Out 1, noli me tangere (J. Rivette/S. Schiffman - 1971)
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Out 1, noli me tangere (J. Rivette/S. Schiffman - 1971)
Qui a vu ce film, considéré(par ceux qui l'ont vu ) comme un des meilleurs Rivette?
J'avoue que sa durée me rebute un peu, mais personne n'a dit que ct ennuyeux
Bon, qui l'a vu et pourrait dire ce que ça vaut?
Merci
J'avoue que sa durée me rebute un peu, mais personne n'a dit que ct ennuyeux
Bon, qui l'a vu et pourrait dire ce que ça vaut?
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- Pipeaulogue
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Pas vu. Mais d'habitude même dix minutes, dans la plupart de ses films, me paraissent interminables.
Pour le centième anniversaire du cinéma on avait demandé à quelques cinéastes de filmer une séquence d'une minute avec la caméra des opérateurs des frères Lumière. Sur le making of on voit Rivette se plaindre qu'il a besoin de temps supplémentaire. Lors de la sortie de Secret défense, je me souviens que Sandrine bonnaire a avoué qu'elle aurait coupé pas mal de choses dans le film si on lui avait laissé l'occasion...que le film souffrait d'un manque de rythme
Pour le centième anniversaire du cinéma on avait demandé à quelques cinéastes de filmer une séquence d'une minute avec la caméra des opérateurs des frères Lumière. Sur le making of on voit Rivette se plaindre qu'il a besoin de temps supplémentaire. Lors de la sortie de Secret défense, je me souviens que Sandrine bonnaire a avoué qu'elle aurait coupé pas mal de choses dans le film si on lui avait laissé l'occasion...que le film souffrait d'un manque de rythme
- Beule
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Oui, mais Bonnaire est une grande comédienne tandis que Rivette reste un grand cinéaste. Que chacun reste à sa place et les cochons seront bien gardés comme on dit dans mon païs. Manque de rythme, Secret Défense, pfffCosmo Vitelli a écrit :Pas vu. Mais d'habitude même dix minutes, dans la plupart de ses films, me paraissent interminables.
Pour le centième anniversaire du cinéma on avait demandé à quelques cinéastes de filmer une séquence d'une minute avec la caméra des opérateurs des frères Lumière. Sur le making of on voit Rivette se plaindre qu'il a besoin de temps supplémentaire. Lors de la sortie de Secret défense, je me souviens que Sandrine bonnaire a avoué qu'elle aurait coupé pas mal de choses dans le film si on lui avait laissé l'occasion...que le film souffrait d'un manque de rythme
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Il mesure combien au juste ?Beule a écrit :Rivette reste un grand cinéaste.
Plus sérieusement, j'ai vraiment du mal avec certains de ses films. Je trouve que ces scénarios sont toujours encombrés d'une multitude d'éléments inutiles. Et ça a commencé bien avant l'arrivée de Bonitzer, puisque déjà dans son premier film Paris nous appartient la dimension politique extrêment maldroite du scénario rend le film nébuleux et pénibe à suivre au bout d'un moment.
Ceci dit je n'ai pas tout vu, loin de là, mais même si je ne crache pas sur les expérimentations cinéamtographiques, passer plus de 12 heures en compagnie de Rivette...
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Pas vu son Jeanne d'Arc, mais je ne sais pas pourquoi, quelque chose me dit qu'il est plus réussi que celui de Besson.Jeremy Fox a écrit :Ayant trouvées passionnantes les 5 heures passées au coté de la Jeanne d'Arc de Sandrine Bonnaire (Jeanne la pucelle), ça ne me déplairait à priori pas de découvrir ces 12 heures ci même si par ailleurs il m'est arrivé de m'ennuyer aussi pour certains de ces films
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Chuuuuuut. Ne recommence pas à attiser ma haineCosmo Vitelli a écrit :Pas vu son Jeanne d'Arc, mais je ne sais pas pourquoi, quelque chose me dit qu'il est plus réussi que celui de Besson.Jeremy Fox a écrit :Ayant trouvées passionnantes les 5 heures passées au coté de la Jeanne d'Arc de Sandrine Bonnaire (Jeanne la pucelle), ça ne me déplairait à priori pas de découvrir ces 12 heures ci même si par ailleurs il m'est arrivé de m'ennuyer aussi pour certains de ces films
Perso, c'est le Rivette que je préfère, une leçon d'histoire passionnante et un portrait de femme totalement réussi.
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Re: Out 1 Noli me tangere (Jacques Rivette - 1971)
Voici la chronique de ce film fleuve par Jean-Gavril Sluka à l'occasion de sa sortie en Bluray par Carlotta.
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Re: Out 1 Noli me tangere (Jacques Rivette - 1971)
Vu en version courte il y a des lustres, Out 1 rappelle que l'une des influences les plus nettes de son cinéma est à chercher du côté de Balzac qu'il a très intelligemment adapté avec Ne touchez pas la hache.
Même en version courte ce peut apparaître comme "long " mais c'est ce rapport à la durée comme à l'imprévu qui fait la beauté de son cinéma.
Ma grande expérience rivettienne ce fut La belle noiseuse (encore Balzac!) qui approchait comme rarement l'invisible de la création artistique avec ses plans superbes sur les corps, les gestes du peintre, les repentirs.
Même en version courte ce peut apparaître comme "long " mais c'est ce rapport à la durée comme à l'imprévu qui fait la beauté de son cinéma.
Ma grande expérience rivettienne ce fut La belle noiseuse (encore Balzac!) qui approchait comme rarement l'invisible de la création artistique avec ses plans superbes sur les corps, les gestes du peintre, les repentirs.
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Re: Out 1 Noli me tangere (Jacques Rivette - 1971)
C'est une réussite assez impressionnante, costaude et élégante à la fois. D'une étrangeté déconcertante, portée par un souffle dramatique assez rare, même dans le cinéma de Rivette, l'oeuvre est toujours intéressante malgré sa durée marathon (12h40 il me semble, non ?). Out 1, noli me tangere est un mastodonte sans caractère épique, un monument fragile et désespéré, porté par un casting impeccable.
Mother, I miss you
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Re: Out 1 Noli me tangere (Jacques Rivette - 1971)
Difficile de parler de cette expérience cinématographique hors norme non pas seulement par sa durée (presque 13 heures) mais par le fait de se sentir encore plus voyeur que spectateur. Il faut dire que le procédé mis en place au départ est une vertigineuse mise en abime sur la création artistique et l'improvisation : Rivette fait improviser ses acteurs de cinéma interprétant des comédiens de théâtre d'improvisation. Et le résultat est que, grâce aussi au travail de Pierre William Glenn à la caméra (qui improvise lui aussi), nous avons l'impression non pas seulement de voir un film mais parfois de se retrouver à l'intérieur, de surprendre l'intimité de tous ses acteurs qui, hormis Jean-Pierre Léaud et Juliet Berto qui jouent expressément sur un autre registre, le ludisme, sont absolument bluffants de naturel. Je pense n'avoir jamais vu ça auparavant ; ce qui en fait aussi pour cette raison un film totalement unique, comme si nous étions tombés sur des bandes montrant des gens filmés à la sauvette.
Beaucoup parleront probablement de fumisterie (et je pourrais tout à fait les comprendre) ; pour ma part j'ai été fasciné comme rarement et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde durant les plus de 12 heures de projection. Une œuvre impossible à raconter (d'ailleurs elle ne raconte finalement rien au sens purement narratif) aussi déconcertante qu'intrigante, aussi exaspérante que passionnante, cet aspect captivant découlant d'ailleurs de ce premier agacement. En effet, il faut arriver à passer la première heure pour savoir si l'on va tenir ou non. C'est durant celle-ci que l'on est mis devant le premier et plus long exercice théâtral du film, sorte d'exercice d'avant garde d'expression corporelle fait de gestes et borborygmes durant quasiment 30 minutes ininterrompues (sorte de remake scénique du prologue de 2001 !) si ce n'est par quelques secondes d'aérations sur un autre personnage, plus lunaire (génial Jean-Pierre Léaud qui aura rarement aussi peu parlé que dans ce film aussi long ; un des multiples paradoxes cocasses de ce film étonnant). S'ensuit un débriefing passionnant et presque tout aussi long qui nous fait comprendre ce que nous avions cru entrevoir. Dans le courant du film nous assisterons à plusieurs longs exercices d'improvisation suivis de leur débriefings par ceux qui les ont interprétés, sans que ce ne soit redondant ou interminables (enfin là je parle pour moi).
Car, sachant que le film va durer 13 heures, on accepte d'autant plus que le cinéaste prenne tout son temps. C'est le jeu sur cette durée qui fait aussi partie des éléments de fascination qu'exerce l'oeuvre.
En plus de rencontrer des comédiens aussi célèbres que Jean Bouise, Françoise Fabian, Michael Lonsdale, Jean-Pierre Léaud, Bernadette Lafont, Jean-François Stévenin et Juliet Berto, il faut saluer la performance de tous les autres qui n’auront pas connus une telle notoriété mais qui sont tous mémorables.
Difficile d'en parler plus si ce n'est en citant les moments qui m'auront le plus marqués :
* L'une scènes les plus sensuelles que j'ai pu voir au cinéma, celle-ci mettant en scène Edwine Moatti, Bernadette Lafont et Michael Lonsdale.
* L'une des scènes les plus effrayantes que j'ai pu voir, avec Bulle Ogier et Bernadette Lafont lors du dernier 'épisode' ; "pourquoi me regardes tu comme ça ?"
* Le fou rire de Jean-Pierre Léaud sur l'histoire du perroquet de Bulle Ogier.
* Un passionnant cours balzacien par Eric Rohmer.
* Le repas improvisé de spaghettis.
* Le personnage de Honeymoon, le 'Gay triste' joué par Michel Berto.
* La Beauté d'actrice inconnue telles Hermine Karagheuz, Karen Puig, Edwine Moatti.
* Le jeu et la diction totalement décalés de Juliet Berto et lorsque que l'actrice se met à jouer au cow-boy.
* Des rues de Paris que j'ai rarement vues aussi vivantes et "naturelles" au cinéma excepté chez Rohmer et Godard (la Nouvelle Vague était la championne en la matière) ; et pour cause, Rivette ne semble avoir prévenu personne lorsqu'il tournait en extérieurs au vu du nombre impressionnants de regards caméra des passants.
* Un régal pour les amateurs des voitures des années 70 (coucou Joshua ).
* Des longues séquences dialoguées qu'on aurait aimé parfois qu'elles se soient poursuivies encore plus longtemps (les séquences de ballade au bord de la plage notamment).
* La jubilation de "paraitre comprendre" au dernier épisode l'ensemble de l'intrigue dite de l'association occulte des 13, lors de la rencontre entre Françoise Fabian et Jean Bouise.
Un film qui pourra être rejeté à 100% mais qui pourra hypnotiser certains autres dont j'ai finalement fait partie. Radical et ludique, exigeant et futile, des associations d'idées oh combien saugrenues à priori mais qui décrivent parfaitement ce film et qui peuvent arriver chez certains à faire mouche.
Beaucoup parleront probablement de fumisterie (et je pourrais tout à fait les comprendre) ; pour ma part j'ai été fasciné comme rarement et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde durant les plus de 12 heures de projection. Une œuvre impossible à raconter (d'ailleurs elle ne raconte finalement rien au sens purement narratif) aussi déconcertante qu'intrigante, aussi exaspérante que passionnante, cet aspect captivant découlant d'ailleurs de ce premier agacement. En effet, il faut arriver à passer la première heure pour savoir si l'on va tenir ou non. C'est durant celle-ci que l'on est mis devant le premier et plus long exercice théâtral du film, sorte d'exercice d'avant garde d'expression corporelle fait de gestes et borborygmes durant quasiment 30 minutes ininterrompues (sorte de remake scénique du prologue de 2001 !) si ce n'est par quelques secondes d'aérations sur un autre personnage, plus lunaire (génial Jean-Pierre Léaud qui aura rarement aussi peu parlé que dans ce film aussi long ; un des multiples paradoxes cocasses de ce film étonnant). S'ensuit un débriefing passionnant et presque tout aussi long qui nous fait comprendre ce que nous avions cru entrevoir. Dans le courant du film nous assisterons à plusieurs longs exercices d'improvisation suivis de leur débriefings par ceux qui les ont interprétés, sans que ce ne soit redondant ou interminables (enfin là je parle pour moi).
Car, sachant que le film va durer 13 heures, on accepte d'autant plus que le cinéaste prenne tout son temps. C'est le jeu sur cette durée qui fait aussi partie des éléments de fascination qu'exerce l'oeuvre.
En plus de rencontrer des comédiens aussi célèbres que Jean Bouise, Françoise Fabian, Michael Lonsdale, Jean-Pierre Léaud, Bernadette Lafont, Jean-François Stévenin et Juliet Berto, il faut saluer la performance de tous les autres qui n’auront pas connus une telle notoriété mais qui sont tous mémorables.
Difficile d'en parler plus si ce n'est en citant les moments qui m'auront le plus marqués :
* L'une scènes les plus sensuelles que j'ai pu voir au cinéma, celle-ci mettant en scène Edwine Moatti, Bernadette Lafont et Michael Lonsdale.
* L'une des scènes les plus effrayantes que j'ai pu voir, avec Bulle Ogier et Bernadette Lafont lors du dernier 'épisode' ; "pourquoi me regardes tu comme ça ?"
* Le fou rire de Jean-Pierre Léaud sur l'histoire du perroquet de Bulle Ogier.
* Un passionnant cours balzacien par Eric Rohmer.
* Le repas improvisé de spaghettis.
* Le personnage de Honeymoon, le 'Gay triste' joué par Michel Berto.
* La Beauté d'actrice inconnue telles Hermine Karagheuz, Karen Puig, Edwine Moatti.
* Le jeu et la diction totalement décalés de Juliet Berto et lorsque que l'actrice se met à jouer au cow-boy.
* Des rues de Paris que j'ai rarement vues aussi vivantes et "naturelles" au cinéma excepté chez Rohmer et Godard (la Nouvelle Vague était la championne en la matière) ; et pour cause, Rivette ne semble avoir prévenu personne lorsqu'il tournait en extérieurs au vu du nombre impressionnants de regards caméra des passants.
* Un régal pour les amateurs des voitures des années 70 (coucou Joshua ).
* Des longues séquences dialoguées qu'on aurait aimé parfois qu'elles se soient poursuivies encore plus longtemps (les séquences de ballade au bord de la plage notamment).
* La jubilation de "paraitre comprendre" au dernier épisode l'ensemble de l'intrigue dite de l'association occulte des 13, lors de la rencontre entre Françoise Fabian et Jean Bouise.
Un film qui pourra être rejeté à 100% mais qui pourra hypnotiser certains autres dont j'ai finalement fait partie. Radical et ludique, exigeant et futile, des associations d'idées oh combien saugrenues à priori mais qui décrivent parfaitement ce film et qui peuvent arriver chez certains à faire mouche.
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Re: Out 1 Noli me tangere (Jacques Rivette - 1971)
Tu as "découpé" ton visionnage comment ?
Vu la longueur du truc, sur un soir de semaine je ne peux pas voir plus d'un épisode, au mieux deux un soir de week-end. Sachant en plus que je ne suis jamais dispo 6 ou 7 soirs consécutifs. Bref, est-ce que ça parait jouable de voir ce monstre sur une fenêtre de 2-3 semaines ou c'est trop étalé et il faut attendre l'opportunité (d'hypothétiques vacances) de ramasser le visionnage ?
Vu la longueur du truc, sur un soir de semaine je ne peux pas voir plus d'un épisode, au mieux deux un soir de week-end. Sachant en plus que je ne suis jamais dispo 6 ou 7 soirs consécutifs. Bref, est-ce que ça parait jouable de voir ce monstre sur une fenêtre de 2-3 semaines ou c'est trop étalé et il faut attendre l'opportunité (d'hypothétiques vacances) de ramasser le visionnage ?
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Re: Out 1 Noli me tangere (Jacques Rivette - 1971)
Tu peux aussi faire l'impasse sur le visionnage.Rick Blaine a écrit :Tu as "découpé" ton visionnage comment ?
Vu la longueur du truc, sur un soir de semaine je ne peux pas voir plus d'un épisode, au mieux deux un soir de week-end. Sachant en plus que je ne suis jamais dispo 6 ou 7 soirs consécutifs. Bref, est-ce que ça parait jouable de voir ce monstre sur une fenêtre de 2-3 semaines ou c'est trop étalé et il faut attendre l'opportunité (d'hypothétiques vacances) de ramasser le visionnage ?
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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