Comédienne que je me suis mis à apprécier sur le tard. "Charmant" et "classe" sont les mots idoines.Music Man a écrit : .... Son charmant sourire, sa classe...
Là, j'avoue que ça coince un peu... Je l'ai revue "deux fois", très récemment, dans l'Equipage (Anatole Litvak, 1935), et j'ai vraiment eu du mal avec sa voix.... une parfaite diction ... Mais la tonalité de sa voix, très grave...
A un moment, elle dit à Jean-Pierre Aumont (son amoureux d'Hôtel du Nord) :
... sur un ton involontairement comique (qui m'a fait penser -- tristement -- à un meuglement).Je t'aime... je t'aime... je t'aime...
Les gens qui parlent des films sans les avoir vus oublient trop souvent que c'est elle la vraie héroïne du film ! Elle est sur un registre très différent du registre d'Arletty, mais bon... sa relégation en 3e division est carrément injuste !Le souvenir d’Annabella s’est un peu estompé de nos jours, car dans son film le plus connu et le plus rediffusé, Hôtel du nord, Louis Jouvet et Arletty, magiques, ont tendance à l’éclipser...
Garce méchante ? Où ça ? ... elle n'est pas du tout méchante dans ce film . Ok, elle trompe son mari, mais sans malice. Elle est déchirée... et déchirante.elle n’a jamais été aussi brillante que dans son rôle de garce méchante de l’équipage, adaptation filmée du roman de Joseph Kessel...
Hé, Music Man : je quote ton dernier message pour que tout le monde puisse le voir.
Music Man a écrit :
LA BARONNE ET SON VALET (the baroness and her butler) de Walter LANG – 1938
Avec William POWELL et ANNABELLA
Un valet est élu au parlement hongrois. Tout en poursuivant ses fonctions de serviteur au sein de la maison de son altesse le Premier ministre, il attaque pourtant avec virulence la politique de ce dernier quand il se trouve dans l’hémicycle ;
Aimable divertissement sans aucune profondeur, la baronne et son valet se laisse pourtant regarder avec plaisir comme pas mal de comédies de cette époque, légères comme une plume mais dotées d’un charme certain : les comédiens y sont probablement pour beaucoup qu’il s’agisse du débonnaire William Powell, de la froide et vivace Annabella, qui faisait là de jolis débuts à Hollywood (elle allait ensuite épouser la star du studio Tyrone Power). Dans le climat de tension internationale, on devait avoir plus que jamais besoin de ce genre de spectacle inoffensif avec des serviteurs qui épousent la fille de la maison et où les vrais sujets sérieux ne sont pas abordés même à l’assemblée nationale.