J'ai commencé mes visionnages avec les quatre "super productions" réalisées à la fin des années 70 et début des années 80 sans doute les plus prestigieuses au niveau des castings mais pas forcément les meilleures
Le Crime de l’Orient Express - Murder on the Orient Express (1974) Sidney Lumet
Le premier Agatha Christie mis en scène avec un tel casting est sans doute un des plus connus avec les Dix petits nègres. On retrouve au générique pas moins que Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Jacqueline Bisset ou encore Sean Connery, Vanessa Redgrave ou Wendy Hiller en vieille comtesse russe sans oublier Jean-Pierre Cassel en contrôleur de l’Orient Express ou Martin Balsam impeccable dans son rôle de Directeur de la compagnie ferroviaire. Albert Finney prête ses traits à Hercule Poirot, et force est de constater que son détective est plus « truculent » que celui campé par Peter Ustinov, plus « bonhomme ». Là encore, la « procédure » du crime est particulièrement passionnante, Sidney Lumet à qui l’on doit le fameux « Douze hommes en colère » semble fort à l’aise dans cette histoire de crime où le « jury » est aussi présent !
Mort sur le Nil – Death on the Nile (1978) – John Guillermin
Sans doute une des réussites majeures de ce style de film, film grand spectacle mêlant casting de luxe avec intrigue d’Agatha Christie. Ainsi, on retrouve au générique Peter Ustinov qui endosse avec bonheur le costume d’Hercule Poirot, le célèbre détective belge, Bette Davis en vieille obsédée par les bijoux, Angela Lansbury qui avant d’incarner deux ans plus tard Miss Marple, autre héroïne de la romancière anglaise puis naturellement Jessica Fletcher dans Arabesque (sorte de Miss Marple des temps modernes) endosse le costume d’une auteur excentrique de romans salés, Olivia Hussey dans le rôle de sa fille, David Niven en vieux colonel anglais plein de distinction sans oublier Mia Farrow en rôle de présumée coupable ou Lois Chiles dans le rôle de Lynette la victime. Le casting est complété par Jane Birkin qui aimait dire à l’époque qu’elle jouait des « môcherons » ou Simon MkCordingale plus connu pour la série Manimal. Le tout se passe sur fond d’Egypte, magnifiquement filmé et accompagné d’une musique de Nino Rota impressionnante. Il faut naturellement aimer ce style de policier pour apprécier ces films car les déductions de Poirot ou de Miss Marple sont toujours étonnantes. Un film qui se laisse voir et revoir sans déplaisir, les acteurs semblant tous prendre un plaisir certain à jouer ces personnages si spéciaux.
Le Miroir se brisa – the Mirror crack’d (1980) - Guy Hamilton
Le moins bon de cette série inspirée d’Agatha Christie. On se sent plus ici dans une super production télévisée que dans un film, malgré la présence de Rock Hudson, Elisabeth Taylor, Kim Novak, Géraldine Chaplin ou encore Tony Curtis. Angela Lansbury n’est pas avantagée en Miss Marple. L’intrigue n’est sans doute pas non plus la meilleure et permet plus à chaque acteur de venir faire son petit numéro, mais sans conviction. En plus, tout est filmé platement , bon il faut aussi dire que ce n’est sans doute pas le meilleur Agatha Christie.
Meurtre au Soleil – evil under the Sun (1982) – Guy Hamilton
Deux ans après le Miroir se brisa Guy Hamilton se lance dans une autre adaptation d’Agatha Christie et le résultat s’avère plus convaincant, d’abord parce qu’on retrouve Peter Ustinov savoureux en Hercule Poirot, James Mason, Maggie Smith mais aussi Jane Birkin ou encore Diana Rigg dans le rôle de la victime. L’intrigue et surtout l’histoire du crime est plus intéressante, de plus nous sommes loin des campagnes anglaises mais dans des iles ensoleillées méditerranéennes, ce qui donne un autre charme au film qui n’égale pas ceci étant Mort sur le Nil ou encore le crime de l’orient express.
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Avant ces quatre films réalisés à la fin des années 70, plusieurs autres films avaient été inspirés de romans d’Agatha Christie, comme cette quadrilogie autour de Miss Marple interprété par Margaret Rutherford
Meurtre au Galop – Murder at the Gallop (1963) – Georges Pollock
Le titre français est un peu ridicule, car le Gallop est le nom de l’hôtel dont un des suspects est le directeur. Georges Pollock réalisera quatre films autour des aventures de Jane Maple. Celui-ci est le deuxième opus. Les miss Marple sont un peu différents, car l’héroïne est une détective amatrice fouineuse et pas un célèbre détective qui enquête officiellement. Elle cherche donc les indices sans réel interrogatoire, et ne trouve pas le coupable à coup de détails aussi « spécieux » que ceux trouvés par Poirot. Elle est entourée d’un inspecteur et d’un bibliothécaire féru de romans policiers comme elle, interprété par le très british Stringer Davis
Ici pas de casting international mais une distribution dominée par Margaret Rutherford en Jane Marple, Flora Robson ou encore Robert Morley. La mise en scène est efficace et on se prend au jeu de chercher qui peut bien être l’assassin.
