Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 178
- Inscription : 10 janv. 09, 00:26
Re: Diabolo Menthe
Tiens c'est marrant! Il y a deux ou trois semaines j'ai vu La gifle de Pinoteau à la télé et juste après j'ai eu une furieuse envie de revoir Diabolo Menthe. Je trouve que ces films sont parmis les plus beaux sur l'adolescence. Sans avoir vécu dans les années 60/70, je trouve qu'il y une nostalgie incroyable (qui me prend il est vrai devant la plupart des films où ce sont des enfants ou des ados qui ont les rôles principaux: Les 400 coups, L'argent de poche, La guerre des boutons, mon préféré Stand by me) d'une époque dans tous les sens du terme: l'Adolescence et les années 60/70 (le film fait très 70's je trouve). Les relations mère-fille, les sorties, l'école, la musique,...
Pour moi un excellent film même si d'un point de vue purement cinématographique il n'a que peu d'intérêt puisque cela reste du cinéma populaire et non """"d'auteur"""".
Pour moi un excellent film même si d'un point de vue purement cinématographique il n'a que peu d'intérêt puisque cela reste du cinéma populaire et non """"d'auteur"""".
-
- Régisseur
- Messages : 3140
- Inscription : 1 févr. 04, 11:25
Re: Diabolo Menthe
Houlà, terrain très très glissant ...magicberber05 a écrit :Pour moi un excellent film même si d'un point de vue purement cinématographique il n'a que peu d'intérêt puisque cela reste du cinéma populaire et non """"d'auteur"""".
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 178
- Inscription : 10 janv. 09, 00:26
Re: Diabolo Menthe
J'aime les sensations fortesGrimmy a écrit :Houlà, terrain très très glissant ...magicberber05 a écrit :Pour moi un excellent film même si d'un point de vue purement cinématographique il n'a que peu d'intérêt puisque cela reste du cinéma populaire et non """"d'auteur"""".
- Bogus
- Electro
- Messages : 940
- Inscription : 14 juil. 14, 19:02
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys, 1977)
Gros coup de cœur pour cette chronique adolescente tendre et grave à la fois, interprétée avec beaucoup de justesse et de naturel.
Diane Kurys parvient à saisir ces petits riens qui rythment l'année scolaire, instants fugaces de bonheurs et de chagrins plus ou moins grands, avec un talent et une délicatesse assez remarquables.
Diane Kurys parvient à saisir ces petits riens qui rythment l'année scolaire, instants fugaces de bonheurs et de chagrins plus ou moins grands, avec un talent et une délicatesse assez remarquables.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99608
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
-
- Régisseur
- Messages : 3140
- Inscription : 1 févr. 04, 11:25
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Tiens hasard total, j'ai revu le film la semaine dernière en dvd. Très bon film, très content de le redécouvrir avec quelques dizaines d'années de plus. Marrant de voir aussi Yves Renier et Dominique Lavanant tout jeunots...
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24560
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Et ça me fait penser que Cocktail Molotov n'a jamais eu droit à la moindre édition (en dehors de la VHS).
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
-
- Régisseur
- Messages : 3140
- Inscription : 1 févr. 04, 11:25
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
et c'est bien dommage.
-
- Laughing Ring
- Messages : 11846
- Inscription : 24 juin 06, 02:21
- Localisation : LV426
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Septembre 1963, c’est la rentrée des classes.
Anne a 13 ans, sa sœur Frédérique en a 15. Elles rêvent de liberté et leur vie, à l’image du monde qui les entoure, est en pleine effervescence.
Entre une mère dépassée, un père maladroit, les premiers flirts et la prochaine boum, Anne enfile des collants en cachette et collectionne les mauvaises notes.
Le transistor à l’oreille, Frédérique découvre la politique et les garçons.
Autour d’elles c’est la ronde des professeurs sévères ou hystériques.
Nous sommes dans les années 60 mais l’adolescence est éternelle et les adultes décidément n’y comprennent jamais rien.
Le film étant ressorti il y a peu dans une superbe copie, je dois remercier avant tout l'ami Profondo Rosso (Justin) et son excellente chronique en lien un peu plus haut pour cette belle découverte. Si je voulais simplifier je résumerai avec un "Les 400 coups vu côté filles". Et à l'instar du film culte de François Truffaut, le premier long-métrage de Diane Kurys sait mettre le doigt juste sur ce mélange d'enfance et d'adolescence des années 60, avant les grands bouleversements amenés par mai 68 avec humour mais aussi gravité.
Là où le film pourrait avoir un peu "vieilli" ou paraître daté et qui de mon côté m'a touché, c'est la parfaite reconstitution de ces années là (validé d'ailleurs aussi par ma mère qui s'y est retrouvée !) : le film ne se limite pas juste aux salles de classes ou à la cour de l'école (non mixte l'école d'ailleurs à l'époque) mais aborde bien ce qui est tout autour. En témoigne la scène la plus touchante où au milieu d'élèves qui attendent tous avec impatience la sonnerie pour profiter de la cours, une jeune fille arrive à témoigner, au bord de la rupture, des événements tragiques s'étant déroulés au métro Charonne, deux ans avant. Quand la sonnerie retentit, tout le monde sort, sauf cette jeune fille, comme paralysée, bloquée dans un passé pas si lointain (on est en 1963 et ce qui est raconté s'est déroulé en 1961).
Véritable succès culte lors de sa sortie en salles (3 013 638 entrées, on a du mal à imaginer), le film de Kurys touche toujours autant malgré la distance de par son aspect plus qu'universel où, uniforme ou pas, on ne peut donc que se retrouver. Ces profs dépassés, parfois totalement incompétents, parfois totalement injustes, on a connus nous aussi. Les premiers émois avec maladresse, aussi. Surtout le film aura été la révélation de jeunes talents très vite éclipsés. Ainsi d'Eleonore Klarwein (Anne) alors âgée de 14 ans et dont c'était le premier film. On la retrouvera ensuite dans 4,5 autres long-métrages avant qu'elle ne disparaisse totalement des plateaux (elle fait quoi d'ailleurs maintenant, tiens ?). Odile Michel (Frédérique), qui joue la grande soeur d'Anne, pareil. Tout le jeune casting d'ailleurs y passe. Il semble que le cinéma n'était pas forcément leur vocation, et c'est dommage car ici toutes les jeunes filles représentées sont criantes de naturel : parfaites incarnation de la jeunesse d'alors comme parfait témoignage de l'époque en elle-même.
Diane Kurys nourrit une bonne partie du film de ses propres souvenirs. Et n'hésite pas à broder avec ses amis du Splendid pour certains gags bien sentis. Et c'est aussi l'occasion d'une belle revanche pour elle sur toutes les brimades de son passé : filmer dans le même établissement où elle fut elle-même collégienne, et donc raconter en partie sa vie, c'est là une belle catharsis sur pellicule. Sublime film.
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22179
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Outre les changements de société (l'institutrice qui débarbouille de force une élève maquillée, la méconnaissance quasi-totale de la sexualité chez les ados de l'époque, etc), les films français tournés en décors naturels permettent aussi de voir la France et Paris quelques décennies en arrière.
En l'occurence, je viens de découvrir grâce à ce film de Diane Kurys et pour la première fois le pont Caulaincourt (à deux pas de chez moi) à Paris sans graffiti aucun. Je me demandais comment il était avant d'être intégralement tagué et crade comme aujourd'hui et depuis quand il l'était. J'ai en partie une réponse.
En l'occurence, je viens de découvrir grâce à ce film de Diane Kurys et pour la première fois le pont Caulaincourt (à deux pas de chez moi) à Paris sans graffiti aucun. Je me demandais comment il était avant d'être intégralement tagué et crade comme aujourd'hui et depuis quand il l'était. J'ai en partie une réponse.
- Commissaire Juve
- Charles Foster Kane
- Messages : 24560
- Inscription : 13 avr. 03, 13:27
- Localisation : Aux trousses de Fantômas !
- Contact :
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Endroit que j'ai bien connu aussi. Quand j'étais étudiant, j'ai aussi bossé dans le bureau de poste devant Jules Ferry.Supfiction a écrit :... le pont Caulaincourt...
Nan mais, t'as pas compris : c'est du Street ART ! Si, si, je t'assure.Supfiction a écrit :... le pont Caulaincourt (à deux pas de chez moi) à Paris sans graffiti aucun. Je me demandais comment il était avant d'être intégralement tagué et crade comme aujourd'hui et depuis quand il l'était.
Rien à voir :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22179
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Je me rends compte que je n'ai regardé le film que d'un point de vue sociologique et historique, plus intrigué par les moeurs de l'époque, à la manière de Richard Collier dans Somewhere in time, que par le scénario du film. Mais le film joue clairement là-dessus cela dit, à la manière d'American graffiti ou autres films nostalgiques.
Le film est d'ailleurs à des années lumières de La boum, sorti 3 ans apres, plus drôle mais pratiquement dénué de toute étude de moeurs et de contexte sociologique (et politique) en comparaison. Les films souvent comparés n'ont rien a voir, en dépit de leur argument de départ faussement proche.
Le film est d'ailleurs à des années lumières de La boum, sorti 3 ans apres, plus drôle mais pratiquement dénué de toute étude de moeurs et de contexte sociologique (et politique) en comparaison. Les films souvent comparés n'ont rien a voir, en dépit de leur argument de départ faussement proche.
- Dunn
- Mogul
- Messages : 10098
- Inscription : 20 août 09, 12:10
- Localisation : Au pays des merveilles
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Vu pour la première fois hier soir sur Gully.
Une belle madeleine de Proust même si le
Film manque d'un vrai fil rouge, la chronique adolescente des années 60 m'a fait voir qu'en 2 génération les ados ont bien changé sentimentalement parlant
Très beau film.juste et innocent.
Une belle madeleine de Proust même si le
Film manque d'un vrai fil rouge, la chronique adolescente des années 60 m'a fait voir qu'en 2 génération les ados ont bien changé sentimentalement parlant
Très beau film.juste et innocent.
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
- Messages : 30303
- Inscription : 31 déc. 04, 14:17
- Localisation : En pause
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Vu hier dans le cadre du Festival Lumiere, dans une tres belle copie restaurée. Peut-etre une future galette.Commissaire Juve a écrit :Et ça me fait penser que Cocktail Molotov n'a jamais eu droit à la moindre édition (en dehors de la VHS).
Une tres belle chronique adolescente en forme de road movie, avec une toute mimi Elise Caron (elle n'a pas fait carriere, dommage) et un deja genial François Cluzet pour son 1er role (il apparaissait furtivement sans etre credité dans le precedent Kurys)
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Rick Blaine
- Charles Foster Kane
- Messages : 24125
- Inscription : 4 août 10, 13:53
- Last.fm
- Localisation : Paris
Re: Diabolo Menthe (Diane Kurys - 1977)
Ah... Dommage qu'il n'ait plus du tout été génial depuis...Jack Carter a écrit :un deja genial François Cluzet pour son 1er role