L'homme qui n'a pas d'étoiles (King Vidor - 1955)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Message par Kevin95 »

Fatalitas a écrit :Kirk Douglas, specialiste du chant dans les westerns, car dans El Perdido, il pousse la chansonnette, le sublime Cucurrucucu Paloma (remember Caetano Veloso dans Parle avec elle 8) )
Ainsi que dans (ce n'est pas un western, mais bon...) 20000 Leagues Under the Sea ! :wink:
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99627
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Kevin95 a écrit :
Fatalitas a écrit :Kirk Douglas, specialiste du chant dans les westerns, car dans El Perdido, il pousse la chansonnette, le sublime Cucurrucucu Paloma (remember Caetano Veloso dans Parle avec elle 8) )
Ainsi que dans (ce n'est pas un western, mais bon...) 20000 Leagues Under the Sea ! :wink:
dans lequel il chante d'ailleurs la même chanson que dans the big sky : O Whisky leave me... alone
O'Malley
Monteur
Messages : 4602
Inscription : 20 mai 03, 16:41

Message par O'Malley »

Jeremy Fox a écrit :
Kevin95 a écrit :
Ainsi que dans (ce n'est pas un western, mais bon...) 20000 Leagues Under the Sea !

dans lequel il chante d'ailleurs la même chanson que dans the big sky : O Whisky leave me... alone
Ah non pas du tout!!! :mrgreen:
Dans le film de Fleischer, il chante "A tale of a wheel" (en VF: une histoire de baleeeinne, c'est ça les gars...etc...) :wink:

sinon, pour en revenir au flamboyant Homme qui n'a pas d'étoile, c'est sûrement l'un des films qui questionnent le mieux les contradictions du liberalisme... par moments, une vrai leçon de marxisme sauf que les corrections apportées ne sont pas les mêmes (dans le film, un renforcement de la notion de propriété privée par le biais de la nécessité de poser des barbelés). De plus, le film ose un portrait complexe de femme libérée par le biais du perso de Jeanne Crain. Et je trouve que l'aspect comédie est vraiment secondaire à tout ça.
Alfred Kralik
Machino
Messages : 1367
Inscription : 15 août 05, 18:57
Localisation : Au coin de la rue.

Message par Alfred Kralik »

s
inon, pour en revenir au flamboyant Homme qui n'a pas d'étoile, c'est sûrement l'un des films qui questionnent le mieux les contradictions du liberalisme... par moments, une vrai leçon de marxisme sauf que les corrections apportées ne sont pas les mêmes (dans le film, un renforcement de la notion de propriété privée par le biais de la nécessité de poser des barbelés). De plus, le film ose un portrait complexe de femme libérée par le biais du perso de Jeanne Crain. Et je trouve que l'aspect comédie est vraiment secondaire à tout ça.
L'aurais-je vu sous le mauvais angle ?
Je laisse mijoter et le reverrai : je ne déteste pas réviser mes jugements.
"Le cinéma est un art. La télévision est un meuble."
Frank Bannister
The Virgin Swiss Hyde
Messages : 6874
Inscription : 22 févr. 04, 18:02

L'Homme qui n'a pas d'étoile (King Vidor, 1955)

Message par Frank Bannister »

Dans une petite ville de l'Ouest, Demsey Rae est engagé dans le ranch appartenant à la séduisante Reed Bowman. Mais lorsqu'elle entre en guerre avec son voisin, Demsey s'éloigne...


Voilà un film à la distribution alléchante que je n'ai malheureusement jamais vu. Pourriez-vous me donner votre avis s'il vous plait?


Image
angel with dirty face
Six RIP Under
Messages : 4656
Inscription : 7 mars 07, 22:23

Message par angel with dirty face »

A voir parce que Kirk Douglas est absolument remarquable dans ce film... Même s'il ne fait pas partie de mes westerns préférés, ce film possède un certain charme et des scènes assez intéressantes. Le DVD zone 2 (Sidonis) est très bon.
Avatar de l’utilisateur
Watkinssien
Etanche
Messages : 17121
Inscription : 6 mai 06, 12:53
Localisation : Xanadu

Message par Watkinssien »

Un très beau western, pour ma part, empli de vitalité et de démesure, qui offre un magnifique personnage à Kirk Douglas, encore une fois parfait !

Vidor signe une mise en scène ample et majestueuse, à la fois sèche et lyrique, sans fioritures ni concessions et parvient à élever l'émotion à un niveau fort !

Malgré le fait que le cinéaste et la star ne se soient pas entendus, l'oeuvre reste tout à fait cohérente !

Une réussite, que je te conseille du coup ! :wink:
Image

Mother, I miss you :(
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99627
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: L'Homme qui n'a pas d'étoile (King Vidor, 1955)

Message par Jeremy Fox »

Ce que j'écrivais pour un conseil TV :

Dempsey Rae (Kirk Douglas), un cow-boy indompté, se lie d’amitié avec un jeune garçon (William Campbell) à qui il apprend les ficelles du métier. Ils sont bientôt tous deux engagés pour travailler dans un ranch tenu par… une femme (Jeanne Crain). Les deux amis ne tardent pas à entrer en conflit à son propos et à propos de ses idées concernant la terre et le bétail… A priori rien de nouveau sous le ciel du western hollywoodien : toujours l’éternelle lutte entre gros et petits éleveurs. C’est sans compter sur un scénario remarquablement bien écrit par Borden Chase confrontant deux sujets, celui de l’initiation et la prise en charge d’un jeune par un Cow-boy farouche et aguerri en même temps que, Vidor oblige (Le Rebelle), une certaine exaltation de l’individualisme. Dempsey Rae (magnifique Kirk Douglas) est un homme qui ne tient pas en place et qui erre sans but ni attaches au gré de sa fantaisie, luttant contre les barbelés, synonymes pour lui de carcan et d’atteinte à la liberté. Au final, il comprendra leur nécessité afin de préserver des lopins de terre pour chacun. Mais, sorte de dernier représentant du vieil Ouest américain, il repartira seul, ‘Lonesome Cowboy’ voulant parcourir de vastes étendues avant qu’elles ne soient toutes ‘clôturées’. En pleine mode de l’écran large, Vidor nous fait une démonstration de son savoir faire dans l’utilisation du 1.33. Chaque plan, chaque mouvement de caméra confinent à l’évidence ; techniquement et plastiquement, il accomplit un travail parfait. Le rythme file à 100 à l’heure, l’humour n’est pas absent, non plus que la violence qui surgit sous forme d’éclairs d’une redoutable efficacité ; difficile d’oublier le combat final à poings nus qui nous ferait presque penser à du Samuel Fuller. La photographie de Russell Metty est mémorable, la chanson de générique de Frankie Laine entêtante et le casting 4 étoiles. King Vidor et Kirk Douglas renièrent tous deux le film pour cause de mésentente sur le tournage ; une fois encore, ne leur faisons pas confiance et admirons ce modèle du genre !
Avatar de l’utilisateur
-Kaonashi-
Tata Yuyu
Messages : 11430
Inscription : 21 avr. 03, 16:18
Contact :

Re: L'Homme qui n'a pas d'étoile (King Vidor, 1955)

Message par -Kaonashi- »

Ce film est programmé demain à l'Action Christine, séances à 14h, 16h, 18h, 20h, 22h. :idea:
Image
perso / senscritique.com/-Kaonashi- / Letterboxd
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
Joe Wilson
Entier manceau
Messages : 5463
Inscription : 7 sept. 05, 13:49
Localisation : Entre Seine et Oise

Re: L'Homme qui n'a pas d'étoile (King Vidor, 1955)

Message par Joe Wilson »

J'ai moi aussi été gêné par le jeu de Kirk Douglas. Et l'équilibre du film, entre gravité et truculence, m'a semblé toujours fragile. Les ruptures de rythme produisent parfois un effet saisissant...mais elles contribuent à provoquer une impression de surcharge jusqu'à l'épuisement.
Cela ne m'a cependant pas empêché d'apprécier la vigueur de la mise en scène de King Vidor, la finesse exubérante de Jeanne Crain, ou la densité d'un scénario très riche sur le plan thématique.
Image
Avatar de l’utilisateur
Dave Bowman
Doublure lumière
Messages : 351
Inscription : 25 mars 11, 10:17
Localisation : TCM Cinéma et au-delà de l'infini

Re: L'homme qui n'a pas d'étoiles (King Vidor - 1955)

Message par Dave Bowman »

Je fais remonter ce topic à l'occasion de sa diffusion ce soir sur TCM, pour tous ceux qui veulent découvrir l'un des plus beaux rôles de Kirk Douglas.
Abronsius
Producteur Exécutif
Messages : 7321
Inscription : 23 oct. 04, 12:29
Contact :

Re: L'homme qui n'a pas d'étoiles (King Vidor - 1955)

Message par Abronsius »

Les personnes allergiques au jeu de Kirk Douglas sont priées de passer leur chemin car ici il règne en maître. Je suis un fan absolu des Vikings de Fleischer où il en fait des tonnes mais cela m'a toujours plu. Dans ce western, il réussit à se dépasser. Bon, le Fleischer a été tourné après mais je l'avais vu avant, pardonnez-moi cette bouillie temporelle. Son visage passe par toutes les expressions, y compris, je ne saurais dire pourquoi, la vulgarité la plus extrême. D'une seconde à l'autre je passais du dégoût à la sympathie.
Douglas est cet homme qui erre, qui ne veut pas d'étoile pour se repérer car il aime se diriger où bon lui semble. C'est la figure même de l'individualiste. Dans ce western tout est nuancé, plus complexe, Douglas joue les individualistes mais va s'enticher d'un jeune homme naïf (joué admirablement par William Campbell), il va lui servir de mentor. Individualiste mais materné par une prostituée, éternelle Claire Trevor. Hanté par ses démons il a besoin d'elle pour se remettre dans le droit chemin. Celui de Douglas est contrarié par les barbelés qui commencent à fleurir dans ces plaines (filmées en un très beau Technicolor). Ces derniers préfigurent un Ouest, une Amérique des grands propriétaires. Le patron du ranch est une femme d'affaires ambitieuse qui n'en veut pas mais le voisin, qui possède du bétail en moins grand nombre, ne peut lutter contre les têtes qu'elle fait venir et qui risque de ne plus laisser un brin d'herbe dans la région. Douglas, devant les méthodes violentes de la gente dame, change de camp. Autre contradiction. Il faut dire que l'atmosphère a changé, la solidarité et la courtoisie (voir les scènes de chanson où Douglas joue du banjo en faisant des vers) cèdent devant la violence et les intimidations.
En cela le héros est remarquablement bien construit, mettant de côté son drame individuel pour servir la justice, la civilisation.
Jack Elam joue le rôle de l'assassin au couteau du début, Jay C. Flippen celui du régisseur qui ne veut pas d'ennui et Richard Boone le rôle du bad bad guy.
Tout comme le visage de Kirk Douglas le film a tout pour plaire, des scènes où règne une atmosphère de fête, de communion entre les individus, des scènes de violence brutales, féroces, des dialogues savoureux et plusieurs thèmes qui s' entrecroisent sans sombrer dans le manichéisme.
Tancrède
J'suis un rebelle, moi !
Messages : 1602
Inscription : 18 janv. 07, 11:12

Re: L'homme qui n'a pas d'étoiles (King Vidor - 1955)

Message par Tancrède »

Un chef d'oeuvre du western, presque aussi beau que ceux d'Anthony Mann avec James Stewart.
Vive Borden Chase.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99627
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: L'homme qui n'a pas d'étoiles (King Vidor - 1955)

Message par Jeremy Fox »

Tancrède a écrit :Un chef d'oeuvre du western, presque aussi beau que ceux d'Anthony Mann avec James Stewart.
Vive Borden Chase.
Je serais tenté de dire la même chose mais il ne faut pas se voiler la face : Borden Chase au scénario a lui aussi pondu de sacrés purges ; Alertes aux Marines ou Montana par exemple. Il fallait bien qu'il mette du beurre dans ses épinards mais ces travaux précis ne sont franchement pas glorieux.
Tancrède
J'suis un rebelle, moi !
Messages : 1602
Inscription : 18 janv. 07, 11:12

Re: L'homme qui n'a pas d'étoiles (King Vidor - 1955)

Message par Tancrède »

Jeremy Fox a écrit :
Tancrède a écrit :Un chef d'oeuvre du western, presque aussi beau que ceux d'Anthony Mann avec James Stewart.
Vive Borden Chase.
Je serais tenté de dire la même chose mais il ne faut pas se voiler la face : Borden Chase au scénario a lui aussi pondu de sacrés purges ; Alertes aux Marines ou Montana par exemple. Il fallait bien qu'il mette du beurre dans ses épinards mais ces travaux précis ne sont franchement pas glorieux.
non mais bien sûr.
Même Coup de fouet en retour je trouve ça assez médiocre, bavard et lourdingue (de l'importance du metteur en scène?).
Mais je juge un artiste à la grandeur de ses réussites plus qu'à son nombre de navets. Tous mes cinéastes préférés ont commis des navets. Cela ne m'empêche pas de les mettre au plus haut.
Répondre