Mondwest (Michael Crichton - 1973)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
villag
Accessoiriste
Messages : 1945
Inscription : 24 févr. 08, 09:48
Localisation : la rochelle

Mondwest (Michael Crichton - 1973)

Message par villag »

Ai vu, sur cette chaine, ce film en version dite REmasterisée; cela presage-t-il une eventuelle sortie dvd; dans ce cas là pourraient-ils sortir un double, avec sa suite: LES RESCAPES DU FUTUR ( avec Peter Fonda ), film, qui ,s'il ne vaut pas l'original, est loin d'etre indigne!!!!
Dernière modification par Jeremy Fox le 3 avr. 08, 10:30, modifié 1 fois.
F d F ( Fan de Ford )
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Re: Mondwest (Michael Crichton)

Message par Lord Henry »

Personnellement, je préfère de loin la suite; série B débridée qui s'assume comme telle.
Image
Avatar de l’utilisateur
Roy Neary
Once upon a time...
Messages : 51384
Inscription : 12 avr. 03, 01:42
Liste DVD

Re: Mondwest (Michael Crichton)

Message par Roy Neary »

Lord Henry a écrit :Personnellement, je préfère de loin la suite; série B débridée qui s'assume comme telle.
Avec le robot qui porte ses mains aux visages pour pleurer la disparition de son maître ? :lol:

Non merci, en ce qui me concerne, le second volet est poussif et surtout ridicule. Même si le film de Crichton pèche par un manque certain de dynamisme et d'originalité en terme de réalisation, son scénario et son propos restent intéressants et Yul Brynner en icône westernienne dévoyée toujours aussi impressionnant.
Image
blaisdell
Assistant opérateur
Messages : 2285
Inscription : 2 mai 05, 16:19

Re: Mondwest (Michael Crichton)

Message par blaisdell »

Mondwest (1973)

Image

Note artistique: 16-17 sur 20
Note technique: entre 6 et 8 sur 20

Grosse frayeur au début du visionnage: j'ai l'impression de me retrouver sur le site de l'ina à regarder une émission de Guy Lux ou mieux encore un sketch issu de l'émission de canal "message à caractère informatif lorsqu'un pseudo journaliste nous vante les mérites du centre de loisirs de Delos:

Image
Et puis ça continue avec un duo d'acteurs au charisme discutable qui donne l'impression que mike Brant et Jean Ferrat vont être les deux protagonistes de ce film de science- fiction estampillé "seventies":
Image

Heureusement par la suite, les choses s'améliorent lorsque les héros sont durablement plongés dans l'univers du Far West.
On peut quand même contester les ralentis systématiques utilisés pour tout ce qui ressemble à une scène d'action.
Si le début s'avère des plus datés, ça s'améliore au fil de la projection, notamment lors de dernières scènes particulièrement réussies.
L'autre gros regret est la focalisation du récit sur le monde du Far West et l'absence quasiment totale du monde romain alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que les trois univers qui constituent le parc de Délos se rejoignent et donnent plus de densité à ce récit de chasse à l'homme.
Pourquoi ce choix ? Budget restreint ? Supériorité du mythe du western sur celui du péplum et du Moyen Age ? Un peu de tout ça ?

Image

Ceci dit on ne peut que savourer l'originalité du scénario typique de la science-fiction cinématographique d'entre 2001 et STAR WARS (1968-1977).
Le film est d'une grande richesse thématique.
Le spectateur partage la confusion des héros qui ne savent distinguer le réel de l'imaginaire: sommes nous dans un vrai western finalement ? Le personnage de Richard Benjamin affirme à son ami qu'il "commence à y croire".
Le cadre du parc d'attraction explique le côté carton-pâte dans les décors et une avalanche de clichés mais ça ne nous change guère de nombre de westerns spaguettis de l'époque ou même d'un film excellent mais fauché comme DIALOGUE DE FEU (1971) de Lamont Johnson. Seule une musique exagérement country fournit une preuve d'un décalage parodique.
Image

Evidemment le principal théme, c'est celui du parc d'attraction qui part en vrille et des robots qui refusent d'obéir aux ordres programmés par des humains qui constituent leurs ennemis directs et vite éliminés. Cette révolte est incarnée à la perfection le robot joué par un Yul Brynner dont le charisme s'agrandissait en même temps que les rides comme le confirment ses autres prestations à la même époque dans LE PHARE DU BOUT DU MONDE (1971) ou LE SERPENT (1973) de Henri Verneuil. L'occasion pour l'acteur de faire un clin d'oeil évident au rôle qu'il tenait 13 ans auparavant dans LES SEPT MERCENAIRES de John Sturges mais aussi d'annoncer le rôle de Terminator. Pas étonnant dans ces conditions que Schwarzie en personne aie eu longtemps l'envie de tourner un remake de ce film, qui comme le troisième film de la franchise Terminator traite du "soulèvement des machines".

Image

Le film repose enfin sur une critique de la civilisation des loisirs de masse dont ce parc d'attraction est le paroxysme puisqu'il permet au participant tous les défoulements de violence et de sexe possibles et imaginables. D'ailleurs le déréglement intervient lorsque ces instincts sont contrariés: les ingénieurs de Mondwest détectent le dysfonctionnement lorsqu'une fille se refuse à l'un des personnages ou lorsqu'une blessure devient réelle puis mortelle.
Image

Par conséquent, malgré un aspect cheap un peu gênant et une réalisation primaire, MONDWEST reste un film fascinant et une date dans l'histoire de la science-fiction cinématographique.
Peut-on souhaiter un remake qui permettrait à cette histoire de bénéficier des moyens techniques modernes ? Pas vraiment car il est probable que l'on perde en richesse thématique ce que l'on gagnera en spectaculaire, à la manière de LA PLANETE DES SINGES de Tim Burton.
Et puis un remake il y en a eu un d'une certaine façon: JURASSIC PARK de Spielberg, autre récit de Crichton où les dinosaures remplacent les robots.

A signaler que ce film plusieurs fois diffusé à la télé, notamment dans les jeudis de l'angoisse de M6 et encore récemment sur Arte, reste étrangement absent du marché dvd zone 2 malgré sa popularité et la sortie de sa suite (!!) dans ce support sera bientôt disponible en blu-ray en avril.
Image
Avatar de l’utilisateur
nobody smith
Directeur photo
Messages : 5157
Inscription : 13 déc. 07, 19:24
Contact :

Re: Mondwest (Michael Crichton - 1973)

Message par nobody smith »

Jeté un coup d’œil sur Futureworld, la suite de Westworld. Contre toute attente, j’ai trouvé ça pas si mal. Le film n’est certes pas d’une grande invention, prolongeant juste en grande partie les bases posés par l’opus initial (dont pas mal d’images sont réutilisées). Heffron tente néanmoins de donner au projet une identité propre pour éviter la totale redite. Comme régulièrement dans son œuvre, Michael Crichton avait adopté une approche distanciée et méthodique pour décrire sa catastrophe industrielle. Un style neutre dont l'adéquation avec le sujet faisait beaucoup du charme du film. Futureworld lui est plus classiquement mené au travers d’une intrigue conspirationniste. La finalité du complot se devine très rapidement et l'histoire est assez poussive par rapport au peu de chose à raconter mais bénéficie d'un emballage suffisamment appliqué pour se laisser suivre. Le film est parsemé de petits idées qui n’ont rien de neuves mais demeurant assez sympathique (la poursuite finale avec les doubles, le robot Clark). Il en va de même de certaines recherches visuelles certes quelque peu gratuites la plupart du temps (contemplez notre modélisation 3D de Peter Fonda) mais suffisamment amusantes pour séduire l’œil (le rêve permettant de réincorporer de manière pas trop idiote le personnage de Yul Brynner). Rien d’extraordinaire au final mais je n’espérais pas me retrouver devant un film aussi fréquentable.
"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
Image
Federico
Producteur
Messages : 9462
Inscription : 9 mai 09, 12:14
Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac

Re: Mondwest (Michael Crichton)

Message par Federico »

blaisdell a écrit : Grosse frayeur au début du visionnage: j'ai l'impression de me retrouver sur le site de l'ina à regarder une émission de Guy Lux ou mieux encore un sketch issu de l'émission de canal "message à caractère informatif lorsqu'un pseudo journaliste nous vante les mérites du centre de loisirs de Delos:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
:lol:
Et puis ça continue avec un duo d'acteurs au charisme discutable qui donne l'impression que mike Brant et Jean Ferrat vont être les deux protagonistes de ce film de science- fiction estampillé "seventies":
Image
James Brolin (son fiston Josh est plus doué) et Richard Benjamin (acteur complètement terne et réalisateur à succès mais disons... moyen). Leurs compagnes respectives furent plus remarquables : Barbra Streisand et la sublime - et frapadingue - Paula Prentiss.
Cette révolte est incarnée à la perfection le robot joué par un Yul Brynner dont le charisme s'agrandissait en même temps que les rides comme le confirment ses autres prestations à la même époque dans LE PHARE DU BOUT DU MONDE (1971) ou LE SERPENT (1973) de Henri Verneuil. L'occasion pour l'acteur de faire un clin d'oeil évident au rôle qu'il tenait 13 ans auparavant dans LES SEPT MERCENAIRES de John Sturges mais aussi d'annoncer le rôle de Terminator. Pas étonnant dans ces conditions que Schwarzie en personne aie eu longtemps l'envie de tourner un remake de ce film, qui comme le troisième film de la franchise Terminator traite du "soulèvement des machines".
En tombant récemment sur ce superbe montage réalisé pour le magazine Blow up d'Arte, j'ai réalisé sur le tard qu'effectivement, les robots-tueurs de Terminator lui devait beaucoup et peut-être davantage que le personnage joué par Schwarzy, c'est le T-1000 de métal froid interprété par Robert Patrick dans le second opus qui me semble directement calqué sur Brynner.
Image
Sinon, je dois avouer que ce classique que j'avais adoré ado en le découvrant dans un cinéma de quartier... a bien mal vieilli. :?
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Mondwest (Michael Crichton)

Message par Jeremy Fox »

Federico a écrit :
Sinon, je dois avouer que ce classique que j'avais adoré ado en le découvrant dans un cinéma de quartier... a bien mal vieilli. :?

Oh que oui ; je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout.
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 13984
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Mondwest (Michael Crichton - 1973)

Message par Alexandre Angel »

blaisdell a écrit :A signaler que ce film plusieurs fois diffusé à la télé, notamment dans les jeudis de l'angoisse de M6 et encore récemment sur Arte, reste étrangement absent du marché dvd zone 2 malgré sa popularité et la sortie de sa suite (!!) dans ce support sera bientôt disponible en blu-ray en avril.
Erreur !! Erreur !! MONDWEST existe en DVD chez Warner (je le sais car je l'ai :uhuh: ) dans une copie impec.
C'est vrai que c'est sympa mais pas immense..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Répondre