Rollerball propose un thème commun avec des films comme Justice pour tous ou Hurricane Carter, à savoir la lutte d'un homme contre un système établi, et propose encore, plus de 30 ans après, un thème assez fort et accrocheur (l'emprise du "sport" par les institutions). Et il faut dire que c'est traité de manière originale.En 2018, le monde est contrôlé par des corporations économiques telle la corporation de l'énergie, basée à Houston. Ces corporations dirigent des formations sportives pratiquant le rollerball, sport violent ne permettant pas l'émergence de vedettes individuelles. Jonathan E brise ce tabou en survivant à des matches disputés sans règles, mettant ainsi à mal la philosophie même du rollerball et de cette société du futur : "le jeu est plus grand que le joueur".
La bande-son a la particularité de proposer beaucoup de morceaux de musique classique (on y reconnait du Bach, entre autres), très différent du son "guerrier" auquel on pourrait s'attendre du jeu. Ensuite, le jeu en lui-même, mélange de foot américain et de hockey sur glace, est très original, on y voit très bien les coulisses du pouvoir, ainsi que sa brutalité, dans et en-dehors du terrain (ça me faisait un peu penser au Rugball de la série animée Cobra, surtout à la mort d'un personnage).
L'interprétation tient aussi la route, mais il est dommage que seul le personnage de James Caan soit véritablement développé, les autres faisant un peu la "chair à canon" du duel qui se joue entre lui et le président.
Malgré ce petit bémol (et une image qui laisse à désirer), c'est quand même une bonne surprise de la part de Norman Jewison, que je préfère au remake de McTiernan (certes, ce film-là a été massacré au montage...).