Kwaidan (Masaki Kobayashi - 1964)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Rockatansky
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Message par Rockatansky »

k-chan a écrit :
Sergius Karamzin a écrit : J'ai la mémoire qui flanche où il a existé un master NB qui a circulé ?
Houlà non, je ne pense pas qu'il existe de version N/B.
BIzarrement, je m'imagine toujours que ce film est en N/B également.
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Message par Swan »

Vous ne confondriez pas avec un autre film ? L'utilisation des couleurs est justement l'une des caractéristiques de Kwaïdan.
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Sergius Karamzin
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Message par Sergius Karamzin »

Non, j'adore le film, mais c'est très bizarre, j'ai le souvenir très net du film en NB et d'ailleurs, ça me revient, il n'y avait que dans le dernier volet que la couleur intervenait, de façon très marquée, comme pour trancher avec le reste.

Ou bien je deviens fou.
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kayman
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Message par kayman »

ca va etre chaud pour revendre le Criterion
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k-chan
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Message par k-chan »

Sergius Karamzin a écrit :Non, j'adore le film, mais c'est très bizarre, j'ai le souvenir très net du film en NB et d'ailleurs, ça me revient, il n'y avait que dans le dernier volet que la couleur intervenait, de façon très marquée, comme pour trancher avec le reste.

Ou bien je deviens fou.
Aurais-tu vu la version qui ne comporte pas le sketche n°2 avec la femme des neiges ? (très coloré, au début, de bleu. Puis plein de couleurs automnale).
Car en fait, je trouve personnellement, que le récit n°1, et n°3 ont des couleurs très ternes (une vhs n'aide pas).
Dans le n°4, avec Oichi Spoiler qui se fait arracher les oreilles Spoiler, les couleurs claquent de nouveau.

Bref, si tu as vu la version qui ne comporte que les récits n°1, 3 et 4, c'est couleur que je juge terne (pour les 2 premiers, quoiqu'il sont très coloré par moment) sont peut-être une explication à ce souvenir d'images en N/B.
Swan
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Kwaïdan (Masaki Kobayashi - 1964)

Message par Swan »

Après Onibaba, un autre grand classique du cinéma japonais est à l'honneur avec ce qui reste la référence du film de fantômes, Kwaïdan.
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Beule
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Message par Beule »

Ca a peut-être été déjà détaillé ailleurs, je n'ai pas cherché, mais comment s'explique la différence de métrage entre l'édition Criterion que je connais et la nouvelle de Wild Side? Ces coupes sont-elles réparties sur l'ensemble des quatre segments, ou bien alors n'affectent-elles que l'un d'eux en particulier et lequel?

J'avais revisionné Kwaidan il y a quelques mois ce qui m'avait permis de le réévaluer quelque peu, sans toutefois parvenir à me départir d'une certaine insatisfaction. Cela tient à l'agencement même des quatre segments, à l'hétérogénéité plastique et narrative de ces quatre nouvelles cinématographiques. J'avoue qu'il s'agit d'une oeuvre que j'ai plus de plaisir à voir en fractionné qu'in extenso. La place et la langueur du plus long segment -je pense- , le troisième (Hoiichi), qui nonobstant sa splendeur plastique -Eiko Ichioka ne s'en serait-il pas largement inspiré pour la création des costumes de Dracula ?- reste effectivement moins accessible aux non initiés comme moi comptent pour beaucoup dans ce déséquilibre.
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Swan
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Message par Swan »

Beule a écrit :Ca a peut-être été déjà détaillé ailleurs, je n'ai pas cherché, mais comment s'explique la différence de métrage entre l'édition Criterion que je connais et la nouvelle de Wild Side? Ces coupes sont-elles réparties sur l'ensemble des quatre segments, ou bien alors n'affectent-elles que l'un d'eux en particulier et lequel?
Lors de son exploitation en Occident, certains sketchs ont été tout simplement supprimés, en général le deuxième ou le quatrième. Rien de tout ça ici : la copie présentée par Wild Side est tout simplement plus complète en ce qu'elle offre des fragments supplémentaires dans chaque épisode.
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noar13
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Message par noar13 »

Beule a écrit :Ca a peut-être été déjà détaillé ailleurs, je n'ai pas cherché, mais comment s'explique la différence de métrage entre l'édition Criterion que je connais et la nouvelle de Wild Side? Ces coupes sont-elles réparties sur l'ensemble des quatre segments, ou bien alors n'affectent-elles que l'un d'eux en particulier et lequel?
y a quelques infos dans la critique du site et aussi ..

sur devildead :
"Toujours plus surprenant, le disque français contient quelques autres différences. Ainsi, le disque américain n’opérait aucune transition entre l’histoire de «La Femme des Neiges» et celle de «Hoichi sans oreille» alors que sur le DVD édité par Wild Side, les cartons indiquant l’entracte ont été conservés ! Mais il y a pire, pour les Américains, et une excellente nouvelle pour nous. Le montage présenté sur le disque français est plus long que celui sorti aux Etats-Unis. En effet, on notera par exemple que l’histoire «Les Cheveux Noirs» est plus longue d’une bonne minute dans son dénouement bien que le son semble assez étrange sur ces soixante secondes supplémentaires (choix artistique ? défaut ?). Hormis cette scène à la bande-son étrange, on peut aussi répertorier d’autres scènes qui apparaissent sur le disque français (l’épouse du bûcheron qui s’occupe de ses enfants, etc…). A l’arrivée, le disque français expose une durée largement plus importante que celle du disque américain ! "
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Ce n'est pas en noir et blanc Kwaidan ?
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Deux corrections historiques

Message par francis moury »

Dans la section critique du test de KWAIDAN paru ici je lis :

"...Les Tokaido Yotsuya Kaidan, ou histoires de fantômes japonais qui composent Kwaïdan sont inspirées des écrits de Lafcadio Hearn..."

Cette phrase - telle qu'elle est écrite, en tout cas - contient une erreur littéraire et une erreur d'histoire du cinéma qui résultent d'une même confusion.

1) Les très nombreuses adaptations cinématographiques japonaises de TOKAIDO YOTSUYA KAIDAN sont inspirées d'une pièce de théâtre kabuki (elle-même inspirée de légendes traditionnelles) écrite vers 1825 par Nanboku Tsuruya : Lafcadio Hearn n'a rien à voir là-dedans... et aucun conte du film de Kobayashi ne relate d'ailleurs cette histoire-là.

2) Le début de la phrase est aussi gênant puisqu'il pose une fausse équivalence : les "histoires de fantômes japonais" ne sont pas synonymes (comme l'emploi du "ou" le laisse penser) de TOKAIDO YOTSUYA KAIDAN qui signifie littéralement HISTOIRE DES FANTÔMES DE YOTSUYA : RÉGION DE TOKAIDO et pas, bien sûr, HORREUR À TOKAIDO. Ce titre E.F. 2005 n'est pas bête dans la mesure où il évoque l'ambivalence du terme anglais "horror" et que certaines versions filmées jouent de cette ambivalence. Mais il n'est pas la traduction littérale du titre japonais. Tous les fantômes japonais ne sont pas similaires ou semblables à ceux présentés dans TOKAIDO YOTSUYA KAIDAN. Il y en a bien d'autres types : la preuve par ce KWAIDAN-ci d'ailleurs... ou par la série des YOKAI, celle des BOREI, celle des KASANE, et tant d'autres séries contenant des fantômes bien différents de ceux vus dans la série des TOKAIDO et de ceux vus dans ce KWAIDAN de Kobayashi.

Bref :
- Hearn n'a rien à voir avec l'histoire précise des TOKAIDO YOTSUYA KAIDAN.
- TOKAIDO YOTSUYA KAIDAN ne désigne pas le genre mais une de ses catégories.

Cela dit avec le désir d'éclaircir les choses, dans un esprit de saine camaraderie cinéphilique.
Sinon, et afin de ne pas demeurer sur une note critique négative, bravo pour la belle capture des yeux de la YUKI-ONNA dont je suis jaloux, à présent... même si elle complète très bien ma propre capture "demi-rapprochée" ! 8)

PS : j'avais oublié de préciser ailleurs, et j'en profite ici, que la copie cinéma projeté en France vers 1970 durait encore 164' mais que dans les années 1980 on pouvait voir une copie contenant les 4 contes, bien qu'elle ne soit pas aussi intégrale que la version Wild Side Vidéo qui est en effet la version étalon définitive de ce point de vue, et une première française dont on peut s'honorer du même point de vue.

PS 2 : voir ce film (ou n'importe quel autre film d'ailleurs) par morceaux équivaut à ne pas le comprendre : il faut visionner d'une traite intégralement la totalité d'un film pour en saisir le sens profond. J'avoue que je n'ai jamais pu visionner KWAIDAN par morceaux et que je n'y ai même jamais songé, quelle que soit la durée de la version visionnée : une fois que KWAIDAN est lancé, il ne me vient pas à l'idée de l'interrompre avant la fin. Cette dernière remarque adressée à un autre commentateur et pas à Frank Suzanne (= Swan si j'ai bien compris) qui lui, je pense, partage sans aucun doute cette idée. :wink:
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Sergius Karamzin
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Re: Deux corrections historiques

Message par Sergius Karamzin »

francis moury a écrit :il faut visionner d'une traite intégralement la totalité d'un film pour en saisir le sens profond. J'avoue que je n'ai jamais pu visionner KWAIDAN par morceaux et que je n'y ai même jamais songé
Cela me rappelle fort la névrose anti-déviance vidéophilique, cette idée de pureté du visionnage tel qu'en salles, qui voudrait qu'on ne puisse pas utiliser la pause, le retour en arrière... au risque de se sentir "sale".

J'avoue sans problème me sentir tout propre à manipuler ma télécommande pour comprendre comment fonctionne une scène, certains plans, des transitions, etc. POurquoi ne pas regarder certaines séquences si elles nous plaisent ? Pourquoi respecter l'intégrité de l'oeuvre au visionnage si on ne va pas jusqu'à demander de tailler dans la pellicule pour nous faire plaisir. Parfois l'intégrisme cinéphilique me laisse pantois. Je sais que Francis Moury est un véritable passionné et je ne lui jette pas la pierre, mais sachons faire preuve de mesure... :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Deux corrections historiques

Message par Jeremy Fox »

Sergius Karamzin a écrit :
francis moury a écrit :il faut visionner d'une traite intégralement la totalité d'un film pour en saisir le sens profond. J'avoue que je n'ai jamais pu visionner KWAIDAN par morceaux et que je n'y ai même jamais songé
Cela me rappelle fort la névrose anti-déviance vidéophilique, cette idée de pureté du visionnage tel qu'en salles, qui voudrait qu'on ne puisse pas utiliser la pause, le retour en arrière... au risque de se sentir "sale".

J'avoue sans problème me sentir tout propre à manipuler ma télécommande pour comprendre comment fonctionne une scène, certains plans, des transitions, etc. POurquoi ne pas regarder certaines séquences si elles nous plaisent ? Pourquoi respecter l'intégrité de l'oeuvre au visionnage si on ne va pas jusqu'à demander de tailler dans la pellicule pour nous faire plaisir. Parfois l'intégrisme cinéphilique me laisse pantois. Je sais que Francis Moury est un véritable passionné et je ne lui jette pas la pierre, mais sachons faire preuve de mesure... :wink:
Pareil surtout que j'arrive rarement à regarder un film d'une traite le soir depuis un certain temps. Ma vision est donc morcelée mais je préfère ça à m'obliger à suivre un film alors que mon oreiller me réclame :wink: Ma vision n'en est que plus juste.
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Message par Alex Blackwell »

un comparatif éclairant, je pense investir dans le zone 2, pour une fois qu'il est un peu meilleur qu'un Criterion
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Caramba, encore raté.
Cosmo Vitelli
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Message par Cosmo Vitelli »

Je possède le Criterion et j'en étais satisfait. Mais l'idée de voir une version intégrale est forcement séduisante.
Bravo pour la chronique en tout cas.

P.S. : pourquoi Diable Swan signe-t-il ses critiques d'un pseudo différent à chaque fois ? :shock: :o
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