C'était bien une copie HD .Addis-Abeba a écrit :Je m'attendais à une bien meilleure copie sur Arte
Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- jhudson
- Réalisateur
- Messages : 6076
- Inscription : 27 oct. 11, 04:06
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
- Addis-Abeba
- Mouais
- Messages : 16017
- Inscription : 12 nov. 04, 23:38
- Localisation : Chocolatine
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
jhudson a écrit :C'était bien une copie HD .Addis-Abeba a écrit :Je m'attendais à une bien meilleure copie sur Arte
Oui c'est supérieur au dvd, mais j'attendais une meilleure définition.
- jhudson
- Réalisateur
- Messages : 6076
- Inscription : 27 oct. 11, 04:06
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Les chaines TV compressent un peu trop ...Addis-Abeba a écrit :Oui c'est supérieur au dvd, mais j'attendais une meilleure définition.jhudson a écrit :
C'était bien une copie HD .
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13148
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Celle du Arrow est meilleure. Quand j'ai zappé que Arte hier, j'ai aussi été un peu déçu. Il y avait un côté lissé et bourrin (bref, ce n'était pas fait avec finesse que ce soit la définition ou les couleurs).
Et comme je l'ai dit plus haut, voir le film en Anglais est une expérience vraiment très intéressante même si pas complètement satisfaisante (je ne parle pas du fait qu'un quart du film ne soit pas dispo dans cette langue). D'ailleurs toutes les versions ont leur défauts, la pire étant aussi pour moi l'italienne qui malheureusement est considérée comme la VO.
Et comme je l'ai dit plus haut, voir le film en Anglais est une expérience vraiment très intéressante même si pas complètement satisfaisante (je ne parle pas du fait qu'un quart du film ne soit pas dispo dans cette langue). D'ailleurs toutes les versions ont leur défauts, la pire étant aussi pour moi l'italienne qui malheureusement est considérée comme la VO.
Dernière modification par odelay le 17 déc. 19, 21:18, modifié 1 fois.
- jhudson
- Réalisateur
- Messages : 6076
- Inscription : 27 oct. 11, 04:06
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Les chaines passent parfois du DNR ça aide a l'encodage !odelay a écrit :Celle du EUREKA est meilleure. Quand j'ai zappé que Arte hier, j'ai aussi été un peu déçu. Il y avait un côté lissé et bourrin (bref, ce n'était pas fait avec finesse que ce soit la définition ou les couleurs).
Et comme je l'ai dit plus haut, voir le film en Anglais est une expérience vraiment très intéressante même si pas complètement satisfaisante (je ne parle pas du fait qu'un quart du film ne soit pas dispo dans cette langue). D'ailleurs toutes les versions ont leur défauts, la pire étant aussi pour moi l'italienne qui malheureusement est considérée comme la VO.
Je trouve que l'allemand est plus proche de l'anglais que de l'Italien, Arrow aurait du mettre les scénes coupées dans cette langue.
Comparaison entre le Arrow (sold out) et le Blu ray Allemand Studio Canal (sans version anglaise)
Les masters sont identiques
https://caps-a-holic.com/c.php?d1=10114&d2=8812&c=3557
Ainsi qu'une édition japonaise avec le même master, "VO" italienne ..
https://www.blu-ray.com/movies/Ludwig-Blu-ray/157181/
Dernière modification par jhudson le 17 déc. 19, 20:44, modifié 2 fois.
-
- Machino
- Messages : 1425
- Inscription : 20 mai 03, 17:16
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Le bluray anglais est chez Arrow, pas chez Eureka !
- jhudson
- Réalisateur
- Messages : 6076
- Inscription : 27 oct. 11, 04:06
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
J'ai modifié .Manolito a écrit :Le bluray anglais est chez Arrow, pas chez Eureka !
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13148
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Ah oui, j'ai confondu... c'est tellement plus le style d'Eureka que d'Arrow...
- jhudson
- Réalisateur
- Messages : 6076
- Inscription : 27 oct. 11, 04:06
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Surtout que c'était une édition pour les USA et UK, j'aurais du me rendre compte de l'erreur.odelay a écrit :Ah oui, j'ai confondu... c'est tellement plus le style d'Eureka que d'Arrow...
-
- Régisseur
- Messages : 3126
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Enfin un film que je ne connaissais pas.
Je serais bien incapable de situer Ludwig vis a vis des autres de Visconti, tous vu il y a plus de 25 ans.
Ce qui frappe en premier lieu c’est le côté renfermé, antispectaculaire, anti-romanesque.
On pourrait croire que c’est parce que le film est fauché.
Peu de decors, une poignee de personnages, des scenes interminables : ca sent le manque de moyens.
Tout le modeste budget semble parti dans la scene d’introduction, le couronnement, où se succède une microsociété, costumée comme si c’était un cirque, rridicule, engoncée, croupie, malsaine.
Jamais le film ne montrera de fastes, de decorum joyeux, de luxueuse exubérance, de grandeurs, de gout, ou meme simplement de vie.
Sitôt cet enfer evoqué, le personnage fuit. Vers la femme, qui ne peut l’accepter, vers l’art, qui l’écrase au lieu de l’élever, vers la solitude et ces chimeres veneneuses.
Comme le dit tres bien Demi Lune ci dessus, le personnage se heurte à des etres superieurs à lui, et accumule frustration. Il est constamment rabaissé ou plutot mis a face a ce qu’il est : un enfant.
Il ne saura pas trouver la voie pour murir, accepter l’aide de ses amis voire meme sa future promise.
S’ensuivront ainsi presque 3 heures de scenes douloureuses, chronique d’une déchéance annoncée. Ludwig s’enfonce dans un univers de plus en plus artificiel où il tente simplement d’etre en coherence avec lui meme. Mais au lieu de s’élargir, ce monde devient de plus en plus étriqué, à mesure que l’esprit se délite, l’ambition se réduit, la force manque.
Jusqu’a la scene d’orgie virile, ou sous l’illusion d’une « fraternité » militaire, apparait nue l’impasse. Même la, il n’a plus sa place et tourne autour des fêtards épuisés ou assoupis, avant de quitter résigné la scene.
La suite est attendue : arrestation, reclusion, mort mystérieuse et dérisoire.
Le film ne tiendrait pas sans la prestation impressionnante d’Helmut Berger que je n’attendais pas aussi bon. Il demeure constamment naturel jusqu’au bout de sa déchéance physique et mental.
Le recit elliptique fait heureusement la part belle a la durée des instants, des scenes, des emotions au detriment du recit lineaire. Ce qui permet à l’ensemble de tenir sur la durée.
J’ai choisi l’option en 5 « episodes », vu en 3 fois, qui épouse les époques.
La copie du bluray Arrow est impeccable. L’absence de STF m’a posé particulièrement problème lors des nombreux passages en italien. Dommage pour certains des dialogues les plus interessants ( avec le pretre sur son mariage, avec Durkheim,...) curieusement absent de la version anglaise.
Je reverait bien Mort a venise...
Je serais bien incapable de situer Ludwig vis a vis des autres de Visconti, tous vu il y a plus de 25 ans.
Ce qui frappe en premier lieu c’est le côté renfermé, antispectaculaire, anti-romanesque.
On pourrait croire que c’est parce que le film est fauché.
Peu de decors, une poignee de personnages, des scenes interminables : ca sent le manque de moyens.
Tout le modeste budget semble parti dans la scene d’introduction, le couronnement, où se succède une microsociété, costumée comme si c’était un cirque, rridicule, engoncée, croupie, malsaine.
Jamais le film ne montrera de fastes, de decorum joyeux, de luxueuse exubérance, de grandeurs, de gout, ou meme simplement de vie.
Sitôt cet enfer evoqué, le personnage fuit. Vers la femme, qui ne peut l’accepter, vers l’art, qui l’écrase au lieu de l’élever, vers la solitude et ces chimeres veneneuses.
Comme le dit tres bien Demi Lune ci dessus, le personnage se heurte à des etres superieurs à lui, et accumule frustration. Il est constamment rabaissé ou plutot mis a face a ce qu’il est : un enfant.
Il ne saura pas trouver la voie pour murir, accepter l’aide de ses amis voire meme sa future promise.
S’ensuivront ainsi presque 3 heures de scenes douloureuses, chronique d’une déchéance annoncée. Ludwig s’enfonce dans un univers de plus en plus artificiel où il tente simplement d’etre en coherence avec lui meme. Mais au lieu de s’élargir, ce monde devient de plus en plus étriqué, à mesure que l’esprit se délite, l’ambition se réduit, la force manque.
Jusqu’a la scene d’orgie virile, ou sous l’illusion d’une « fraternité » militaire, apparait nue l’impasse. Même la, il n’a plus sa place et tourne autour des fêtards épuisés ou assoupis, avant de quitter résigné la scene.
La suite est attendue : arrestation, reclusion, mort mystérieuse et dérisoire.
Le film ne tiendrait pas sans la prestation impressionnante d’Helmut Berger que je n’attendais pas aussi bon. Il demeure constamment naturel jusqu’au bout de sa déchéance physique et mental.
Le recit elliptique fait heureusement la part belle a la durée des instants, des scenes, des emotions au detriment du recit lineaire. Ce qui permet à l’ensemble de tenir sur la durée.
J’ai choisi l’option en 5 « episodes », vu en 3 fois, qui épouse les époques.
La copie du bluray Arrow est impeccable. L’absence de STF m’a posé particulièrement problème lors des nombreux passages en italien. Dommage pour certains des dialogues les plus interessants ( avec le pretre sur son mariage, avec Durkheim,...) curieusement absent de la version anglaise.
Je reverait bien Mort a venise...
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13148
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
C’est marrant j’ai revu ce même blu ray et même le film en général pour la énième fois, je n’ai jamais, mais alors jamais, eu la sensation d’un manque de moyens en le regardant. Au contraire. Et pour moi c’est un film spectaculaire dans ses décors, son ambition et dans l’impression d’ensemble qu’il donne. Il est d’une très grande beauté formelle. Plus je le regarde , plus je l’aime.
- jhudson
- Réalisateur
- Messages : 6076
- Inscription : 27 oct. 11, 04:06
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
On attend la voix de Helmut Berger que dans la Vo anglaise, ce n'est pas lui dans la version allemande .
-
- Régisseur
- Messages : 3126
- Inscription : 29 sept. 04, 22:18
- Localisation : West of Zanzibar
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Quand je parlais de manque de moyens, c’etait pour evoquer l’idee qui m’a saisi devant le film, le coté antispectaculaire, intimiste, confiné,.... , le parralele entre les choix de Visconti et ceux classiquement effectués par un cineaste face a un budget tres étriqué.odelay a écrit :C’est marrant j’ai revu ce même blu ray et même le film en général pour la énième fois, je n’ai jamais, mais alors jamais, eu la sensation d’un manque de moyens en le regardant. Au contraire. Et pour moi c’est un film spectaculaire dans ses décors, son ambition et dans l’impression d’ensemble qu’il donne. Il est d’une très grande beauté formelle. Plus je le regarde , plus je l’aime.
Pour moi, aucun doute que Visconti aurait pu faire autrement, avec plus d’extérieurs, plus de fastes,... mais ce n’etait évidement pas son choix. Puisqu’il s’agit de dénoncer l’artifice « social » que Ludwig ne peut accepter. La scene d’ouverture, tellement surchargée et mortifaire, suffit.
Peu a voir, mais je pense a cette scene du prince etudiant de Lubitsch. Le personnage fait la fete une premiere fois avec les etudiants, qui ignorent qu’il est le futur roi.
Il veut recommencer qcq jours plus tard mais son identité est dévoilée : les etudiants refond les memes gestes mais tout est coincé, artificiel. Fini la joie et laspontanéité, ne reste qu’un rituel
-
- Machino
- Messages : 1425
- Inscription : 20 mai 03, 17:16
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Le film est antispectaculaire, c'est vrai, mais il ne manque pas de moyen, je me rappelle avoir lu quelque part que c'était le film européen le plus chez jamais produit jusqu'à sa sortie... "Les damnés" et "Mort à Venise" avaient été des gros succès, donc Visconti avaient les coudées franches. Dans la scène du couronnement par exemple, tous les bijoux seraient authentiques, bonjour la facture d'assurance !
- jhudson
- Réalisateur
- Messages : 6076
- Inscription : 27 oct. 11, 04:06
Re: Ludwig, le crépuscule des Dieux (Luchino Visconti - 1973)
Je sais qu'on en a parlé ailleurs, StudioCanal annonce un UHD le 7 Décembre.
Il y a des chances qu'ils mettent la version Italienne comme étant la VO .
Version Longue ou Cinema, mystère ...
Il y a des chances qu'ils mettent la version Italienne comme étant la VO .
Version Longue ou Cinema, mystère ...