50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Alba
Assistant(e) machine à café
Messages : 222
Inscription : 23 nov. 10, 19:41

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Alba »

kubelik a écrit :La fin de la rédaction du "100 ans de cinéma américain" était prévue en 2015.
Quelqu'un a-t-il des nouvelles concernant la sortie de ce livre ? :wink:
Si jamais Tatav passe par là:
Maintenant que votre docu est terminé, vous pouvez nous sortir vos "100 ans de cinéma américain" ? Parce que je me contenterai bien des 50 ans en attendant mais peut être pas au point de manger des pâtes pendant deux mois. :roll:

(A ceux qui pensaient avoir des infos sur cette sortie en voyant le topic remonter, désolé pour le faux espoir...)

PS: Ceci est également une bouteille à la mer. Si quelqu'un, par hasard, aurait les 50 ans en double et souhaite s'en débarrasser à vil prix. Ma messagerie est ouverte... :fiou:
Avatar de l’utilisateur
Karras
Howard Hughes
Messages : 15293
Inscription : 15 avr. 03, 18:31
Liste DVD
Localisation : La cité du Ponant

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Karras »

Alba a écrit :Parce que je me contenterai bien des 50 ans en attendant mais peut être pas au point de manger des pâtes pendant deux mois. :roll:
On peut quand même le trouver à moins cher en occasion : ici ou la.
Rashomon
Machino
Messages : 1024
Inscription : 7 avr. 14, 14:16

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Rashomon »

En parlant de cette somme, je trouve intéressant que Tatave ait récemment beaucoup rétropédalé sur certains des jugements les plus catégoriques du livre, au point que je me demande si certaines notices ne reflétaient pas davantage les goûts de Coursodon que les siens? Qu'en pensez-vous?
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13985
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Alexandre Angel »

Rashomon a écrit :En parlant de cette somme, je trouve intéressant que Tatave ait récemment beaucoup rétropédalé sur certains des jugements les plus catégoriques du livre, au point que je me demande si certaines notices ne reflétaient pas davantage les goûts de Coursodon que les siens? Qu'en pensez-vous?
50 ans a été pour moi un outil de travail de chevet depuis qu'on me l'a offert en 1991, ultra utilisé à tel point que les reliures (j'ai les deux gros volumes noirs dans un coffret) ont triste mine et ne tiennent plus qu'à trois fils. Mais il n'y a pas photo, le vrai Tavernier critique-historien, je ne l'ai personnellement découvert qu'il y a une dizaine d'années avec l'avènement de ses présentations de films sur dvd, et en 2012, avec ses chroniques blogueuses. Tavernier n'est jamais meilleur que lorsqu'il traite les films au cas par cas. Alors pour te répondre, Rashomon, tu dois avoir raison mais je ne me suis personnellement jamais trop posé la question de qui écrivait quoi. Tout ce que je peux dire, c'est qu'un petit quelque chose de vaguement gênant à la fréquentation de l'ouvrage a pris fin à partir du moment où je me suis mis à lire ou à écouter Tatave seul. D'abord, il y a à mon sens, deux contingences techniques qui peuvent expliquer certaines choses : l'exercice de l'encyclopédie qui condamne à embrasser une œuvre, une carrière sans qu'il soit possible de trop s'appesantir sur un seul film (à moins qu'il s'agisse de Charles Laughton, bien sûr :mrgreen: ) et ensuite l'accès aux films, à cette échelle-là, dans de bonnes conditions (donne qui a évidemment considérablement évoluée), ce qui pouvait encore poser quelques difficultés en 1990 pour la réalisation de ce type d'exercice et expliquer une certaine impression de survol, de jugements fondés sur des souvenirs. Et puis il y a les idéologies. Quand on lit 50 ans, on reconnaît l'obédience Positif (par opposition à celle des Cahiers), on "voit" les cinéastes à mettre en avant (exemple spectaculaire et fameux : Henry Hathaway), mais on peut également déplorer une propension à trop privilégier le fond parfois au détriment du charnel cinématographique (tir que corrigera Tavernier en parlant lui-même des films). Ainsi, bons nombres de notules se contentent de décrire ce qui se passe dans un film comme si cela garantissait son très haut intérêt. Inversement, certains films sont "pinaillés" sur leur rhétorique. Ce que Coursodon et Tavernier disent de Vol au dessus d'un nid de coucou (exemple qui m'avait marqué) me parait assez coupeur de cheveux en quatre, discutant sur plus d'une ligne le capital de sympathie dégagé par le personnage de Jack Nicholson. Si Tavernier devait s'exprimer actuellement sur ce classique des 70', on l'imagine privilégier d'autres angles.
Ce que j'aime chez le Tavernier historien-critique est son ouverture d'esprit, son affranchissement de toute chapelle, de tout dogmatisme. On sent chez lui des marottes, des affinités, des amitiés (tout un cinéma français contemporain) et c'est bien normal et on est pas obligé de le suivre sur tout mais il s'est révélé un imparable dépoussiéreur de films populaires, de France, de Navarre, d'hier, d'aujourd'hui, conjuguant sensibilité esthétique et expérience praticienne.
Disons que lorsque je lis ou j'écoute Tavernier seul, il m'arrive facilement d'oublier 50 ans. Attendons de voir comment 100 ans de cinéma américain intégrera l'évolution d'un certain nombre de ces paramètres.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
kiemavel
Assistant opérateur
Messages : 2231
Inscription : 13 avr. 13, 09:09

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par kiemavel »

Rashomon a écrit :En parlant de cette somme, je trouve intéressant que Tatave ait récemment beaucoup rétropédalé sur certains des jugements les plus catégoriques du livre, au point que je me demande si certaines notices ne reflétaient pas davantage les goûts de Coursodon que les siens? Qu'en pensez-vous?
Il me semble que c'est sur son blog que j'ai lu au moins deux fois des réponses à des commentaires dans lesquelles il expliquait que certains des ses revirements - ou ce qui peut passer pour ça - s'expliquaient par le fait que dans 50 ans … l'un ou l'autre avait plus ou moins imposé ses vues sur tels cinéastes, avis pas forcément partagé par l'autre auteur. Si je n'ai pas rêvé il me semble que Tavernier affirmait que certaines des plus fortes aversions venaient de Coursodon (Je crois qu'une fois il devait être question d'Audie Murphy). Cela dit, c'est tout une partie des séries B qu'il a l'air d'avoir beaucoup réévalué car je suis déjà tombé sur de très anciennes critiques de Tavernier dans lesquelles ils dézinguait déjà quelques metteurs en scène spécialisés dans le cinéma de genre. C'est le gros reproche qui lui est parfois fait - surtout chez les amateurs de western - celui d'avoir retourné sa veste sur ces "petits" dont il défend aujourd'hui certaines des oeuvres, et pas seulement parce qu'il le doit plus ou moins contractuellement (bonus des éditions DVD, notamment Sidonis). Je ne partage pas du tout cette "rancoeur" bien réelle chez un certain nombre de cinéphiles. Et de toute façon, les vraies réussites des petits qu'il(s) maltraitai(en)t jadis sont assez rares.

EDIT : il en a été aussi question ici (Audie Murphy, donc - probablement - … + Susan Hayward :arrow: )
francesco a écrit :
bogardofan a écrit :En général, je partage les goûts de Tavernier, mais là où je ne suis vraiment pas d'accord, mais alors pas du tout, c'est sa haine envers Susan Hayward. Une très bonne comédienne, très vivante, qui a pâti chez nous à la fois de son nom voisin de celui de Rita Hayworth (et en plus, elles sont toutes deux rousses et ont brillé à la même époque. Et quitte à choquer ou à surprendre, je préfère mille fois Susan....) un peu comme certains confondent Bogart et mon cher Bogarde. (C'est vrai, mon père étant allé une fois à Londres, et a demandé un livre sur Dirk, et le vendeur a fait cette erreur. Et c'était à Londres....
Tavernier ne déteste pas Susan Hayward, je lui ai posé un jour la question sur son blog. C'est Coursodon qui ne la supporte pas (mais lui il n'aime que Rhonda Fleming ou Virginia Mayo alors bon ...)
Bref ... et évidemment Hayward a beaucoup plus de talent que Hayworth .... :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22137
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Supfiction »

francesco a écrit :
bogardofan a écrit :En général, je partage les goûts de Tavernier, mais là où je ne suis vraiment pas d'accord, mais alors pas du tout, c'est sa haine envers Susan Hayward. Une très bonne comédienne, très vivante, qui a pâti chez nous à la fois de son nom voisin de celui de Rita Hayworth (et en plus, elles sont toutes deux rousses et ont brillé à la même époque. Et quitte à choquer ou à surprendre, je préfère mille fois Susan....) un peu comme certains confondent Bogart et mon cher Bogarde. (C'est vrai, mon père étant allé une fois à Londres, et a demandé un livre sur Dirk, et le vendeur a fait cette erreur. Et c'était à Londres....
Tavernier ne déteste pas Susan Hayward, je lui ai posé un jour la question sur son blog. C'est Coursodon qui ne la supporte pas (mais lui il n'aime que Rhonda Fleming ou Virginia Mayo alors bon ...)
Bref ... et évidemment Hayward a beaucoup plus de talent que Hayworth .... :mrgreen:
Grand admirateur de Susan Hayward pour ma part, je réagis pourtant pour défendre Rita Hayworth. Les deux actrices ont des talents différents, je pense que Susan Hayward n'aurait pas été capable de jouer et danser aussi bien aux côtés de Fred Astaire par exemple. :wink:



Pour revenir à 50 ans de cinéma américain, j'ai du l'acheté il y a une quinzaine d'années. Il avait le mérite d'être l'un des seuls livres dans lequel on pouvait trouver une mention sur des films naphtas invisibles ou évoqués nulle-part ailleirs. Mais j'ai souvent été frustré, soit parce que les films en question étaient tout juste cités, soit parce que, une fois que je les avais vus, je ne me retrouvais pas dans l'avis en question. Le livre était déjà trop court au regard de la période couverte, j'ai peur de ce que ça pourrait donner sur 100 ans, à moins qu'il ne produise une oeuvre énorme. Aujourd'hui, je trouve qu'il a perdu beaucoup de son intérêt et de sa valeur ; je ne le consulte pratiquement plus préférant faire des recherches sur internet et sur Classik plus particulièrement. Pour bien faire il faudrait un "Amis américains" en douze volumes ! :mrgreen:

Pour l'anecdote je l'ai feuilleté hier et à Mallick il y a un texte du genre : "auteur de deux grands films Badlands et Les moissons du ciel, dommage qu'il soit si rare mais on dit qu'il travaillerait actuellement sur la préparation d'un film sur les origines du monde"
kubelik
Stagiaire
Messages : 47
Inscription : 28 mars 16, 12:43
Localisation : Garçonnière de C.C.Baxter

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par kubelik »

Quelqu'un a-r-il des nouvelles sur une future sortie de "100 ans de cinéma américain" :) ou bien doit-on se rendre à l'évidence que ce livre ne sortira jamais ? :(
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18364
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Kevin95 »

kubelik a écrit : Quelqu'un a-r-il des nouvelles sur une future sortie de "100 ans de cinéma américain" :) ou bien doit-on se rendre à l'évidence que ce livre ne sortira jamais ? :(
Bah non pourquoi ? Il a été annoncé pour la fin de l'année (voir début 2018) donc, y a plus qu'à attendre.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
kubelik
Stagiaire
Messages : 47
Inscription : 28 mars 16, 12:43
Localisation : Garçonnière de C.C.Baxter

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par kubelik »

Vraiment .... si c'est vrai, c'est une super nouvelle. :D
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18364
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Kevin95 »

kubelik a écrit :Vraiment .... si c'est vrai, c'est une super nouvelle. :D
Je cite John Holden sur le topic de l'Institut Lumière :
John Holden a écrit :Des nouvelles puisées dans l'interview donné au film français par Thierry Fremaux :

A venir 100 ans de cinéma américain avec comme point de départ, 1914 et Naissance d'une nation.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13985
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Alexandre Angel »

kubelik a écrit :Quelqu'un a-r-il des nouvelles sur une future sortie de "100 ans de cinéma américain?
Sur son blog, Bertrand Tavernier vient de préciser que Jean-Pierre Coursodon et lui n'ont pas terminé.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22137
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Supfiction »

L'histoire du cinéma des années 90 à nos jours reste largement à écrire. Après le nouvel Hollywood et l'ère Reagan, difficile encore de définir les grandes lignes directrices du cinéma de l'ère suivante. De grands films oui (et encore faut-il qu'ils soient largement partagés) mais pas d'"histoire" à raconter..
Pourtant la nouvelle vague et le nouvel Hollywood ont été "inventés" et délimités très rapidement à l'époque. 1990 c'est déjà il y a 25 ans.
kubelik
Stagiaire
Messages : 47
Inscription : 28 mars 16, 12:43
Localisation : Garçonnière de C.C.Baxter

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par kubelik »

Tavernier terminera-t-il un jour "100 ans de cinéma américain" ? :(
Est-ce que quelqu'un a la réponse à cette question cruciale ? :wink:
Avatar de l’utilisateur
Jack Carter
Certains l'aiment (So)chaud
Messages : 30187
Inscription : 31 déc. 04, 14:17

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Jack Carter »

Tavernier peut être.
Image
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
Avatar de l’utilisateur
Major Dundee
Producteur Exécutif
Messages : 7090
Inscription : 15 mai 06, 13:32
Localisation : Bord de la piscine de "Private Property"

Re: 50 ans de cinéma américain (Tavernier/Coursodon)

Message par Major Dundee »

Jack Carter a écrit :Tavernier peut être.
:)
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.

- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !


Henri Jeanson
Répondre