Yves Robert (1920-2002)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

NOUS IRONS TOUS AU PARADIS (1977)

Le ton de cette suite s'avère finalement plus sérieux, moins ludique. Ici, on est encore plus dans un film "chorale" puisque le schéma du 1er opus n'est pas reproduit à l'identique: il y a bien un semblant de fil rouge concernant Etienne Dorcey (prenant, d'ailleurs, le point de vue opposé au précédent film: celui du mari trompé et non plus du mari cavaleur) mais l'importance est surtout donnée au groupe d'amis. Tout cela en n'oubliant pas les thématiques habituelles: le couple, l'amour, les relations, la famille, les tranches de vie.

Peut-être à cause de ce morcellement de l'intrigue, de cette "fluidité" moins équilibrée, j'ai été un peu moins sensible à ce film. Il joue moins sur la corde sentimentale, davantage sur le drame, ce qui peut peut-être expliquer mon ressenti, en comparaison.

Il reste quand même une successions de petites histoires absolument savoureuses, et des scènes très réjouissantes. Beaucoup de bonnes idées, originales ou inattendues, ponctuent ainsi ce film (comme la secrétaire héroine de dessin animé, la maison près de l'aéroport et la partie de tennis avec les casques, ou encore la très bonne séquence finale). Décidément j'avais vraiment zappé l'homosexualité de Claude Brasseur dans les précédents visionnages. Elle est encore plus mise en avant ici, non seulement par les errements amoureux du personnage mais aussi par les réactions des 3 autres amis.

On retrouve une Marthe Villalonga toujours aussi exubérante et un Christophe Bourseiller davantage dans le clin d'oeil. Danièle Delorme est charmante...

Donc moins percutant que le premier, mais très réussi quand même. (Et très intéressantes interventions d'Alligator!).
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
Alligator
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Alligator »

Le grand blond avec une chaussure noire (Yves Robert, 1972) :

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trombi
_______________

Ce grand blond est une bonne comédie mais pas un grand film. C'est un peu schématiquement ce que je ressens à la fin du film. Essayons de creuser un peu.

Une bonne comédie, pourquoi? Essentiellement le rythme du scénario, une musique des mots et des situations qui tombent pile à l'heure. Avec Veber aux dialogues, il n'y a pas beaucoup de place au mystère sur le pourquoi du comment. Francis Veber est un maître en France de la mélodie comique du dialogue. En plus, Yves Robert y associe sa propre musicalité, avec une mise en scène faite de contrastes entre les gesticulations burlesques de Pierre Richard et la lenteur des espions tueurs (lenteur elle même jouant sur l'opposition entre tension et flegme). Le grand blond est un show-man, un spectacle à lui tout seul et les espions deviennent les spectateurs ahuris ("merde, on tourne en rond, merde, on tourne en rond...") et perdus dans ce "piège à cons". Le film livre un combat entre l'humain (Richard, Darc, Le Person) et le cynisme (Rochefort, Blier) Sur ce point, la galerie de personnages est parée avec un casting aux petits oignons, des rôles principaux jusqu'aux tertiaires.

J'aurais cependant un petit bémol à émettre concernant Pierre Richard dont la clownerie physique me déplait un tantinet. Si elle ne m'irrite pas complètement, elle me laisse largement indifférent. J'aime par contre ses scènes plus calmes, en petit prince de l'étonnement, je le trouve beaucoup plus performant dans l'émotion enfantine que dans le burlesque en somme.

Je crois que de toutes les confrontations celle qui met aux prises Rochefort et Blier est la plus succulente, dans les non-dits, les allusions perfides, les suggestions fielleuses et une faux-culerie gratte-ciel. Celle qui oppose graduellement Le Person à son supérieur hiérarchique Rochefort n'est pas mal non plus. Le Person trouve là un de ses meilleurs roles (avec celui d'Alexandre le bienheureux, déjà d'Yves Robert).
Pour en finir sur le casting, ce grand blond offre un beau trombi du cinéma français des années 70. Un régal typique.

Alors pourquoi pas un bon film? Parce que de mon point de vue, effectivement, il tourne en rond, il tourne en rond et que finalement les personnages principaux n'accèdent pas à quelque chose qui les dépasse, qu'on attend et qui ne vient jamais. Certains personnages me paraissent un peu creux finalement, Mireille Darc par exemple. C'est juste une belle musique, un bon rythme, mais j'ai du mal à percevoir une finalité autre que celle de faire rire.

Oups, j'allais oublier de saluer la merveilleuse musique que l'on peut même qualifier sans sourciller de "géniale" de Vladimir Cosma. Quel sot que je suis!
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Grimmy »

Je ne peux pas m'empêcher de penser à ce bon mot de Jacques Dutronc : "Mieux vaut être ivre mort qu'Yves Robert".
:uhuh:
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Profondo Rosso
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Profondo Rosso »

Un éléphant ça trompe énormément (1976)

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L'histoire de quatre copains, restés de grands enfants à l'approche de la quarantaine. Etienne est heureux dans son couple, mais il est obsédé par l'image d'une jeune femme en robe rouge...

Un des summum de ce sous genre qu'est "le film de potes" et en tout cas de loin le meilleur archétype français dans cette catégorie loin devant Mes Meilleurs Copains, Le Coeur des Hommes (au demeurant fort sympathiques) et du récent Les Petits Mouchoirs qui avait plutôt tendance à (très mal) plagier Les Copains D'abord de Lawrence Kasdan.

Le film est une sorte de photographie idéale du mâle français des 70's, les mutations de la société d'alors s'illustrant dans les certitudes vacillantes du groupe de héros. Le scénario de Yves Robert et Jean Loup Dabadie partagé entre situations grotesque hilarante et dialogues finement ciselés entreprend donc de soumettre à rude épreuve nos mâles sûr de leur condition. Tout d'abord avec le père de famille modèle incarné par Jean Rochefort, assailli par un terrible démon de midi face à une insaisissable femme en rouge (magnifique Annie Duperey aux jambes interminable et qui a droit à une mémorable première apparition) dont la conquête sera de longue haleine avant une conclusion en apothéose sur la corniche d'un immeuble. Victor Lanoux mari coureur et fier de l'être va lui tomber de haut quand son épouse quittera le domicile avec perte et fracas, Guy Bedos est lui étouffé par les femmes à commencer par sa mère (Marthe Villalonga en forme olympique) et Claude Brasseur sous ses airs macho dissimule en fait drôle de secrets.

Le quatuor vedette possède une merveilleuse alchimie admirablement servi par les situations les tournant en ridicule. Le constant décalage de la voix off de Jean Rochefort le mettant en valeur et ses vrais malheur dans la réalité offre d'irrésistibles moments de drôleries comme ses tentatives malheureuses de se mettre à l'équitation. Pour Lanoux ce décalage frappe d'emblée entre une partie de tennis où il joue les gros bras et siffle la moindre fille qui passe pour fondre en larmes dès la séquence suivante dans son appartement désormais vide. C'est dans ce même procédé mais à retardement que Brasseur est également mis à nu entre les grosses voitures qu'il conduit, les blagues énormes qu'il faits (grand moment lorsqu'il se fait passer pour un aveugle au restaurant) la moindre bagarre à laquelle il est prêt à se mêler qui ne rende que plus surprenante la révélation le concernant. Le personnage de Guy Bedos est moins fouillé propose un humour plus simple et immédiat au détriment de l'émotion par rapport à ses compères mais le tout fonctionne très bien.

Fonctionnant plus sur le ton de la chronique plutôt qu'une vraie intrigue soutenue, le film conserve une fraîcheur et un humour intact tout en restant toujours d'actualité dans ses thèmes. Et surtout on aura rarement vu conclusion plus folle dans une comédie française avec une situation de vaudeville qui se transforme en gags étiré à la Blake Edwards se concluant par un mémorable saut de l'ange. Enorme succès une suite dès l'année suivante avec Nous irons tous au Paradis. Etrangement malgré les multi diffusions tv je ne l'avais jamais vu (en entier en tout cas) est c'est bien jubilatoire j'espère que la suite est aussi bonne ! 5/6
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Jeremy Fox
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Jeremy Fox »

Profondo Rosso a écrit :Un éléphant ça trompe énormément (1976)

j'espère que la suite est aussi bonne ! 5/6
Voire même meilleure :wink:
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Rick Blaine
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :
Profondo Rosso a écrit :Un éléphant ça trompe énormément (1976)

j'espère que la suite est aussi bonne ! 5/6
Voire même meilleure :wink:
Oh que oui! Voilà un diptyque pleinement justifié, tu ne devrais pas être déçu.
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Profondo Rosso
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Profondo Rosso »

Rick Blaine a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
Voire même meilleure :wink:
Oh que oui! Voilà un diptyque pleinement justifié, tu ne devrais pas être déçu.
Tout à fait j'ai enchaîné la suite dans la foulée c'est génial aussi ! :D

Nous irons tous au paradis (1977)

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Ayant découvert fortuitement une photo sur laquelle Marthe, sa femme, embrasse un inconnu vêtu d'une veste à carreaux, Étienne Dorsay est travaillé par le démon de la jalousie, et imagine divers stratagèmes pour identifier l'amant.

Parallèlement, Étienne et ses amis font l'acquisition d'une maison à la campagne vendue à un prix défiant toute concurrence... laquelle se trouve être en fin de compte en bout de piste d'un grand aéroport (elle est achetée pendant une grève et le premier réveil des nouveaux propriétaires est « agité » et bruyant).


Après l'énorme succès du premier opus, une suite est embrayée dans la foulée et sort l'année suivante ce qui offre une continuité idéale malgré quelques incohérence (Rochefort qui semble avoir totalement changé de profession, le cabinet de Bedos totalement différent d'aspect par rapport au premier...). Le scénario de Dabadie et Robert est une nouvelle formidable dans son équilibre puisque paradoxalement les évènements de ce second opus sont bien plus dramatiques que dans Un éléphant mais pourtant les gags et moments comiques sont bien plus énormes et mémorables.

Une nouvelle fois notre quatuor voit sa masculinité bousculé par les temps qui changent, le film alternant de nouvelle pistes (la jalousie maladive de Rochefort, Lanoux confronté aux tourments de l'amour libre avec sa nouvelle compagne) et la surenchère réjouissante sur des situations déjà exploitée. Le grand gagnant sur ce point est Guy Bedos qui était le héros le moins fouillé du premier film et qui là est réellement touchant entre ses empoignades épiques avec sa mère Marthe Villalonga et ses conquêtes féminines compliquées (grande idées que ces consultation imaginaire en forme de rendez vous amoureux). La scène où il apprend le décès de sa mère est vraiment belle et montre la solidarité indéfectible du groupe, soumis à rude épreuve également lorsque la tentative de Brasseur d'entrer dans une certaine "normalité" va lamentablement échouer.

Ce ton bien plus mélancolique (à l'opposé du guilleret premier film) est heureusement contrebalancé par un burlesque grandiose. L'influence de Blake Edwards esquissée dans la conclusion de Un éléphant devient cette fois manifeste avec Jean Rochefort habillé et se mouvant comme l'Inspecteur Clouseau dans la filature de se femme adultère et le score de Vladimir Cosma offre une jolie variation du thème de La Panthère Rose de Henry Mancini. L'épisode de la maison de campagne voisine d'un aéroport est tout aussi mémorable, tout comme la rencontre musclée entre Rochefort et Jean Pierre Castaldi pour un sacré désossement de voiture. Sans égaler le final du premier film, la conclusion offre tout de même une belle réinvention d'une situation de vaudeville où le couple est mis à mal mais une nouvelle fois c'est malgré tout les hommes qui n'en sortent pas grandis. 5/6 Etrange qu'il n'en ait pas fait un troisième ça a l'air d'avoir tout autant marché au box office pourtant.
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Rick Blaine
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Rick Blaine »

Profondo Rosso a écrit : Etrange qu'il n'en ait pas fait un troisième ça a l'air d'avoir tout autant marché au box office pourtant.
Je ne sais pas tout de la production de ces films, mais il y a une vraie honnêteté artistique chez Yves Robert. Certes le second surfe sur la réussite du premier, mais il est au moins tout aussi bon, et si un troisième aurait vraisemblablement eu une légitimité économique, il ne se justifiait peut-être pas artistiquement dans l'esprit d'Yves Robert. S'il ne pensait pas pouvoir faire un troisième opus aussi bon que les 2 premiers, ça me semble logique compte tenu du bonhomme qu'il ne s'y soit pas risqué.

En tout cas, il faut insister, ces deux films sont excellents, à voir et à revoir!
Dernière modification par Rick Blaine le 30 déc. 10, 16:36, modifié 1 fois.
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Nomorereasons »

Profondo Rosso a écrit : Etrange qu'il n'en ait pas fait un troisième ça a l'air d'avoir tout autant marché au box office pourtant.
Il me semble que, dans les bonus du coffret, Yves Robert raconte avoir proposé à Jean Rochefort un troisième volet, et qu'il aurait refusé, au grand soulagement d'Yves Robert; peut-être ont-ils estimé que leur liberté était un peu trop en jeu s'ils en avaient tourné un troisième film. Pour ma part, je me contente d'imaginer ce qu'aurait été cette suite... (edit: doublon avec Blaine)
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par paul_mtl »

Profondo Rosso a écrit :Un des summum de ce sous genre qu'est "le film de potes" et en tout cas de loin le meilleur archétype français dans cette catégorie loin devant Mes Meilleurs Copains, Le Coeur des Hommes (au demeurant fort sympathiques) et du récent Les Petits Mouchoirs qui avait plutôt tendance à (très mal) plagier Les Copains D'abord de Lawrence Kasdan.
Je viens de voir Les petits mouchoirs que j'ai trouve assez bien 6.5/10. J'ai pense a la comédie italienne et "Mes Meilleurs Copains" mais j'avais pas pense a The Big Chill que j'avais trouve assez moyen. Je dois dire que je l'ai vu en VOst et ma compréhension de l'anglais n'est pas excellente. Ceci dit c'est vrai que le film US commence par la réunion de ces copains suite au deces d'un ami et G,Canet le met a la fin. Il a sans doute vu ce film avec ces scènes de jogging typiquement US.

Sinon la mentalité américaine ou canadienne n'a rien avoir avec la mentalité française. On trouve plus de point commun avec la mentalité italienne, le voisin du sud.

Je vais publier un article sur les petits mouchoirs qui n'a pas plu a ma conjointe canadienne. :mrgreen:
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par bronski »

Je n'avais pas parlé sur ce topic du Jumeau (1984, d'après le roman de Donald Westlake), avec le copain de toujours, Pierre Richard. J'adore ce film, véritable "feel good movie", et je le trouve de plus proche de la perfection. Je sais que beaucoup de spectateurs ne me suivront pas dans cette voie là, mais c'est une merveille de cinéma. Si vous avez l'occasion de le voir, jetez-vous dessus :wink: Il existe un dvd qui doit coûter assez cher ceci dit.

edit: film remaké sous le nom Two much avec Antonio Banderas et Melanie Griffith. Bien moins bon que l'original.
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Profondo Rosso »

paul_mtl a écrit :
Profondo Rosso a écrit :Un des summum de ce sous genre qu'est "le film de potes" et en tout cas de loin le meilleur archétype français dans cette catégorie loin devant Mes Meilleurs Copains, Le Coeur des Hommes (au demeurant fort sympathiques) et du récent Les Petits Mouchoirs qui avait plutôt tendance à (très mal) plagier Les Copains D'abord de Lawrence Kasdan.
Je viens de voir Les petits mouchoirs que j'ai trouve assez bien 6.5/10. J'ai pense a la comédie italienne et "Mes Meilleurs Copains" mais j'avais pas pense a The Big Chill que j'avais trouve assez moyen. Je dois dire que je l'ai vu en VOst et ma compréhension de l'anglais n'est pas excellente. Ceci dit c'est vrai que le film US commence par la réunion de ces copains suite au deces d'un ami et G,Canet le met a la fin. Il a sans doute vu ce film avec ces scènes de jogging typiquement US.

Pour ce qui est du lien entre Les Petits Mouchoirs et Les Copains d'abord en plus du type d'histoire il y en a un autre plus insidieux qui motre bien l'incompétence de Canet. La bande son des Petits Mouchoirs reprend des pans entier de celle du film de Kasdan pour faire old school comme des morceaux de Creedence mais chez Kasdan vu la période ça fait écho au passé commun des personnages alors que chez Canet on a l'impression qu'il a mis son ipod en shuffle avec ses chansons préférées, il n'a absolument pas assimilé le principe. Si ce n'était que ça mais bon j'ai détesté ce film :mrgreen: j'arrête le HS !
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Père Jules
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Père Jules »

Un éléphant ça trompe énormément (1976)

Je l'avais déjà vu une première fois en vacances dans la Marne (ça ne s'invente pas) lors d'un passage à la télé quand je devais avoir quelque chose comme 12 ou 13 ans. C'était un film qu'aimait beaucoup ma maman. Des années plus tard, il ne me restait plus en mémoire que la partie de tennis interrompue par Marthe Villalonga. C'était donc presque une première fois hier soir.

Bon et bien, un sentiment mi-figue, mi-raisin. J'aime la fraicheur qui se dégage de l'ensemble, j'aime cette histoire d'amitié entre potes mais jamais je ne me suis senti concerné, jamais ça ne m'a fait rire ou même sourire. Les "gags" ne fonctionnent pas (même pas la visite de l'aveugle dans un café) et c'est finalement l'ennui que j'ai senti poindre au bout d'à peine une demie-heure. Totalement hermétique donc. Dommage car les acteurs me sont tous sympathiques.

Le chef-d'oeuvre d'Yves Robert (dont je ne connais pour être franc que cinq ou six films) reste pour moi La guerre des boutons.
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Jeremy Fox
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Jeremy Fox »

Père Jules a écrit :Un éléphant ça trompe énormément (1976)

Je l'avais déjà vu une première fois en vacances dans la Marne (ça ne s'invente pas) lors d'un passage à la télé quand je devais avoir quelque chose comme 12 ou 13 ans. C'était un film qu'aimait beaucoup ma maman. Des années plus tard, il ne me restait plus en mémoire que la partie de tennis interrompue par Marthe Villalonga. C'était donc presque une première fois hier soir.

Bon et bien, un sentiment mi-figue, mi-raisin. J'aime la fraicheur qui se dégage de l'ensemble, j'aime cette histoire d'amitié entre potes mais jamais je ne me suis senti concerné, jamais ça ne m'a fait rire ou même sourire. Les "gags" ne fonctionnent pas (même pas la visite de l'aveugle dans un café) et c'est finalement l'ennui que j'ai senti poindre au bout d'à peine une demie-heure. Totalement hermétique donc. Dommage car les acteurs me sont tous sympathiques.

Le chef-d'oeuvre d'Yves Robert (dont je ne connais pour être franc que cinq ou six films) reste pour moi La guerre des boutons.
:(

Oui dommage car pour moi le dytique qu'il forme avec l'encore meilleur (plus amer) Nous irons tous au paradis constitue le chef-d'oeuvre du cinéaste. Me concernant, je jubile du début à la fin.
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Père Jules
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Re: Yves Robert (1920-2002)

Message par Père Jules »

J'ai lu ici et là que la suite était supérieure. Elle aura sa chance prochainement, nous verrons bien.
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