Kay Francis (1905-1968)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Ann Harding
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Kay Francis (1905-1968)

Message par Ann Harding »

Comme promis, voici un portrait de la belle et élégante Kay Francis qui officia à la Paramount et à la Warner. 8)
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Elle est née Katherine Edwina Gibbs le 13 janvier 1905 à Oklahoma City. Sa mère est une actrice de vaudeville et son père alcoolique déserte le foyer très vite. C'est d'ailleurs un trait récurrent parmi les actrices de l'époque. Elle sont très souvents 'orphelines' de père. Elle débute au théâtre où elle d'abord le doublure de la grande Katherine Cornell. En 1929, elle réussit à se faire remarquer à Broadway face à Walter huston dans Elmer The Great. Grâce à ce succès, elle obtient son premier contrat à l'orée du parlant à la Paramount. Elle est également prêtée régulièrement à d'autres comagnies (S. Goldwyn) comme pour Raffles (1930) de George Fitzmaurice avec Ronald Colman. Il s'agit d'une adaptation du roman de E.W. Hornung qui a inspiré à Maurice Leblanc son Arsène Lupin.(petite animation ci-dessous):
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Elle apparaît dans des comédies telles que Girls about Town (1931), un petit bijou signé George Cukor avec la délicieuse Lilyan Tashman (ci-dessous) et un tout jeune Joel McCrea.
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Ce precode est un des meilleurs films de George Cukor suivant la trajectoire de deux 'gold-diggers'. Superbe d'humour et d'élégance.
En 1932, elle se retrouve à la Warner à la suite d'une bisbille entre Warner et Paramount. Elle y trouve un partenaire de choix en William Powell. Ils tournent ensemble le sublime One Way Passage (Voyage sans retour, 1932) de Tay Garnett, une histoire d'amour impossible entre une malade incurable et un criminel destiné à la chaise électrique. Chef d'oeuvre. 8)
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Ils se retrouvent également dans le vertigineux et délicieux Jewel Robbery (1932) de William Dieterle. Ce film offre un example parfait d'un dialogue truffé de sous-entendus sur un rythme fantastique imprimé par les deux interprètes.
Puis elle apparaît dans son film le plus connu, à nouveau à la Paramount, Trouble in Paradise (Hautre Pègre, 1932) de Lubitsch.
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Le coeur de Herbert Marshall balance en sa patronne (Kay Francis) et sa complice (Miriam Hopkins). Il s'agit certainement d'un des tous meilleurs films du divin Ernst. Décidément, elle tourne beaucoup cette année-là! Elle est à nouveau la partenaire de Ronald Colman dans l'excellent Cynara (1932), un film de King Vidor peu connu qui méritrait d'être diffusé en DVD! A nouveau, une petite animation du final du film:
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Elle y joue une épouse, heureuse en ménage, qui découvre l'infidélité de son époux durant son absence. Un film qui échappe totalement aux conventions de l'époque.
les années PreCode touchent à leur fin, elle est Mary Stevens MD (1933) en médecin mère célibataire. Elle apporte une vraie sensibilité à son personnage mais son partenaire Lyle Talbot est particulièrement fade. Dans British Agent (1934) de Curtiz, elle est une belle espionne soviétique face à au diplomate anglais, Leslie Howard. le scénario est absolument ahurissant! Mais, le film se laisse regarder sans ennui.
En 1935, elle tourne deux films de suite avec Frank Borzage: Stranded et Living On Velvet (1935). Elle est superbe, mais encore une fois, son partenaire George Brent est fade à mourir...
J'aimerais bien la voir dans un film avec Walter Huston. Ils sont apparu ensemble dans The Virtuous Sin (1930) et Always in My Heart (1942) entr'autes. Malheureusement, ce ne sont pas des films faciles à voir....
je connais mois bien sa carrière postérieure à 1935. Peut-être que quelqu'un ici en sait plus que moi?
Dernière modification par Ann Harding le 7 juin 08, 20:08, modifié 1 fois.
Music Man
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Music Man »

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Grand merci à Ann, d’évoquer cette artiste très aimée au début des années 30. Si son look et sa coiffure étaient très copiés par les jeunes spectatrices, elle avait aussi une présence réelle et j’avais adoré « Voyage sans retour » ;
Parmi ses films d’après 1935, j’avais vu au cinéma de minuit, un très bon drame « Stolen holiday » inspiré d’un gros scandale l’affaire Stavisky qui avait secoué le gouvernement français dans les années 30.
It’s a date (1940), où elle joue la maman de Deanna Durbin est une comédie charmante et un poil irrévérencieuse car jusqu’au dénouement on sent bien que Walter Pidgeon hésite entre la maman et l’adolescente ;
4 girls in a jeep (1944) est un musical sympathique inspiré de l’engagement de la comédienne et de 3 autres stars pour soutenir les soldats américains sur tous les fronts. Le film est pas mal du tout (sortie en DVD en août), mais la prestation de Kay Francis ne m’a pas laissé trop de souvenirs.
J’aimerais bien voir Confession remake américain de Mazurka .
Il me semble avoir lu quelque part, qu’elle a connu pas mal de déboires et de problèmes d’alcool après sa carrière à Hollywood, et qu’elle s’était gravement brulée en s’endormant contre un radiateur
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Ann Harding
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Ann Harding »

Merci Music Man d'avoir complété le portrait de Kay! :)
Je voudrais ajouter que plusieurs livres ont paru récemment sur Kay aux USA. La bio de Scott O'Brien: I Can't Wait to Be Forgotten a une très bonne réputation. Je ne l'ai pas encore mais ça ne saurait tarder!
Il y a aussi un excellent blog qui lui est consacré:
http://precodecinema.blogspot.com/
francesco
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par francesco »

Merci à tous les deux, je n'ai pas grand chose à ajouter, mais j'ai été stupéfié de voir la justesse et la modernité de la moindre de ses attitudes et inflexions dans Cynara et son interprétation dans Haute Pègre est un sommet dans ce registre. Avec Herbert Marshal il forme un couple ravageur.
J'ai aussi vu un de ces derniers films : L'autre de Cromwell en 1939 avec Carole Lombard et Cary Grant. Elle avait un rôle intéressant de femme vénale, dont elle faisait un portrait subtil avec son élégance habituelle. Quelle actrice torride soit dit en passant : un puits de féminité.
C'est drôle parce qu'elle est réellement oubliée alors que j'ai lu qu'on allait voir des films "de Kay Francis" comme on allait voir des films de "Garbo".
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Ann Harding
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Ann Harding »

Francesco, Kay est oubliée en France, mais pas aux USA. TCM là-bas montre ses films régulièrement. Elle est même la star du mois en Septembre prochain. 8)
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Music Man »

Je me souviens d'un passage du film Cabaret où le personnage joué par Liza Minnelli demande à son amant si elle ressemble à Kay Francis.
Dernière modification par Music Man le 8 juin 08, 19:52, modifié 1 fois.
joe-ernst
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par joe-ernst »

Merci d'avoir évoqué une de mes actrices préférées du vieil Hollywood, oubliée hélas. On racontait aussi que les spectatrices de l'époque allaient voir ses films pour voir notamment ce qui était à la mode, tant sa réputation d'élégance était grande. Plusieurs de ses fims pré-code sont d'ailleurs de petits joyaux.
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
Kimm
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Kimm »

Merci, Ann, pour cette biographie superbement illustrée; Je n'ai vu que deux films avec la belle Kay, mais elle est en passe de devenir une de mes actrices favorites des années 30.Quelle beauté et quel charme !! :D
Je suis ravi de constater que les américains n'ont pas oublié cette merveilleuse actrice, injustement boudée en France.

Jamais je n'oublierai ces claquements de doigts avec Herbert Marshall dans TROUBLE IN PARADISE !
Kay Francis sussurant à Herbert Marshall:
"Je vous aurai rien qu'en claquant des doigts !
-Comme ça !
-Oui, comme ça!
A chaque fin de phrase, les acteurs claquent des doigts; et c'est terriblement sensuel dans la manière de jouer... :D
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Ann Harding
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Ann Harding »

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Man Wanted (1932) de William Dieterle

Un autre precode de Dieterle avec la belle Kay.
Kay Francis est ici la patronne d'un magazine qui engage un secrétaire masculin (David Manners). Son couple est en train de se déliter. Son époux oisif passe son temps à jouer au polo quand elle passe des heures au bureau...
L'intrigue est assez mince, bien que plutôt immorale, precode oblige! Kay est ici une femme d'affaire comme l'est Ruth Chatterton dans Female de Curtiz. Elle est nettement plus féminine et charmante que Ruth ne l'était. Elle se rend compte rapidement que son époux la trompe, semble accepter la situation jusqu'à ce qu'elle réalise ses sentiments envers son secrétaire, le très séduisant David Manners. Pour un film Warner de série, le film bénéficie d'un technicien de choix: Gregg Toland, ce génie de l'image. Si il y a un aspect sur le lequel les films Warner des années 30 pêchent un peu, c'est bien la photo. Les films offrent une lumière crue peu flatteuse pour les actrices. Ici, rien de tel, Toland offre un écrin somptueux à l'actrice principale. Dans les seconds rôles, on reconnaît avec plaisir: Elizabeth Patterson en secrétaire râleuse, Una Merkel en fiancée délaissée at Andy Devine en copain éméché.
Un film qui se regarde avec plaisir. :)
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Ann Harding
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Ann Harding »

Et encore un precode avec Kay!

Transgression (1931) Herbert Brenon

Voilà un film qui m'avait passablement intrigué avant de le voir à cause du réalisateur: Herbert Brenon. Je pense que ce nom ne dira pas grand chose à la plupart d'entre vous. Mais, l'irlandais Brenon a été un très grand réalisateur du muet avec Beau Geste (1926) -copié intégralement par Wellman en 1939- et Laugh Clown Laugh (1928). Sa carrière a ensuite déclinée assez brutalement à l'arrivée du parlant et certainement aussi à cause de son penchant pour la dive bouteille...
Kay est marié à un anglais particulièrement austère (Paul Cavanagh) qui devant partir pour les Indes décide d'envoyer sa femme chez des amis à Paris durant son absence. Elle y est soudain transformée en créature de rêve par son amie: robe décolletée, epilation des sourcils, nouvelle coiffure. Elle attire rapidement l'attention d'un casanova hispanique chevronné (Riccardo Cortez). Sur un coup de tête, elle décide de le suivre dans son château en Espagne. Mais, il est assassiné sous ses yeux par un père fou furieux. Il avait séduit sa fille...
Brenon semble bien figé dans ce film. Il n'est décidément pas à l'aise avec le son. Cavanagh est plutôt mélodramatique et on se demande ce que Kay peut bien trouver à cet époux raide et sinistre. D'ailleurs, cet acteur était spécialisé dans les traîtres! Il y a quelques scènes intéressantes comme le meutre de Cortez, mais, franchement, ce n'est pas un grand film. Tout cela est bien trop sérieux et manque furieusement d'humour! Kay fait ce qu'elle peut en victime d'un séducteur impavide; mais, la partie est difficile. De tous les films vus jusqu'à présent, c'est certainement le plus faible cinématographiquement parlant. Intéressant néanmoins pour resituer la carrière de Brenon.
Dernière modification par Ann Harding le 15 juin 08, 18:17, modifié 2 fois.
Jeff Bailey
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Jeff Bailey »

Ann Harding a écrit :Je voudrais ajouter que plusieurs livres ont paru récemment sur Kay aux USA. La bio de Scott O'Brien: I Can't Wait to Be Forgotten a une très bonne réputation. Je ne l'ai pas encore mais ça ne saurait tarder!
Un article sur Kay Francis (à propos d'un autre livre) :
http://www.brightlightsfilm.com/52/kay.htm
Music Man
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Music Man »

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CONFESSION de Joe MAY -1937
Avec Kay FRANCIS et Basil RATHBONE

Dans un cabaret, un pianiste qui sortait en compagnie d’une jeune femme est assassiné par une chanteuse. Le procès qui suivra permettra de comprendre toutes les raisons de son acte.

Confession est le remake américain de l’excellent Mazurka de Willi Forst *qui avait relancé en 1935 la carrière de la star du muet Pola Negri, qui n‘a jamais fourni meilleure prestation que dans ce film.
Le réalisateur Joe May n’a voulu prendre aucun risque de trahir l’oeuvre originale du cinéaste autrichien, ou de perdre les ingrédients de son succès …en reprenant plan par plan toutes les scènes du film, avec les mêmes mouvements de caméras, les mêmes (très bonnes) chansons (comme je sens en moi qui fut un tube international), les mêmes costumes… a ce point, on se demande même pourquoi, ils ont refait le film, car doubler la version originale aurait coûté moins cher!
Il parait même qu’avant le tournage de chaque scène, Joe May diffusait sur le plateau le passage de la version originale pour que les comédiens refassent exactement pareil!
On retrouve donc le même style expressionniste et visuel que l’original, qui se démarque vraiment des productions hollywoodiennes du moment (à cela près que dans le kaléidoscope figurant le trouble de la chanteuse enivrée on ne voit pas le lit apparaître à la fin comme dans la version autrichienne!). Grimée comme Pola Negri (avec la même perruque bouclée), Kay Francis semble vraiment singer le moindre haussement de sourcil de la star polonaise au point que ça en devient un peu gênant. Pourtant, il m’ a semblé qu’au fil du film, elle arrivait progressivement à s’approprier le rôle en étant aussi émouvante que Pola lors du procès et de la vibrante scène finale , hautement chargée en émotion, qui ne pourra que séduire fortement les amateurs de mélo flamboyant. J’ai rarement trouvé Kay Francis aussi belle et émouvante que dans les dernières minutes de ce très beau mélo.

* auteur de Bel ami, Opérette et d’autres très belles comédies des années 30
Bande annonce :
http://www.tcm.com/mediaroom/index.jsp?cid=135494
Dernière modification par Music Man le 19 juin 11, 00:30, modifié 1 fois.
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Ann Harding »

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One Way Passage (Voyage sans retour, 1932) de Tay Garnett avec Kay Francis, William Powell, Frank McHugh, Aline McMahon et Warren Hymer

Dan (W. Powell) et Joan (K. Francis) se sont rencontrés alors qu'ils traversent le Pacifique de Hong-Kong à San Francisco. Ils tombent amoureux l'un de l'autre. Mais, ils savent que leur histoire sera sans lendemain. Joan est gravement malade et Dan est un criminel recherché par la police voué à la peine de mort...

Ce film produit par la Warner est un délice. Dès les tous premiers plans, on sait qu'on va passer un moment tout à fait exceptionnel. La caméra se promène, arérienne, dans un bar de Hong Kong, s'attarde un moment sur un groupe de trois chanteurs qui ramassent les pièces qu'on leur jette, puis poursuit le long d'un comptoir où un barman loquace prépare un cocktail. Nous découvrons Dan (W. Powell) qui trébuche face à une femme inconnue, Joan (K. Francis), et au premier coup d'oeil tombe amoureux. Ce simple prémisse est le début d'un des plus beaux films d'amour produits par Hollywood. Nous sommes sur un paquebot en partance pour San Francisco et le voyage de ces deux condammnés sera leur dernière étincelle avant la fin de leur existence. En contrepoint de cette histoire d'amour poignante, il y a le couple comique et nettement moins élégant formé par Aline McMahon, en aventurière qui se fait passer pour une comtesse, et Frank McHugh, un pick-pocket toujours alcoolisé. Le comique apporté par ces deux acteurs permet au film d'échapper aux conventions du mélodrame. McHugh passe tout le film à boire (au goulot) et McMahon chaparde avec dextérité dans les poches de ses victimes. Powell et Francis forment le couple le plus élégant qui soit avec une sorte d'ironie légère et sophistiquée. La concision même du film est l'une de ses qualités premières. Il n'y a pas de sentimentalisme excessif et on reste dans une sorte d'apesanteur durant ces délicieuses 67 min. Le plan final du film est inoubliable: deux verres se brisent sur un comptoir à Agua Caliente où les deux amants s'étaient donnés rendez-vous, tout en sachant qu'ils ne pourraient s'y rendre. Cependant ces deux verres signifient qu'ils ont réussi à venir de l'au-delà. Un vrai bonheur.
Julien Léonard
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Julien Léonard »

Eh bien le moins que l'on puisse dire, c'est que tu m'as sacrément donné envie de le voir... :shock:
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Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Ann Harding »

Oh oui, il est vraiment beau ce film. 8) Il va falloir que je revois aussi Jewel Robbery où Powell et Francis sont à nouveau réunis pour une comédie pétillante. :)
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