Ce genre de coms, dans le contexte actuel me semble aussi problématique …Pomponazzo a écrit :Pour ça il y a Touitère, la machine à café ou encore les plateaux télé... Les endroits ne manquent pas.
Ici ce n'est pas le fil "crachons un peu sur des cadavres encore tièdes". C'est "hommage aux disparus", c'est écrit dessus.
Pour ça, Il devrait y avoir d'autres recours que Touitère, justement, ou celui de faire une psychanalyse de 10 ans, ou d'écrire un bouquin 25 ans après les faits (Vanessa Springora), ou de balancer son entraineur 20 ans après (les tapineuses … Pardon, les patineuses) ... Liste très loin d'être exhaustive. Alors, aller balancer que pour ça, il y a les plateaux télé, c'est un peu gerbant …
Le problème, c'est justement qu'il n'y ait souvent que ces recours. Pour ça, il devrait surtout y avoir des institutions pour protéger les victimes et confondre d'éventuels coupables. Or, tous les jours, l'actualité nous apprend que le club de sports/L'évêché/Les collègues de travail/La fédération des sports de glace/Le rectorat/Le milieu du cinéma (Weinstein), les collaborateurs bandeurs ou non bandeurs de Mr Epstein, etc … ferment les yeux et laissent, dans la plupart des cas, les gens en place, libres de poursuivre pendant des années leurs "activités", même les anonymes dépourvus du moindre pouvoir. Alors, à Hollywood, dans les années 50, hein ...
De temps à autre, pour me faire peur, je m'en vais lire les coms relatifs à ce sujet qui refait surface ici à chaque révélation. Je résume … A une ou deux exceptions près, au mieux, on peut lire des : " Qu 'ils/elles portent plainte ! " … " et ne cassent pas nos joujoux" mais euh … à la lecture de 75 % des coms que l'on peut lire ici justement, je ne vois pas ce qu'il y a de surprenant à ce que les victimes présumées ne portent pas plainte hein
Dernier exemple. Je cite : La "victime" a accepté l'argent et de toute façon Kobe a dit qu'elle était en fait consentante … ce qui est peut-être vrai d'ailleurs mais tout est dans le "peut-être". Car s'il est navrant que le doute ne bénéficie pas à l'accusé, s'il n'y avait pas cette "impunité" pour les coupables réels ou probables, il n'y aurait pas tous les excès dénoncés ici à longueur d'années car c'est bien ce phénomène là qui suscite ici le plus de commentaires indignés. Mais évidemment, si l'on sous entend que la supposée victime doit être une Gold Digger pour accepter l'oseille plutôt que d'aller au procés, pas de soucis...
Il se trouve que j'ai moi même été confronté à plusieurs cas d'agressions sexuelles dont 3 très graves. La première dans un cadre professionnel : le viol d'une travailleuse occasionnel (vendangeuse) par les deux chefs d'équipe d'une importante propriétaire champenoise. Les faits se sont produits devant une trentaine de témoins indirects (dans un hangar à proximité du lieu où l'équipe déjeunait) et n'a débouché sur rien, sinon les remontrances de la dite propriétaire quand les faits ont été dénoncé par des membres du personnel saisonnier à la fin de cette journée, personnel dont je faisais partie.
Une autre a atteint une gendarmerie locale et n'a pas été plus loin qu'une simple convocation dans ses locaux (elle impliquait un ex ami proche, en tant qu'accusé. Il s'était réellement rendu coupable d'un viol avec violence. Je précise que je l'ai très bien connu plusieurs années après les faits et que ceux ci m'ont été révélés par lui même après plusieurs années d'amitié.
Pour la 3ème, un inceste dans une famille "par alliance" (un inceste frère-sœur, le jeune homme ayant abusé de sa sœur pendant plusieurs années à compter de ses 12 ans), la gendarmerie locale a répondu : "Mais madame, vous allez briser une famille" et il n'y eut pas de suite … sauf pour la victime que j'ai très bien connu (et les faits, bien des années plus tard).
Le rapport ? Cherchez bien … Quels recours ?
ça fait 5 ans que je lis des messages où les gars regrettent cet âge d'or d'Hollywood, celui de bien avant touitère donc, où les stars ou les starlettes se faisaient baiser - pas toujours volontairement hein - mais quoiqu'il en soit : en silence. Je ne suis moi même jamais allé au devant de ces informations mais vous n'allez pas me dire que vous n'êtes pas tombé aussi fréquemment que moi, au détour d'une autobiographie, ou biographie, sur une info relative à un viol subi par une actrice, avant ou pendant sa carrière … Car il y en a beaucoup. Après, je ne sais pas si ce qui sort sur Kirk est vrai, et cela me désolerait que ça le soit, mais à vous lire, de manière systématique, ce n'est jamais ni le bon moyen ni le bon moment.
C'est quoi le problème ? Le très populaire et influent Eric Z. de Paris aurait raison : l'homme serait resté un prédateur sexuel et les femmes au fond aiment ça ? Je me demande car les rares Tenia qui s'expriment ici se font traiter de coincés du luc ; on les suspectent d'être -eux- les véritables pervers (si, si, je l'ai bien lu). Sans aller aussi loin que certains qui décodent tout et n'importe quoi, à la lumière de tout ce qui sort depuis des années, je me demande s'il n'y aurait pas une tolérance et une sorte de solidarité masculine profonde pour ces comportements archaïques réalimentés de manière inconsciente de génération en génération jusque dans les représentations des rapports hommes-femmes dans la culture populaire (même si je suis loin de suivre l'interprétationite aigüe de certains dans leur décodage des films).
Avant de me faire à mon tour insulter, je précise que je suis toutefois contre que l'on coupe les films, que l'on émascule les scénarii …. ou dans la chanson, que l'on coupe les couilles de George Brassens, même quand au détour d'une chanson, il avance des : " … mais elle m'a laissé faire, les filles c'est comme ça" (Je suis un voyou). Il y a moyen d'avancer un peu ou bien on ne peut lutter contre son instinct de prédateur ?