Geoffrey Firmin a écrit : Objectivement je ne peux pas contre balancer celà par le fait que Bitzer aurait inventé le traveling arrière, rien n'indique que personne ne l'avait fait auparavant. Qui peut prétendre avoir vu tous les films muets de cette époque, alors qu'une grande partie de la production a disparu.
Oui, mais dès sa sortie le film a été salué par les théoriciens du cinéma de l'époque et ceux qui ont suivis après. Quasiment tous les cinéastes contemporains du film (en activité ou en devenir) ont salué les innovations techniques qui ont contribué à la base constructive la plus typique du langage cinématographique. Des personnes comme Dreyer, Chaplin, Gance, Stroheim, Walsh, Ford, DeMille, Eisenstein, etc...
Après, de manière absolue, je ne peux que comprendre le dégoût que provoque ce film. C'est un monument d'ignominie et en même temps une oeuvre fondatrice pour faire avancer l'art du cinéma. Certaines de ses techniques sont concrètes et présentes et pas toujours bien exécutées. Quand Gance se déchaînait sur ses expérimentations dans
Napoléon, on est beaucoup plus épaté et époustouflé par la qualité et l'aboutissement technique, mais il y a 12 ans d'écart.
Intolérance est bien plus convaincant techniquement.