Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
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Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
Saboteur (La Cinquième Colonne) d’Alfred Hitchcock (1942).
Barry Kane (Robert Cummings), un employé d’une usine de munitions, est accusé à tort d’avoir délibérément provoqué un incendie. Lui seul connaît le vrai coupable. Fuyant la police, Kane part à sa recherche et découvre un réseau d’espions infiltrés dans la police.
Durant 108 minutes, Alfred Hitchcock nous fait suivre les invraisemblables tribulations de Robert Cummings qui sont à l’image de celles de Robert Donat dans Les 39 Marches (1935). En faisant fi d’un scénario tiré par les cheveux, on passe un moment vraiment passionnant. L’attention ne faiblit pas une seule seconde tellement le film est rythmé et riche en rebondissements divers. Pour beaucoup de gens, c’est un film mineur dans la carrière d’Alfred Hitchcock. Pour moi, c’est tout le contraire : c’est un film que j’apprécie énormément, un de mes Hitchcock préférés car il est très passionnant et ne faiblit jamais.
De plus, l’édition DVD me semble être très correcte (et elle n’est vraiment pas cher), et le making of proposé en bonus est réellement intéressant.
8/10.
Barry Kane (Robert Cummings), un employé d’une usine de munitions, est accusé à tort d’avoir délibérément provoqué un incendie. Lui seul connaît le vrai coupable. Fuyant la police, Kane part à sa recherche et découvre un réseau d’espions infiltrés dans la police.
Durant 108 minutes, Alfred Hitchcock nous fait suivre les invraisemblables tribulations de Robert Cummings qui sont à l’image de celles de Robert Donat dans Les 39 Marches (1935). En faisant fi d’un scénario tiré par les cheveux, on passe un moment vraiment passionnant. L’attention ne faiblit pas une seule seconde tellement le film est rythmé et riche en rebondissements divers. Pour beaucoup de gens, c’est un film mineur dans la carrière d’Alfred Hitchcock. Pour moi, c’est tout le contraire : c’est un film que j’apprécie énormément, un de mes Hitchcock préférés car il est très passionnant et ne faiblit jamais.
De plus, l’édition DVD me semble être très correcte (et elle n’est vraiment pas cher), et le making of proposé en bonus est réellement intéressant.
8/10.
- Kevin95
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Dont on retiendra notamment l'incroyable scène finale sur la Statue de la Liberté, pleine de suspense et magnifiquement réalisée, qui annonce (en quelque sorte) la scène finale de La Mort aux trousses sur le mont Rushmore.Private Joker a écrit :Saboteur (La Cinquième Colonne) d’Alfred Hitchcock (1942).
Dernière modification par Kevin95 le 4 févr. 16, 18:10, modifié 1 fois.
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C'est vrai que cette scène est vraiment superbe !Kevin95 a écrit :Dont on retiendra notamment l'incroyable scène finale sur la Statue de la Liberté, pleine de suspense et magnifiquement réalisé, qui annonce (en quelque sorte) la scène finale de La Mort aux trousses sur le mont Rushmore.Private Joker a écrit :Saboteur (La Cinquième Colonne) d’Alfred Hitchcock (1942).
Cinquième colonne (Alfred Hitchcock, 1942)
Une piqûre de rappel hitchcokienne, de temps en temps, ne fait pas de mal, bien au contraire.
Merci à un nouveau collaborateur pour sa chronique d'un film important à bien des égards, même si non essentiel, du maître anglais.
Cinquième colonne
Merci à un nouveau collaborateur pour sa chronique d'un film important à bien des égards, même si non essentiel, du maître anglais.
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Re: Cinquième colonne
Superbe chronique (si je parle avant tout du texte, je trouve la mise en page particulièrement inspirée) pour un Hitchcock mésestimé mais qui m'avait semblé, comme le dit bien l'auteur, porter en lui les germes de beaucoup de figures hitchcokiennes, en particulier évidemment (le parallèle des structures est bien évoqué dans l'analyse) de La mort aux trousses. Je retiendrai malheureusement les mêmes réserves sur l'interprétation, et avouerai avoir été, comme dans Correspondant 17 (qui date sensiblement de la même époque) un peu gêné par la "pesanteur propagandiste" (bon, l'expression en elle-même n'est pas légère-légère...) de l'œuvre. Malgré tout, le film comporte un bon lot de scènes inoubliables, et si le parallèle avec Frankenstein's bride ne m'avait pas sauté aux yeux, il vient souligner mon envie, avivée par ce joli texte, de revoir ce Saboteur !
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Re: Cinquième colonne
Excellente chronique pour un film qui ne l'est pas moins.
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2009
La Cinquième Colonne (Saboteur, Alfred Hitchcock, 1942)
J'ai pris énormément de plaisir à suivre cette histoire rocambolesque qu'il serait regrettable de cantonner au simple rang "d'ébauche à La Mort aux trousses". Ce film en effet propose un rythme soutenu et des péripéties intelligentes, ainsi qu'une maîtrise formelle audacieuse qui n'ont rien à envier au film de 1959 (où, certes, Hitchcock est à l'apogée de son style) : cf. les cadrages lors de la séquence sur la statue de la Liberté, mais cette scène, qui reste la plus célèbre du film, ne doit pas éclipser la grande réussite des séquences d'introduction, de l'Arsenal ou encore de la ville fantôme, toutes admirables. En outre, le thème du récit, rarement traité au cinéma à ma connaissance (les traîtres américains durant la Seconde Guerre mondiale) et le contexte de la réalisation (débouchant sur un discours très militant) confèrent à cet opus une dimension historique des plus captivantes. Un excellent Hitchcock, donc, qui rejoint mes favoris du Maître.
5/6
J'ai pris énormément de plaisir à suivre cette histoire rocambolesque qu'il serait regrettable de cantonner au simple rang "d'ébauche à La Mort aux trousses". Ce film en effet propose un rythme soutenu et des péripéties intelligentes, ainsi qu'une maîtrise formelle audacieuse qui n'ont rien à envier au film de 1959 (où, certes, Hitchcock est à l'apogée de son style) : cf. les cadrages lors de la séquence sur la statue de la Liberté, mais cette scène, qui reste la plus célèbre du film, ne doit pas éclipser la grande réussite des séquences d'introduction, de l'Arsenal ou encore de la ville fantôme, toutes admirables. En outre, le thème du récit, rarement traité au cinéma à ma connaissance (les traîtres américains durant la Seconde Guerre mondiale) et le contexte de la réalisation (débouchant sur un discours très militant) confèrent à cet opus une dimension historique des plus captivantes. Un excellent Hitchcock, donc, qui rejoint mes favoris du Maître.
5/6
- hansolo
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Re: Cinquième colonne (Alfred Hitchcock, 1942)
Sublime moment de cinéma que je découvre à l'instant ...
J'ai du mal à comprendre sa faible notoriété tant le film fourmille d'idées et d'inventions visuelles
Reprise de la structure des 39 marches et ébauche de certains plans des Hitchcock connus de tous; le film en lui même est un pur moment!
(et l'on ne peut s'empêcher de penser que les Fr Coen n'ont pu s'empêcher d un clin d'oeil lors de l'artifice scénaristique du début de chute de Paul Newman dans Hudsucker Proxy)
J'ai du mal à comprendre sa faible notoriété tant le film fourmille d'idées et d'inventions visuelles
Reprise de la structure des 39 marches et ébauche de certains plans des Hitchcock connus de tous; le film en lui même est un pur moment!
(et l'on ne peut s'empêcher de penser que les Fr Coen n'ont pu s'empêcher d un clin d'oeil lors de l'artifice scénaristique du début de chute de Paul Newman dans Hudsucker Proxy)
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Re: Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
Je suis d'accord, ce n'est pas le Hitchcock qui passerait en priorité dans les (re)découvertes. Et pourtant, quel régal ! Intrigue qui file à cent à l'heure, mise en scène superbe, comédiens excellents, morceaux de bravoure inspirés.
Un Hitchcock trépidant, historiquement intéressant et intelligent !
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Re: Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
Je me suis récemment repassé les premières minutes pour vérifier si, comme je l'avais lu quelque part, le jeune Robert Mitchum y avait fait de la figuration. En fait, pas l'ombre d'un Bob mais les scènes dans l'usine sont un pur régal de cadrages et de découpage (où l'on sent plus que jamais l'influence de Fritz Lang). De toute façon, j'ai toujours beaucoup aimé ce Hitchcock qui effectivement ne doit pas être circonscrit à sa séquence finale d'anthologie.
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Re: Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
Saboteur
Saboteur est le premier film du coffret blu ray Hitchcock. C'est donc dans ce cadre que j'ai revu ce film considéré par beaucoup comme mineur. Je me rappelle que la séquence final et l'incendie au début du film étaient les éléments qui m'avait marqué il y a des années. Mais je n'avais pas souvenir d'un grand film du maître du suspense.
Le revisionnage me laisse sur la même impression. Le scénario m'a paru très alambiqué et eliptique pour pas grand chose. J'ai eu du mal avec le comédien principal dont le charisme est assez absent. Sur le plan de la mise en scène, il est drôle de noter que tout le cinéma d'alfred est là (la séquence final rappelle celle du mont Rushmore dans la Mort aux trousses, la révélation des complotistes dans une belle demeure ramène à la rencontre entre Grant et Masson mais aussi à l'homme qui en savait trop). Donc, tout est là mais rien n'est transcendé. Je suis passé à coté , le film m'a paru laborieux. La rencontre avec le personnage aveugle qui fait confiance à ce fugitif fait assez forcé sur le plan dramatique. Le film à le mérite de parler de ces agents anti patriotiques ( sujet peu vu dans le cinéma américain) mais Hitchcock n'en fait finalement qu'une fuite en avant où nous sommes aussi perdu que le personnage principal.
Il est évident que le long métrage vaut le coup d'oeil pour sa séquence finale où on note tout le savoir du découpage de Hitchcock.Mais le film n'est pas aussi abouti qu'un Mort aux trousses ( où finalement le sujet premier reste celle d'un homme pris pour un autre). Après Rebecca, les années 40 du maîtres ne me convainquent pas beaucoup pour l'instant...6/10
Saboteur est le premier film du coffret blu ray Hitchcock. C'est donc dans ce cadre que j'ai revu ce film considéré par beaucoup comme mineur. Je me rappelle que la séquence final et l'incendie au début du film étaient les éléments qui m'avait marqué il y a des années. Mais je n'avais pas souvenir d'un grand film du maître du suspense.
Le revisionnage me laisse sur la même impression. Le scénario m'a paru très alambiqué et eliptique pour pas grand chose. J'ai eu du mal avec le comédien principal dont le charisme est assez absent. Sur le plan de la mise en scène, il est drôle de noter que tout le cinéma d'alfred est là (la séquence final rappelle celle du mont Rushmore dans la Mort aux trousses, la révélation des complotistes dans une belle demeure ramène à la rencontre entre Grant et Masson mais aussi à l'homme qui en savait trop). Donc, tout est là mais rien n'est transcendé. Je suis passé à coté , le film m'a paru laborieux. La rencontre avec le personnage aveugle qui fait confiance à ce fugitif fait assez forcé sur le plan dramatique. Le film à le mérite de parler de ces agents anti patriotiques ( sujet peu vu dans le cinéma américain) mais Hitchcock n'en fait finalement qu'une fuite en avant où nous sommes aussi perdu que le personnage principal.
Il est évident que le long métrage vaut le coup d'oeil pour sa séquence finale où on note tout le savoir du découpage de Hitchcock.Mais le film n'est pas aussi abouti qu'un Mort aux trousses ( où finalement le sujet premier reste celle d'un homme pris pour un autre). Après Rebecca, les années 40 du maîtres ne me convainquent pas beaucoup pour l'instant...6/10
- hansolo
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Re: Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
+1000Federico a écrit :De toute façon, j'ai toujours beaucoup aimé ce Hitchcock qui effectivement ne doit pas être circonscrit à sa séquence finale d'anthologie
Tous les ferments des futurs chef d'oeuvre du maître sont présents, tant sur le plan de la mise en scène que des "obscessions" récurrentes d'"Hitch" (caractérisation des personnages, McGuffin, rôle des femmes ...)
Pour moi Saboteur est loin d'être un Hichcock mineur!
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Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
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Re: Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
Moi aussi j'aime beaucoup ce Saboteur. Il n'égale tout de même pas les 39 Marches (Robert Cummings et Priscilla Lane ne font pas oublier Robert Donat et Madeleine Carroll), mais il est très bien placé dans mon top personnel. C'est vraiment mené tambour battant, plein de suspense et les séquences de propagande sont assez pittoresques. Du très bon Hitch.
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Re: Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
Je découvre ce film à l'instant et je suis moi aussi plutôt surpris de la mauvaise réputation (relative) que ce film endure au sein de la filmographie d'Hitchcock. Je dirais que le seul gros défaut à mes yeux, c'est ce côté moralisant, bien-pensant qui parfois passe de justesse (la scène avec les gens du cirque) mais qui est plus souvent asséné avec une certaine lourdeur (l'aveugle qui décide de faire confiance au héros sans raison aucune, les valeurs américaines qui sont rappelés à tort et à travers, etc.). Si l'on oublie cet aspect du film, on a quand même devant nous un thriller haletant rempli d'idées narratives et cinématographiques très excitantes (le héros "emprisonné" dans un bal, le montage virtuose lorsqu'il essaye de se débarrasser de ses menottes, et bien sûr la scène finale). Quelques réserves sur le choix des deux acteurs principaux ne m'empêcheront pas de lui attribuer un bon 7/10 !
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- Mémé Lenchon
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Re: Cinquième colonne (Alfred Hitchcock - 1942)
ça reste un film de propagande. ça n'a rien d'étonnant.20thCenturyBoy a écrit :Je découvre ce film à l'instant et je suis moi aussi plutôt surpris de la mauvaise réputation (relative) que ce film endure au sein de la filmographie d'Hitchcock. Je dirais que le seul gros défaut à mes yeux, c'est ce côté moralisant, bien-pensant qui parfois passe de justesse (la scène avec les gens du cirque) mais qui est plus souvent asséné avec une certaine lourdeur (l'aveugle qui décide de faire confiance au héros sans raison aucune, les valeurs américaines qui sont rappelés à tort et à travers, etc.). Si l'on oublie cet aspect du film, on a quand même devant nous un thriller haletant rempli d'idées narratives et cinématographiques très excitantes (le héros "emprisonné" dans un bal, le montage virtuose lorsqu'il essaye de se débarrasser de ses menottes, et bien sûr la scène finale). Quelques réserves sur le choix des deux acteurs principaux ne m'empêcheront pas de lui attribuer un bon 7/10 !
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