Cinémas d'Amérique latine
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Cinémas d'Amérique latine
LE MENDIANT DE MINUIT (Dios se lo pague) de Luis Cesar Amadori – ARGENTINE -1948
Avec Arturo DE CORDOVA, Zully MORENO
Un jeune ingénieur se fait voler les plans de son invention par son patron. Désespérée, sa femme se suicide. Après avoir tenté de tuer son patron, il se retrouve incarcéré pour de longues années. A sa sortie de taule, l’homme parvient à faire fortune en …mendiant à la sortie des églises ! Il rencontre une aventurière désargentée et tombe amoureux d’elle. Mendiant la nuit, riche notable le jour, il ne pense qu’à se venger. Quand la femme qu’il aime tombe amoureuse du fils de son ancien patron, l’homme va abandonner ses sombres plans pour trouver la paix au sein de l’église ;
J’ai du mal à comprendre le succès de ce film (le premier film argentin à être nominé aux oscars, il fut distribué dans le monde entier). Le coté très romantique et merveilleux du millionnaire/mendiant au coeur brisé a du capter l’imagination du public.
Pourtant la réalisation est extrêmement pesante. La caméra est immobile, les dialogues interminables et les sentences du mendiant, insupportables. Quant à l’aspect très moralisateur…
C’est correctement joué par Arturo de Cordova (acteur mexicain qui a tourné un peu à Hollywood) et Zully Moreno, qui présente une vague ressemblance avec Ann Sheridan.
Dernière modification par Music Man le 29 déc. 12, 18:30, modifié 1 fois.
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Re: Cinémas d'Amérique latine
O'Cangaceiro ( Lima Barreto - 1953 )
Bonne pioche avec ce western politique où une bande de pilleurs prétextent une révolution pour justifier leurs méfait. Seul leur chef semble croire à leur combat et essaye de donner du poids à leur action avec un attachement à un code de l'honneur anachronique.
Une des raisons de la réussite de film atypique provient justement du portrait du chef des bandis, sorte de gamin immature qui s'est persuadé qu'il avait le charisme d'un chef politique et se réfugie dans une certaine moralité assez cruelle. Son comportement tranche avec ses hommes, qui sont eux de parfaits mercenaires qui n'ont aucun sens de la justice.
Voilà qui occupe la 1ère moitié du film tandis que la seconde encore plus prenante évoque la rivalité à distance entre ce chef et son bras qui s'est enfuie pour raccompagner chez elle une institutrice que la bande a kidnappée.
L'économie des moyens transforme l'aridité du désert en une réalisation minéral qui possède autant d'efficacité que de lyrisme servi dans les 2 cas par une musique et une photographie d'une excellente facture. Le film devient alors à la fois un thriller et une fable dans une dernière demi-heure riche en scène mémorable que nourrit la personnalité excentrique du chef.
Lima Barreto ( qui n'a à son actif que 2 long-métrages et une poignée de documentaire ) accouche d'un film passionnant et possède un vrai sens de la réalisation et un talent certain pour placer l'homme au cœur de la nature.
Guetez une possible rediffusion sur Liberty TV
Bonne pioche avec ce western politique où une bande de pilleurs prétextent une révolution pour justifier leurs méfait. Seul leur chef semble croire à leur combat et essaye de donner du poids à leur action avec un attachement à un code de l'honneur anachronique.
Une des raisons de la réussite de film atypique provient justement du portrait du chef des bandis, sorte de gamin immature qui s'est persuadé qu'il avait le charisme d'un chef politique et se réfugie dans une certaine moralité assez cruelle. Son comportement tranche avec ses hommes, qui sont eux de parfaits mercenaires qui n'ont aucun sens de la justice.
Voilà qui occupe la 1ère moitié du film tandis que la seconde encore plus prenante évoque la rivalité à distance entre ce chef et son bras qui s'est enfuie pour raccompagner chez elle une institutrice que la bande a kidnappée.
L'économie des moyens transforme l'aridité du désert en une réalisation minéral qui possède autant d'efficacité que de lyrisme servi dans les 2 cas par une musique et une photographie d'une excellente facture. Le film devient alors à la fois un thriller et une fable dans une dernière demi-heure riche en scène mémorable que nourrit la personnalité excentrique du chef.
Lima Barreto ( qui n'a à son actif que 2 long-métrages et une poignée de documentaire ) accouche d'un film passionnant et possède un vrai sens de la réalisation et un talent certain pour placer l'homme au cœur de la nature.
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Rhôôô mais vous vous les procurez où ces films ?
En fac je me suis inscrit à l'UE de "cinémas d'Amérique latine" je vous dirai ce que j'y fais, ça commence au deuxième semestre en janvier
j'espère que j'aurai l'occasion de voir des films naphtas
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Re: Cinémas d'Amérique latine
à noter qu'un coffret regroupant 5 films mexicains est sorti cette semaine :
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Les 4 premiers films sont d'Emilio Fernandez, mon préféré étant Enamorada. Le cinquième est de Roberto Gavaldon. A noter que tous ces films sont disponibles aux Etats-Unis (ainsi que de nombreux autres de Fernandez), sans sous titres, évidemment.
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Re: Cinémas d'Amérique latine
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Et bien, il faut les commander à l'étranger. Sur les sites américains, tu trouveras un grand choix de films mexicains à prix modiques, mais sans sous-titres.misterleo a écrit :Rhôôô mais vous vous les procurez où ces films ?
Les vieux films argentins ne sont disponibles qu'en Argentine.
S'agissant du Brésil, le problème a déjà été évoqué : la necessité d'obtenir un numéro spécial complique à l'extrême toute commande dans ce pays. Un vendeur m'a dit qu'il pourrait s'en passer si je lui envoyais une photocopie recto-verso de ma carte bleue....
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Le film a en effet bien marché en France, et la chanson principale a obtenu un gros succès (par Armand Mestral notamment qui la termine avec une improbable note basse : rarement dans la variété populaire, on est à ce point descendu dans les graves)bruce randylan a écrit :O'Cangaceiro ( Lima Barreto - 1953 )
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Effectivement, je l'avais vu quand j'avais une dizaine d'années et j'avais pris une grosse claque. J'avais aussitôt acheté le fascicule de la chanson que j'avais apprise par coeurMusic Man a écrit :Le film a en effet bien marché en France, et la chanson principale a obtenu un gros succès (par Armand Mestral notamment qui la termine avec une improbable note basse : rarement dans la variété populaire, on est à ce point descendu dans les graves)
Je l'ai gravé lors de son passage sur Liberty TV tout en ayant la trouille que mes souvenirs d'enfant en prennent un sacré coup. Eh bien non, comme le dit Bruce le film tient très bien la route
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Et ils valent vraiment le coup ces films là ? C'est plutôt quel genre ?Fatalitas a écrit :à noter qu'un coffret regroupant 5 films mexicains est sorti cette semaine :
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Re: Cinémas d'Amérique latine
On navigue entre le mélo et le cinéma fantastique (pour Macario qui est un des films de chevet de Guillermo Del toro)
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Ce sont des mélodrames très...mélodramatiques. Quand on aime le genre (comme moi), c'est du nanan. Sinon, on peut trouver ça ridicule. A voir pour la mise en scène de Fernandez et le talent de chef opérateur Gabriel Figueroa, responsable des images de Dieu est mort de Ford et de plusieurs Bunuel (El, Nazarin....). Ne figure pas dans ce coffret le film le plus "caliente" de Fernandez, La red (le filet), également inédit aux USA.
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Passé il y a quelques mois sur CinéClassic, excellentsantiago a écrit :Ne figure pas dans ce coffret le film le plus "caliente" de Fernandez, La red (le filet), également inédit aux USA.
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Bien qu'il ne s'agisse pas d'un naphta (2002) et comme je n'ai pas trouvé dans Dvd d'aujourd'hui un endroit ou placer l'information sans avoir à ouvrir un sujet, j'utilise ce topic idoine pour annoncer que vient de sortir en France (dispo chez Alapage en tout cas) le Dvd de ce film argentin, riche d'une émotion délicate et poétique, que je ne saurais trop recommander.
J'encourage vraiment à le découvrir! Si ce n'est pas un chef d'oeuvre, c'est , je pense, une véritable petite merveille.
Kamchatka (Marcelo Piñeyro 2002)
Voici les 40 dernières secondes du film et le générique de fin avec la voix rauque et émouvante de Liliana Herrero pour un des plus émouvants textes que je connaisse de la poésie espagnole Palabras para Julia de Juan Goytisolo
J'encourage vraiment à le découvrir! Si ce n'est pas un chef d'oeuvre, c'est , je pense, une véritable petite merveille.
Kamchatka (Marcelo Piñeyro 2002)
Voici les 40 dernières secondes du film et le générique de fin avec la voix rauque et émouvante de Liliana Herrero pour un des plus émouvants textes que je connaisse de la poésie espagnole Palabras para Julia de Juan Goytisolo
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Re: Cinémas d'Amérique latine
Effectivement ça a l'air assez intéressant, du même réalisateur j'ai vu "La méthode" que j'ai trouvé aussi très réussi et très pertinent de propos.
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