Adieu ma jolie - Murder my sweet (Edward Dmytryk - 1944)

[joe-ernst]

Mais as-tu vu le film avec sous-titre français ou directement en anglais ?

Je l'ai vu avec stf, mais j'essaie toujours de suivre en anglais également et ce n'est pas la première fois que des dialogues seraient mal traduits, hélas...

[Jihl]

Mais as-tu vu le film avec sous-titre français ou directement en anglais ?

Je l'ai vu avec stf, mais j'essaie toujours de suivre en anglais également et ce n'est pas la première fois que des dialogues seraient mal traduits, hélas...

Oui c'est surtout ce que je voulais signaler. Vraiment sur ce titre Warner se fiche du monde. Et puis comme tu aimes beaucoup le film, peut-être pourras-tu le revoir un de ces jours avec des sous-titres anglais

[Watkinssien]

Revu avec beaucoup de plaisir ce classique du film noir.

Tous les éléments qui définissent le genre sont présents et on se délecte aisément à suivre une histoire sordide, à la magnifique photographie et à l'interprétation de qualité.

La mise en scène de Dmytryk est excellente voire inventive par moments et l'adaptation est convaincante d'un bout à l'autre tant elle respecte le matériau de base tout en rendant cinématographiquement tous les types d'émotions traversés par notre héros.

Brillant !

[Demi-Lune]

Un de mes films noirs favoris. Dans le genre intrigue tordue, labyrinthique et au final insoluble, je suis même presque tenté de le préférer au Grand sommeil de Howard Hawks. D'autant que ce dernier propose une mise en scène très fermée dans sa logique de studio, ce qui est moins frappant chez Adieu ma jolie, plus "ouvert", plus aéré, presque plus crédible à mon sens. En tout cas, je les place tous deux aux mêmes niveaux. Dmytryk compose effectivement un film noir d'une grande classe, parfois agréablement inventif d'un point de vue visuel (l'apparition en reflet de Mike Mazurki avec le néon qui s'illumine, le cauchemar de Dick Powell), en tout cas inspiré d'un point de vue narratif (cf. l'ouverture/interrogatoire qui met tout de suite dans le bain) même s'il n'est pas toujours aisé de suivre cette intrigue retorse. Si Bogart demeure fabuleux dans le rôle de Marlowe, Dick Powell est loin de démériter. Claire Trevor est également une femme fatale de premier choix.
A mes yeux, Adieu ma jolie est une très grande référence du genre - et sans doute un jalon incontournable aux côtés d'Assurance sur la mort de Wilder, sorti la même année, dans la codification des figures, lieux et dédales du film noir.

[someone1600]

Bien d'accord avec toi, Murder my sweet est vraiment un des meilleurs films noirs, du moins parmis ceux que j'ai vu.

[Federico]

Un de mes films noirs favoris. Dans le genre intrigue tordue, labyrinthique et au final insoluble, je suis même presque tenté de le préférer au Grand sommeil de Howard Hawks. D'autant que ce dernier propose une mise en scène très fermée dans sa logique de studio, ce qui est moins frappant chez Adieu ma jolie, plus "ouvert", plus aéré, presque plus crédible à mon sens. En tout cas, je les place tous deux aux mêmes niveaux. Dmytryk compose effectivement un film noir d'une grande classe, parfois agréablement inventif d'un point de vue visuel (l'apparition en reflet de Mike Mazurki avec le néon qui s'illumine, le cauchemar de Dick Powell), en tout cas inspiré d'un point de vue narratif (cf. l'ouverture/interrogatoire qui met tout de suite dans le bain) même s'il n'est pas toujours aisé de suivre cette intrigue retorse. Si Bogart demeure fabuleux dans le rôle de Marlowe, Dick Powell est loin de démériter. Claire Trevor est également une femme fatale de premier choix.
A mes yeux, Adieu ma jolie est une très grande référence du genre - et sans doute un jalon incontournable aux côtés d'Assurance sur la mort de Wilder, sorti la même année, dans la codification des figures, lieux et dédales du film noir.

Mes souvenirs d'Adieu ma jolie sont plus flous que ceux du Grand sommeil que j'ai vu et revu mais je suis d'accord sur l'aspect plus naturel et crédible du premier ainsi que sur l'excellente prestation de Powell, très sobre et solide (qui sera également remarquable dans The tall target d'Anthony Mann). Il me faudrait le revoir, même si je garderai toujours un très gros faible (c'est peu que de l'écrire) pour le Hawks .

[Jeremy Fox]

La chronique du film par Julien Leonard