Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Rashomon
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par Rashomon »

Jeremy Fox a écrit :la douceur de David et Bethsabée
Chic, un autre fan! :D
O'Malley
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par O'Malley »

Jack Hawkins, Stephen Boyd et Hugh Griffith ne déméritent pas je trouve et les deux premiers portent des personnages assez bien écrits. Je trouve que Stephen Boyd campe un Messala assez ambigu (même sans avoir en tête les développements de Gore Vidal dans The celluloid closet), nuancé et réussit l'exploit de ne jamais le faire véritablement détester, quand bien même il se conduit en parfait salopard.

Ben-Hur représente la quintessence du grand spectacle hollywoodien de l'âge d'or, dans sa plus pure expression. Spartacus ou La chute de l'Empire romain intellectualisent un peu plus le genre, font preuve d'une ambition du propos certes, mais cela en font-ils de meilleurs films?
J'aurais tendance à dire que oui sauf que seuls comptent le plaisir esthétique, les sensations que procurent l'oeuvre cinématographique...et finalement, sur ce critère déterminant, je me demande s'ils ne se valent pas.
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Alexandre Angel
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par Alexandre Angel »

O'Malley a écrit : (même sans avoir en tête les développements de Gore Vidal dans The celluloid closet)
Oui, j'ai jamais été convaincu, même si le documentaire en question était tout à fait stimulant, par ces histoires de sous-textes connotés, car on y pense pas; cela ne fait pas partie du sujet.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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O'Malley
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par O'Malley »

Alexandre Angel a écrit :
O'Malley a écrit : (même sans avoir en tête les développements de Gore Vidal dans The celluloid closet)
Oui, j'ai jamais été convaincu, même si le documentaire en question était tout à fait stimulant, par ces histoires de sous-textes connotés, car on y pense pas; cela ne fait pas partie du sujet.
Pourtant les regards de Stephen Boyd vis à vis d'Heston, lors de leur première scène, sont quand même assez troublants: de l'admiration, de l'amour?

Que Ben-Hur et Messala aient connu un amour adolescent, je ne le pense vraiment pas.
Mais que Messala soit amoureux de Ben-Hur, ou qu'il ressent une attirance plus ou moins inconsciente (et qu'il refoulera d'autant plus devant l'opposition de son ancien camarade de jeunesse et qui explique sa volonté de vouloir lui faire du mal, l'humilier, lui et sa famille), c'est à creuser. Mais même sans cela, je trouve le personnage de Messala très bien écrit et très bien joué par Boyd.
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Alexandre Angel
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par Alexandre Angel »

O'Malley a écrit : Pourtant les regards de Stephen Boyd vis à vis d'Heston sont quand mêmes assez troublants: de l'admiration, de l'amour?
Oui, et Stephen Boyd était dirigé en toute connaissance de cause alors que Heston n'en savait rien. Mais c'est de la cuisine interne (intéressante en tant que telle) qui n'a pas beaucoup d'incidence thématique, je pense (même si cela contribue à enrichir le personnage). Sans trop faire de hs, regarde The Deer Hunter : ce n'est certes pas une histoire d'homosexualité et Mike (De Niro), tout comme Nick (Walken) ne sont pas homosexuels. Mais leur relation est troublante, pour le coup. Mike, fin bourré, se met à poil devant Nick qui jette pudiquement sa veste sur le pubis de son ami. Lors de l'engueulade avec John Cazale, ce dernier traite pratiquement Mike de pédale. Et lors du dernier et funeste round de roulette russe, Mike dit à Nick qu'il l'aime. Tout cela n'est pas de l'extrapolation interprétative, ce sont des faits scénaristiques.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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O'Malley
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par O'Malley »

Plus revu The deer hunter depuis 20 ans au moins mais en effet, je me rappelle que la séquence que tu évoques entre De Niro et Walken m'avait un peu interpellé à l'époque sans pour autant en avoir tiré des conclusions (surtout dans le fil du visionnage, différentes réflexions se telescopent pour laisser place à d'autres).
Mais sans trop vouloir faire du HS, la piste de l'homosexualité latente n'est peut être pas à exclure là aussi, surtout si on s'en tient à la personnalité de Cimino qui, depuis, avait évolué vers une véritable ambiguïté sexuelle.

Pour rester dans le péplum, lil y a aussi le cas Spartacus . L'attirance homosexuelle n'existe pas seulement de Crassus vers Antoninus (lors de la fameuse scène sur les huitres et les escargots) mais aussi d'Antoninus vers Spartacus. Pour moi, il n'y a pas de doutes qu'Antoninus aime Spartacus. Les regards de Tony Curtis vis à vis de Kirk Douglas valent bien ceux de Boyd vers Heston. La séquence de combat forcé final et les derniers échanges entre Spartacus et Antoninus révèlent bien les deux types d'amour qui les unie: un amour sexué pour Antoninus (même si Curtis dit à Douglas qu'il aime comme son père), un amour filial pour Spartacus.
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Alexandre Angel
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par Alexandre Angel »

O'Malley a écrit :Pour rester dans le péplum, lil y a aussi le cas Spartacus .
De toute façon avec ces Grecs et ces Romains, hein, Laurence Olivier et ses escargots, c'est sans danger tout ça, ouais, ouais... :mrgreen: (c'était ma séquence "café du commerce" :uhuh: )
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par Jeremy Fox »

La chronique classikienne par Frank Viale et le test du Bluray Warner de 2011
villag
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Re: Ben-Hur (William Wyler - 1959)

Message par villag »

AtCloseRange a écrit : Sinon pour reprendre la liste de péplums évoquée plus haut, L'Egyptien, ça ne vole quand même pas super haut et ça ne joue pas du tout dans la même cour à mon sens et puis niveau interprétation, c'est très en-dessous (j'aime bien Mature mais pas là et Purdom, c'est clairement un second couteau).t.
Quant à Bella Darvi, n'en parlons pas ....!d'ailleurs, cette actrice, à l’époque n'avait qu'un titre de gloire: celui de n'avoir tourné qu'en cinémascope !!!!
F d F ( Fan de Ford )
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