Qui Etait Donc Cette Dame ? (George Sidney - 1960)

[AtCloseRange]

Qui était donc cette Dame? - George Sidney
Je ne connaissais rien d'autre du réalisateur que ses 2 chefs d'œuvre de cape et d'épée et c'est plutôt une comédie réussie.
Le postulat, c'est un peu La Totale à l'envers. D'ailleurs, on retrouve Janet Leigh quasiment dans le même rôle que tiendra Jamie Lee Curtis dans True Lies.
Le film a le mérite de pousser jusqu'au bout de son idée de départ (se faire passer pour un agent du FBI pour justifier une infidélité). On peut regretter que le rythme ne soit pas aussi soutenu qu'on pourrait l'espérer et je suis toujours un peu réservé sur le jeu de Tony Curtis mais Janet Leigh, Dean Martin et James Whitmore dans un rôle secondaire s'en sortent bien mieux.

[angel with dirty face]

Who Was That Lady? n'est pas une grande comédie mais c'est très drôle. Ce film est une véritable partie de rigolade. Les seules vraies critiques que je peux me permettre sont le manque de rythme et une fin pas très travaillée. Je ne suis pas un spécialiste du pitch, mais pour faire bref, c'est l'histoire d'un séducteur qui se fait surprendre en flagrant délit par son épouse. Pour se sortir du pétrin et sauver son mariage, il fait appel à son meilleur ami, scénariste, qui lui conseille de se faire passer pour un agent du FBI... Méfiez-vous des amis qui ont de la suite dans les idées! Ils ne savent pas toujours arrêter...

Encore un film qui, pour notre plus grand plaisir, repose sur les péripéties d'un duo d'acteurs: Si Tony Curtis est toujours aussi bon comédien, Dean Martin lui est encore supérieur et complètement cinglé dans ce rôle de l'emmerdeur. Mais la grand surprise du film vient des seconds rôles: Janet Leigh est tout simplement magnifique et James Whitmore (décédé le 6 février 2009) excellent.

Barbara Nichols, Janet Leigh, et Joi Lansing

Une très belle musique jazzy signée André Prévin accompagne ce divertissement. A noter un générique d'ouverture (visuellement) assez original où on entend même Dino chanter. George Sidney a réalisé une comédie de mœurs et d'espionnage où des coureurs de jupons font des câlins même aux hommes... A voir!

[Jeremy Fox]

Allez hop, dans ma wishlist

[Jean Itard]

Oui, ça a l'air bien !

[angel with dirty face]

Petite info : Si vous vivez sur Paris, on trouve le film en DVD dans les magasins Disk King pour seulement 9,99 €.

Sur le boîtier du DVD, George Sidney est écrit George Sydney...

[Jean Itard]

C'est noté. Merci pour l'info.

[Kevin95]

WHO WAS THAT LADY ? - George Sidney (1960) découverte

Comédie de boulevard, sans grand intérêt sur la papier mais filmée par un artisan du Hollywood classique et interprétée par un trio de stars donc pourquoi pas. La première partie déplie son programme déjà vu et revu mais charme par son insouciance et son dynamisme. Le duo Tony Curtis/Dean Martin marche bien (même si l'un bouffe l'autre sans apéritif, mais j'y reviendrai) et les quelques quiproquos peuvent faire sourire le spectateur de bonne humeur. La machine se détraque au bout d'une heure, désirant donner une ampleur plus cinématographique au scénario théâtral, le film accumule les improbabilités, les gags XXL et pousse ses comédiens à se rendre malade en jouant de manière hystérique (faut vraiment arrêter Janet Leigh qui nous fait une crise de nerfs) au point où le dernier quart d'heure passe sans qu'on s'y intéresse. La scène du restaurant chinois, bien que bruyante, reste le morceau de choix du menu Who Was That Lady ? même si au final, le film reste du grignotage plus qu'autre chose. Plus intéressant est de se concentrer sur le cabotinage de Dean Martin. Tandis que Leigh fait n'importe quoi et que Curtis montre ses beaux yeux, le crooner lui, cuve visiblement son verre d'alcool et grimace sans retenu, quitte à voler la vedette à ses partenaire voir à voler le film à son réalisateur. J’amplifie sans doute le trait, mais voir Dean rond comme une queue de pelle faire son numéro de cabot qui se fout totalement de ce qui est en train de se tourner, qui s'amuse lui même des gags vieillots qui parsèment le film, qui fait comprendre du coin de l'œil qu'il n'est pas dupe de la qualité relative de ce qu'il produit, est un réel plaisir. Un plaisir qui réveille de vieux démons mélancoliques lorsqu'on se rappelle du roman (génial) de Nick Tosches Dino et toute la noirceur déguisée de la personnalité de Dean Martin. M'enfin, sinon le George Sidney se regarde.