Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1970)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Music Man
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

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CIEL SANS ETOILE (Himmel ohne sterne) de Helmut KAUTNER – 1955
Avec Erik SCHUMANN, Eva KOTTHAUS, Georg THOMALLA, Horst BUCHHOLZ

Après la Seconde Guerre mondiale, dans l'Allemagne des années 1950, une jeune femme de la RDA, a été séparée de son jeune fils élevé par ses grands-parents en RFA. Elle passe illégalement le rideau de fer pour aller régulièrement voir son fils qui se trouve à seulement quelques kilomètres en Bavière et voudrait l'avoir toujours auprès d'elle. Un policier affecté à la surveillance des frontières décide d'aider Anna à faire rentrer son fils en passant par la ligne de démarcation, ce qui va leur être fatal.

Dans Ciel sans étoile, Helmut Kautner dénonce l’absurdité et l’atrocité du rideau de fer qui séparait les deux Allemagnes pendant la guerre froide. Un film à message exhortant une réunification de l’Allemagne…qui n’aboutira que 35 ans plus tard !
Pour illustrer son sujet, le cinéaste relate l’histoire dramatique d’une jeune femme, dont le fiancé a été tué pendant la guerre et qui tente de récupérer son fils, récupéré par ses beaux- parents qui prétendent assurer un meilleur avenir à l’enfant du côté ouest. Alors que la ligne de démarcation présente encore quelques porosités, elle kidnappe son fils avec l’aide d’un jeune policier amoureux. Le film s’achève sur une note pessimiste et particulièrement dramatique : le jeune couple est abattu en passant la frontière sur un cruel malentendu, après avoir tué le policier soviétique qui venait pourtant d’obtenir pour eux un laisser-passer (le tout jeune Horst Buchholz dans un de ses premiers rôles). Une conclusion d’une grande force émotionnelle qui constitue de loin le meilleur moment du film et un des points culminant de la carrière d’Helmut Kautner.
Le reste du film, que j’ai trouvé bien moins prenant, dénonce le régime communiste, la pauvreté de la RDA, en évoquant le cas des très nombreux allemands de l’Est se sont enfuis en Allemagne de l’Ouest qui se sont enfuis, avant que des barrages de fils barbelés et une surveillance accrue ne réduise le nombre de fuites de manière drastique. Il est certes bien réalisé, bien interprété mais beaucoup moins captivant et fort que sa bouleversante conclusion.
Le film connaîtra quelques soucis lors de son passage au festival de Cannes et sera même retiré de la compétition, pour des raisons liées à son contenu anti-communiste.
Le film au sujet particulièrement audacieux pour l’époque (aucun autre cinéaste n’osera aborder le thème dans les années 50) ne sera malheureusement pas récompensé non plus par un succès commercial.
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Commissaire Juve
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Ça m'a l'air intéressant. 8) Pas de DVD... Gottverdammt !
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

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Commissaire Juve a écrit :Ça m'a l'air intéressant. 8) Pas de DVD... Gottverdammt !
On m'a prété ce film, apparemment enregistré sur une chaîne de télé avec de superbes sous-titres français et une très bonne qualité d'image.
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

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NOUS LES PRODIGES (WIR WUNDERKINDER) de Kurt HOFFMANN - 1958
Avec Hansjörg FELMY, Robert GRAF, Johanna VON KOCZIAN, Horst TAPPERT

De la 1ère guerre mondiale au miracle économique, nous suivons les destines du journaliste Boekel, dont la vie professionnelle pâtira fortement du nazisme et de son camarade de classe Bruno Tiches, un bon à rien opportuniste, fonctionnaire nazi devenu ensuite un riche entrepreneur.

Pour aborder un sujet aussi grave que l’avènement du nazisme, le cinéaste Kurt Hoffman a choisi le ton de l’ironie et de la satyre. Un parti pris exploité avec finesse qui lui permet de traiter de questions fondamentales comme la relative impuissance de la majorité du peuple qui s’est laissé basculer dans l’horreur en subissant les évènements. En dépit de l’aversion qu’il éprouve pour le régime nazi, le jeune journaliste voit autour de lui les méfaits du troisième Reich (sa première fiancée quitte le pays, comme son ami d’enfance juif), sans avoir le courage d’intervenir vraiment, alors que son vieux copain d’école va profiter de la situation pour s’enrichir (avant de se reconvertir dans le marché noir après la défaite, puis dans l’industrie). Si certains thèmes dramatiques ne sont pas du tout évoqués (comme l’extermination des juifs), la démarche demeure néanmoins pertinente.
Le film est présenté comme une complainte (dans le style de l’opéra de 4 sous) avec des bonimenteurs qui chantent dans un style de cabaret à l’ancienne pour présenter les épisodes et lier les évènements (Hoffmann a déjà utilisé le processus pour l’auberge du Spessart).
Le moment le plus réussi du film est probablement la dernière partie, lors du miracle économique que traverse alors l’Allemagne, et qui sonne pour les protagonistes comme l’heure des bilans. Même si le cinéaste ne joue pas la carte du sentimentalisme, Hansjörg Felmy et Johanna Von Koczian forment un couple attachant. Horst Tappert (futur commissaire Derrick) est méconnaissable en jeune instituteur. Ce n’est que grimé en personnage âgée vers la fin du film que je l’ai reconnu !
Un film très intéressant.
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GABRIELA de Geza VON CZIFFRA – 1950
Avec Zarah LEANDER, Carl RADDATZ, Sigfried BREUER, Vera MOLNAR, Grethe WEISER et Käthe HAACK

Gabriela, chanteuse de cabaret, décide de mettre un point final à sa carrière pour retrouver sa fille, confiée pendant 10 ans à une famille d’accueil. Les retrouvailles sont difficiles entre la fille et la maman.

Gabriela marque la rentrée cinématographique de Zarah Leander la grande star du cinéma du troisième Reich. Comme on peut le deviner, la chanteuse a connu de grosses difficultés après-guerre pour reprendre sa carrière, aussi bien dans sa Suède natale qu’en Allemagne où elle fut frappée d’une interdiction de se produire sur scène pendant quelques années.
Marquée par la dépression et l’alcool, le visage empâté de la vedette a beaucoup vieilli.
Elle semble terriblement lasse voire éteinte dans son énième rôle de Mater Dolorosa, recherchée par la police et contrainte de laisser sa fille à une famille d’accueil.
Sous le fard et les falbalas, brille pourtant au détour d’une image, le charisme de la femme fatale des années 30. Le mélodrame est assez morne et n’a pas le lyrisme des grands succès de Zarah Leander. Pourtant l’histoire est assez crédible et correctement interprétée (et on est content de retrouver la volubile Grethe Weiser et d’autres acteurs connus des années 30 comme la talentueuse Käthe Haack), mais le film n’est pas émouvant. Coté chansons, Zarah nous livre une agréable berceuse de Noël et une sorte de lieder un peu emphatique mais efficace, qu’elle interprète de sa voix encore plus profonde qu’avant (et c’est peu dire !) : certes, elle n’a pas perdu son talent de chanteuse. En revanche, les numéros de revue où ne paraît pas la star sont d’une rare indigence : on comprend pourquoi le cabaret fait faillite après son départ ! C’est assez curieux de la part de Geza Von Cziffra qui a mis en scène pas mal de comédies musicales avant et après avec plus de savoir faire. Contrairement à ce qui a pu être écrit sur la toile, le film a remporté un gros succès commercial en Allemagne (3ème succès au box-office de 1950), certainement davantage lié au plaisir de retrouver une artiste très appréciée que les qualités intrinsèques du film.
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

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LES DEMI-SEL (die halbstarken) de Georg TRESSLER -1957
Avec Horst BUCHHOLZ, Karin BAAL, Christian DOERMER et Viktoria VON BALLASKO

Dans les années 1950 à Berlin, Freddy, la vingtaine, déserte la demeure familiale parce qu'il ne peut plus supporter la tyrannie de son petit-bourgeois de père. Il devient le chef d'une bande de jeunes réfractaires à l'ordre établi…

La montée de la délinquance juvénile au cours des années 50 et le phénomène des blousons noirs, voyous désœuvrés et paumés, avait été exploitée avec un succès planétaire dans la Fureur de vivre de Nicholas Ray en 1955. Un phénomène de mode, sur fond de rock n’roll et de violence, qui vaudra à James Dean une gloire instantanée. Les demi-sel reprend la même formule avec un talent certain sur un plan esthétique. Si j’avoue ne pas avoir été vraiment convaincu par le récit, finalement assez lent, et le sort de ces jeunes paumés, abandonnés par des parents qui fuient leurs responsabilités, le film reflète une certaine image des fifties, peut-être très caricaturale (rock n’roll, voyous en jean et blouson de cuir, voitures volées, juke-box, un coté film noir) qui conserve pas mal d’attrait et de séduction. Horst Buchholz fait preuve de beaucoup charisme dans le personnage principal, à la fois agressif, indomptable, immature, autoritaire, mais aussi manquant cruellement d’affection (il ne cesse de câliner un teckel). Un personnage ambigu, qui colle bien à sa personnalité et lui vaudra le surnom de « James Dean allemand ». Il danse aussi vraiment bien le rock n’roll. Si la réalisation est très soignée, avec une superbe photo en noir et blanc des extérieurs-nuit et des vilaines rues délabrées, le sort des jeunes voyous n’émeut guère, et leurs états d’âme ne sont guère fouillés par le cinéaste. La fin du film, assez inattendue et dramatique, a néanmoins plus d’allure et Karin Baal est assez saisissante : son personnage de garce froide et cruelle de 15 ans n’aurait pas dépareillé dans un film noir américain.
Donc, un film d’atmosphère qui malgré ses faiblesses ne pourra que séduire les amateurs d’une certaine image des fifties. Il a fait un véritable tabac à sa sortie et transformé Horst Buchhloz en star nationale.
Avec le déclin du cinéma allemand « populaire » dans les années 60, le réalisateur Georg Tressler s’est tourné vers les feuilletons-policiers pour la télé : une vraie spécialité germanique.
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

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TANZE MIT MIR IN DEN MORGEN de Peter DOERRE– 1963
Avec Rex GILDO, Udo JURGENS, Paul HORBIGER, Gerhard WENDLAND et Marianne SCHONAUER

Un entrepreneur doit démolir un vieux théâtre pour construire une ville nouvelle. Pour essayer de sauver sa salle de spectacle, un vieux comédien se défend comme il peut. Des artistes de variété viennent l’aider…

Le schalgerfilm, sous-genre de la comédie musicale, a toujours été spécifique au marché allemand (le pays où autrefois on achetait le plus de disques par habitant) : c’est un alignement de chansons à la mode, par les vedettes du moment. Le prétexte qui lie les numéros n’est pas plus mauvais qu’un autre (il est d’ailleurs amusant de constater que la construction d’une grande cité moderne, avec grandes barres d’immeubles, est considérée comme un merveilleux progrès, quand on voit 50 ans plus tard comment ces quartiers ont évolué !!)et le gentil Paul Hörbiger est bien brave en vieux comédien (dont le spectacle involontairement comique s’intitule la sanglante Cunégonde). Les chansons ne sont pas terribles. J’ai tout juste reconnu une version allemande d’El rancho grande par un jeune homme doué pour la tyrolienne et la chanson titre, un tango, interprété par le grassouillet Gerhard Wendland, sorte d’André Claveau germanique. Le meilleur chanteur du spectacle est Udo Jürgens, futur vainqueur de l’Eurovision qui chante un twist dédié à la jeunesse et un morceau gentiment rythmé. A réserver uniquement aux amateurs de variété populaire.
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

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LE CHAPEAU DE PAILLE BLEU / CHAMBRE SEPAREE (DER BLAUE STROHHUT ) de Victor TOURJANSKY– 1949
Avec Margot HIELSCHER, Karl SCHONBOCK, Gustav KNUTH et Mady RAHL

Lola, tout en travaillant chez un modiste, rêve de devenir chanteuse d’opérette. Elle tente de se faire remarquer auprès d’un compositeur en villégiature. Mais elle se trompe de personne…

Ce film a fait l’objet d’une restauration de 3 ans pour sortir en DVD. C’est sans doute la réputation de Tourjansky en tant que cinéaste du muet qui a motivé un tel travail (probablement peu rentable) car le réalisateur n’a pas fait d’étincelles dans le cinéma parlant.
Ici, il nous propose une comédie légère comme une plume, avec quiproquos, crinolines, kiosques à musique, couples adultères, « chambres séparées » et airs d’opérette. Si le résultat est soigné, agréable et charmant, j’ai vu de bien meilleures viennoiseries plus mousseuses et plus impertinentes. Il manque peut-être ces adorables seconds rôles, valets ou braves grands-pères attachants qui font souvent le sel de ce genre de film (comme Hans Moser, Theo Lingen, SZ Sakall ou Paul Hörbiger). Si le film est baigné d’airs d’opérettes célèbres, c’est presque toujours en fond sonore et les personnages chantent assez peu. En vedette, Margot Hielscher célèbre chanteuse de charme des années 40-50, dont le répertoire est en principe plus proche de celui d’une Jacqueline François que de Martha Eggerth. Mais elle a beaucoup de charme et de piquant, surtout quand elle essaie de se faire remarquer auprès du compositeur.
Le transfert en DVD est très bon et le film est sous-titré en français, comme d’autres de la même collection, en ce moment en soldes sur amazon.de (autour de 5 euros le DVD…). A bon entendeur…
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

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MON MEILLEUR AMI HEINTJE (Heintje mein bester freund) de Werner JACOBS -1970
Avec HEINTJE, Heinz REINCKE, Corny COLLINS

Fils d’une modeste fleuriste divorcée, le jeune Heintje fait semblant de se rendre en colonie de vacances et se sauve pour essayer de retrouver son père un coureur automobile sur le déclin.

Le show business a compté plusieurs enfants à la voix d’or : le fameux Joselito (Espagne) qui a enchainé en Espagne les mélos larmoyants les plus insupportables, Robertino (Italie), René Simard (Québec), et Heintje (Pays Bas). Ce dernier a connu une gloire immense en Allemagne, au Benelux et en Afrique du sud à la fin des années 60. Succès discographiques (en 1968 sa version de Mama se vendit à 1 million d’exemplaires), qui l’ont mené au cinéma.
Heinte mon meilleur ami, est une comédie familiale dégoulinante de bons sentiments. Le gentil Heintje va parcourir bien des kilomètres pour retrouver son papa et parvenir à rapprocher ses parents. Il va encourager son père, qui grâce à lui, va retrouver la première place dans les courses de formule 1. C’est gentil, totalement improbable, assez fade, et très semblable à un épisode de Joséphine ange gardien.. Côté musique, on a droit à des schlagers , des sortes de ritournelles pour fêtes de la bière, au rythme très pom-pom-pom, assez difficiles à digérer. La voix d’Heintje, très puissante, y ressemble un peu à celle de Mireille Mathieu …Il est plus agréable à écouter dans des airs traditionnels chantés avec le chœur russe des Cosaques du Don. Ces derniers nous offrent le meilleur morceau du film : la célèbre Kalinka chanté dans un garage.
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

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LA FILLE AU VAUTOUR (die Geierwally) de Frantisek CAP -1955
Avec Barbara RUTTING et Carl MOHNER

Dans les Alpes du Tyrol vers 1840. Wally, une jeune montagnarde, est la fille unique un riche agriculteur très sévère. Il veut forcer sa fille à épouser un fermier des environs. Comme elle refuse, pour la punir, il l’oblige à passer l’hiver toute seule dans un chalet perdu près des glaciers.

La fille au vautour est le remake d’un film de Hans Steinhoff de 1940. A la lecture du résumé de la version 1940, il semble que ce remake ait fait l’objet de certains changements et de coupes dans l’intrigue assez contestables. Il en résulte un heimatfilm (film folklorique) hautement dramatique dans les décors naturels magnifiques du Tyrol. Le film joue avec les sentiments forts, voire violents : un père aigri qui bat sa fille à coup de bâton et l’exile dans un chalet perdu où elle devient presque folle de désespoir. Après le décès de son père, elle devient une méchante héritière, déformée par la jalousie qui va presque la pousser au meurtre. C’est d’ailleurs cette rage et cette âpreté des sentiments qui donnent sa force au film et le démarquent des heimatfilms de série, guimauves insupportables. La relation curieuse, exclusive et presque amoureuse que la bergère entretient avec le vautour lui donne un intérêt supplémentaire. La réalisation est de bon niveau, même si Frantisek Cap a tourné de meilleurs films en Tchécoslovaquie pendant la guerre (le papillon de nuit notamment avec Hanna Vitova). Une forte musique symphonique, quasi omniprésente vient largement surligner la tension dramatique. L’interprétation est globalement convenable même si j’imagine qu’Heidemarie Hatheyer fournissait une meilleure prestation dans le rôle principal.
Le film a fait l’objet d’un remake parodique (qui raille les « heimatfilme » les plus connus) en 1988, diffusé sur Arte.
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francesco
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

Message par francesco »

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Est-ce qu'elle termine dans une avalanche avec son amoureux ???
Non parce qu'en fait l'intrigue est très proche de celle de La Wally, un opéra de Catalini (bien connu des cinéphiles à cause du grand air de la soprano - celui où justemment elle dit qu'elle part vivre tout là haut dans la montagne - utilisé (un peu trop d'ailleurs) dans Diva). Je me demande s'il n'y a pas un matériel littéraire commun identique aux films et à l'opéra. Une pièce peut-être ?
Dernière modification par francesco le 8 nov. 12, 09:49, modifié 1 fois.
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

Message par francesco »

Ah je n'avais pas vu le nom de l'héroïne ! C'est confirmé alors ! 8)
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

Message par Music Man »

Vérification faite, c'est à la base un roman de Wilhelmine von Hillern (1873).
Il a fait l'objet de 6 adaptations au cinéma (dont une muette de E A Dupont en 1921)avec la grande Henny Porten.
Dans la version 1955, elle ne meurt pas dans une avalanche mais sauve l'homme qu'elle aime.
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

Message par Music Man »

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SENSATION A SAN REMO (Sensation in San Remo) de Georg JACOBY – 1951
Avec Marika ROKK, Peter PASETTI, Maria LITTO, Inge MEYSEL et Dorit KREYSLER

Cornelia est prof d’éducation physique dans un lycée de jeune fille. Pour aider ses parents désargentés, elle chante dans un night-club tous les soirs : ses parents ignorent absolument son activité secrète. Elle accompagne un compositeur à San Remo mais rencontre le directeur de son lycée, en congrès en Italie …

Laissons de côté une intrigue un peu bateau, pour apprécier cette comédie musicale qui semble directement inspirée des musicals en couleurs de la Fox des années 40 réalisés par Walter Lang ou Irving Cummings. Des coiffures élaborées aux rumbas langoureuses en passant par quelques extérieurs ensoleillés dans les rues de San Remo, le film en a tout l’esprit (on imaginerait aussi bien Betty Grable ou Alice Faye dans le rôle principal). Ici, c’est la star dansante Marika Rökk qui tient la vedette. Si vocalement, sa voix canaille et aigüe se prête mal aux mélodies sentimentales (comme le très beau boléro ich traüme von einer grosse liebe), c’est une danseuse exceptionnelle. Les meilleurs numéros sont regroupés dans la dernière partie du film. On retiendra notamment un passage comique où Marika déguisée en homme se dispute les faveurs d’une jolie dame en dansant avec son agilité légendaire. Elle excelle aussi dans le grand numéro de charleston exécuté avec une vigueur exceptionnelle. Jacoby (le mari de Marika à la ville) dédouble les images pour créer un beau tableau chromatique. Si la star hongroise a tourné de meilleurs films (l’enfant du Danube notamment), le film plaira aux amateurs du genre. On notera qu’une courte séquence dansée par Marika sur une table s’inspire directement du ballet la table verte de Kurt Jooss (qui a beaucoup marqué l’histoire de la danse contemporaine) : il s’en suivra un procès pour plagiat.
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Dernière modification par Music Man le 15 nov. 12, 14:24, modifié 1 fois.
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Commissaire Juve
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Re: Cinéma allemand et autrichien, les années tunnel (1946-1

Message par Commissaire Juve »

On dirait Josiane Balasko sur la photo. :mrgreen:
Music Man a écrit : LA FILLE AU VAUTOUR (die Geierwally) de Frantisek CAP -1955
Avec Barbara RUTTING et Carl MOHNER
...
Le film a fait l’objet d’un remake parodique (qui raille les « heimatfilme » les plus connus) en 1988, diffusé sur Arte.
C'est bien ce que je me disais. Je ne l'ai pas vu, mais j'ai vu des extraits dans une rétrospective sur les Heimtafilme.
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