la star, Dolores Del Rio et réalisée par Roberto Gavaldon. Et bien j'ai découvert aux passages que l'intrigue du film de Henreid suivait presque servilement dans les premières bobines celle de la version Gavaldon et que les meilleures scènes du remake (l'ouverture au cimetière avec la veuve en noir au visage presque invisible, le meurtre d'une soeur jumelle par l'autre, qui vole ainsi l'identité et la fortune de la première, l'introduction du retournement de situation avec l'arrivée de l'amant-complice et le dialogue final ... bref tous les moments forts du film) étaient exactement ceux de la première version, avec moins de force cependant (le crime, dans la version mexicaine, est fascinant, le coup de feu est masqué par un pétard qui explose et le meutre est donc suggéré hors champ). Que reste-t-il à la version Henreid du coup ? Pas grand chose, par comparaison elle fait gros téléfilm à la photographie un peu banale. La prouesse technique passée (on peut avoir deux Bette Davis sur l'écran) on se contente du défilé de vêtements (Davis tenait à sa garde robe) et de stars (Malden, Lawford, Jean Hagen). L'actrice n'est pas mauvaise, techniquement elle est très supérieure à Del Rio, d'ailleurs, mais ce n'est pas son meilleur rôle non plus. Il y a quand même la scène marrante où Lawford se fait manger par des chiens.

Au contraire le film de Gavaldon est un enthousiastant film noir, dans lequel Dolores del Rio (physiquement grandiose) joue manifestement à Joan Crawford (dans un plan on pense terriblement à Mildred Pierce) période Warner. On ne retrouve aucun sentimentalisme dans l'action (le crime de Maria n'est pas justifié outre mesure), mais une atmosphère tragique captive le spectateur. Et puis tous les poncifs du film noirs y sont, dans la couleur, l'ambiance, l'importance des ombres (celles des barreaux à la fin !), la musique étrange (on pense à la Quatrième dimension), le poids de la fatalité (présent dans le film américain, cela dit). Le scénario est resséré sur l'essentiel (tous les éléments qui ne sont pas repris dans le film américain sont infiniment plus intéressants ici en fait, on se demande pourquoi ne pas les avoir conservé tant qu'à être aussi fidèle ailleurs), certaines de scènes sont quasi muettes, l'important c'est la mise en scène, qui triomphe vraiment à certains moments (il faudrait vraiment être attentif pour se rendre compte que les deux soeurs ne sont jamais à l'écran en même temps : réussite manifeste de montage). Dolores Del Rio est de tous les plans, elle surjoue beaucoup et pas très habilement mais elle est absolument captivante, une véritable créature de cinéma.
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Cathy
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Re: Premake/Remake

Message par Cathy »

Roberta (1935) - William A. Seiter et Les rois de la couture, Lovely to look at (1952) Mervyn le Roy

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Les deux films sont sont l'adaptation de Roberta le musical de Broadway signé Otto Harbach et Jerome Kern. Mais le traitement en est assez différent. Certes le premier film tourné pour la RKO est en noir et blanc et surfe sur l'esthétique propre aux productions mettant Fred Astaire en vedette, à savoir ces grands décors blancs, très factices, pas d'extérieurs... Les chansons font toujours partie d'une scène de cabaret, de spectacle ou alors ce sont des chansons annoncées, comme Stéphanie qui chante à Roberta des berceuses pour l'endormir. Dans Lovely to look at nous sommes dans cette esthétique MGM technicolor où tout pousse au rêve, les numéros font partie intégrante de l'action. Il y a deux rêves celui de Stéphanie qui songe à Tony Naylor qui interprète la chanson titre en apparaissant dans les miroirs où se reflète l'héroïne ou celui où Clarisse et Jerry dansent sur Smoke gets in your eyes en s'évadant du café où ils sont dans un décor de nuit étoilée. Par contre, il est dommage qu'à la fin, ils ne sortent pas de ce rêve et qu'on les voit partir de ce décor sans revenir à la vie réelle.
L'histoire est certes identique dans les grandes lignes à savoir l'avenir de la maison de couture parisienne Roberta lié à un défilé-spectacle.
Toutefois la première version montre la fameuse Roberta, vieille femme qui vit dans son hôtel particulier-maison de couture et les relations qu'elle a avec Stéphanie. Le neveu de Roberta est en France avec un ami musicien. Suite à un malentendu, ils se retrouvent sans emploi et il pense alors que sa tante est la propriétaire d'une grande maison de couture renommée.



Dans la seconde version, ils sont trois, il y a non plus un duo mais un trio qui veut monter un show à Broadway mais n'a pas les fonds. Un des membres de ce trio apprend que sa tante est morte et lui a légué la maison de couture. Ils partent donc en France pour vendre la part d'héritage et pouvoir ainsi financer le spectacle. Ils se retrouvent face à une maison de couture ruinée et pense alors au défilé-spectacle. Dans Roberta, l'ami réussit grâce à une amie américaine qui se fait passer pour une comtesse russe à se faire embaucher dans un night club russe, quant à Stéphanie, elle prend une toute autre dimension, car elle est ici une princesse russe émigrée qui travaille avec son cousin dans la maison de couture. En 1952, les russes n'avaient sans doute plus le même attrait et Stéphanie travaille avec sa sœur pour la maison de couture sans aucune autre connotation.

Dans la première version, l'ami à savoir Fred Astaire est mis en avant avec Ginger Rogers. Même si Irene Dunne est la tête d'affiche et qu'elle a ses propres numéros chantant 'Yesterday", "Lovely to look at", " Smoke gets in your eyes", l'histoire d'amour entre Stéphanie et le neveu n'est pas très mise en avant contrairement à celle entre Kathryn Grayson et Howard Keel . il est vrai aussi que Ginger Rogers a un rôle en or, avec cette fausse comtesse russe. Le rôle du neveu est aussi traité totalement différemment dans les deux films, dans le premier, Randolph Scott tombe amoureux de Stéphanie, et dirige la maison de couture avec elle. Alors que dans le second, le neveu est joué par Red Skelton qui est timide, et s'il est amoureux de Stéphanie, elle terminera naturellement dans les bras d'Howard Keel, l'ami. C'est assez curieux de voir que même si les grandes lignes sont respectées il y autant de différence. Et pourtant il y a une chose qui est commune aux deux films c'est l'esthétique de la maison de couture et le fameux ascenseur.



Les numéros ne sont pas mis en valeur de la même manière, "Smoke gets in your eyes" est chantée par Stéphanie uniquement dans la première version et a des sonorités de ballade mélancolique russe. Dans la seconde version, il sert de fond pour la danse de Marge et Gower Champion et est aussi interprété par Kathryn Grayson.



Lovely to look at sert de musique au numéro final et est interprété par Irene Dunne, puis Fred Astaire et Ginger Rogers alors que dans la seconde version, il permet donc à Howard Keel de briller et est repris à la fin. Le numéro final est aussi traité différemment réglé par Vincente Minnelli, l'esthétisme est totalement différent du reste du film, on y voit un peu le même style de décors que dans les numéros musicaux de Ziegfeld Follies mais aussi un numéro de danse pour les époux Champion.



C'est donc étrange de voir à quel point les films sont semblables et différents, le premier semble vraiment être un de ces films voués à montrer les talents montants de Fred Astaire (dont c'est le troisième film) et Ginger Rogers en tant que sa partenaire et semble mettre de côté le point central de Roberta à savoir la maison de couture et sa "couturière". Le second est un film choral où chacun à ses numéros même si le couple vedette est formé par Kathryn Grayson et Howard Keel, il y a autant de numéros pour Marge et Gower Champion et Red Skelton a aussi son numéro de "chanteur irlandais" qui n'a rien à voir avec l'histoire initiale. Dans la seconde version, on intègre aussi un producteur américain qui va débaucher Naylor à quelques jours du défilé, alors que dans la première version le neveu part suite à une dispute avec Stéphanie (au sujet de la robe d'une "fiancée) et celle-ci a alors l'idée du défilé pour que la maison de couture ne coule pas. Cette fiancée apparaît aussi dans la seconde version, mais son rôle n'est pas strictement identique et surtout vu que c'est Ann Miller qui l'interprète, elle a le droit à son numéro.



Roberta et Lovely to look at ne sont donc sans doute pas a priori des pre- et remake, mais plus deux adaptations de la même pièce, revue au goût du jour en 1952. En tout cas il y a trois chansons impérissables dans ces deux films "Smoke gets in your eyes", "I Won't dance" et "Lovely to look at".
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Re: Premake/Remake

Message par francesco »

Sans faire un long commentaire comme au bon vieux temps (plus le temps désormais ... :mrgreen: ) Je signale réussite constituée par 'Til we meet again (1940) de Goulding, remake du très célèbre (et très beau) One way passage de Tay Garnett.
La Warner après le succès de Victoire sur la nuit désirait reformer le tandem Goulding-Davis-Brent-Fitzgerald et planifia un remake du succès qu'avait été One Way passage. Davis refusa de jouer à nouveau une jeune fille mourante et ce fut Merle Oberon qui récupéra le rôle. Tant mieux dans une certaine mesure puisque c'est une actrice en un sens beaucoup plus romantique et éthérée que Davis et qu'elle est parfaite pour le rôle. Mais le film aurait eu un retentissement bien plus grand si c'était la grande Bette qui s'en était chargé.
Le film de Goulding reprend très fidèlement la trame du premake, mais allège les passages comiques. Franck McHugue reprend son rôle, huit ans plus tard, mais ne fait pas les rires de chèvre qui en avaient exaspéré certains. Les moments amusants sont de toute manière volontairement noyés dans le romantisme échevelé de l'intrigue, fortement accentué par Goulding, en particulier dans son utilisation quasi mélodramatique de la musique, très présente, ce qui accentue le côté "opéra" de l'ensemble. Sa réalisation est magnifique, une de ses plus réussies et on dirait qu'il s'est employé, davantage que d'habitude, à explorer ce qu'il était capable de faire avec la caméra (superbe première séquence par exemple ou très beau moment où Merle Oberon se sent mal et court sur le pont).
Le personnage de "la comtesse" est plus délicat, plus manifestement amoureuse du héros que dans la première version. On nage à nouveau en plein romanesque (ce qui dérangeait un peu Garnett dans l'intrigue, semble-t-il).
Pour finir je ne me souviens plus s'il y avait l'équivalent dans la première version mais dans le film de Goulding on voit brutalement comment passer de la romance au mélodrame. Alors que tout était fondé sur le non-dit, il est rompu par un journaliste malveillant (ou plutôt idiot), Oberon est dévastée, presque hystérique, cherche Brent ... tout à coup Goulding sollicite vraiment les pleurs ou en tout cas l'émotion de ses spectateurs, mais ça fonctionne bien.
Bref, un beau film, digne du premake. Oberon ne démérite pas après Kay Francis et forme un beau couple avec G.Brent, celui-ci n'ayant cependant pas l'élégance de W.Powell.
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Re: Premake/Remake

Message par francesco »

Découverte aujourd'hui du remake (1983) par Mel Brooks de To be or not To be. Je ne me souviens plus très bien du film de Lubitsch, vu il y a très longtemps, dans une VF ignoble et auquel je n'avais sans doute pas réellement donner sa chance. Le film de Brooks m'a donné envie de voir le premake. Ce doit être relativement fidèle (je m'attendais à quelque chose de plus "lourdement" brooksien, le mesure, relative, indique qu'il n'a pas dû prendre beaucoup de liberté) et j'ai été enchanté et ému à la fois par un aspect incroyablement chaleureux et optimiste dont je ne me rappelais pas. Un des points de modernité ajouté est sans doute l'importance du personnage homosexuel de l'habilleur, concerné par les raffles (pour les clichés par contre ... c'est assez terrible et intéressant quand on pense à la date du film. Je ne m'attendais pas à autant apprécier le personnage principal, personnage ordinaire transformé par les évènements en héros (c'est un beau thème en soi) et Mel Brooks s'en tire, à mon avis, très bien. Anne Bancroft est délicieuse, mais le rôle reste, de toute manière, subordonné au numéro des personnages masculins (Charles Durning, hilarant, Christopher LLoyd ...). Un autre point neuf est l'insertion de quelques (mauvais ou oubliables ... mais ils ne sont pas censés être bons) numéros musicaux (mettre Hitler en musique pour le ridiculiser est une des obsessions de Mel Brooks) qui apportent une touche glamour plutôt sympathique. Autant qu'un remake c'est un pastiche ou un hommage qui, dans son générique par exemple, convoque les années 30 (on pense au couple Alfred Hunt/Lynn Fontane). Bref, passés quelques lourdeurs qui ne font pas mouche ou qui sont attendues (le passage du polonais à l'anglais par exemple) on passe un moment réjouissant et reposant (intellectuellement j'entends) et on pense à certaines comédies d'aventure "populaires" pas désagréables du tout. J'ai, en tout cas, ri de bon coeur.
S'agit-il, pour autant, d'un remake nécessaire ? Réponse après visionnage de la première version.
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Gallant Lady 1933 - Always Goodbye 1938

Message par Cathy »

Gallant Lady (Gregory La Cava) et Always Goodbye (Sidney Landfield).

Une jeune femme voit son fiancé mourir sous ses yeux. Elle est désespérée et croise le chemin d'un homme qui va lui redonner le goût de se battre. Toutefois elle était enceinte, elle est contrainte d'abandonner son fils qui est adopté par des amis de l'homme qui l'a prise sous son aile. Il lui trouve également du travail. Cinq ans plus tard, elle croise son fils et devient son amie.


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ATTENTION SPOILERS

Gallant Lady a été tourné en 1933 par Gregory La Cava et s'inscrit dans cette fameuse période pré-code. Seulement cinq ans séparent les deux films, car Always Goodbye sortira en 1938 après instauration du fameux Code Hayes, et cela se sentira terriblement. Le premier film réunit Ann Harding, Clive Brook, Otto Kruger dans le rôle du père de Deedee, Tullio Carminato dans celui du Comte. En 1938, Barbara Stanwyck, Herbert Marshall, Ian Hunter et Cesar Romero leur succèdent. Stella devient Margot, Dan devient Jim, le père se prénomme toujours Philip et le Comte est toujours d'origine italienne.
L'histoire est la même, mais les personnages n'agissent pas avec les mêmes buts moraux, n'ont pas les mêmes défauts. Il y a naturellement les scènes clés, la mort du fiancé, la rencontre avec cet homme mûr qui va devenir le protecteur de la jeune femme, en devenir amoureux, il y a aussi la scène de l'abandon, celle de la rencontre avec son fils devenu grand...

En 1933, l'héroïne n'est pas sur le point de se marier, certes, l'aviateur dédie son vol où il va se tuer à cette femme qui devrait devenir son épouse. Mais personne ne le connaît, elle est dans l'anonymat de la foule venue assister à son exploit. La grossesse de l'héroïne est donc plus "choquante" que dans la version 1938 où son fiancé se tue en voiture le jour de son mariage. Si dans le premier film, l'acteur qui joue le fiancé a une scène et parle, dans la seconde on voit juste la voiture rouler à tombeau ouvert et le résultat de l'accident. Dans les deux cas l'héroïne est prise en gros plan bouleversée. Là survient la véritable différence entre les deux versions. La jeune femme désespérée erre dans un parc et rencontre un ancien médecin devenu alcoolique. Celui-ci évite qu'elle se fasse arrêter comme prostituée parce qu'elle arpente la rue sans savoir où elle est en se faisant passer pour son ami auprès d'un policier. Elle ne veut pas forcément se suicider, mais elle est perdue. Dans la seconde version, Margot veut visiblement se jeter à l'eau dans un endroit désert où elle rencontre Jim cet homme qui fume tranquillement sa pipe et l'empêche de commettre l'irréparable.

La scène entre les deux est beaucoup plus longue dans le premier film, elle décrit les états d'âme de Dan cet ancien chirurgien qui a aidé à mourir un de ses patients condamnés et est allé en prison dont il vient de sortir. Il dit tout de suite qu'il veut partir vivre sur une ile et se saouler toute sa vie. Elle raconte qu'elle ne peut pas retourner chez elle. Dans le second on ne sait rien de lui, sauf qu'il passe son temps à soigner des vaches, il n'est que légèrement excentrique, mais n'est aucunement alcoolique, fier de l'être. Les deux jeunes femmes ne peuvent pas rentrer chez elle, mais on a l'impression que la première est en "rupture familiale" alors que la seconde ne veut pas leur infliger cela. Dans les deux cas, l'ami propose l'adoption du bébé, par contre on voit les parents adoptifs dans le premier alors que dans le second on voit juste le bébé enlevé à la mère. Dans la première version, elle refuse d'abord de le donner avant de se trouver contrainte de le faire. Les différences ensuite sont mineures. Si c'est toujours ce fameux ami qui lui trouve un travail, elle n'évolue pas dans le même domaine, Stella travaille dans la décoration intérieure, alors que dans le second, Margot dans un magasin de haute couture.

Il y a le fameux deuxième ou troisième homme, ce comte italien fou amoureux de l'héroïne qui la suit partout. Dans la première version, elle le croise lors d'un voyage professionnel en Italie. Il passe son temps à chanter des mélodies italiennes. Dans la seconde version, elle part à Paris et nous assistons à leur rencontre et à une scène de séduction baratineuse ! Il y a aussi la fameuse rencontre avec son fils, qui se fait dans les deux cas à la réception de l'hôtel où elle dit qu'elle doit partir. Dans la première version, le jeune garçon demande des timbres, mais les oublie sur le comptoir, c'est ainsi qu'elle apprend son nom en regardant une enveloppe. Dans la seconde version le réceptionniste dit qu'il y a du courrier pour le petit garçon qu'elle vient de croiser dans l'ascenseur, elle entend alors le nom et change dans les deux cas la destination de son voyage afin de rentrer avec lui aux USA.

Le voyage en mer a naturellement lieu, fini l'Ile de France du premier bonjour le Normandie pour le second. Le comte est naturellement du voyage. Il y a aussi l'importance du conte pour enfant. Dans la première version, une histoire de crocodile et d'éléphant, dans la seconde de mouton et de tigre. Les différences sont minimes que ce soit dans la croisière ou dans la rencontre avec le père adoptif, et sa fiancée lors de leur arrivée aux USA.
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Les différences sont majeures dans les relations entre l'héroïne et le père adoptif. Dans la première version, précode ne l'oublions pas, elle avoue ouvertement vouloir détourner le père de sa fiancée qui ne ferait pas une bonne mère pour celui qu'elle considère toujours comme son fils et elle avoue qu'elle veut l'épouser, même si elle ne l'aime pas.

Margot n'a pas ces desseins, elle se rend compte que la fiancée veut envoyer son fils en pension après son mariage et elle fait tout pour l'apprendre au père qui rompt naturellement les fiançailles. Dans la première version, c'est la fiancée qui doit les rompre à la demande du père. Par contre, il y a aussi cette scène où celle-ci avoue devant tout le monde le dessein caché de l'héroïne alors que cela se passe uniquement entre les deux femmes dans la version code Hayes. C'est une scène de dispute, où la femme n'a rien à se reprocher, alors que Stella partira sans mot dire,confrontée à la vérité. Le père arrive et entend sa fiancée dire qu'elle ne l'épouse que par intérêt. Dans la première version, on laisse supposer qu'elle se consolera avec le Comte. Dans la seconde , il courtise ouvertement la fiancée dans une danse, mais elle repart seule en Angleterre d'où elle est originaire.

Dans les détails, le petit garçon est passionné de pêche en 1933 alors qu'en 1938 c'est la bicyclette qui a son honneur. Il y a aussi quelques petites différences dans les retrouvailles entre la mère et son fils dans la propriété de son père. La jeune femme est happée par le petit garçon alors qu'elle vient pour son rendez-vous de décoration alors que dans la seconde, elle laisse le comte et la fiancée discuter entre eux pour aller faire du vélo avec le petit garçon. Il y a aussi la rencontre entre le père et la jeune femme qui l'aide à choisir un vélo dans la seconde version. On comprend ainsi mieux que le père puisse tomber amoureuse de l'héroïne.
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La plus grande différence réside dans le traitement de l'ami qui disparaît pendant cinq ans, se ré insert professionnellement dans la première version, alors que dans la seconde, il devient juste biologiste. On connaît les sentiments amoureux de l'ami, mais dans la première version elle ne l'aime pas, et elle aime le père de l'enfant, alors que dans la seconde version elle avoue son amour à son ami, mais épouse le père. Par contre dans les deux cas, l'ami explique qu'elle ne pourra jamais révéler à son fils qu'elle est sa mère. La scène est plus longue dans l'a première version. En 1933, l'amie de Dan et patronne de Stella semble amoureuse de lui, ce qui n'est aucunement le cas dans la seconde version. Le rôle de la patronne de Stella est plus conséquent que celui de la patronne de Margot. Par contre dans les deux films, seul l'ami connaît le secret de l'héroïne.

Concernant les interprètes, rarement Ann Harding n'a été aussi brillante, elle n'est pas dans sa théâtralité habituelle et est toujours juste dans ses sentiments, elle irradie l'écran malgré la fadeur de sa coiffure "blanc-blond". On la découvre dans un rôle plus dynamique, elle est charmante en mère. Barbara Stanwyck est comme d'habitude excellente, sauf sans doute dans la scène du Little Mambo, la narration d'une histoire où Ann Harding se montre bien plus convaincante! Est-ce le fait que le code Hayes soit passé par là ou que ce soit Herbert Marshall qui interprète l'ami qu'il y a ce fameux aveu amoureux. En 1933 Jim lui confesse son amour mais l'héroïne ne l'entend pas obsédée par son idée de reconquête du père de son fils.
La première version se termine quelque part plus moralement vu qu'elle épouse celui qu'elle aime, elle avoue être tombée amoureuse du père adoptif ! Clive Brooks est toutefois admirable dans son rôle de confident amoureux, tout comme Herbert Marshall. Il y a d'ailleurs une scène de pure comédie avec le repas chez la jeune femme. Il y a dans les deux cas l'amie patronne de l'héroïne qui semble amoureuse. Elle a d'ailleurs un plus grand rôle dans la première version. Quant au rôle du comte, Cesar Romero est beaucoup plus présent dans la deuxième version.

On voit donc que le code est passé par là avec la suppression de l'alcoolisme, les buts avoués de l'héroïne de vouloir devenir la mère de son fils en 1933 est atténue et elle ne veut que séparer les fiancés en 1938... Toujours très intéressant de comparer deux versions d'une même histoire surtout avec l'introduction de ce fameux code Hayes.
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Re: Premake/Remake

Message par Miss Nobody »

Ma découverte de l'histoire de Sadie Thompson fut peu concluante. Aucune de ces trois confrontations entre le vice et la vertu, sur le même scénario un peu bancal, ne m'a réellement convaincue. Je reconnais néanmoins que la première adaptation, malheureusement incomplète, possède un certain charme. La version Joan Crawford fait office de redite : il y a globalement les mêmes qualités (l'interprétation) et les mêmes défauts. On y gagne le dénouement - bobine perdue de la version 1928 - mais cet ultime revirement, en forme de retour à la case départ, a un drôle de goût. A ma grande surprise, c'est finalement le personnage interprété par Rita Hayworth qui m'aura le plus touché : seule, faussement gaie, quasi alcoolique, à la dérive… Dommage que ses partenaires masculins et que l'ambiance en mode "South Pacific" ne collent pas du tout avec cette belle fragilité.

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* Faiblesse humaine / Sadie Thompson (Walsh)
Un prédicateur totalement obsédé par la purification des démons des autres finira par devoir affronter les siens. Il faut dire que les yeux clairs de Gloria Swanson (auxquels répondent ceux, également charmants, de Walsh) sont particulièrement magnétiques. L’actrice passe de la vulgarité à la piété extrême avec une infinie aisance et s’attribue joliment le rôle de Sadie Thompson. Le film dans son ensemble souffre malheureusement d’un rythme assez déséquilibré (le film est long au démarrage, assez expéditif par la suite, intense quelquefois et brouillon d’autres fois) et de l’absence de sa bobine finale, d’autant plus regrettable que le drame qui s’y joue n’est pas anodin.

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* Pluie/ Rain (Milestone)
Quatre années après la version muette aux yeux bleus, voici la version bavarde aux lèvres rouges-noires. Bien que le réalisateur tente de rendre le tout moins théâtral par des placements de caméra subtils et des plans de coupes en extérieur, le film décolle rarement et souffre, comme son prédécesseur, d’un scénario imparfait et d’un rythme déséquilibré. Le parcours émotionnel et spirituel de Sadie paraît bien artificiel et les relations entre les personnages se tissent confusément (que ce soit l'amour naissant entre Sadie et son officier ou bien la répulsion/fascination de l’évangéliste pour la pécheresse). Joan Crawford, comme Gloria Swanson, s’empare pleinement d’un rôle à la mesure de son talent, d’une vulgarité presque grotesque au début (avec son maquillage outrancier, ses breloques, ses plumes et sa fourrure), puis complétement transfigurée par la religion.

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* La belle du Pacifique / Miss Sadie Thompson (Bernhardt)
Vue par curiosité, cette troisième adaptation de l’histoire de Sadie Thompson, assez méprisée, n’est en fait pas si mauvaise que cela. Le fait qu’une large partie du film soit en mode « comédie musicale sous les tropiques » (cf, ce titre français qui nous ferait presque débarquer Elvis avec un ukulélé) fait tout de même un peu drôle sur une histoire aussi glauque (rappelons qu'il est question essentiellement de fanatisme religieux, de prostitution, de harcèlement, de viol…). Les couleurs, la voix délicieuse de Jo Ann Greer, les petits enfants qui courent partout, tout cela est fort plaisant mais paraît totalement hors-propos. En fait, seule Rita Hayworth semble prendre le film au sérieux et s’investir dans son rôle. Elle incarne d’ailleurs une Sadie Thompson émouvante, avec moins d’intensité mais plus de fragilité que Joan ou Gloria. Attachante, sans doute car elle est aussi un peu plus seule que les autres (son soldat ne se privant pas de la juger violemment en devinant son passé). A ses côtés, Aldo Ray fait un amoureux un brin ridicule et José Ferrer est un missionnaire complétement fade (au contraire de ses prédécesseurs dont la ferveur et les regards inquisiteurs inquiétaient vraiment). Finalement, au crédit de cette ultime version, on retiendra une narration fluidifiée (entertainment oblige) et une fin un peu moins téléphonée (sûrement car les changements de personnalité de Sadie sont moins abrupts tout au long du film).
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Miss Nobody
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Re: Premake/Remake

Message par Miss Nobody »

Une drôle d'histoire que celle de Liliom née sous la plume de l'écrivain hongrois Molnár, dont l'aspect un peu poussiéreux et mystique, un peu bancal aussi, donne paradoxalement à ses adaptations un vrai intérêt. Il faut voir les représentations du paradis, de l'enfer et du purgatoire par Borzage et Lang pour le croire : des trains, des anges, des étoiles en carton... Ca mérite quand même le détour.
Il me reste à découvrir le film musical Carousel qui ne jouit pas d'une très bonne réputation et que j'hésite du coup vraiment à me procurer.

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* Liliom (Borzage)
Etrange, presque saugrenu, « Liliom » propose deux films en un : d’abord une histoire d’amour mélodramatique à l’esthétique épurée et aux émotions intériorisées, puis, dans un virage onirique et inattendu, il bascule vers un monde fantasti-comique délirant qui frôle le mauvais goût. La partie mélo est un peu conventionnelle, un peu théâtrale, mais servie par une belle gestion de l’espace et de magnifiques jeux de lumières. La passion amoureuse est difficilement perceptible (il faut voir l’expression monolithique de Rose Hobart !), si ce n’est dans cette sublime (et osée) scène de manège tournoyant. Le basculement dans l’autre monde décontenance beaucoup et peine à convaincre. Il est pourtant assez intéressant et amusant de découvrir cet au-delà bureaucratique. Au final, aucun des deux univers ne convainc, et ce scénario à trois pattes pèche lourdement dans son ensemble : le personnage principal est arrogant, peu aimable, le dénouement est un peu insensé et la morale du film franchement embarrassante.

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* Liliom (Lang)
Beaucoup moins intéressant visuellement que son prédécesseur américain, la version de « Liliom » de Lang possède néanmoins une dramaturgie plus efficace, plus d’émotions (la mort de Liliom est traitée de manière beaucoup plus fine par exemple), plus de liens entre les deux parties du film et ses deux mondes, et surtout de meilleurs acteurs. Charles Boyer, cabotin, réussit le tour de force de rendre séduisant un personnage peu recommandable, et sa partenaire, la frêle Madeleine Ozeray, est plus touchante. La morale du film qui salue l’abnégation féminine et excuse la violence conjugale est encore une fois très discutable, mais il reste quelque chose d’émouvant dans cet amour malade, miséreux, sans communication et plein de douleur.
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Cathy
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Re: Premake/Remake

Message par Cathy »

Carousel a quand même pour lui la superbe scène du rêve sur la plage avec son ballet. Bon c'est quand même du Henry King, de plus les limites des uns ne sont pas forcément celles des autres. Ce n'est pas non plus un navet, c'est surtout qu'on attend plus d'un tel metteur en scène et de la musique de Rodgers et Hammerstein qui ici ne me semble pas inspirée, je préfère celles des Mélodies du bonheur, Roi et moi et autres South Pacific. Je pense que le film mérite quand même qu'on le découvre.
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Jeremy Fox
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Re: Premake/Remake

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit :Carousel a quand même pour lui la superbe scène du rêve sur la plage avec son ballet. Bon c'est quand même du Henry King, de plus les limites des uns ne sont pas forcément celles des autres. Ce n'est pas non plus un navet, c'est surtout qu'on attend plus d'un tel metteur en scène et de la musique de Rodgers et Hammerstein qui ici ne me semble pas inspirée, je préfère celles des Mélodies du bonheur, Roi et moi et autres South Pacific. Je pense que le film mérite quand même qu'on le découvre.

Me concernant, c'est un ratage total, d'un mortel ennui malgré la musique de Rodgers et Hammerstein. Ce que King a fait de pire.
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AtCloseRange
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Re: Premake/Remake

Message par AtCloseRange »

Même si ce n'est pas forcément un très bon film de King, Carousel reste pour moi le chef d'œuvre de Rodgers et Hammerstein musicalement (il me semble que seule La Mélodie du Bonheur peut, un peu, s'y comparer).
Et rien que pour ça, c'est un plaisir de le revoir pour réentendre Soliloquy, If I Loved You, What's the Use of Wonderin', You'll Never Walk Alone...
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Jeremy Fox
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Re: Premake/Remake

Message par Jeremy Fox »

AtCloseRange a écrit :Même si ce n'est pas forcément un très bon film de King, Carousel reste pour moi le chef d'œuvre de Rodgers et Hammerstein musicalement.
Pas pour moi : The Sound of Music bien évidemment mais Oklahoma aussi, bien meilleur à mon avis.
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