Gregory Peck (1916-2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Federico
Producteur
Messages : 9462
Inscription : 9 mai 09, 12:14
Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Federico »

Le combat du capitaine Newman (Captain Newman, M.D., 1963, David Miller)

Image
D'abord merci encore à Flavia qui m'a donné l'envie de découvrir ce film dont j'ai honte d'avoir si longtemps ignoré l'existence alors qu'il a le mérite rare de réunir Angie Dickinson et Gregory Peck... :wink:
Image
Le cadre de l'action est plutôt original : un hôpital psychiatrique militaire dans le désert de l'Arizona à la fin de la seconde guerre mondiale. Chapeauté par un colonel pète-sec (James Gregory, un habitué des seconds rôles en uniforme) mais surtout dirigé par le très humain capitaine Newman, joué par Gregory Peck, incarnation de l'empathie et de la force tranquille (un peu trop même, j'y reviendrai) qui, sans faire copain-copain avec ses patients, se comporte avec eux de la façon la plus... civile possible. Y compris avec ses subordonnés, comme l'apprend très vite le jeune lieutenant Alderson (Dick "Ma sorcière bien-aimée" Sargent) et surtout le caporal Leibowitz. C'est Tony Curtis qui campe ce dernier avec tout le dynamisme et la fantaisie qu'on lui connait. Son personnage de p'tit gars du New Jersey débrouillard et à la tchatche inarrétable semble carrément annoncer les petits rigolos de M*A*S*H.

Dans le rôle-titre, Peck amène sa prestance et sa belle voix rassurantes mais je l'ai vu meilleur. Ce n'est pas que le rôle ne lui aille pas mais je trouve qu'il joue un peu trop sur le même mode comme si une petite voix lui disait sans cesse : "Calm down, boy. Calm down..."). Le self-control fut sa marque de fabrique mais là, c'est un peu trop "Mister Perfect". Par exemple, lorsque après avoir vu un de ses patients se suicider devant ses yeux, il a en prime droit aux reproches de son colonel, on a la terrible envie qu'il sorte enfin de ses gonds voire lui file un bourre-pif mais non, il sort une petite phrase désabusée, tranquille et puis s'en va, lonesome cowboy à caducée. :roll:

Bon et puis j'ai gardé le plus mignon pour le plaisir des yeux : Angie Dickinson en lieutenant Corum (quel nom !!), au top de sa beauté, qui décoche des sourires à tomber gaga... et donner l'irrépressible envie de se faire porter P4. En toute honnêteté, ce n'est pas sa prestation la plus mémorable non plus mais tout ce qu'elle fait, elle le fait très bien et puis elle est tout simplement trop craquante. :oops: :oops: :oops:
Image
Avec elle, c'est champagne sur chaque photogramme... :oops:

Image
Effet Kiss (very) Cool du : "Call on me anytime !" que vient de lancer Angie... (no comment)
A noter l'exploit du scénario qui a aucun moment ne lui fera embrasser Peck avec lequel elle ne dépasse pas le gentil flirt verbal alors qu'il est très vite évident que l'un comme l'autre sont libres et que l'alchimie fonctionne. Ni aucun autre homme. Dans l'état actuel de mes connaissances dickinsiennes - que je ne désespère pas de mener à bout avant de mourir - c'est une première ! :P

Cette absence de romance classique ne la rend que plus adorable lorsqu'elle et Peck vont s'envoyer quelques verres bien mérités après la terrible épreuve du penthotal administré à Darin et qu'elle le ramène chez lui, complètement murgé. On en oublierait presque l'improbabilité qu'elle ait pu traîner cette grande carcasse jusqu'au pied de son lit où il s'endort comme une masse contre ses frêles (mais ravissantes) épaules... :roll:
Image
"Good try, ol' man..." (toujours du Angie dans le texte) :oops:
Hum... Revenons à nos moutons (ça tombe bien, il y en a aussi !). Le film vaut aussi le coup d'oeil pour ses séquences les plus fortes et l'interprétation impressionnante d'Eddie Albert et Bobby Darin qu'avec un poil de mauvais esprit je qualifierai de prestations oscarisables (Darin fut à juste titre nominé).

Albert est un colonel devenu schizo au dernier degré après avoir perdu tous ses hommes. Peck ne peut le faire réagir qu'en tombant dans son jeu et en l'appelant "Mister Future" ("Mister Past" étant le côté noir du colonel, bouclé à triple tour). Ce patient extrêmement imprévisible et violent finira par se suicider du haut d'un gigantesque réservoir d'eau, sous les yeux de Newman monté le sauver (scène qui m'a d'autant plus impressionné que j'ai dans ma famille un médecin-pompier qui a récemment vécu le même drame en tentant de raisonner un malheureux qui menaçait de se jeter du haut de la Tour Eiffel). :?
Image
Image
Eddie Albert est formidable mais encore dépassé par ce qu'offre Bobby Darin. Avec sa gueule de poupon, il joue un tout jeune soldat inconsolable de la perte de son "buddy" dans le crash de leur zinc. Il passe son temps à se saouler, sa guitare en bandoulière et à se priver de sommeil tant il meurt de trouille de revivre ce drame dans ses rêves. Newman devra user d'une patience infinie avant d'obtenir de lui qu'il accepte l'épreuve du penthotal et se délivre enfin de son fardeau de culpabilité. Et ce qui suit éclipse la performance de cold turkey de Sinatra dans L'homme au bras d'or. C'est terrifiant, poignant, à nouer le bide ! D'autant plus impressionnant quand on sait que Darin était un homme en sursis, victime d'une maladie cardiaque depuis l'enfance (qui l'emportera à seulement 37 ans). Les expressions démunies, défaites de Peck et Dickinson montrent à quel point eux-mêmes durent en être bluffés. :shock:
Image
Image
Image
Image
J'ai été beaucoup moins convaincu par la performance de cataleptique de Robert Duvall (acteur que j'apprécie beaucoup) en officier de bonne famille revenu sonné après avoir vécu plus d'un an terré dans une cave en France. Bethel Leslie, dans le rôle ingrat de son épouse refusant l'évidence est bien meilleure. A noter un dialogue assez cru pour l'époque entre elle et Peck qui lui soumet sans prendre de gants l'idée qu'elle devrait profiter de la petite salle d'isolement pour faire l'amour avec son mari histoire de le faire revenir de son autisme.

Le gros point faible du film, c'est l'alternance ficelée avec de gros bouts entre ces séquences hautement dramatiques et les pauses de pure comédie. On me répondra que c'est aussi le cas chez Capra ou Ford et que cela fait partie de la continuité scénaristique de base d'une majorité de films. Mais ici, c'est aussi téléphoné que dans les séries TV et téléfilms ordinaires. Et comme chez eux, on a droit à un final gentillet un peu cu-cul la praline avec Curtis organisant un spectacle de Noël où il fait danser les POW italiens sur une chorégraphie amérindienne sauce Rabbi Jacob :shock: :P , histoire que les spectateurs aient le temps de sécher leurs larmes et sortent de la salle avec malgré tout un petit sourire.

Curtis amène son entrain communicatif, échange quelques réparties impertinentes et amusantes avec Peck et se met vite les patients dans sa poche par ses facéties, son culot et sa bonne humeur. Mais les interludes comiques plombent plus le film qu'autre chose (le coup du salami*, les moutons sur la piste, les prisonniers de guerre italiens, le sapin de Noël...)

En conclusion : je serai plus sévère que Julien Leonard qui le qualifie de : "petit chef-d'oeuvre"

J'y ai vu un petit film sympathique mais sans grande personnalité (en lieu et place de David Miller, il aurait fallu un Richard Brooks ou un Robert Mulligan) qu'il faut néanmoins voir pour son sujet original, ses interprètes et quelques très grands moments.

(*) L'infirmier d'origine génoise ravitaillé chaque semaine par sa soeur en salami du pays et que Curtis fait tourner en bourrique est joué par Larry Storch qui sera sept ans plus tard le vieux copain d'enfance de Danny Wilde dans Angie, Angie, l'un des meilleurs épisodes d'Amicalement vôtre. :)
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22136
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Supfiction »

Je viens de voir Ces garçons qui venaient du Brésil dont on avait parlé il y a quelques temps sur le topic films noirs.
Peck est absolument génial et terrifiant dans le rôle de Mengele. J'imagine que le film (et cette scène finale fait froid dans le dos) devait être encore plus glaçant à sa sortie en 1978 quand le salopard était encore vivant. Un très bon scénario mais le film vieillit beaucoup moins bien que Marathon Man. Sans doute parce qu'il est un peu farfelu (il fallait oser un tel scénario!) quand l'autre semble des plus réalistes.
Image
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Commissaire Juve »

Federico a écrit :Le combat du capitaine Newman (Captain Newman, M.D., 1963, David Miller)
En voilà un que je découvrirais bien... mais -- horreur, malheur ! -- il est dans la collec Universal couleur "gastro" ! :x A l'occasion, je prendrai l'édition US (qui se contente de reprendre l'affiche originale).
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :Je viens de voir Ces garçons qui venaient du Brésil dont on avait parlé il y a quelques temps sur le topic films noirs.
Peck est absolument génial et terrifiant dans le rôle de Mengele. J'imagine que le film (et cette scène finale fait froid dans le dos) devait être encore plus glaçant à sa sortie en 1978 quand le salopard était encore vivant. Un très bon scénario mais le film vieillit beaucoup moins bien que Marathon Man. Sans doute parce qu'il est un peu farfelu (il fallait oser un tel scénario!) quand l'autre semble des plus réalistes.
J'avais parlé d'un film marquant mais je ne le tiens pas non plus pour un très grand film. ça reste un bon souvenir mais c'est le genre de films un peu tape à l'oeil qui va surtout taper dans l'oeil, justement, d'un jeune spectateur. Le film de Schaffner ressemble au moins autant aux films d'anticipation de son époque (Soleil vert par exemple) qu'à un thriller politique, genre aussi en vogue. Avoues que l'utilisation qui est faite du clonage (dont on ne devait pas encore beaucoup parler) était puissante et prolongeait de manière délirante, les délires (déjà) monstrueux et criminels des médecins nazis. Maintenant, pour ce qui est du réalisme, surtout à l'époque, des films comme Marathon Man, Portier de nuit ou plus tard Music Box, qui montraient des nazis se la couler douce à une époque ou ils étaient encore assez nombreux, et rappeler ce qu'ils avaient commis, avaient une autre valeur en tant que films politiques ; celui de Schaffner avait aussi cette dimension mais il rajoutait un élément effrayant autant que délirant : non seulement ils survivent mais ils peuvent revenir. (j'y crois pas. Les idées de ces gens là sont mortes avec eux. C'est pas comme si on nous expliquait qu'il faudrait dynamiter les mosquées par exemple. Là, j'aurais peur. J'en rajoute oui...mais ça vient doucement. Le coté : jusque là, ça va. On a déjà donné...). A part ça, je l'ai pas vu depuis longtemps mais j'ai l'impression que ce qui a pu le plus mal vieillir c'est l'interprétation car dans mon souvenir les 3 stars en faisaient beaucoup, surtout Mason. C'est même un des rares films dans lequel je ne l'avais pas trouvé bon (sans parler du coup de vieux…mais ça, il n'y pouvait rien)
Commissaire Juve a écrit :
Federico a écrit :Le combat du capitaine Newman (Captain Newman, M.D., 1963, David Miller)
En voilà un que je découvrirais bien... mais -- horreur, malheur ! -- il est dans la collec Universal couleur "gastro" ! :x A l'occasion, je prendrai l'édition US (qui se contente de reprendre l'affiche originale).
:D Nan ; sur ce coup là je ne te suis pas. J'ai la première édition US issue du coffret Gregory Peck dans laquelle on retrouvait Cape Fear, Mirage, etc…et pour le coup je trouve que visuellement ce n'était pas terrible (si on est particulièrement attentif à ce point là qui personnellement m'indiffère) car il n'y a pas deux DVD dont le couleur de fond est identique : Cape Fear (marron), Mirage (vert), Arabesque (bleu), Captain Newman (jaune), etc…A contrario, Universal France a fait le choix de sortir ses classiques dans une collection immédiatement identifiable : à dos rouge et reprenant sur l'autre face les affiches originales entourées d'un liseré rouge comportant le nom de la collection. C'est sobre…et même pas gerbant puisque ça a l'air de te rendre malade ou alors dis tout de suite que j'ai un gout de chiotte :wink:
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Commissaire Juve »

Nan nan nan :mrgreen: ... Je l'ai souvent dit : je déteste cette collec "marron" et je la boycotte consciencieusement. :twisted: Je n'ai acheté qu'un seul titre (avec une jaquette bien immonde) : Les espions s'amusent, avec John Wayne et Janet Leigh.
Chacun fait fait fait, c'qui lui plaît plaît plaît...
:mrgreen:

EDIT : en Espagne, la collec a -- apparemment -- un fond noir. Eh bien, je préfère largement !

Image Image Image Image

J'imagine qu'Universal n'a pas voulu être emmerdé par René Château. :uhuh:
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22136
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :
Supfiction a écrit :Je viens de voir Ces garçons qui venaient du Brésil dont on avait parlé il y a quelques temps sur le topic films noirs.
Peck est absolument génial et terrifiant dans le rôle de Mengele. J'imagine que le film (et cette scène finale fait froid dans le dos) devait être encore plus glaçant à sa sortie en 1978 quand le salopard était encore vivant. Un très bon scénario mais le film vieillit beaucoup moins bien que Marathon Man. Sans doute parce qu'il est un peu farfelu (il fallait oser un tel scénario!) quand l'autre semble des plus réalistes.
J'avais parlé d'un film marquant mais je ne le tiens pas non plus pour un très grand film. ça reste un bon souvenir mais c'est le genre de films un peu tape à l'oeil qui va surtout taper dans l'oeil, justement, d'un jeune spectateur. Le film de Schaffner ressemble au moins autant aux films d'anticipation de son époque (Soleil vert par exemple) qu'à un thriller politique, genre aussi en vogue. Avoues que l'utilisation qui est faite du clonage (dont on ne devait pas encore beaucoup parler) était puissante et prolongeait de manière délirante, les délires (déjà) monstrueux et criminels des médecins nazis. Maintenant, pour ce qui est du réalisme, surtout à l'époque, des films comme Marathon Man, Portier de nuit ou plus tard Music Box, qui montraient des nazis se la couler douce à une époque ou ils étaient encore assez nombreux, et rappeler ce qu'ils avaient commis, avaient une autre valeur en tant que films politiques ; celui de Schaffner avait aussi cette dimension mais il rajoutait un élément effrayant autant que délirant : non seulement ils survivent mais ils peuvent revenir. (j'y crois pas. Les idées de ces gens là sont mortes avec eux. C'est pas comme si on nous expliquait qu'il faudrait dynamiter les mosquées par exemple. Là, j'aurais peur. J'en rajoute oui...mais ça vient doucement. Le coté : jusque là, ça va. On a déjà donné...). A part ça, je l'ai pas vu depuis longtemps mais j'ai l'impression que ce qui a pu le plus mal vieillir c'est l'interprétation car dans mon souvenir les 3 stars en faisaient beaucoup, surtout Mason. C'est même un des rares films dans lequel je ne l'avais pas trouvé bon (sans parler du coup de vieux…mais ça, il n'y pouvait rien)
Non justement, j'ai trouvé que Mason était transparent dans ce film. Surtout à côté de la prestation de dingue de Gregory Peck et celle plein de tendresse de Laurence Olivier qui se rachetait ainsi d'avoir traumatisé la planète dans Marathon Man.
Ce n'est pas un très grand film mais un bon divertissement et c'est sûr qu'on s'en souvient. Rien que l'image du gosse ..
Ici on fait pas de clonage, on se contente de faire voyager des cercueils.

Commissaire Juve a écrit :Nan nan nan :mrgreen: ... Je l'ai souvent dit : je déteste cette collec "marron" et je la boycotte consciencieusement. :twisted: Je n'ai acheté qu'un seul titre (avec une jaquette bien immonde) : Les espions s'amusent, avec John Wayne et Janet Leigh..
Je m'interroge sur les motivations à l'origine de cette soudaine clémence.. certainement pas la qualité du film. :fiou:
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99494
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Jeremy Fox »

Supfiction a écrit :
Je m'interroge sur les motivations à l'origine de cette soudaine clémence.. certainement pas la qualité du film. :fiou:
Janet Leigh n'a jamais été aussi belle et j'avoue avoir moi aussi une certaine affection pour ce film. Très frais, très distrayant.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22136
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit : Très frais, très distrayant.
Quoi ça ?

Image
Avatar de l’utilisateur
Rick Blaine
Charles Foster Kane
Messages : 24077
Inscription : 4 août 10, 13:53
Last.fm
Localisation : Paris

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :
Supfiction a écrit :
Je m'interroge sur les motivations à l'origine de cette soudaine clémence.. certainement pas la qualité du film. :fiou:
Janet Leigh n'a jamais été aussi belle et j'avoue avoir moi aussi une certaine affection pour ce film. Très frais, très distrayant.
Tout à fait d'accord avec ça.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99494
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Janet Leigh n'a jamais été aussi belle et j'avoue avoir moi aussi une certaine affection pour ce film. Très frais, très distrayant.
Tout à fait d'accord avec ça.

Et en plus il y a de bonnes séquences aériennes 8)
Federico
Producteur
Messages : 9462
Inscription : 9 mai 09, 12:14
Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par Federico »

La guerre froide a eu quelques (rares) bons côtés...
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
mais j'ai peur que cela nous éloigne du grand Gregory... qui n'a jamais tourné avec Janet et juste croisé le Duke. :mrgreen:
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par kiemavel »

Commissaire Juve a écrit :Nan nan nan :mrgreen: ... Je l'ai souvent dit : je déteste cette collec "marron" et je la boycotte consciencieusement. :twisted:
:D T'es vraiment traumatisé de la jaquette (oui mais non, faut pas sur-interpréter). Cette collection est rouge et pas marron. Coté peinture, je suis plus de l'école Ripolin que de celle de Barbizon mais c'est bien du rouge, du rouge Carmin.
Je n'ai acheté qu'un seul titre (avec une jaquette bien immonde) : Les espions s'amusent, avec John Wayne et Janet Leigh...
Comme l'a signalé Supfiction, en acheter un seul et celui là :evil: On t'aime bien commissaire mais que l'on éprouve ou pas de l'affection pour les figures singulières, là tu frises la faute de gout. Je ne vais pas chercher très loin, au hasard : les autres Joseph von (avec Marlene)…me semblent plus prioritaires que celui là.
Chacun fait fait fait, c'qui lui plaît plaît plaît...
:mrgreen: Certes (pareil pour la chanson alors :P :wink: )
bogardofan
Assistant(e) machine à café
Messages : 160
Inscription : 14 nov. 11, 14:38

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par bogardofan »

Trois petites remarques à propos de mon cher Gregory Peck, un acteur que j'ai toujours aimé, un des hollywoodiens que je préfère. J'ai eu beaucoup de peine quand il est mort

Quand Duel au Soleil est sorti, un critique américain a pris un malin plaisir à voir dans les deux amants fatals et maudits le Père (je ne me rappelle plus le nom de ce personnage) des Clés du Royaume et Sainte Bernadette Soubirous...

Par contre pour Ces Garçons qui venaient du Brésil, c'était au départ Gregory qui devait être le chasseur de nazis et Laurence Olivier Mengele. Mais ce dernier n'a pas voulu être de nouveau un ancien nazi, quelques années après Marathon Man ! On le comprends... Et Gregory a trouvé très bien d'être le méchant, pour une fois... Il se retrouvait ainsi du mauvais côté de la barrière, comme un écho (bien qu'un personnage très différent) de son rôle de jeunesse le plus flamboyant. Il y était très convaincant à mes yeux (ses rôles de gentils n'ont pas vfraiment interfèré entre moi et cette interprêtation de Mengele). Après tout, Dirk Bogarde à ses débuts était un petit gars sympa, cela ne l'a pas empêché d'assumer à l'écran l'interprêtation de véritables monstres ! Pourquoi un salaud à l'écran devrait toujours être joué par des acteurs physiquement laid, dont on pourrait se méfier dès qu'on le voit. Un physique sympathique, séduisant ou raffiné dans un rôle de méchant, c'est quand même plus fort, non ?

Pour Les Nerfs à vif, dans le remake, Scorcese a eu une idée de génie, les deux personnages étaient secondés par leurs avocats. Ca donnait cela : dans le Scorcese John Heard (je crois) qui était le personnage de Peck dans le premier film était assisté par Mitchum, le bourreau de Gregory Peck. Et ce dernier assistait De Niro, qui jouait le rôle de Mitchum. Très intelligent cette idée !

Enfin, Gregory a découvert, à la mort de Nixon, qu'il était sur ses listes noires. Car dans la vie Peck était "impec" comme on l'a écrit dans Libé à sa disparition ! Il était vraiment de gauche, anti-raciste, tolérant, humain quoi ! Un type bien, en harmonie avec son physique. Je l'adorais !
homerwell
Assistant opérateur
Messages : 2502
Inscription : 12 mars 06, 09:57

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par homerwell »

bogardofan a écrit : Pourquoi un salaud à l'écran devrait toujours être joué par des acteurs physiquement laid, dont on pourrait se méfier dès qu'on le voit. Un physique sympathique, séduisant ou raffiné dans un rôle de méchant, c'est quand même plus fort, non ?
...
Car dans la vie Peck était "impec" comme on l'a écrit dans Libé à sa disparition ! Il était vraiment de gauche, anti-raciste, tolérant, humain quoi ! Un type bien, en harmonie avec son physique. Je l'adorais !
Mort de rire
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25399
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Gregory Peck (1916-2003)

Message par AtCloseRange »

homerwell a écrit :
bogardofan a écrit : Pourquoi un salaud à l'écran devrait toujours être joué par des acteurs physiquement laid, dont on pourrait se méfier dès qu'on le voit. Un physique sympathique, séduisant ou raffiné dans un rôle de méchant, c'est quand même plus fort, non ?
...
Car dans la vie Peck était "impec" comme on l'a écrit dans Libé à sa disparition ! Il était vraiment de gauche, anti-raciste, tolérant, humain quoi ! Un type bien, en harmonie avec son physique. Je l'adorais !
Mort de rire
Image
Répondre