Kay Francis (1905-1968)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22137
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Supfiction »

Sybille a écrit :à l'âge de 35 ans à peine, elle est déjà en train de jouer la mère de Deanna Durbin (qui a environ 20 ans) dans It's a date
Et il l'avait pas gatée en lui mettant une perruque blonde au début du film.

Image
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22137
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Supfiction »

Sybille a écrit :J'ai pu découvrir beaucoup plus largement la filmographie de Kay Francis au cours de ces dernières années et je l'apprécie beaucoup. Vraiment classieuse, impertinente et moderne tout en gardant évidemment cette 'touche' années 30 tellement fascinante. J'ai lu un ouvrage critique où l'auteur dit platement et avec conviction qu'elle "ne sait pas jouer", étrange et peu convainquant.

Sinon c'est dommage que sa carrière ait périclité aussi vite, au contraire d'actrices comme Stanwyck, Davis, etc. Quand on voit qu'à l'âge de 35 ans à peine, elle est déjà en train de jouer la mère de Deanna Durbin (qui a environ 20 ans) dans It's a date (petit film plutôt sympa par ailleurs, dont Jane Powell fera un remake avec Nancy goes to Rio) !
Tavernier en parle dans son dernier billet :
Kay Francis (dont la sexualité élégante ne survécut pas à l’imposition du Code)
Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’une question de sexualité mais plutôt du fait de films de plus en plus centrés sur les personnages masculins dans la seconde partie des années 30 et au delà où les femmes indépendantes telles que les jouaient Kay Francis (qui n’hésite pas par exemple à demander le divorce comme dans Girls about town) furent plus rares au profit des femmes fatales et des épouses. Tavernier cela dit a raison si l’on considère une femme normal (ni femme fatale ni girl next door) et indépendante à la fois comme une menace sexuelle.

Image
Avatar de l’utilisateur
Sybille
Assistant opérateur
Messages : 2147
Inscription : 23 juin 05, 14:06

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Sybille »

Supfiction a écrit :Tavernier en parle dans son dernier billet :
Kay Francis (dont la sexualité élégante ne survécut pas à l’imposition du Code)
Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse d’une question de sexualité mais plutôt du fait de films de plus en plus centrés sur les personnages masculins dans la seconde partie des années 30 et au delà où les femmes indépendantes telles que les jouaient Kay Francis (qui n’hésite pas par exemple à demander le divorce comme dans Girls about town) furent plus rares au profit des femmes fatales et des épouses. Tavernier cela dit a raison si l’on considère une femme normal (ni femme fatale ni girl next door) et indépendante à la fois comme une menace sexuelle.
Oui, apparemment la guerre 39/45 et peut-être encore plus les années juste après ont porté un coup fatal aux personnages féminins et aux "women's pictures" en général, du moins dans le cinéma américain.

Quant à la situation plus spécifique de Kay Francis, c'est peut-être aussi provenu d'un manque de volonté de sa part à réellement poursuivre sa carrière d'actrice ? Pas comme Bette Davis ou Joan Crawford ou quelques autres qui étaient vraiment prêtes à se montrer tenace et souhaitaient avoir des rôles (y compris en vieillissant). Cependant il semble quand même clair qu'elle a en effet été freinée dans son développement par les studios.
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13985
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Alexandre Angel »

Image

Que dire?

Image
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22137
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Supfiction »

Alexandre Angel a écrit :
Que dire?
Image
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13985
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Alexandre Angel »

Image
s'cusez moi
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22137
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Supfiction »

Ce qui est remarquable chez elle, ce n’est pas tant sa beauté (certains y seront plus sensibles que d’autres) que son sens de la mode et le soin qu’elle met dans le choix de ses tenues, accessoires, maquillage, coiffure. La recherche du glamour et de la sophistication est évidente.
Dans Girl about town (1931) que je viens de voir, elle porte une tenue leopard hallucinante.
Norma Shearer était un peu dans le même cas mais avec beaucoup moins d’audace.
Elle avait aussi un look parfois androgyne qui fait que certains se sont fait de fausses idées.

Image
Avatar de l’utilisateur
Sybille
Assistant opérateur
Messages : 2147
Inscription : 23 juin 05, 14:06

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Sybille »

Peut-être que ça a déjà été évoqué sur le topic, mais j'ai lu qu'elle était relativement grande (encore plus pour l'époque sans doute), genre 1m75. D'ailleurs ça se remarque assez face à ses partenaires, homme ou femme.
Et c'est sûr qu'elle savait porter ses tenues !
joe-ernst
Décorateur
Messages : 3819
Inscription : 20 mars 06, 15:11
Localisation :

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par joe-ernst »

Supfiction a écrit :Ce qui est remarquable chez elle, ce n’est pas tant sa beauté (certains y seront plus sensibles que d’autres) que son sens de la mode et le soin qu’elle met dans le choix de ses tenues, accessoires, maquillage, coiffure. La recherche du glamour et de la sophistication est évidente.
C'est d'ailleurs pour cela qu'elle était surnommée le porte-manteau de la Warner... :wink:
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22137
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Supfiction »

Image
Sybille a écrit : 20 janv. 17, 23:33
I found Stella Parish
Mervyn LeRoy (1935) :

Mélodrame féminin expressément conçu pour mettre en valeur la belle Kay Francis et ses sublimes yeux clairs (malgré quelques regards un peu trop fixes pour exprimer l'effroi), "I found Stella Parish" s'appuie sur des ressorts scénaristiques maintes fois éprouvés. Actrice de théâtre admirée, le personnage éponyme dissimule un lourd secret, que le film va bien entendu s'employer à nous révéler, cette fois par le biais d'un jeune journaliste rusé et sans scrupules. Le mystère qui entoure le passé de Stella n'est guère amené de façon très palpitante et le récit se fait ainsi plutôt morne, quoique toujours regardable. Autre élément récurrent, celui du sacrifice maternel, où la femme est mère avant tout et prête à l'extrême pour le bien de son enfant, ici une mignonne et coquette petite fille. Quelques moments plus légers mais peu utiles parsèment le film (Francis y trouve l'occasion de se grimer en vieille femme). La mise en scène de LeRoy est simple, discrète et fonctionnelle. A découvrir si l'on est curieux de Kay Francis et amateur de ce cinéma américain des années 1930. 6/10
J’ai trouvé ça assez mauvais. La faute à un scénario aux ficelles mélo grossières, usées (encore le sacrifice maternel), sans aucune imagination et même pas tellement crédible (cette histoire de meurtre bâclée). En outre, on y tombe amoureux bien facilement. Seule la petite de cinq ans est craquante.
Néanmoins, le dernier tiers est intéressant lorsqu’il fait étonnement écho à nos polémiques bien contemporaines. On peut y voir notamment des manchettes de journaux dénonçant le fait qu’une personne condamnée et ayant purgé une peine de prison puisse encore se produire en public..
The Eye Of Doom
Régisseur
Messages : 3079
Inscription : 29 sept. 04, 22:18
Localisation : West of Zanzibar

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par The Eye Of Doom »

Ne disposant pas des 3h de dispo necessaire, je suis contraint de faire des infidélités à la belle Ayako filmee par Kawashima, J’ai donc exhumé le coffret Forbidden Hollywood qui prenait la poussiere. Le precode, ca a l’avantage d’etre court !
Donc apres l’excellent Female (enfin si on oublie la fin) portée par une Ruth Chatterton particulièrement craquante, j’ai enchainé avec Jewel Robbery.
Pour etre franc, j’ai failli arrêté au bout de 10min, peut intéressé par ce personnage de ravissante idiote et par l’abattage charmant mais vain de Kay Francis.

Image

Fort heureusement, le film démarre vraiment avec l’arrivée de William Powell, et ses cigarettes « qui font rire ».
Jusqu’à la fin on assistera alors à pas de deux enlevé et rejouissant, pétillant. Les repliques fusent, on marivaude autour du lit et on s’enfuit par les toits, pendant que la maréchaussée se paye un ptit joint.
Mais la vrai vedette de la seconde moitié du film c’est elle:
Image
Image
Image

Kay Francis etait surnommée le porte manteau de la Warner. On comprend pourquoi : Ici on se demande constamment comment cette robe tient. :oops: :oops:
Son apparition est d’ailleurs un gag et clin d’oeil à la censure en soi.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Le cineaste cadre l’actrice qu’on devine en tenue d’eve derrière un paravent, comme dans tellement de films hollywoodiens. Cadre au plus juste d’ailleurs (vers le bas bien sur) car il dévoile plus que largement les epaules et le haut du buste de la belle.
Et la vla qui sort du cadre pudique du paravent dans un seul mouvement, geste impensable dans le cinema classique, un frisson saisit le spectateur !
Mais au lieu de la nudité de la belle c’est cette robe incroyable qui apparaît.
Un gag à la Keaton !
J’ai donc pour l’occasion appris que cette pièce vestimentaire etait l’oeuvre du couturier Orry Kelly a qui l’on doit un nb impressionnant de robes de legende de Casablanca à Certain l’aime chaud !
Dernière modification par The Eye Of Doom le 15 avr. 23, 17:39, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13985
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Alexandre Angel »

Oh mon dieu j'adore cette femme.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
The Eye Of Doom
Régisseur
Messages : 3079
Inscription : 29 sept. 04, 22:18
Localisation : West of Zanzibar

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par The Eye Of Doom »

Alexandre Angel a écrit : 15 avr. 23, 17:32 Oh mon dieu j'adore cette femme.
Image
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13985
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Kay Francis (1905-1968)

Message par Alexandre Angel »

Oh la vache : pile poil au jour près 4 ans après ma dernière intervention.

et le jour de mon anniversaire en plus, ça ne s'invente pas
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Répondre