Mary Astor (1906-1987)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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joe-ernst
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Re: Mary Astor

Message par joe-ernst »

francesco a écrit : En 1964, par l’entremise de Bette Davis restée son amie depuis Le Grand Mensonge
Il faut noter qu'elle est l'une des quatre actrices que Bette Davis avait appréciée comme partenaire, et c'est déjà une réussite en soi ! :wink:
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Kimm
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Re: Mary Astor

Message par Kimm »

joe-ernst a écrit :
francesco a écrit : En 1964, par l’entremise de Bette Davis restée son amie depuis Le Grand Mensonge
Il faut noter qu'elle est l'une des quatre actrices que Bette Davis avait appréciée comme partenaire, et c'est déjà une réussite en soi ! :wink:
C'est qui les 3 autres :?:
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joe-ernst
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Re: Mary Astor

Message par joe-ernst »

Kimm a écrit :
joe-ernst a écrit :
Il faut noter qu'elle est l'une des quatre actrices que Bette Davis avait appréciée comme partenaire, et c'est déjà une réussite en soi ! :wink:
C'est qui les 3 autres :?:
Anne Baxter, Olivia de Havilland et Geraldine Fitzgerald.
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Huw Morgan
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Re: Mary Astor

Message par Huw Morgan »

Wall of Voodoo Fan a écrit :Elle est absolument méconnaissable dans Hush Hush Sweet Charlotte! :shock: Les années n'ont pas été tendres avec elles.

Dans son bouquin Hollywood Babylon, Kenneth Anger en raconte de belles sur le journal intime de l'actrice.
Elle est méconnaissable aussi dans un personnage de femme de mauvaise vie très dévouée dans Act of Violence de Zinneman (1948). J'aurai tendance à dire même limite trash par rapport à l'image que je me faisais d'elle.
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Ann Harding
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Re: Mary Astor

Message par Ann Harding »

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Upper World (L'Homme de quarante ans, 1934) de Roy Del Ruth avec Warren William, Mary Astor, Ginger Rogers et Dickie Moore

Alexander Stream (W. William), un magnat du chemin de fer, s'ennuie dans sa luxueuse propriété. Son épouse Hettie (M. Astor) est obsédée par sa vie sociale et le délaisse. Un jour, il rencontre une show girl, Lily Linda (G. Rogers) qu'il sauve de la noyade...

Ce délicieux Pre-Code bénéficie d'un bon scénario signé Ben Hecht. Le film commence comme une comédie. Nous découvrons la vie des super-riches qui mènent une existence oisive et superficielle. Entourés de domestiques qui ne peuvent vaquer à leurs occupations car le maître fait la grasse matinée jusqu'à midi, les Stream sont un couple en complète dislocation. Elle (Mary Astor) ne songe qu'à sa vie mondaine faite de dîners et cocktails et lui essaie d'échapper à ses rendez-vous pour flirter avec une show girl. Leur fils Tommy (joué par Dickie Moore) est laissé aux domestiques avant d'être expédié dans un 'summer camp' chic. Laissé seul par son épouse, Alexander Stream (Warren William) s'amourache de Lily Linda (Ginger Rogers) qui lui apporte une affection qui lui manque auprès de sa femme. Mais, la situation va virer au cauchemar quand le petit ami de Linda (J. Carroll Naish) essaie de le faire chanter. Linda est tuée et il tire sur son meurtrier. Il tente de maquiller maladroitement le crime. Le film fourmille de détails réjouissants tels que les discussions en maître et chauffeur. Warren William, toujours parfait en homme de la haute atteint du démon de midi, discute avec Andy Devine (toujours aussi truculent) de jolies filles et comment en rencontrer. Devine dit préférer les bibliothèques municipales où il cible les filles qui aiment lire les romans d'amour. De même, le policier interprété par Sidney Toler se révéle être le déclencheur de la chute d'Alexander Stream. Il lui a fait perdre son travail et celui-ci se vengera en enquêtant sur le meurtre de Linda. Tout cela est rondement mené par un Roy Del Ruth en grande forme. Mary Astor joue avec son talent habituel la dame de la haute dévorée par la 'jet set'. Ginger Rogers, alors débutante, est une show girl fort aguichante avec un costume de scène ultra-léger, typique de la période. Le seul bémol vient du final du film qui parait expédié et peu crédible comme si tout était bien dans le meilleur des mondes après la démonstration inverse que nous avons eu durant tout le film. Un très bon petit film Warner.
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Supfiction
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Re: Mary Astor

Message par Supfiction »

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Beau Brummel (1924)

Cette version de 1924 réalisée par Harry Beaumont s'avère beaucoup plus sombre et tragiquement romantique que le remake plus connu avec Stewart Granger. C'est sans doute l'époque qui veut ça mais c'est aussi la conséquence du grand écart de style entre les deux têtes d'affiche de ces deux versions, entre le charmeur cabotin Stewart Granger et le mélancolique et tragique John Barrymore. De fait, ce Beau Brummel fait souvent penser à Monte Cristo ou à certains films de Lon Chaney pour sa noirceur romantique et sa vengeance en toile de fond.
Cette version vaut le coup d’œil également grâce à Mary Astor, alors âgée d'à peine 18 ans. Ses scènes d'amour avec Barrymore sont très réussies et on croit totalement à la véracité des sentiments. C'est aussi réussi que chez Borzage (je ne peux pas faire de plus beau compliment donc).
Le vieillissement des deux acteurs au cours du film est également particulièrement convaincant, c'est assez rare pour le signaler. Bon, c'est surtout Barrymore qui vieillit en fait, passant du jeune premier au vieillard sénile et à moitié fou (alors que son valet ne bouge pas lui!).
Enfin, la musique est excellente notamment dans les passages romantiques. Petit bémol, le dénouement s'éternise un peu trop, comme s'il n'avait pour fonction que d'assurer une grande scène tragique à la star Barrymore.
Je redécouvre totalement Mary Astor pour l'occasion et j'ai bien envie de voir d'autres muets avec cette actrice oubliée dont j'avais une image assez dure à cause du Faucon Maltais.
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