N'est-ce pas que ça donne envie M. gregg....daniel gregg a écrit :Cà donne envie tout çà !
Kay Francis (1905-1968)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Kay Francis (1905-1968)
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: Kay Francis (1905-1968)
Kay Francis me fait terriblement penser à Myrna Loy, mais en version brune et un peu plus "dramatique". J'aime beaucoup le naturel de cette actrice, qui joue de manière extrêmement moderne. Je n'ai pas regardé encore le Tay Garnett même si je l'ai enregistré, mais j'ai découvert l'an passé cette actrice méconnue !Jeremy Fox a écrit :Une véritable bulle de champagne que ce Lubitsch, le film qui m'a fait découvrir le réalisateur d'ailleurs. Sinon, ta jolie "mise en captures" de ce film à la "simplicité déconcertante" (le genre d'arguments qui m'attire ; je ne sais pourquoi mais j'ai pensé à The Clock de Minnelli en lisant ton texte) m'a donné l'idée de commencer à regarder la série des Thin Man. Ca n'a probablement rien à voir mais voilàfeb a écrit : que dire sinon que Kay Francis est une magnifique actrice dont j'aimerais découvrir beaucoup plus et en priorité Trouble in Paradise
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Kay Francis (1905-1968)
Tu as parfaitement raison Cathy et le film de Garnett donne encore l'occasion de le vérifierCathy a écrit :J'aime beaucoup le naturel de cette actrice, qui joue de manière extrêmement moderne.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99630
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Kay Francis (1905-1968)
J'ai bien aimé le film de Tay Garnett sans cependant être aussi enthousiaste que vous. Certes l'idée de départ est superbe, certes Kay Francis est magnifique et l'histoire d'amour qu'elle a avec William Powell oh combien touchante ! Mais trop de choses la parasitent à mon goût, le couple ne devant pas être ensemble à l'écran plus d'un quart d'heure montre en main. Frank McHugh par exemple m'a semblé très pénible ; cependant il est de la dernière image qui elle aussi est magnifique. Bref, un peu déçu en regard de votre enthousiasme mais néanmoins agréablement surpris. Dommage que Kay Francis ne soit pas de tous les plans !
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30345
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Kay Francis (1905-1968)
+1daniel gregg a écrit :Cà donne envie tout çà !
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: Kay Francis (1905-1968)
Voyage sans Retour, One way passage (1932) - Tay Garnett
Une jeune femme condamnée par la maladie et un gangster condamné à la pendaison, vivent une dernière histoire d'amour durant une croisière.
Tay Garnett signe ici un beau mélodrame avec cette histoire d'amour impossible. Le film commence comme une comédie légère avec ces trois chanteurs qui chantent et font attention à ce que les pièces qui sont jetées ne tombent pas dans le crachoir qui est posé à côté d'eux, puis on s'attarde sur les clients d'un bar et sur le barman qui prépare un cocktail qui semble compliqué. On fait alors la connaissance de Dan, et de Joan, qui se heurtent et se rencontrent. Tout semble donc mis en place pour une comédie, mais très vite on apprend que la jeune femme n'a plus que quelques semaines à vivre sans que l'on sache de quoi elle est atteinte, et on se rend compte que ce gentleman a tué quelqu'un qui semble avoir mérité son sort, mais qu'il est condamné à la pendaison. Le spectateur n'en saura pas plus sur ce qui atteint la jeune femme ou sur ce qui a conduit cet homme au meurtre et ils se cacheront toujours leur destin même s'ils le connaissent tous les deux de manière détournée.
Il y a aussi ce duo d'escrocs, lui qui a un penchant pour l'alcool et elle qui se fait passer pour une comtesse, et puis ce policier qui va accompagner Dan à sa dernière prison, mais accepte de le laisser libre sur le paquebot de croisière. Une double histoire d'amour naît, celle impossible entre ces deux condamnés à mort par la vie, et celle entre ces deux personnages que tout oppose, le policier et la jeune femme escroc. Contrairement à nombre film de cette époque, le happy end ne sera pas de mise quoiqu'on peut imaginer par la dernière scène que les deux esprits des héros se seront retrouvés dans la mort, la morale sera sauve car le condamné à mort sera exécuté. Le film est subtilement joué par Kay Francis bouleversante dans ses émotions et William Powell tout aussi attachant. Ceci étant malgré toutes ses qualités, le film est un très beau film, mais sans doute pas le chef d'oeuvre attendu.
Une jeune femme condamnée par la maladie et un gangster condamné à la pendaison, vivent une dernière histoire d'amour durant une croisière.
Tay Garnett signe ici un beau mélodrame avec cette histoire d'amour impossible. Le film commence comme une comédie légère avec ces trois chanteurs qui chantent et font attention à ce que les pièces qui sont jetées ne tombent pas dans le crachoir qui est posé à côté d'eux, puis on s'attarde sur les clients d'un bar et sur le barman qui prépare un cocktail qui semble compliqué. On fait alors la connaissance de Dan, et de Joan, qui se heurtent et se rencontrent. Tout semble donc mis en place pour une comédie, mais très vite on apprend que la jeune femme n'a plus que quelques semaines à vivre sans que l'on sache de quoi elle est atteinte, et on se rend compte que ce gentleman a tué quelqu'un qui semble avoir mérité son sort, mais qu'il est condamné à la pendaison. Le spectateur n'en saura pas plus sur ce qui atteint la jeune femme ou sur ce qui a conduit cet homme au meurtre et ils se cacheront toujours leur destin même s'ils le connaissent tous les deux de manière détournée.
Il y a aussi ce duo d'escrocs, lui qui a un penchant pour l'alcool et elle qui se fait passer pour une comtesse, et puis ce policier qui va accompagner Dan à sa dernière prison, mais accepte de le laisser libre sur le paquebot de croisière. Une double histoire d'amour naît, celle impossible entre ces deux condamnés à mort par la vie, et celle entre ces deux personnages que tout oppose, le policier et la jeune femme escroc. Contrairement à nombre film de cette époque, le happy end ne sera pas de mise quoiqu'on peut imaginer par la dernière scène que les deux esprits des héros se seront retrouvés dans la mort, la morale sera sauve car le condamné à mort sera exécuté. Le film est subtilement joué par Kay Francis bouleversante dans ses émotions et William Powell tout aussi attachant. Ceci étant malgré toutes ses qualités, le film est un très beau film, mais sans doute pas le chef d'oeuvre attendu.
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Kay Francis (1905-1968)
Sortie le 29 mars 2012 d'un nouveau Warner Archive avec Kay Francis
Play Girl - Frank Woodruff (1941)
Play Girl - Frank Woodruff (1941)
Dernière modification par feb le 28 avr. 12, 19:24, modifié 1 fois.
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Kay Francis (1905-1968)
Guilty Hands - W. S. Van Dyke (1931)
Richard Grant (Lionel Barrymore) est un avocat qui estime que dans certaines circonstances, le meurtre peut être justifiable. Lorsque son ami Gordon Rich lui apprend qu'il compte épouser sa fille Barbara (Madge Evans), Richard refuse catégoriquement connaissant le comportement de son ami vis-à-vis des femmes et le menace même de le tuer s'il épouse sa fille. Pendant la nuit précédant le mariage, Richard rentre dans la chambre de Gordon sans être vu et le tue d'une balle de revolver. Persuadé d'avoir réalisé le crime parfait, le père fait sa propre enquête et arrive vite à la conclusion que Gordon s'est suicidé. Mais Marjorie West (Kay Francis) est persuadée qu'il a été assassiné et va s'opposer à Richard...
Ce Pré-Code de 1931 de seulement 69 minutes repose sur un script très simple qui aurait pu donner quelque chose de très intéressant surtout qu'il est basé sur une seule unité de lieu (le chateau de Gordon) et sur une unitée de temps assez courte (la nuit du meurtre jusqu'à l'arrivée de la police). Mais malheureusement le film de Van Dyke (et de Lionel Barrymore non crédité) souffre de nombreux maux : un jeu assez théâtral pour Lionel Barrymore qu'on a connu plus sobre, des dialogues trop présents qui alourdissent le film pourtant très court, un montage parfois approximatif (un comble pour la MGM) où l'on peut découvrir les acteurs qui attendent le top du réalisateur pour démarrer leur dialogue. SI Van Dyke nous gratifie de mouvements de caméra assez dynamiques pour un film de 31, (travellings qui accompagnent les rares scènes en extérieur ou une très belle remontée de table pour approcher au plus près d'un convive en bout de table) et si'il est intéressant de suivre le travail du personnage incarné par Barrymore pour monter son crime parfait, Guilty Hands est néanmoins plombé par ses défauts qui nous empêchent de réellement se plonger dans le film.
Le film de Van Dyke n'est réellement intéressant que pour 2 points : Kay Francis et sa fin disons "originale".
L'actrice, star de la Warner entre 1932 et 1936, se montre une fois de plus superbe et impeccable dans le rôle de cette femme dans l'ombre, amoureuse de Gordon, mais qui doit s'effacer devant l'annonce du mariage de celui-ci avec la fille de Richard. Persuadée que celui qu'elle aime a été tué, elle va entreprendre sa propre enquête et enrayer la machine parfaite mise en place par l'avocat. Kay Francis est plus sobre, plus discrète que Lionel Barrymore - même si le coté "early talky" se ressent encore dans son jeu - et elle permet au film de ne pas sombrer dans l'ennui et nous avec.
Enfin, même si le film est lié à la période Pré-Code, la scène finale - que l'on peut trouver ridicule ou original c'est selon - permet au film de se clore sur une note "moraliste" puisque le tueur est en quelque sorte puni pour son crime
Richard Grant (Lionel Barrymore) est un avocat qui estime que dans certaines circonstances, le meurtre peut être justifiable. Lorsque son ami Gordon Rich lui apprend qu'il compte épouser sa fille Barbara (Madge Evans), Richard refuse catégoriquement connaissant le comportement de son ami vis-à-vis des femmes et le menace même de le tuer s'il épouse sa fille. Pendant la nuit précédant le mariage, Richard rentre dans la chambre de Gordon sans être vu et le tue d'une balle de revolver. Persuadé d'avoir réalisé le crime parfait, le père fait sa propre enquête et arrive vite à la conclusion que Gordon s'est suicidé. Mais Marjorie West (Kay Francis) est persuadée qu'il a été assassiné et va s'opposer à Richard...
Ce Pré-Code de 1931 de seulement 69 minutes repose sur un script très simple qui aurait pu donner quelque chose de très intéressant surtout qu'il est basé sur une seule unité de lieu (le chateau de Gordon) et sur une unitée de temps assez courte (la nuit du meurtre jusqu'à l'arrivée de la police). Mais malheureusement le film de Van Dyke (et de Lionel Barrymore non crédité) souffre de nombreux maux : un jeu assez théâtral pour Lionel Barrymore qu'on a connu plus sobre, des dialogues trop présents qui alourdissent le film pourtant très court, un montage parfois approximatif (un comble pour la MGM) où l'on peut découvrir les acteurs qui attendent le top du réalisateur pour démarrer leur dialogue. SI Van Dyke nous gratifie de mouvements de caméra assez dynamiques pour un film de 31, (travellings qui accompagnent les rares scènes en extérieur ou une très belle remontée de table pour approcher au plus près d'un convive en bout de table) et si'il est intéressant de suivre le travail du personnage incarné par Barrymore pour monter son crime parfait, Guilty Hands est néanmoins plombé par ses défauts qui nous empêchent de réellement se plonger dans le film.
Le film de Van Dyke n'est réellement intéressant que pour 2 points : Kay Francis et sa fin disons "originale".
L'actrice, star de la Warner entre 1932 et 1936, se montre une fois de plus superbe et impeccable dans le rôle de cette femme dans l'ombre, amoureuse de Gordon, mais qui doit s'effacer devant l'annonce du mariage de celui-ci avec la fille de Richard. Persuadée que celui qu'elle aime a été tué, elle va entreprendre sa propre enquête et enrayer la machine parfaite mise en place par l'avocat. Kay Francis est plus sobre, plus discrète que Lionel Barrymore - même si le coté "early talky" se ressent encore dans son jeu - et elle permet au film de ne pas sombrer dans l'ennui et nous avec.
Enfin, même si le film est lié à la période Pré-Code, la scène finale - que l'on peut trouver ridicule ou original c'est selon - permet au film de se clore sur une note "moraliste" puisque le tueur est en quelque sorte puni pour son crime
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Kay Francis (1905-1968)
Le film est disponible dans les films à la demande de la chaine Orange CinéGéants. La copie est fatiguée et on a droit à des saccades continues lors de chaque mouvement de caméra.
Tu peux aussi y trouver I Take This Woman avec Spencer Tracy et Hedy Lamarr aussi réalisé par Van Dyke
Tu peux aussi y trouver I Take This Woman avec Spencer Tracy et Hedy Lamarr aussi réalisé par Van Dyke
- Cathy
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 10 août 04, 13:48
- Contact :
Re: Kay Francis (1905-1968)
Quelle idée de mettre des raretés dans les films à la demande, surtout qu'on ne peut pas les enregistrer ! Je trouve d'ailleurs cela dommage qu'on ne puisse pas enregistrer la TV à la demande !
Mon blog : http://leblogdecathy.over-blog.fr/
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Kay Francis (1905-1968)
Je suis d'accord, c'est bien dommage
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Kay Francis (1905-1968)
Man Wanted - William Dieterle (1932)
Lois Ames (Kay Francis), jeune éditrice de magazine, embauche sur un coup de tête un secrétaire, Thomas Sherman (David Manners). Alors que son mari (Kenneth Thomson) passe son temps à faire du polo et à courtiser une autre femme (Claire Dodd), elle s'investit énormément dans son travail et prend petit à petit plaisir à être aux cotés de ce nouvel embauché qui résiste difficilement au charme de la jeune femme. Mais lorsqu'il apprend qu'elle est mariée, il se sent comme trahi et préfère quitter son poste pour en faire de même...
Réalisé en pleine période Pré-Code par la Warner Bros., Man Wanted offre à la star Kay Francis une nouvelle occasion de briller dans un film où comédie et drame se mélangent et où l'actrice se montre vraiment à l'aise. Très court (seulement 62 minutes), Man Wanted ne s'embarrasse pas d'un scénario extrêmement recherché - se contentant d'une histoire somme toute basique et légère - qui n'est pas, de toute façon, l'élément le plus important. Le film de Dieterle vaut avant tout le coup d'oeil pour son traitement "léger" du Pré-Code, pour sa mise en scène, pour sa très belle photographie N&B et pour Kay Francis.
La première qualité de ce film repose donc sur un traitement du Pré-Code plus léger que d'autres films de la Warner - Baby Face ou Three on a Match - et se rapproche plus, dans sa démarche, d'un film comme Female - où Dieterle est déjà réalisateur mais non-crédité -. L'aspect Pré-Code est ici beaucoup plus subjectif, plus rattaché à des regards, des petites phrases ou des gestes qui peuvent paraitre anodins mais qui, placés dans le contexte, ont plus de poids. Man Wanted ne cherche pas à jouer la carte "provocation" en flirtant avec les limites du Code Hayes mais joue plutôt la carte de la séduction et de l'élégance - 2 qualités presque intrinsèques à Kay Francis - en se limitant à une liaison extra-conjugale pour le mari alors que le personnage de Lois séduit à sa façon son jeune secrétaire. Le scénario, malgré sa simplicité, aborde de façon légère le rapport employeur/employé - en y ajoutant un piquant supplémentaire par le fait que l'employeur est une femme - et ne cherche pas la surenchère.
Un autre point important concerne la mise en scène de William Dieterle, dont c'est la première des 5 collaborations avec Kay Francis avant le petit bijou qu'est Jewel Robbery, qui se montre dynamique, riche et particulièrement bénéfique au rythme du film et à son visionnage. Le réalisateur se plait à réaliser des travellings pour la fermeture ou l'ouverture de ses scènes, à jouer sur une grande diversité de plans qui "dynamisent" le film - passage d'un plan rapproché sur les visages à un plan plus reculé sur la pièce où se trouvent les 2 personnages comme pour marquer les changements d'émotions de ces derniers - et à créer des cadres artificiels en utilisant des éléments du décor. Le réalisateur d'origine allemande fait preuve d'une réelle maitrise de son outil de travail, il sait vraiment instaurer une atmosphère pour chacune de ses scènes (travail sur la lumière, choix d'une distance plus ou moins grande entre la caméra et ses acteurs) et la présence de Gregg Toland comme responsable de la photographie sur ce film n'est pas innocente.
L'homme à qui l'on droit la superbe photographie de Citizen Kane mais également celle de films comme Les hauts de Hurlevent, Les Raisins de la colère ou le fantastique Queen Kelly (aux cotés d'un autre technicien de talent, WIlliam H. Daniels) apporte ici un plus non négligeable au film de Dieterle. Si son apport n'est pas évident sur les scènes classiques se déroulant dans les bureaux, on ne peut qu'apprécier son travail sur les scènes plus intimistes où il met en valeur le charme de Kay Francis et gomme l'aspect Pré-Code, ou tout du moins, y glisse un aspect plus romantique.
Enfin, last but not least, Kay Francis...une actrice au charme incroyable dont le regard et le timbre de voix ne laissent pas indifférent, dont le jeu naturel et sobre semble idéal pour ce type de rôle et qui s'avère être une superbe rivale aux actrices MGM qui ont officiées pendant les années 30. Actrice élégante, aussi à l'aise dans un film comme Jewel Robbery que dans un film plus grave comme One Way Passage, Kay Francis est décidément une actrice qui mériterait d'être plus reconnue surtout quand on connait l'importance qu'elle avait à la Warner où elle était surnommé Queen of Warner Bros. de 1932 à 1936. Un peu à la manière de Ruth Chatterton mais avec un petit "je ne sais quoi" en plus...
Man Wanted ne fait sans doute pas partie des plus beaux représentants du style Pré-Code mais sa réalisation sérieuse et la présence de Kay Francis en font un divertissement loin d'être désagréable.
Lois Ames (Kay Francis), jeune éditrice de magazine, embauche sur un coup de tête un secrétaire, Thomas Sherman (David Manners). Alors que son mari (Kenneth Thomson) passe son temps à faire du polo et à courtiser une autre femme (Claire Dodd), elle s'investit énormément dans son travail et prend petit à petit plaisir à être aux cotés de ce nouvel embauché qui résiste difficilement au charme de la jeune femme. Mais lorsqu'il apprend qu'elle est mariée, il se sent comme trahi et préfère quitter son poste pour en faire de même...
Réalisé en pleine période Pré-Code par la Warner Bros., Man Wanted offre à la star Kay Francis une nouvelle occasion de briller dans un film où comédie et drame se mélangent et où l'actrice se montre vraiment à l'aise. Très court (seulement 62 minutes), Man Wanted ne s'embarrasse pas d'un scénario extrêmement recherché - se contentant d'une histoire somme toute basique et légère - qui n'est pas, de toute façon, l'élément le plus important. Le film de Dieterle vaut avant tout le coup d'oeil pour son traitement "léger" du Pré-Code, pour sa mise en scène, pour sa très belle photographie N&B et pour Kay Francis.
La première qualité de ce film repose donc sur un traitement du Pré-Code plus léger que d'autres films de la Warner - Baby Face ou Three on a Match - et se rapproche plus, dans sa démarche, d'un film comme Female - où Dieterle est déjà réalisateur mais non-crédité -. L'aspect Pré-Code est ici beaucoup plus subjectif, plus rattaché à des regards, des petites phrases ou des gestes qui peuvent paraitre anodins mais qui, placés dans le contexte, ont plus de poids. Man Wanted ne cherche pas à jouer la carte "provocation" en flirtant avec les limites du Code Hayes mais joue plutôt la carte de la séduction et de l'élégance - 2 qualités presque intrinsèques à Kay Francis - en se limitant à une liaison extra-conjugale pour le mari alors que le personnage de Lois séduit à sa façon son jeune secrétaire. Le scénario, malgré sa simplicité, aborde de façon légère le rapport employeur/employé - en y ajoutant un piquant supplémentaire par le fait que l'employeur est une femme - et ne cherche pas la surenchère.
Man Wanted ne fait sans doute pas partie des plus beaux représentants du style Pré-Code mais sa réalisation sérieuse et la présence de Kay Francis en font un divertissement loin d'être désagréable.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99630
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: Kay Francis (1905-1968)
C'est vrai qu'elle a un sacré charme cette actrice. Tu donnes à chaque fois envie en tout cas.
-
- I want to be alone with Garbo
- Messages : 8964
- Inscription : 4 nov. 10, 07:47
- Localisation : San Galgano
Re: Kay Francis (1905-1968)
Merci M. Fox
Bon parfois ça ne passe pas aussi bien chez certain....Tu donnes à chaque fois envie en tout cas.