Jacques Becker (1906-1960)
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
C'est une bonne note quand même Mais il manque un petit quelque chose par rapport à d'autres réussite à venir je trouve.
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
L'Or du Cristobal (1940)
Débarqué dans une ville portuaire par un capitaine jaloux qui n'apprécie pas qu'on tourne autour de sa femme, un second devient rapidement l'amant d'une femme courtisée par un policier cynique qui dirige la ville comme un dictateur. Il apprend à ce dernier que le navire cache de nombreuses pièces d'or.
Pour son premier long-métrage Becker n'a pas trop de chance et n'a pas pu finir le tournage qui sera repris et finit par Jean Stelli. Je ne sais pas qui a fait quoi mais j'imagine que la narration en Flash-backs fait partie des reshoots.
Difficile donc de juger vraiment la réalisation de Becker. Si on se cantonne au résultat fini, force est de reconnaître que c'est un film bancal, assez mal raconté dont le sujet n'est qu'esquissé et ne transcende pas ses questions morales et sa dimension ironique d'une fable cruelle sur la culpabilité, la folie et cupidité.
La réalisation est souvent médiocre et assez plate (comme la photo) mais il y a quelques moment qui surnagent brillement : les très gros plans de visages lors des premières heures passées entre Albert Préjean et Conchita Montenegro et surtout la stupéfiante séquence de danse de Conchita Montenegro où des officiers militaires libidineux tirent sur des guirlandes électrique derrière elle. Il y aussi la mort d'un des personnages principaux filmées dans un hors-champ assez audacieux, mais peut-être contraint par des choix économiques (l'acteur n'étant plus disponible ou trop cher ). De manière générale, il y a pas mal de moment hors-champ ou seulement racontés comme le sort réservé au précédent équipage. Ce côté économe et épuré est parfois réussi mais c'est clair que la disparation éclaire de Dita Parlo est incompréhensible pour la progression et la cohérence de l'intrigue.
Le film réussit donc à être à la fois très riche tout en étant profondément superficiel et maladroit, porté par un casting inégal mais qui offre régulièrement une interprétation savoureuse (le calme jovial de Vanel souhaitant jeter par dessus bord une douzaine d'innocents).
Un curiosité pas désagréable toutefois et assez original dans son concept (bien que bâclé et bricolé).
Autre rareté du cinéaste, son second court-métrage Le commissaire est bon enfant (1935) co-réalisé par Pierre Prévert.
Une comédie sans grande ambition mais dont la première partie est assez amusante avec un commissaire débordé par des visiteurs envahissant et grotesque, ce qui lui fait perdre rapidement patience. La dimension absurde fait presque penser aux Monty-Python par moment avec en plus des acteurs parfait dans leur rôle comme le monologue délirant (en une seule prise) du témoin évoquant un double mariage incompréhensible dans ses liens de parentés. On pourrait tout autant évoquer le fonctionnaire avec son chat ou le candide plein de bonne volonté qui déchaîne les foudres du commissaire avec un montre volée.
C'est loin d'être la réalisation du siècle par contre avec un découpage plan-plan et un peu aride. Cela dit le montage parallèle avec la copine qui attend dehors est très efficace.
Par contre, la seconde moitié se fourvoie dans un cabotinage rapidement fatiguant avec le dernier visiteur, un dandy ahuri et halluciné. Un épisode interminable qui devient pénible, surtout pour conclure par une chute assez facile.
Pas grande chose non plus à dire sur La Grande espérance (1937), documentaire d'une petite trentaine de minutes sur une Réunion du Parti Communiste français en 1937 à Arles sous forme d'un long film d'actualité. Ca a plus valeur de document historique que cinématographique.
Débarqué dans une ville portuaire par un capitaine jaloux qui n'apprécie pas qu'on tourne autour de sa femme, un second devient rapidement l'amant d'une femme courtisée par un policier cynique qui dirige la ville comme un dictateur. Il apprend à ce dernier que le navire cache de nombreuses pièces d'or.
Pour son premier long-métrage Becker n'a pas trop de chance et n'a pas pu finir le tournage qui sera repris et finit par Jean Stelli. Je ne sais pas qui a fait quoi mais j'imagine que la narration en Flash-backs fait partie des reshoots.
Difficile donc de juger vraiment la réalisation de Becker. Si on se cantonne au résultat fini, force est de reconnaître que c'est un film bancal, assez mal raconté dont le sujet n'est qu'esquissé et ne transcende pas ses questions morales et sa dimension ironique d'une fable cruelle sur la culpabilité, la folie et cupidité.
La réalisation est souvent médiocre et assez plate (comme la photo) mais il y a quelques moment qui surnagent brillement : les très gros plans de visages lors des premières heures passées entre Albert Préjean et Conchita Montenegro et surtout la stupéfiante séquence de danse de Conchita Montenegro où des officiers militaires libidineux tirent sur des guirlandes électrique derrière elle. Il y aussi la mort d'un des personnages principaux filmées dans un hors-champ assez audacieux, mais peut-être contraint par des choix économiques (l'acteur n'étant plus disponible ou trop cher ). De manière générale, il y a pas mal de moment hors-champ ou seulement racontés comme le sort réservé au précédent équipage. Ce côté économe et épuré est parfois réussi mais c'est clair que la disparation éclaire de Dita Parlo est incompréhensible pour la progression et la cohérence de l'intrigue.
Le film réussit donc à être à la fois très riche tout en étant profondément superficiel et maladroit, porté par un casting inégal mais qui offre régulièrement une interprétation savoureuse (le calme jovial de Vanel souhaitant jeter par dessus bord une douzaine d'innocents).
Un curiosité pas désagréable toutefois et assez original dans son concept (bien que bâclé et bricolé).
Autre rareté du cinéaste, son second court-métrage Le commissaire est bon enfant (1935) co-réalisé par Pierre Prévert.
Une comédie sans grande ambition mais dont la première partie est assez amusante avec un commissaire débordé par des visiteurs envahissant et grotesque, ce qui lui fait perdre rapidement patience. La dimension absurde fait presque penser aux Monty-Python par moment avec en plus des acteurs parfait dans leur rôle comme le monologue délirant (en une seule prise) du témoin évoquant un double mariage incompréhensible dans ses liens de parentés. On pourrait tout autant évoquer le fonctionnaire avec son chat ou le candide plein de bonne volonté qui déchaîne les foudres du commissaire avec un montre volée.
C'est loin d'être la réalisation du siècle par contre avec un découpage plan-plan et un peu aride. Cela dit le montage parallèle avec la copine qui attend dehors est très efficace.
Par contre, la seconde moitié se fourvoie dans un cabotinage rapidement fatiguant avec le dernier visiteur, un dandy ahuri et halluciné. Un épisode interminable qui devient pénible, surtout pour conclure par une chute assez facile.
Pas grande chose non plus à dire sur La Grande espérance (1937), documentaire d'une petite trentaine de minutes sur une Réunion du Parti Communiste français en 1937 à Arles sous forme d'un long film d'actualité. Ca a plus valeur de document historique que cinématographique.
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
trop fort! Je me disais "mais d'où il le sort celui-là?"
Pour moi, le premier Becker, c'était Dernier Atout mais les filmographies indiquent effectivement quelques bricoles avant..
Pour moi, le premier Becker, c'était Dernier Atout mais les filmographies indiquent effectivement quelques bricoles avant..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
A priori, Becker avait fait retiré son nom du générique lors de sa sortie.Alexandre Angel a écrit : trop fort! Je me disais "mais d'où il le sort celui-là?"
Sinon, gros moment d'ennui devant les aventures d'Arsène Lupin (1956) malgré une introduction assez plaisante avec le vol de deux tableaux lors d'une soirée mondaine. La première moitié se tient raisonnablement avec quelques péripéties honnêtes (le vol des bijoux, l'esclandre chez le barbier) mais révèle rapidement ses limites avec un rythme terne, une réalisation médiocre et un scénario qui ne sait pas quoi raconter au point de basculer littéralement dans un second film hors-sujet quand on se délocalise en Allemagne pour des enjeux sans intérêt où tout le piquant disparaît.
Reste la photo couleur, agréable, et le charme des comédiens qui ne suffisent pas à éviter les attaques s'assoupissement.
Par contre j'ai adoré Rue de l'Estrapade (1952) qui rappelle Antoine et Antoinette ou Édouard et Caroline pour une comédie qui pourrait être dramatique mais qui préfère une mélancolie jamais envahissante pour une légèreté qui craquelle de temps en temps. Les comédiens d'un naturel savoureux parviennent à rendre vivant des personnages archétypales, les rendant à la fois touchants et drôles, fragiles et un peu ridicules.
Le sens du timing est merveilleux tout en refusant le vaudeville ou même la comédie de mœurs. Pour le coup, c'est un modèle d'écriture, sophistiqué sans être maniériste, refusant les facilités et les grosses ficelles pour une approche presque dédramatisé, ou qui refuse en tout cas les conventions habituels.
Par ailleurs, la gestion du son est assez brillante et a forcément du taper dans l'oreille de Godard. Et si on plus on entend une version du parapluie de Brassens...
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
Pour compléter l'avis du môme Bruce :bruce randylan a écrit :Autre rareté du cinéaste, son second court-métrage Le commissaire est bon enfant (1935) co-réalisé par Pierre Prévert.
Une comédie sans grande ambition mais dont la première partie est assez amusante avec un commissaire débordé par des visiteurs envahissant et grotesque, ce qui lui fait perdre rapidement patience. La dimension absurde fait presque penser aux Monty-Python par moment avec en plus des acteurs parfait dans leur rôle comme le monologue délirant (en une seule prise) du témoin évoquant un double mariage incompréhensible dans ses liens de parentés. On pourrait tout autant évoquer le fonctionnaire avec son chat ou le candide plein de bonne volonté qui déchaîne les foudres du commissaire avec un montre volée.
C'est loin d'être la réalisation du siècle par contre avec un découpage plan-plan et un peu aride. Cela dit le montage parallèle avec la copine qui attend dehors est très efficace.
Par contre, la seconde moitié se fourvoie dans un cabotinage rapidement fatiguant avec le dernier visiteur, un dandy ahuri et halluciné. Un épisode interminable qui devient pénible, surtout pour conclure par une chute assez facile.
Pas grande chose non plus à dire sur La Grande espérance (1937), documentaire d'une petite trentaine de minutes sur une Réunion du Parti Communiste français en 1937 à Arles sous forme d'un long film d'actualité. Ca a plus valeur de document historique que cinématographique.
Effectivement, le tout ne vole pas haut et ne dépasse pas le gentillet. Les acteurs cabotinent et justement le dandy allumé est tellement en roue libre qu'il se crée un truc, un tout petit moment de poésie où tout est possible, où on reste fasciné. C'est peu, mais c'est déjà ça. Par contre le montage parallèle, je le trouve bien artificiel. Très planplan tout ça.
Je te trouve soft avec La Grande espérance : il s'adit d'un document de 1937, mais remonté après la seconde guerre mondiale (à la "gloire des amis tombés au combat"). Il y a d'ailleurs des séquences rajoutés , ainsi que un ou deux trucs bizarres avec le son (remontage ?) et dire que ca manque de finesse est un euphémisme. On a parfois l'impression d'avoir une parodie de document propoagandiste. On a droit à "l'organisation sans faille à Arras de tous les camarades" : 2 plans de personnes qui rentrent dans un hôtel ! On a aussi droit aux cadeaux de noel offerts aux enfants des ouvriers et des paysans, à l'évidence que tout le monde est d'accord au parti communiste ou encore que ce dont rêve secrètement le monde c'est d'être ce qua réussi l'URSS.
Ca prête à rire jaune avec le recul de l'histoire, surtout que le document frise l'amateurisme dans sa construction. Il est aussi crédible dans sa description de cette utopie que Tintin au pays des Soviets l'est à tenter de le détruire (pour faire référence à un débat eu ailleurs sur le sujet).
Et pourtant, ces séances à la Thèque sont passionnantes, car elles donnent à voir des ultra-raretés, des directions prises par un cinéaste, qui alimentent l'image de son travail qu'on pourrait se faire, et qui nous permettent d'analyse l'évolution de son travail. Même si c'est mauvais, je pense que si vous avez la possibilité, allez à la dernière séance si vous avez la possibilité.
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
ANTOINE ET ANTOINETTE - Jacques Becker (1947) révision
Simple, humain, touchant, drôle, frais, Antoine et Antoinette est le genre de film avec qui on vit parfaitement. Les personnages font tous partie de la famille, même l'ordure de Noël Roquevert a sa place sur la photo et malgré les visionnages, on sourit devant leur quotidien, on tremble lorsque Antoine paume son billet de loterie, on rage devant l'épicier obsédé, on se marre face à la vieille voisine qui balance sans prévenir "il est knoke oute !" et en sortant de la salle, un peu plus léger, on se dit que Jacques Becker a réussi un petit miracle en donnant un gout de vie à une cinéma français qui tirait la gueule comme pour mieux chasser les démons de la guerre. Le réalisateur n'a pas de compte à rendre et préfère filmer la vie du populo, sans démagogie, avec un naturel dingue, sans artifices grossiers (l’intrigue n'arrive quasiment qu'une demi-heure avant la fin) que de jouer les cœurs blessés. Faut manger du Antoine et Antoinette, c'est bon pour la santé !
Simple, humain, touchant, drôle, frais, Antoine et Antoinette est le genre de film avec qui on vit parfaitement. Les personnages font tous partie de la famille, même l'ordure de Noël Roquevert a sa place sur la photo et malgré les visionnages, on sourit devant leur quotidien, on tremble lorsque Antoine paume son billet de loterie, on rage devant l'épicier obsédé, on se marre face à la vieille voisine qui balance sans prévenir "il est knoke oute !" et en sortant de la salle, un peu plus léger, on se dit que Jacques Becker a réussi un petit miracle en donnant un gout de vie à une cinéma français qui tirait la gueule comme pour mieux chasser les démons de la guerre. Le réalisateur n'a pas de compte à rendre et préfère filmer la vie du populo, sans démagogie, avec un naturel dingue, sans artifices grossiers (l’intrigue n'arrive quasiment qu'une demi-heure avant la fin) que de jouer les cœurs blessés. Faut manger du Antoine et Antoinette, c'est bon pour la santé !
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
TOUCHEZ PAS AU GRISBI de Jacques Becker (1954) révision
Grand papa du polar français, installé confortablement dans le fauteuil du dabe et qui, encore aujourd'hui, étonne par sa simplicité et sa mélancolie. Une révision en copie neuve sur grand écran permet de se rendre compte combien Touchez pas au grisbi est un film superbement photographié, incroyablement tristoune et combien TOUT le Jean Gabin deuxième période est en train de naitre sous nos yeux. Ça traine la jambe, ça rouspète, ça clope méchamment, ça flingue (faut bien) et surtout ça nostalgise. La relation entre Gabin et son pote René Dary est l'une des plus belles choses du polar français, une amitié discrète mais tangible, faite de regards, d'entre-aides, et d'une scène finale sur la musique de Jean Wiener à vous faire monter les larmes aux yeux. Gabin raccroche, retire des lunettes qu'on ne l'imaginait pas porter, met un disque, fait mine de rouler des mécaniques, retourne à sa table, joue avec son couteau, sourit vaguement à sa donz et c'est une époque qui fout le camp, l'heure de rentrer au bercail et de tirer le rideau. C'est beau et il fallait bien le cœur d'un Jacques Becker pour savoir le filmer divinement. Au fond, sans Touchez pas au grisbi, pas de Jean-Pierre Melville et pas de mythologie du film policier français.
Grand papa du polar français, installé confortablement dans le fauteuil du dabe et qui, encore aujourd'hui, étonne par sa simplicité et sa mélancolie. Une révision en copie neuve sur grand écran permet de se rendre compte combien Touchez pas au grisbi est un film superbement photographié, incroyablement tristoune et combien TOUT le Jean Gabin deuxième période est en train de naitre sous nos yeux. Ça traine la jambe, ça rouspète, ça clope méchamment, ça flingue (faut bien) et surtout ça nostalgise. La relation entre Gabin et son pote René Dary est l'une des plus belles choses du polar français, une amitié discrète mais tangible, faite de regards, d'entre-aides, et d'une scène finale sur la musique de Jean Wiener à vous faire monter les larmes aux yeux. Gabin raccroche, retire des lunettes qu'on ne l'imaginait pas porter, met un disque, fait mine de rouler des mécaniques, retourne à sa table, joue avec son couteau, sourit vaguement à sa donz et c'est une époque qui fout le camp, l'heure de rentrer au bercail et de tirer le rideau. C'est beau et il fallait bien le cœur d'un Jacques Becker pour savoir le filmer divinement. Au fond, sans Touchez pas au grisbi, pas de Jean-Pierre Melville et pas de mythologie du film policier français.
Dernière modification par Kevin95 le 3 mai 17, 16:35, modifié 1 fois.
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
NonKevin95 a écrit : il fallait bien le cœur d'un Jean Becker pour savoir le filmer divinement
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
M'enfin ! Elle est suffisamment pompeuse ma phrase !Alexandre Angel a écrit :NonKevin95 a écrit : il fallait bien le cœur d'un Jean Becker pour savoir le filmer divinement
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
Kevin95 a écrit :M'enfin ! Elle est suffisamment pompeuse ma phrase !Alexandre Angel a écrit : Non
Oui sauf que Jean et divinement, ça accroche un peu
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
ET VOILA!!!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
OH LE GROS lapsus honteux.
Merci les guys, faut pas déconner avec les Becker.
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
Oh bah non, m'est avis que c'est pas la dernière fois et puis ils sont respectables les films du fiston même si bon, voilà quoi..Kevin95 a écrit :OH LE GROS lapsus honteux.
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Re: Jacques Becker (1906-1960)
Surtout avec le meilleur d'entre tous.Kevin95 a écrit :faut pas déconner avec les Becker.
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