Loretta Young (1913-2000)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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bogart
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Re: Loretta Young

Message par bogart »

Alphonse Tram a écrit :D'autres photos pour illuster ce bien joli propos :

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Avec Edward G Robinson et Orson Welles dans The Stranger
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Sur la photo du film 'Le Criminel" à se demander si c'est la même actrice tant que son visage ait changé. Sinon peu de souvenir de cette actrice souvent transparente dans son jeu face à des partenaires prestigieux.
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Kimm
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Re: Loretta Young

Message par Kimm »

Merci Ann Harding pour ces info sur Loretta Young qui viennent étayer le propos, et donner un coup de pied à la fourmilière:
Loretta n'est pas l'actrice fadasse que beaucoup se plaisent à dire...

Ces rôles de faire valoir lui ont porté préjudice, et l'on confond délicatesse avec mollesse. Elle n'a peut-être pas eu la chance de pouvoir rebondir comme Olivia de Havilland, malgré son oscar,et malgré ses grands rôles des années 30 qui prouvaient qu'elle était "une main de fer dans un gant de velours".
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Sybille
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Re: Loretta Young

Message par Sybille »

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Rachel et l'étranger
Norman Foster (1948) :

Western atypique qui n'a presque de western que le nom (mais une attaque d'Indiens lors des dernières minutes lui fait tout de même mériter cette dénomination), "Rachel et l'étranger" est avant tout une histoire paisible et sentimentale, parfois drôle, parfois cruelle, celle d'une femme arrachée à son environnement quotidien, obligée d'épouser un fermier qu'elle ne connaît pas, car littéralement vendue à lui au cours d'une transaction où elle n'a pas eu son mot à dire.

Le film se déroule dans une nature encore sauvage, des bêtes rôdent, les Indiens ne sont pas loin, bref le danger est toujours présent d'une manière ou d'une autre. Un aspect que le film, derrière une certaine forme de naïveté, parvient plutôt bien à retranscrire et à faire partager au spectateur contemporain. De manière similaire, on assiste en même temps à la description des moeurs de l'époque, et en dépit de sa dureté et de son injustice, on peut en arriver à comprendre le traitement réservé aux femmes pauvres et seules (même si c'est loin d'être réjouissant). Ce que cherche le personnage de William Holden au début du film, ce n'est pas vraiment une épouse, mais quelqu'un de dure à la tâche, capable de tenir le ménage (d'autant qu'à cette époque, en plus de la cuisine et du nettoyage, cela inclut aussi de savoir manier le fusil) et d'assurer l'éducation de son fils. Les quelques scènes dans la ville proche montrent également toute une communauté affairée à construire leurs maisons, des gens très pointilleux sur le chapitre de la religion, d'une moralité extrêmement stricte. Le film est donc intéressant pour cette description réaliste et quasiment "historique".

Sinon, il s'agit d'une histoire d'amour au ton un peu particulier, puisque l'attachement entre le fermier et la domestique n'est pas du tout immédiate, il ne s'agit même pas d'hostilité au départ, mais simplement d'indifférence. Le couple existe déjà légalement, mais ils devront apprendre à se connaître. William Holden interprète le fermier avec un mélange de sérieux et de perplexité qui en devient parfois comique, Loretta Young apporte douceur et volonté au film, Robert Mitchum joue l'outsider avec beaucoup de séduction et offre quelques intermèdes chantés. Le garçon est par contre plutôt tête à claque, pas vraiment l'acteur en fait, mais le personnage, à cause de son comportement insolent (le scénario tisse de manière assez juste psychologiquement le portrait d'un enfant confronté à la mort de sa mère, puis obligée de faire face au remariage impromptue de son père). Il ne se passe en réalité pas grand chose, juste le quotidien, souvent mouvementé toutefois. Le film se passe beaucoup en extérieurs, dommage que la réalisation sans relief de Norman Foster soit malheureusement incapable de nous en faire apprécier les beautés. "Rachel et l'étranger" demeure malgré tout un film agréable, peu ennuyeux, intéressant à découvrir pour son histoire et l'époque dans laquelle il se déroule, et bien sûr pour son trio d'acteurs. 6/10
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Sybille
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Sybille »

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The platinium blonde / La blonde platine
Frank Capra (1931) :

Le petit monde de Frank Capra encore une fois réuni dans cette comédie légère, touchante et franchement réussie. Dans les bureaux d'un journal, on se sent immédiatement bien dans l'univers familier, pittoresque du réalisateur, dont il parvient si bien à décrire l'agitation, l'humour, la simplicité. Une riche famille se retrouve prise au filet de ces reporters malicieux, toujours à la recherche de l'inédit et de secrets maladroitement enfouis. C'est alors qu'un des journalistes épouse l'héritière... Tout en continuant sur sa lancée, le film prend alors un tournant parallèle, se faisant également comédie sur le couple, le mariage, et la famille, considérée davantage comme un parasite qu'autre chose. La différence de classe, de milieu est bien sûr abordée. On sait de quel côté se trouve Capra, et donc a priori le spectateur. Ca ne va pas trop gratter au fond des choses mais qu'importe, le film est suffisamment agréable - avec quelques touches d'amertume - et les acteurs sont excellents, en particulier Robert Williams qui développe une veine comique parfaite. Les deux personnages féminins s'opposent naturellement dans leur style et mode de vie : Loretta Young incarne une jeune journaliste à la féminité oubliée (ses collègues la surnomment par son nom de famille), tandis que Jean Harlow est une femme de la haute société, assez pimbêche, mais néanmoins pas totalement insupportable, ce qui est plutôt adroit de la part du scénario. 7/10
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Cathy
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Cathy »

And now tomorrow (1944) - Irving Pichel

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Suite à une méningite, une jeune femme devient sourde peu de temps avant son mariage. Elle repousse celui-ci pour essayer de guérir sa surdité, et rencontre un jeune médecin qui fait des recherches sur sa maladie.

Irving Pichel signe un mélo mélodramatique. Dès le début nous sommes fixés, la jeune femme est sourde, elle manque de se faire écraser à la gare. Deux petits flashbacks nous permettront de voir comment elle est devenue sourde, le soir d'un bal où elle est tombée malade et un suivant où on la découvre découvrant sa surdité. Un dernier flashback permettra au jeune médecin de faire comprendre pourquoi il voue une haine terrible à l'égard de la famille de sa patiente. Alan Ladd est un médecin antipathique au départ mais qui va naturellement tomber sous le charme de sa patiente. Le fiancé est amoureux de la soeur. On sait d'avance la fin, même si on peut être déçue par celle-ci d'une certaine manière
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On est persuadé que la jeune femme va retrouver l'ouie en entendant les deux amoureux échanger des mots doux
finalement c'est plus subtilement amené, mais moins emballant. Le problème du film réside sans doute dans le manque de réalisme des scènes. Quand on voit Loretta Young dans son lit découvrir sa surdité, on a l'impression qu'elle vient de s'éveiller, qu'elle n'a jamais été malade, de même que la scène après l'injection du sérum est téléphonée ! La seule scène originale est sans doute celle qui confronte cette riche jeune femme à une famille des bas quartiers et où elle devient infirmière d'un soir pour une opération très cinématographique, sur une table de cuisine. Nous sommes dans un film rempli de clichés, de bons sentiments et naturellement le happy end est de circonstance. Mais bon malgré toutes ces faiblesses, et ces invraisemblances, le film demeure agréable sans doute en raison des interprètes, notamment Loretta Young, charmante, même si peu crédible en jeune femme sourde, et Alan Ladd avec qui elle forme un joli couple et qui permet quelques scènes cocasses où profitant de sa surdité, il fait des commentaires critiques (là aussi on se dit qu'elle pourrait retrouver l'ouie en entendant ces apartés). Il y a aussi Cecil Kellaway, impeccable en médecin de famille bonhomme et Susan Hayward qui crève l'écran en jeune soeur amoureuse, Barry Sullivan est également parfait en fiancé faible et quelque peu fade.
Une série B qui se laisse voir, malgré tous ses défauts !
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par francesco »

Ah oui j'avais lu en effet que Young jouait très mal la surdité. Mais comme c'était dans une biographie de Susan Hayward je soupçonnais l'auteur d'être partial. :mrgreen:

Il faudrait revoir ce qu'elle fait dans Le Grand Miracle/Et la parole fut avec Don Ameche dans lequel elle joue une sourde de naissance (je crois) mais qui n'est pas muette .. parce que les producteurs avaient refusé une Lorette qui ne parlerait pas à l'écran.

Edit : je savais bien que le nom de Rachel Field me disait quelque chose ! C'est l'auteur du roman qui a été adapté par Litvak avec Bette Davis : "L'Etrangère".
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Cathy »

francesco a écrit :Ah oui j'avais lu en effet que Young jouait très mal la surdité. Mais comme c'était dans une biographie de Susan Hayward je soupçonnais l'auteur d'être partial. :mrgreen:

Il faudrait revoir ce qu'elle fait dans Le Grand Miracle/Et la parole fut avec Don Ameche dans lequel elle joue une sourde de naissance (je crois) mais qui n'est pas muette .. parce que les producteurs avaient refusé une Lorette qui ne parlerait pas à l'écran.

Edit : je savais bien que le nom de Rachel Field me disait quelque chose ! C'est l'auteur du roman qui a été adapté par Litvak avec Bette Davis : "L'Etrangère".
Ce n'est aucunement de la partialité ! Elle ne semble vraiment jamais sourde. Elle semble plus être dans la lune qu'autre chose ! Je crois aussi que tout n'est pas de la faute de Loretta Young, mais aussi d'un scénario bancal ! La surdité de l'héroïne est trop hollywoodienne, trop rapide, trop artificielle. Quand tu vois la jeune femme dans son lit qui semble avoir été plusieurs semaines dans un état second, et qu'elle semble fraiche comme une rose, parler totalement normalement, et se rendre compte qu'elle est sourde, tu n'y crois pas ! De même quand elle retrouve l'audition, elle se met à réentendre la pluie et tout d'un coup aussi bien qu'avant son épisode de deux ans !
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Ann Harding
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Ann Harding »

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Ramona (1936, Henry King) avec Loretta Young, Don Ameche, Pauline Frederick et Jane Darwell

1870, en Californie, Ramona (L. Young) a été élevée par la Señora Moreno (P. Frederick) comme sa fille. Elle tombe amoureuse d'un Indien, Alessandro (D. Ameche). On lui révèle alors qu'elle est la fille d'une squaw...

Le roman d'Helen Hunt Jackson, publié en 1884, a déjà été adapté trois fois à l'écran (en 1910 par Griffith avec Mary Pickford) quand la XXth Century Fox décide d'en faire une version parlante et en couleurs. Lorsque le tournage commence, Henry King se demande encore si il va utiliser le nouveau procédé Technicolor Trichrome. Mais, à la vue des rushes, il se décide rapidement. Son opérateur William V. Skall travaille pour la société Technicolor (comme Jack Cardiff en Grande-Bretagne) et sur le plateau, il doit composer avec un consultant couleur de la Sté. Celui-ci voudrait repeindre les roses rouges qui entourent la maison construite pour le tournage à Warner Hot Springs (Californie). Il s'y oppose et décide de filmer le décor tel qu'il est avec ses arbres fruitiers et ses fleurs. Cette petite anecdote montre le pouvoir exorbitant (et pas toujours avisé) des consultants Technicolor et le challenge que le nouveau procédé pose aux réalisateurs. Ramona est l'un des premiers films en Technicolor tourné en extérieurs, le premier étant The Trail of the Lonesome Pine (La Fille du Bois Maudit, 1936) de Henry Hathaway sorti quelques mois auparavant. Il existe maintenant un superbe DVD de ce dernier film qui permet d'apprécier pleinement les possibilités du procédé trichrome en extérieur. Par contre Ramona n'a toujours pas fait l'objet d'une publication, ni en VHS, ni en DVD. Je suis fascinée de constater que les couleurs des premiers longs métrages respectent un code qui semble hériter des teintages du cinéma muet. Les intérieurs sont éclairés avec des lampes à incandescence qui donnent des couleurs chaudes (jaune-orangé et rouge) alors que les extérieurs ont des couleurs froides (bleu nuit ou vert) grâce aux éclairages par les lampes à arc. C'était précisément les couleurs des teintages à l'époque du muet où les intérieurs sont en général ambré et les extérieurs nuit bleutés. En tous cas, les couleurs pétantes ou criardes que l'on voit dans bon nombres de comédies musicales des années 50 ne sont le reflet que du goût des studios pour une explosion sans retenu des couleurs plutôt que le reflet d'un procédé qui est déjà très fidèle. Dans ce film, King ne cherche pas (comme Hathaway d'ailleurs) à surcharger l'image. Il filme la nature telle qu'elle est. Sur la belle copie que j'ai pu voir à la Cinémathèque, on pouvait discerner toutes les nuances des délicats imprimés floraux des robes à crinoline de Loretta. Elle est souvent vêtue de bleu assorti à la couleur de ses yeux tandis que sa chevelure noire de jais avait des reflets bleus. Au-delà de l'intérêt pour la couleur, le film est un beau plaidoyer pro-indien à une époque (les années 30) où ils se font rares. Il est étonnant de constater que les cinéma muet dans les années 10 et 20 semble être plus favorables aux 'Native Americans' que ces fougueuses années 30 où ils ne sont souvent que des sauvages dangereux. Il est difficile de qualifier le film de western car ses thèmes le rattache plus à l'Americana ou au mélodrame, bien qu'il se déroule en Californie en 1870. Le destin tragique de Ramona et Alessandro rappelle comment les colons américains s'emparèrent des terres des Indiens de Californie sans autre forme de procès. Si ils résistaient, ils recevaient une balle dans la peau. Le film a le mérite de montrer les différents types de préjugés raciaux qui avaient cours à l'époque. La Señora Moreno désire faire de Ramona, une jeune fille blanche de bonne famille tout en méprisant le sang indien qui coule dans ses veines. Par contre, la bonne fermière du Tennessee (jouée par Jane Darwell) n'a de préjugés que contre les païens. Lorsqu'elle découvre qu'Alessandro et Ramona sont baptisés et catholiques, elles les acceptent comme ses égaux. Certes, le film tourne dangereusement au mélo dans la dernière partie. On peut regretter aussi le Happy End qui n'apporte rien au film, sauf une certaine satisfaction pour les producteurs. Néanmoins, j'ai redécouvert Ramona avec beaucoup de plaisir malgré ses petits défauts. Loretta Young est pleine de fraîcheur face à un Don Ameche assez fadasse. Henry King eut beaucoup de peine avec lui lors du tournage. Il venait de la radio et il était incapable de bouger en disant ses répliques. Avec beaucoup de patience et de gentillesse, il a réussi à le faire sortir de sa coquille. Dans les rôles secondaires, c'est un grand plaisir de reconnaître Pauline Frederick que j'avais tant aimé dans Smouldering Fires (1924, C. Brown) et la bonne Jane Darwell en maîtresse femme au grand coeur. On ne peut qu'espérer que la Fox sortira un jour un DVD d'une copie restaurée de ce joli film. La copie que j'ai vue était belle, mais présentait les défauts habituels des vieux tirages: un léger liseré bleu et rouge dans certaines scènes qui montrent un décalage entre les négatifs durant le tirage.
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Federico »

Sybille a écrit :
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The platinium blonde / La blonde platine
Frank Capra (1931) :
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Le petit monde de Frank Capra encore une fois réuni dans cette comédie légère, touchante et franchement réussie. Dans les bureaux d'un journal, on se sent immédiatement bien dans l'univers familier, pittoresque du réalisateur, dont il parvient si bien à décrire l'agitation, l'humour, la simplicité. Une riche famille se retrouve prise au filet de ces reporters malicieux, toujours à la recherche de l'inédit et de secrets maladroitement enfouis. C'est alors qu'un des journalistes épouse l'héritière... Tout en continuant sur sa lancée, le film prend alors un tournant parallèle, se faisant également comédie sur le couple, le mariage, et la famille, considérée davantage comme un parasite qu'autre chose. La différence de classe, de milieu est bien sûr abordée. On sait de quel côté se trouve Capra, et donc a priori le spectateur. Ca ne va pas trop gratter au fond des choses mais qu'importe, le film est suffisamment agréable - avec quelques touches d'amertume - et les acteurs sont excellents, en particulier Robert Williams qui développe une veine comique parfaite. Les deux personnages féminins s'opposent naturellement dans leur style et mode de vie : Loretta Young incarne une jeune journaliste à la féminité oubliée (ses collègues la surnomment par son nom de famille), tandis que Jean Harlow est une femme de la haute société, assez pimbêche, mais néanmoins pas totalement insupportable, ce qui est plutôt adroit de la part du scénario.
7/10
Je n'arrive jamais à noter les films mais sinon, en totale subjectivité, je lui mettrais carrément un 10/10.
J'ai pris un pied pas permis en le découvrant il y a quelques années et il est devenu un des deux Capra que je préfère (avec Vous ne l'emporterez pas avec vous). Une tornade ludique, avec des seconds rôles extra, Loretta Young super mimi et le météore Robert Williams au naturel renversant (quelque chose entre le Gabin des années 30, le Belmondo des 60's voire le Dewaere des 70's).
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Sybille »

Federico a écrit :
Sybille a écrit :The platinium blonde / La blonde platine
Frank Capra (1931) :
Je n'arrive jamais à noter les films mais sinon, en totale subjectivité, je lui mettrais carrément un 10/10.
J'ai pris un pied pas permis en le découvrant il y a quelques années et il est devenu un des deux Capra que je préfère (avec Vous ne l'emporterez pas avec vous). Une tornade ludique, avec des seconds rôles extra, Loretta Young super mimi et le météore Robert Williams au naturel renversant (quelque chose entre le Gabin des années 30, le Belmondo des 60's voire le Dewaere des 70's).
J'ai découvert ce film un soir de 2004 sur Arte et ça m'avait simplement enchantée. Je le trouve toujours très bon aujourd'hui. Et je suis bien d'accord avec toi à propos de Robert Williams. :D
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Ann Harding »

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The Truth About Youth (1930, William A. Seiter) avec Loretta Young, David Manners, Conway Tearle et Myrna Loy

Richard Carewe (C. Tearle) attend avec impatience l'arrivée de Richard Dane (D. Manners) qui est son pupille qu'il a élevé comme son fils. Il espère que celui-ci épousera Phyllis (L. Young), la fille de sa gouvernante. Mais, le jeune Richard poursuit la troublante Kara (M. Loy), une chanteuse de music-hall...

Cette petite production First National a un casting absolument épatant avec deux jeunes premières qui n'ont pas encore obtenus leurs galons de vedette. Loretta Young, qui n'a que 17 ans, est la jeune ingénue face à Myrna Loy qui n'est pas encore la parfaite épouse MGM, mais une dangereuse vamp. Du côté masculin, on reconnait une ancienne star du muet, Conway Tearle qui avait été le partenaire de Mary Pickford dans Stella Maris (1918, M. Neilan) ou de Norma Talmadge dans Ashes of Vengeance (1923, F. Lloyd). Il est maitenant vieillissant et fait face à la nouvelle génération d'acteurs tel que le canadien David Manners. Ce film sent malheureusement son origine théâtrale avec une série de monologues bien peu attrayants au début du film. Mais, grâce aux deux dames qui tiennent les rôles-types qu'on leur confiait à l'époque: l'ingénue pour Young et la vamp calculatrice pour Loy, on regarde avec amusement ce film qui est dirigé avec une certaine platitude par William A. Seiter qui avait fait bien mieux durant la période muette, voir Skinner's Dress Suit (1926). Pourtant, le scénario avait des possibilités en particulier avec le personnage de Young qui semblait destinée à tomber dans les bras de Manners après son erreur d'aiguillage dans la direction de la croqueuse d'hommes jouée par Myrna Loy. En fait, on réalise rapidement qu'elle ne s'intéresse guère à Manners, mais a le béguin pour le grisonnant Conway Tearle. La confrontation entre les deux femmes fait partie des meilleurs moments du film, surtout lorsque Loy fait remarquer à Young qu'elle a elle aussi des 'courbes dangereuses'. Il faut noter que cette même année Loy et Young était également à l'affiche d'une excellente comédie (bien supérieure à ce petit opus de Seiter) The Devil To Pay! (1930, G. Fitzmaurice) qui mériterait d'être en DVD.
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Federico »

Ann Harding a écrit :Loy fait remarquer à Young qu'elle a elle aussi des 'courbes dangereuses'.
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Ohhh... Je ne vois pas ce qu'elle entend par là.
Je me sens juste "susceptible to men" (authentique) :uhuh: :oops:
Dernière modification par Federico le 6 janv. 13, 14:58, modifié 1 fois.
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par francesco »

Joyeux anniversaire à mon avatar qui aurait eu 100 ans aujourd'hui.

Loretta, I love you.
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Federico »

francesco a écrit :Joyeux anniversaire à mon avatar qui aurait eu 100 ans aujourd'hui.

Loretta, I love you.
So do I...
Je l'ai vue récemment dans le très intéressant Employee's entrance ou comme souvent elle a droit au rôle de victime... mais non de non, quelle photogénie ! :oops:
Dire que j'essaie désespérément de convaincre de ses charmes un pote qui ne jure que par Jean Harlow... :roll:
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Re: Loretta Young (1913-2000)

Message par Supfiction »

Mince, The Devil to Pay et The Truth About Youth, deux Mirna Loy + Loretta Young indisponibles en dvd que j'adorerai découvrir... A suivre.
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