Giuliano Montaldo

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jipi
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Giuliano Montaldo

Message par Jipi »

Giordano Bruno - 1973


« Une nouvelle conception de l’univers doit correspondre à une nouvelle conception de l’homme »

Cette phrase prononcée par Giordano Bruno écrivain philosophe, luthérien, magicien, buveur et pervers résume bien une refonte des esprits nécessaire afin d’abreuver un courant neuf éradiquant inquisitions et guerres de religions répétitives.

La lune est responsable des marées, l’homme a des correspondances avec l’animal, l’univers est infini. Ce langage neuf fait scintiller les cours d’Europe hormis celle ou l’on a vu le jour.

Venise est réticente aux changements l’hérésie sied mieux à l’Anglo saxon ou à la Prusse. Chez soi la dénonciation tombe par un devoir de conscience sauvegardant un immobilisme intellectuel congelé par les rigidités ecclésiastiques.

Le cinéma en ces années soixante dix s’en donne à cœur joie en exhumant tous ces martyrs de l’histoire, assassinés, écartelés, brûlés vifs. Un courant mêlé de partis pris plus que de véritables injustices drainant un public compatissant envers tous ces malchanceux payant très chers le modernisme de leurs idées.

« Giordano Bruno » fait bonne figure dans toute cette série de films engagés de « Z » à « Sacco et Vanzetti ». Sa réalisation sobre, jamais ennuyeuse permet de se promener à l’intérieur de cet esprit hors norme parachuté dans un monde fermé.

Distribuant ses théories sourire en coin ce visionnaire libertin apporte une jouissance presque spontanée à ces dames par des mots nouveaux mêlant nature et plaisir.

La vérité offerte aux hommes par les hommes se transforme au fil du temps. Giordano Bruno dépositaire temporaire d’une nouvelle approche des choses reçoit la langue arrachée le bûcher comme récompense d’une perception considérée en son temps comme non scientifique.

Depuis l’église s’est adaptée à la confusion des genres principaux carburant de nos réflexions privées de validations divines.
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Jeremy Fox
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Re: Giuliano Montaldo

Message par Jeremy Fox »

A l'aube du 5ème jour (Dio è con noi/Gott mit uns) 1969

Dans les derniers jours de la Seconde Guerre Mondiale, en Hollande, un camp allemand est récupéré par les soldats canadiens pour y tenir emprisonnés les soldats et officiers allemands suite à la débâcle de l'armée du Reich. Deux déserteurs de l'armée allemande, au départ embauchés par les alliés pour aider à transporter des vivres, vont passer en cour martiale dans la prison et être condamnés à être passés par les armes... sous les yeux des officiers canadiens dont le chef de camp qui ne pourra rien faire pour empêcher ce "lynchage", tenu lui aussi par la hiérarchie qui décide de fermer les yeux.

Ceci est une histoire vraie assez incroyable que nous narre le cinéaste italien. Dommage que la mise en place soit si laborieuse, le film ne commençant à être intéressant qu'au bout de 45 minutes. Ensuite on suit cette histoire assez éberlué mais encore une fois dommage que les deux accusés soient aussi peu mis en valeur, Franco Nero passant son temps à crier son indignation, le second étant totalement effacé. Nous reste à admirer le conflit entre le chef de camp et l'officier supérieur allemand joués avec une grande conviction par Richard Johnson et Helmut Schneider. A partir du deuxième tiers, l'histoire reste donc constamment captivante mais le film manque néanmoins de l'ampleur nécessaire ; Montaldo fera bien mieux avec Sacco et Vanzetti : il faut dire aussi que ses deux comédiens principaux auront été d'une toute autre trempe.

Quant au célèbre et superbe thème musical de Morricone (je ne connaissais que ça du film depuis 30 ans), il est bien meilleur hors contexte, bien trop déphasé dans le film, n'apportant aucune émotion supplémentaire. Quant à l'autre thème exclusivement rythmique que l'on entend à plusieurs reprises, ce n'est autre que quasiment le même que celui du "guet-apens" en ville de Il était une fois dans l'Ouest. Il ne s'est pas trop foulé sur le coup le père Ennio.

5.5/10
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Jeremy Fox
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Re: Giuliano Montaldo

Message par Jeremy Fox »

En parlant de Montaldo, il a réalisé l'autre film policier italien des années 70 qui m'avait beaucoup plu à l'adolescence et dont je cherchais le titre depuis : Un jouet dangereux (Il Giocattolo) de 1979.


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et sinon mon avis sur Sacco et Vanzetti

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Alors que la police du Massachusetts enquête sur un hold-up ayant occasionné deux morts, suite à la dénonciation d’un garagiste interloqué par de fausses plaques d’immatriculation sur une voiture qu’il avait en charge, deux hommes sur lesquels on retrouve des armes à feu sont interpellés et arrêtés à bord d’un tramway. Il s’agit du cordonnier Niccola Sacco (Riccardo Cucciolla) et du poissonnier Bartolomeo Vanzetti (Gian Maria Volonte). Ils sont immédiatement inculpés pour le cambriolage meurtrier. Malgré des alibis en bétons et un flagrant manque de preuves, deux procès se déroulent à un an d’intervalle ; le verdict unanime des jurés est la peine capitale. Deux avocats chevronnés se succèdent, un comité de défense se créé, l’opinion publique mondiale se mobilise contre cette injustice et un des véritables coupables se met aux aveux. Le juge Thayer refuse néanmoins de rouvrir le dossier ; Sacco et Vanzetti finissent sur la chaise électrique. Plus que deux meurtriers présumés, ce sont deux anarchistes étrangers qui périrent ce jour là, le procès s’étant transformée au fur et à mesure de son avancée en une véritable affaire politique, une cabale raciste et ‘anti-rouge’.

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Succinct rappel historique pour remettre la célèbre affaire dans son contexte et pour en retracer les grandes lignes. Au début des années 20, les États-Unis, tout comme l’Europe, subissent de violents remous sociaux. Près de quatre millions de grévistes descendent dans les rues pour réclamer de meilleurs salaires et la réduction du temps de travail ; des manifestations qui dégénèrent parfois en affrontements dans les grandes villes comme à Boston. Un climat social tendu et de nombreux attentats anarchistes qui aboutissent à de la paranoïa, un dangereux amalgame opéré par l’opinion publique et des mesures de répression à l’encontre de nombreuses personnes de gauche (‘de préférence’ étrangères) emprisonnées ou obligées de s’exiler. La ‘peur rouge’ commence sérieusement à s’installer : grévistes, étrangers et ‘bolchéviques’ sont alors tous mis dans le même panier. Le 15 avril 1920, un braquage a lieu dans le Massachusetts qui cause la mort de deux hommes. La police porte immédiatement ses soupçons sur un groupe d’anarchistes italiens dont les cambriolages serviraient à financer leurs attentats. Trois semaines plus tard, malgré le fait qu’ils n’aient pas de casiers judiciaires, deux hommes venus récupérer leur véhicule dans un garage de la région sont appréhendés. Le garagiste ayant repéré que leurs plaques d’immatriculation étaient fausses avait alerté la police qui leur est ainsi tombée dessus. Détenteurs d’armes à feu, ils sont inculpés pour le hold-up meurtrier. Le 22 juin suivant se tient un premier procès. Un an après, un second procès condamne les deux italiens à la peine capitale malgré l'absence avérée de preuves. Une campagne médiatique internationale est immédiatement lancée qui aboutit à la création d’un comité de défense qui parviendra à lever 300 000 dollars dont bénéficiera en partie l’avocat californien Fred Moore, spécialiste des procès politiques (puisque ça en deviendra un en définitive). L’opinion publique est sensibilisée, cette flagrante injustice vilipendée par une énorme mobilisation mondiale.

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Un autre condamné à mort, Celestino Madeiros, n’ayant plus rien à perdre, avoue de sa cellule avoir fait partie du gang ayant perpétré le braquage meurtrier, innocentant du même coup Nick & Bart (tels les appelleront tous leurs défenseurs de par le monde). Le juge Thayer refuse de rouvrir le dossier, appuyé en cela par le gouverneur du Massachusetts qui se vante d’être le plus réactionnaire d’entre tous. Malgré de nombreux reports, l’exécution a lieu le 22 août 1927 à la prison de Charlestown. 50 ans jour pour jour après leur mort, Michael Dukakis, alors gouverneur du même état, réhabilite officiellement les deux hommes déclarant que "tous les déshonneurs devaient être enlevés de leurs noms pour toujours". Entre temps, Franklin Roosevelt aura déclaré que cette affaire avait constitué "le délit le plus atroce commis en ce siècle par la justice." C’est l’histoire de cette injustice avérée que nous restitue avec force détails le réalisateur Giuliano Montaldo dans ce film resté surtout célèbre pour la chanson qu’entonne Joan Baez durant le générique de fin, ‘Here’s to you’. Ennio Morricone signe pour l’occasion une bande originale inoubliable, entendue malheureusement avec un peu trop de parcimonie à mon goût, sa longue ‘ballade pour Sacco et Vanzetti’ également interprétée par Joan Baez étant accolée aux deux plus poignantes séquences du film ; il faudrait en l’occurrence plutôt en conclure que si ces deux scènes s’avèrent aussi bouleversantes c’est avant tout grâce à l'utilisation de cette magnifique chanson sublimement orchestrée. On l’entend la première fois lors de la séquence pré-générique en noir et blanc, peut-être la plus mémorable, paradoxalement aussi celle à cause de laquelle nous sommes ensuite un peu déçus par le fait que le film ne retrouve plus jamais une telle puissance d’évocation ! Montaldo filme la descente nocturne d’une imposante escouade de policiers à cheval dans un quartier italien, les hommes en uniforme n’y allant pas de main morte pour procéder à l’arrestation de quelques hommes soupçonnés de faire partie d’un groupe d’anarchistes. Dans un noir et blanc très contrasté, nous assistons à une succession d’une efficacité redoutable de plans fixes et de plans tremblotants caméra à l’épaule, donnant l’impression d’une forte tension et d’une grande brutalité. Puis, sur le générique de début avec les images de ces incarcérations continuant à se dérouler en arrière fond, la musique de Morricone s’élève, la voix de Joan Baez entame sa poignante ballade jusqu’à cette image terrible d’un homme (l’un de ceux ayant été arrêtés) se jetant dans le vide du haut d’un immeuble. C’est l’intolérable abus de pouvoir qui est visé dans cette introduction contextuelle tout sauf fastidieuse, les faits de l’affaire nous concernant plus directement étant ensuite détaillés au travers du procès.

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L'image de cet homme tombant d’un immeuble reviendra hanter nos deux accusés à plusieurs reprises sans que le spectateur sache immédiatement de quoi il en retourne, sans qu’il n’appréhende le rapport qu’elle entretiendra avec l’affaire Sacco & Vanzetti, le lien s’avérant à priori assez ténu, prouvant néanmoins l’appartenance au parti anarchiste de Bartolomeo Vanzetti. Si les deux affaires sont distinctes, vu que celle qui nous concerne va se transformer en procès politique, ce rapprochement aura cependant son importance étant donné que les deux hommes seront en fait condamnés non pas pour le meurtre (qu’ils n’ont pas commis) mais pour leurs origines, leurs convictions politiques et la ‘subversion’ de leurs idées à propos de la nation qui les a accueilli ; ils auront en quelque sorte été des victimes du climat hystérique de l’époque, de l’intolérance et de la xénophobie. De quoi avoir indigné à juste titre l’opinion publique de ces années là, d’où résulta un tollé international, et de scandaliser encore aujourd’hui les spectateurs de ce film découvrant l’affaire à l’occasion ! Et, comme l’a très bien expliqué un siècle plus tard Stéphane Hessel dans son célèbre essai, l’indignation étant le ferment de l’esprit de résistance contre toute injustice, un tel film, malgré ses défauts et son manichéisme, demeurera toujours salutaire et utile pour se souvenir que si ce genre d’affaire est déjà arrivée, ça pourrait encore se reproduire sous des régimes sans éthiques, fustigeant les droits de l’homme pour mieux sauvegarder la souveraineté nationale. Pour en revenir au film, une fois le générique terminé, il devient en couleurs (le noir et blanc n’étant ensuite plus convoqué, hormis les images d’archives, que pour l’exécution finale) et, après l’arrestation de Sacco et Vanzetti, ne quittera quasiment plus le tribunal ou la prison, seule la contre-enquête permettant de sortir de ces lieux assez étouffants. Le film narre alors surtout les deux procès, l’enquête qui se déroulera à l'extérieur, le combat désespéré du comité de soutien ainsi que la marche des deux hommes vers la mort.

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Un ‘film-dossier’ souvent passionnant mais un peu trop manichéen et systématique dans sa construction et ses effets de mise en scène (le flou qui précède les flash-back nous montrant ce que les témoins ont réellement vus contrairement à leurs dires ; les rapides zooms avant sur leurs visage…) pour convaincre totalement. Il n’était pas non plus nécessaire d’insister aussi lourdement sur le racisme de Katzmann au travers des coups de colère de l’avocat de la défense ; le message aurait sans doute été plus fort sans en passer par de tels moments d’hystérie qui rendent également le noble propos moins intelligent. Mais le principal défaut du film est peut-être dans l'écriture des personnages de Sacco et Vanzetti, portraiturés plus comme des stéréotypes d’innocents accusés à tort que comme des êtres humains de chair et de sang. Malgré la formidable qualité d’interprétation de deux comédiens (Riccardo Cucciolla obtenant même le prix d’interprétation au festival de Cannes), et même si notre sympathie leur est immédiatement acquise, nous avons néanmoins du mal à ressentir de l’empathie à leur égard. C’est d’autant plus frustrant que la différence de caractères entre les deux accusés avait de quoi les rendre très riches ainsi que passionnantes leurs relations, alors qu'au final ils semblent ici un peu privés de vie (sans jeux de mots). Aux côtés d’un Vanzetti comprenant que son statut de martyr pourrait servir de symbole à sa cause et se transformant en tribun défenseur des droits de l’homme, l’on trouve un Sacco plus ‘humain’, refusant la dimension politique de cette affaire, ne pensant qu’à sa sauvegarde, aux retrouvailles avec sa famille, acceptant moralement très mal le fait d’être accusé à tort. On pourra cependant rétorquer que c’est tout à fait digne de la part de Montaldo de ne pas avoir succombé à l’attrait du mélodrame. Disons qu’un juste-milieu entre froideur du documentaire et passion du drame humain aurait été l’idéal et aurait peut-être eu un peu plus d’impact sur le public. Ici le film reste assez froid (sur le même modèle, Francesco Rosi aurait probablement été moins manichéen), sa mise en scène manquant parfois de puissance et de rythme (Elio Petri aurait peut-être pris le sujet plus à bras le corps et avec un peu plus de nerfs). Ceci étant acquis, il faut cependant bien se rendre à l’évidence : l’efficacité du discours, la qualité de l’interprétation et le professionnalisme de Montaldo font qu’on ne s’ennuie à aucun moment, ce qui n’était pas gagné d’avance surtout sachant que les scènes de prétoires représentent les ¾ de la durée de l’œuvre et que les films de procès n’ont que rarement été captivants tout du long.

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Plus de vingt ans avant le maccarthysme, l’Amérique avait déjà versé dans l’hystérie, la paranoïa, l’intolérance et la violation sans vergogne des droits de l’homme, craignant tellement la montée du bolchévisme qu’elle en avait oublié un temps le respect de sa constitution, son principe primordiale de liberté et de justice. En même temps que l’histoire tragique de ces deux émigrés italiens au travers l’un des épisodes les plus noirs de la justice américaine, c’est à une radiographie de cette époque aux USA dont nous gratifient les auteurs de ce film humaniste, formidablement interprété par les deux comédiens principaux mais aussi par Milo O’Shea, l’avocat en nu-pieds, Geoffrey Keen, le juge puritain, et surtout l’intense Cyril Cusak dans le rôle du District Attorney obnubilé par l’envie d’envoyer Sacco et Vanzetti sur la chaise électrique. Une belle reconstitution d’époque avec la plupart des extérieurs tournés en Irlande (les vieilles rues de Boston ayant quasiment disparues), un scénario plutôt bien mené même si parfois un peu empesé et emphatique, pour un film engagé et parfois émouvant, manquant cependant de fougue et de passion. Néanmoins fortement recommandable !

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Re: Giuliano Montaldo

Message par Rick Blaine »

:(

Souvenir très lointain mais très bon de A l'aube du 5ème jour que j'avais trouvé fort et touchant. C'est trop loin dans ma mémoire pour que je puisse en dire plus, mais je le tiens en assez haute estime. Et j'avais beaucoup apprécié la musique de Morricone (dans le contexte du film puisque je n'écoute jamais de musique de film hors film).
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Jeremy Fox
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Re: Giuliano Montaldo

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit ::(

Souvenir très lointain mais très bon de A l'aube du 5ème jour que j'avais trouvé fort et touchant. C'est trop loin dans ma mémoire pour que je puisse en dire plus, mais je le tiens en assez haute estime. Et j'avais beaucoup apprécié la musique de Morricone (dans le contexte du film puisque je n'écoute jamais de musique de film hors film).

Ah mais je ne l'ai pas trouvé mauvais ; juste décevant et moins fort que ce à quoi je m'attendais.
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Re: Giuliano Montaldo

Message par Jeremy Fox »

Quant au célèbre thème musical évoqué, il n'est pas vraiment mis en valeur ; on ne l'entend que deux ou trois fois en arrière plan de dialogues lors de séquences sans montée dramatique ; son pouvoir émotionnel en est beaucoup amoindri alors que je j'attendais beaucoup à ce qu'il me transporte sur des images évocatrices allant avec ce thème. Peut-être que j'en attendais trop justement et pensais que ce serait le thème du générique :wink:
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manuma
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Re: Giuliano Montaldo

Message par manuma »

Pas entièrement convaincu non plus par cette Aube du 5ème jour non plus. Un film généreux, sérieux, instructif, à l'interprétation m'ayant paru plutôt juste, en tout cas sobre. Mais un film également un poil rigide dans sa réalisation, manquant de souffle, et par conséquent pas toujours passionnant à suivre, limite barbant même, par moment.

Ce que je connais de Montaldo à ce jour (Giordano Bruno, Il Giorno prima, Tempo di uccidere et, dans un autre registre, Gli Intoccabili), me laisse d'ailleurs sur l'impression d'un cinéaste militant malheureusement plus noblement intentionné que talentueux. Reste que j'aimerai beaucoup voir Il Giocattolo (j'avais loupé la diffusion dont parle Jeremy... aux Dossiers de l'écran, il me semble) et L'agnese va a morire, autre récit situé pendant la seconde guerre mondiale.
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Jeremy Fox
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Re: Giuliano Montaldo

Message par Jeremy Fox »

Un film généreux, sérieux, instructif, à l'interprétation m'ayant paru plutôt juste, en tout cas sobre. Mais un film également un poil rigide dans sa réalisation, manquant de souffle, et par conséquent pas toujours passionnant à suivre, limite barbant même, par moment.


Voilà exactement mon ressenti ; rigide comme pouvaient l'être les soldats allemands sur la notion d'honneur et barbant surtout durant les 3 premiers quart d'heure. Après, l'histoire est tellement étonnante que l'on ne s'ennuie plus. Donc au final plutôt content de l'avoir vu malgré mes griefs.

Reste que j'aimerai beaucoup voir Il Giocattolo (j'avais loupé la diffusion dont parle Jeremy... aux Dossiers de l'écran, il me semble)
Oui ça devait être aux dossiers de l'écran un mardi soir :wink:
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Kevin95
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Re: Giuliano Montaldo

Message par Kevin95 »

Jeremy Fox a écrit :
Reste que j'aimerai beaucoup voir Il Giocattolo (j'avais loupé la diffusion dont parle Jeremy... aux Dossiers de l'écran, il me semble)
Oui ça devait être aux dossiers de l'écran un mardi soir :wink:
La Tek l'a programmé il y a environ un an et sans être parfait (quelques lourdeurs dans le discours) le film m'a profondément ému (principalement une scène) tandis que le final, ultra mélancolique voir carrément dépressif, reste longtemps en tête.

J'avoue préférer Montaldo dans le registre du cinéma de genre donc très éloigné des films-dossier : l’efficace Gli intoccabili ou le fun Ad ogni costo.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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