Richard Quine (1920-1989)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Cathy
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Cathy »

Je n'ai pas été gênée par William Holden dans le rôle de cet architecte. Si dans le roman, il s'agit peut-être d'un jeune homme, ici la différence d'âge est clairement évoquée. Et Holden ne tombe pas dans le surjeu insupportable de Picnic qui le rend ridicule. De plus la romance entre Nancy Kwan et William Holden semble bien plus crédible que celle entre Kim Novak et William Holden. Sans doute la présence de Richard Quine au générique y est-elle pour quelque chose. En tout cas cela a été un énorme coup de coeur au mois d'avril dernier.
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Profondo Rosso
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Profondo Rosso »

Ca ne m'a pas dérangé non plus pour Holden je m'en faisais juste la remarque. A la rigueur le seul truc étonnant serait sa résolution de tout laisser tomber pour la peinture qu'on associerait plus au coup de tête d'un jeune homme voulant découvrir le monde qu'un personnage mûr comme celui du film, et du coup une perte d'innocence en découvrant le monde et la mentalité de Suzie. Mais c'est très bien remis en perspective avec l'âge d'Holden. Je ne relance pas sur Picnic je sais que je suis le seul ici à aimer ce film avec Francesco :mrgreen:
francesco
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par francesco »

"je suis le seul ici à aimer ce film avec Francesco"

Oui, mais la qualité fait plus que la quantité :mrgreen: .
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Jeremy Fox
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Jeremy Fox »

Le Monde de Suzie Wong

Histoire attachante se déroulant à Hong Kong et contant l'amour d'un architecte américain venu ici pour peindre et d'une prostituée du pays. William Holden est égal à lui même, l'actrice chinoise plutôt convaincante et surtout Hong Kong très bien filmé par Richard Quine, les séquences 'documentaires' de ballade dans les rues étant particulièrement réussies. Ceci étant dit et malgré quelques scènes assez touchantes, le film met du temps à décoller et l'émotion à se faire jour. Un Quine mineur sorti la même année que son chef-d’œuvre, le bouleversant Liaisons secrètes. Déçu par rapport à mes attentes mais néanmoins un bon film même assez culotté parfois pour l'époque.
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Hitchcock »

Jeremy Fox a écrit :Le Monde de Suzie Wong

Histoire attachante se déroulant à Hong Kong et contant l'amour d'un architecte américain venu ici pour peindre et d'une prostituée du pays. William Holden est égal à lui même, l'actrice chinoise plutôt convaincante et surtout Hong Kong très bien filmé par Richard Quine, les séquences 'documentaires' de ballade dans les rues étant particulièrement réussies. Ceci étant dit et malgré quelques scènes assez touchantes, le film met du temps à décoller et l'émotion à se faire jour. Un Quine mineur. Déçu par rapport à mes attentes mais néanmoins un bon film même assez culotté parfois pour l'époque.
J'en pense la même chose.
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Cathy
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Cathy »

Jeremy Fox a écrit :Le Monde de Suzie Wong

Histoire attachante se déroulant à Hong Kong et contant l'amour d'un architecte américain venu ici pour peindre et d'une prostituée du pays. William Holden est égal à lui même, l'actrice chinoise plutôt convaincante et surtout Hong Kong très bien filmé par Richard Quine, les séquences 'documentaires' de ballade dans les rues étant particulièrement réussies. Ceci étant dit et malgré quelques scènes assez touchantes, le film met du temps à décoller et l'émotion à se faire jour. Un Quine mineur sorti la même année que son chef-d’œuvre, le bouleversant Liaisons secrètes. Déçu par rapport à mes attentes mais néanmoins un bon film même assez culotté parfois pour l'époque.
Exactement mon ressenti inverse, totalement sensible à ce monde de Suzie Wong alors que je n'ai pas du tout été touchée par Liaisons secrètes, il m'a même gênée par sa vision très "machiste" de l'adultère.
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AtCloseRange
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par AtCloseRange »

Revu son chef d'œuvre et une des plus belles love story de l'histoire du cinéma, Strangers When We Meet (peut-être bien dans mon top 5).

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Un film d'une richesse infinie au scénario admirable de lucidité. Pas de héros, juste des êtres humains avec leurs défauts. Au-delà du magnifique couple principal, ce sont presque les 2 autres acteurs de complément qui en sont la substantifique moelle du film: Ernie Kovacs en écrivain don juan et Walter Matthau en poil à gratter.
Sans oublier le rôle essentiel (et peu courant) joué par l'architecture dans cette histoire.

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Jeremy Fox
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Jeremy Fox »

8)

Dans mon top 10 très probablement. N'y allons pas par quatre chemins : la plus belle histoire d'amour de l'histoire du cinéma.
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Supfiction
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Supfiction »

AtCloseRange a écrit :Sans oublier le rôle essentiel (et peu courant) joué par l'architecture dans cette histoire.
Ça m'a échappé.
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Pour le reste, j'adore aussi. Il est dans mon Top alternatif et ne demande qu'a rentrer dans mon Top100 à l'occasion d'une future revision ou d'un déclassement.
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Commissaire Juve »

Jeremy Fox a écrit :8)
... N'y allons pas par quatre chemins : la plus belle histoire d'amour de l'histoire du cinéma.
A ce point-là ? Ça ne m'avait pas frappé (en même temps, j'en garde très peu de souvenirs). Je vais me le refaire (ce soir, s'il n'y a rien au Cinéma de minuit), pour vérifier... :mrgreen:
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Cathy
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Cathy »

Revu ce soir ces fameuses Liaisons secrètes, si je suis plus séduite à la révision qu'à la découverte de ce film, je ne suis pas emballée par le rôle de Kim Novak, ce n'est pas l'actrice qui est en cause, mais le personnage, qui finalement cherche une histoire de "cul" plus qu'autre chose, le fait qu'elle ait déjà succombé l'année précédente et la fin où elle esquisse un sourire à l'ouvrier tend à penser qu'elle recommencera et qu'elle ne cherche qu'un substitut de sexe que son mari ne lui donne visiblement pas. D'ailleurs curieusement en VO elle dit "Goodbye" à son amant, ce qui est fort justement traduit par adieu et qui traduit pour elle une nouvelle page, alors que lui dit "Bye Maggie" qui est donc au revoir. Toute l'histoire est vu du côté masculin, et le personnage de Kirk Douglas me semble plus attiré par la femme que je n'avais eu l'impression, par contre, il a cette lâcheté masculine de préférer sa vie de couple à son aventure. Walter Matthau est quand même excellent en salaud de service. Un beau film certes, mais certainement pas un film que je vénère, même si je l'ai plus apprécié qu'à ma première vision.
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Kimm »

Film cité à de nombreuses reprises (huit fois) dans l'ouvrage HOLLYWOOD ET LA DIFFICULTE D'AIMER de Laurent Jullier, édition stock,paru en 2004, qui s'avère une intèressante réfexion.
Parmi les passages:
"Kim Novak retrouve un personnage quasiment identique à celui qu'elle interprète dans PICNIC, et sa voix grave possède le velouté d'une ballade de Ben Webster, même entre deux gondoles de corn flakes. Bref, à cet instant précisément " elle est un peu ce qui fait l'éternel désir, l'eternel regret de la vie." Proust."

Dans ses mémoires, celle de Kirk Douglas, l'entente ne fut guère cordiale avec Kim Novak, celle-ci ayant des idées précises sur la manière d'aborder telle scène, selon lui...Ses idées n'ayant pas obtenu l'approbation du réalisateur, cela mettait l'actrice de fort mauvaise humeur....
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Cathy
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Cathy »

Kimm a écrit :
Dans ses mémoires, celle de Kirk Douglas, l'entente ne fut guère cordiale avec Kim Novak, celle-ci ayant des idées précises sur la manière d'aborder telle scène, selon lui...Ses idées n'ayant pas obtenu l'approbation du réalisateur, cela mettait l'actrice de fort mauvaise humeur....
Ca ne serait pas étonnant qu'elle ait voulu mettre son grain de sel. Le portrait qui est fait de la femme n'est guère reluisant. Elle cherche du sexe, pas de l'affection, cela est visible dans la scène avec son mari et naturellement avec ses amants respectifs, celui de l'été précédent, ou celui joué par Kirk Douglas. C'est l'adultère vu par l'homme et pour l'homme, la femme n'est qu'un simple objet au départ. Et Quine aime à la montrer comme tel, dos dénudé, chemise ouverte sur soutien gorge, bref une sorte de chatte en chaleur qui même si elle semble distante au départ, n'attend que cela ! Maintenant l'actrice à ce côté sensuel naturel essentiel pour son personnage.
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par zeotrope »

Cathy a écrit :C'est l'adultère vu par l'homme et pour l'homme, la femme n'est qu'un simple objet au départ. Et Quine aime à la montrer comme tel, dos dénudé, chemise ouverte sur soutien gorge, bref une sorte de chatte en chaleur qui même si elle semble distante au départ, n'attend que cela !
Ah bon. Et l'adultère vu par une femme ça donnerait quoi pour ce film? En quoi est-ce machiste de montrer cette femme torturée par son besoin de se sentir à nouveau désirée? Kim Novak est justement bouleversante grâce à cette dualité. Sans cela nous aurions eu droit à une énième comédie romantique sans intérêt.
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Cathy
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Re: Richard Quine (1920-1989)

Message par Cathy »

zeotrope a écrit :
Cathy a écrit :C'est l'adultère vu par l'homme et pour l'homme, la femme n'est qu'un simple objet au départ. Et Quine aime à la montrer comme tel, dos dénudé, chemise ouverte sur soutien gorge, bref une sorte de chatte en chaleur qui même si elle semble distante au départ, n'attend que cela !
Ah bon. Et l'adultère vu par une femme ça donnerait quoi pour ce film? En quoi est-ce machiste de montrer cette femme torturée par son besoin de se sentir à nouveau désirée? Kim Novak est justement bouleversante grâce à cette dualité. Sans cela nous aurions eu droit à une énième comédie romantique sans intérêt.
Personnellement, le personnage ne me bouleverse aucunement par son désir, au contraire, je n'y vois qu'un jouet du désir masculin montré dans un côté sexy et sexiste. L'homme ne pense qu'à avoir une relation, et il lui dit clairement tout de go ! On peut très clairement dire la même chose sans exhiber le corps de la femme. Et c'est exactement ce que fait Richard Quine quand il montre une Kim Novak à moitié dévêtue, la scène avec son mari est à la limite de l'érotisme quelque part ! Je ne critique pas le fait qu'elle ait des besoins, mais je dis que le film est un regard masculin. Jamais il ne se place du côté de la jeune femme, il étudie toutes les relations de l'homme qui est le héros ! C'est une vision masculine de l'adultère qu'il nous présente, c'est le pitch même du film ! On retient une jeune femme qui cherche finalement à "coucher" et pas à "aimer" réellement. Son aventure de l'été précédent ou ce qui est annoncé par le dernier plan et le sourire prouve bien qu'elle cherche autre chose. Et c'est sans doute ce côté trouble de la femme que je n'aime pas. Sans doute le film est-il aussi le reflet des sentiments de Quine pour Novak, vu qu'ils se séparèrent à la fin du tournage.
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