La série des "Airport" (1970-1979)

[cinephage]

Airport'77, de Jerry Jameson

Une vraie curiosité que ce film, troisième de la série (on a tendance à décrier l'habitude actuelle à faire des suites, mais la série des Airport illustre que cette habitude ne date pas d'hier... Sans aller jusqu'à évoquer Tarzan ou Sherlock Holmes). Tout d'abord avec un casting de stars en fin d'activité, mais tout de même, Olivia de Havilland, James Stewart, Joseph Cotten, puis avec un casting "air du temps", Jack Lemmon, Christopher Lee, et l'incontournable (dans cette série) George Kennedy.
Puis avec un scénario plein de rebondissements (l'avion est certes menacé dans les airs, mais le drame ne s'arrête pas là, loin s'en faut).
Enfin, règle désormais consacrée du film catastrophe à gros budget, beaucoup d'argent à l'écran (certaines séquences sont vraiment chères, elles seraient aujourd'hui traitées en numérique).

Si le tout n'est pas révolutionnaire, c'est sans doute le film de la série que j'aurai regardé avec le plus de plaisir.
Enfin, plusieurs aspects de ce film trouvent des échos dans des films de James Cameron, notamment Titanic et Abyss. Il m'apparait très probable que Cameron aie vu ce film en salle, à l'époque (c'était un blockbuster, pas un film confidentiel, et le jeune homme était déja très investi dans le cinéma à cette période). D'où un écho plus qu'intrigant.

[Kevin95]

Airport (George Seaton)

Moi qui m'attendait à un nanar à jamais détruit par le Airplaine ! des ZAZ je fus agréablement surpris.
Non qu'il s'agisse d'un chef d'œuvre, le film est beaucoup trop long, des scènes sont hilarantes de ridicules et au fond, rien de bien neuf n'est offert par Airport, mais j'ai été étonnement pris dans l'intrigue et le tout est correctement ficelé qu'au fond on passe un très agréable moment devant ledit film. Le casting est certainement pour beaucoup, Lancaster et Dean Martin en fond le minimum est c'est déjà beaucoup, Jean Seberg à une coupe de cheveux pas possible mais est convaincante et Van Heflin fait du Van Heflin (donc un homme trouble). Cela dit on se marre quand même, Lancaster qui a un téléphone à porté de main où qu'il soit, le petite vieille hors-la-loi, Bisset qui dit être enceinte juste avant le vol (digue comme coïncidence) ou George Kennedy qui semble prends sa carte fidélité pour ce type de film.
Mais mais mais c'est sympatoche pour une soirée non prise de tête.

[Cathy]

Je crois que ce qui fait le risible de certaines scènes est aussi que les parodies de "Y a-t'il un pilote dans l'avion" sont passés par là et ont montré certains trucs qui auraient semblé simples mais pas drôles au départ !

[hansolo]

L'affiche est encore moins loufoque que le film, c'est dire

Grandiose, on oscille constamment entre la consternation et la franche rigolade -
George Kennedy égal a lui même
Delon a visiblement conscience d'entamer une série de nanars/navets ...

Un exemple de la vacuité des scènes :
Une journaliste appele R. Wagner dans le cockpit devant Delon & Kennedy, pour lui dire (sans même chuchoter) qu'elle est au courant qu'il a commandité l’assassinat d'un homme ... une fois qu'elle a raccroché, Kennedy, la voyant sangloter lui demande : "quelque chose ne va pas ? "
...

Il faut voir Kennedy faire des loopings au Concorde sans toucher le manche a dégouter les pires supervilains de la planete - d'ailleurs dans ce rôle Wagner fait des prouesses : Lex Lut ... euh Gene Hackman dans Superman IV a un jeu plus sobre, c'est dire ...

Seule la partition de Lalo Schifrin émerge parfois du désastre ...

[Demi-Lune]

Ah oui Airport 80 Concorde il se taille une belle réputation de nanar. C'est dans celui-là qu'il y a Silvia Kristel en hôtesse de l'air non ?
J'aimerais beaucoup le voir !

[Lord Henry]

Personnellement, je ne m'en lasse pas, même en allemand:

[hansolo]

Personnellement, je ne m'en lasse pas, même en allemand:

LOL
Le mixage sonore et le montage sont sublimes; sans compter les sfx parfaits (dire que c'est Alien qui a obtenu l'Oscar des effets spéciaux cette année là ) et Delon débute une grande carrière de comique polyglotte

[riqueuniee]

Pareil... (les maquettes sont très jolies).

[hansolo]

J'oubliais certaine répliques instantanément cultes :

Sylvia Kristel: Oh, you pilots are such... men.
G Kennedy: They don't call it the cockpit for nothing, honey.

Et un échange entre les 2 pilotes à Paris :

Kennedy : What a night! She was really ... special!
Delon: For 2,000 francs, she'd better have been special.
Kennedy : Wait. Wait a minute. Are you... You trying to tell me she was... A hooker?
Delon: As you Americans say, a real pro.
Kennedy : All that stuff about coincidence. A son in college in medicine. An understanding woman. You goddamn son of a bitch. She was great!
Delon : What are friends for?

[Commissaire Juve]

La classe internationale...

Cela dit, quand on évoque les Airport, on oublie généralement leur père à tous : Ecrit dans le ciel de William A. Wellman (1954). Tout y est. Avec une dimension très "Gott mit uns" en plus.

[Lord Henry]

Celui-ci a été aussi l'une des inspirations du genre:

[Cathy]

La classe internationale...

Cela dit, quand on évoque les Airport, on oublie généralement leur père à tous : Ecrit dans le ciel de William A. Wellman (1954). Tout y est. Avec une dimension très "Gott mit uns" en plus.

Sauf que Ecrit dans le ciel est un film d'une platitude et d'un ennui achevés ! Pour un film "catastrophe", le compte n'y est pas ! Les personnages sont de plus tous plus antipathiques les uns que les autres. Un film totalement raté pour ma part !

[riqueuniee]

J'oubliais certaine répliques instantanément cultes :

Sylvia Kristel: Oh, you pilots are such... men.
G Kennedy: They don't call it the cockpit for nothing, honey.

Une réplique qui semble venir tout droit de chez les ZAZ...

[Julien Léonard]

Il y a peu, je suis tombé (sur une chaîne cinéma du bouquet Orange... peut-être bien CinéFX) sur Airport 77. Même celui-là, il n'est pas terrible terrible. Le coup de l'avion qui sombre dans l'océan, bon, allez, on n'est plus à ça près, alors pourquoi pas. Mais alors les péripéties sont molles et navrantes, les personnages vides de tout et les acteurs en cabotinage express (même Jack Lemmon n'est pas exceptionnel...). Revoir Olivia De Havilland là-dedans m'a fichu un coup, c'est tout ce que je peux dire. La réalisation plate comme jamais, les plans sur la maquette immergée "en veux-tu en voilà", sans oublier l'équipe de sauvetage qui m'a l'air empruntée... trop c'est trop.

Bref, il faut croire que l'ensemble de cette série est loupé.

[Flavia]

Tu pourras, par curiosité, jeter un oeil au Airport 1975 avec en guest Gloria Swanson dans son propre rôle (tout en sobriété ), Myrna Loy (que je préfère voir dans la série des Thin Man) et également un Dana Andrews que j'ai trouvée bien fatigué.