Adieu ma jolie - Murder my sweet (Edward Dmytryk - 1944)
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- Jeremy Fox
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Adieu ma jolie - Murder my sweet (Edward Dmytryk - 1944)
Adieu ma belle de Edward Dmytryk
Grand pourfendeur de ce cinéaste habituellement, je dois avouer qu'ici, il s'en sort assez bien et qu'il mène cette enquête nébuleuse avec une certaine aisance et une certaine virtuosité. Superbe photo, Dick Powell enfile l'imper de Marlowe avec une certaine classe... On est loin du Grand Sommeil mais ça se laisse regarder quand même avec un certain plaisir.
Le DVD est très bon même s'il pixellise un peu trop parfois.
Grand pourfendeur de ce cinéaste habituellement, je dois avouer qu'ici, il s'en sort assez bien et qu'il mène cette enquête nébuleuse avec une certaine aisance et une certaine virtuosité. Superbe photo, Dick Powell enfile l'imper de Marlowe avec une certaine classe... On est loin du Grand Sommeil mais ça se laisse regarder quand même avec un certain plaisir.
Le DVD est très bon même s'il pixellise un peu trop parfois.
- Zelda Zonk
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La musique de ce film est sublime. Une de mes BO préférées.Jeremy Fox a écrit :Adieu ma belle de Edward Dmytryk
Grand pourfendeur de ce cinéaste habituellement, je dois avouer qu'ici, il s'en sort assez bien et qu'il mène cette enquête nébuleuse avec une certaine aisance et une certaine virtuosité. Superbe photo, Dick Powell enfile l'imper de Marlowe avec une certaine classe... On est loin du Grand Sommeil mais ça se laisse regarder quand même avec un certain plaisir.
Le DVD est très bon même s'il pixellise un peu trop parfois.
- Jeremy Fox
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Tu dois confondre à mon avis.Memento a écrit :La musique de ce film est sublime. Une de mes BO préférées.Jeremy Fox a écrit :Adieu ma belle de Edward Dmytryk
Grand pourfendeur de ce cinéaste habituellement, je dois avouer qu'ici, il s'en sort assez bien et qu'il mène cette enquête nébuleuse avec une certaine aisance et une certaine virtuosité. Superbe photo, Dick Powell enfile l'imper de Marlowe avec une certaine classe... On est loin du Grand Sommeil mais ça se laisse regarder quand même avec un certain plaisir.
Le DVD est très bon même s'il pixellise un peu trop parfois.
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Je ne pense pas.Jeremy Fox a écrit :Tu dois confondre à mon avis.Memento a écrit :
La musique de ce film est sublime. Une de mes BO préférées.
Voici les références :
Farewell my lovely - Main title (Marlowe's theme) ; compositeur : David Shine.
Le titre fait 2 minutes et quelque. Ca commence au piano, puis saxo, très jazzy et ambiance film noir.
- Jeremy Fox
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Tu confond donc bien avec la version des années 70 avec Mitchum. car cele du film de 1944 est vraiment banale.Memento a écrit :Je ne pense pas.Jeremy Fox a écrit :
Tu dois confondre à mon avis.
Voici les références :
Farewell my lovely - Main title (Marlowe's theme) ; compositeur : David Shine.
Le titre fait 2 minutes et quelque.
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Le film de Dmytryck et la version Mitchum sont tirés du roman Farewell, My Lovely.Ambroise a écrit :et puis il y a celle d'Altman aussi je crois.
Le film d'Altman, du roman The Long Good-Bye (traduction tronquée sous le titre Sur un air de navaja, retraduction intégrale sous le titre... The Long Good-Bye, enfin rééditée en Série noire : chef-d'oeuvre !).
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D'après IMDB il y a trois adaptations de la nouvelle Adieu ma jolie, la troisième étant un film d'Irving Reis avec George Sanders.
http://french.imdb.com/title/tt0034716/
http://french.imdb.com/title/tt0034716/
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Oui, la BO dont je parle est bien issue du film de 1975 avec Mitchum.Geoffrey Firmin a écrit :D'après IMDB il y a trois adaptations de la nouvelle Adieu ma jolie, la troisième étant un film d'Irving Reis avec George Sanders.
http://french.imdb.com/title/tt0034716/
Ok, je sors illicoBartlebooth a écrit :Le film de Dmytryck et la version Mitchum sont tirés du roman Farewell, My Lovely.Ambroise a écrit :et puis il y a celle d'Altman aussi je crois.
Le film d'Altman, du roman The Long Good-Bye (traduction tronquée sous le titre Sur un air de navaja, retraduction intégrale sous le titre... The Long Good-Bye, enfin rééditée en Série noire : chef-d'oeuvre !).
comme si tous les films avec Marlowe étaient des versions du grand sommeil...
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DOUCE de Claude Autant Lara (1943)
scénario : Pierre Bost, Jean Aurenche d'après roman de Michel Davet.
photographie : Philippe Agostini
Décorateur :Jacques Krauss
Interprétation :
Odette Joyeux(Douce), Roger Pigaut(Fabien Marani), Madeleine Robinson(Irène Comtat), Jean Debucourt(Engelbert de Bonafé)Marguerite Moréno(Mme De Bonafé), Richard Francoeur(Julien)Gabrielle Fontan(Estelle)
Même si notre illustre Beule a déja manifesté un immense talent à l'analyse de ce film mais également Lettres d'amour et Le mariage de Chiffon, l'enthousiasme m'invite à rajouter une couche de plaisir.
Hiver 1887.
Un panoramique nous montre Paris la nuit, la Tour Eiffel inachevée et ses toits abritant des milliers de mystères et d'aventures.
Une maison, celle des Bonafé abrite trois générations : la Comtesse de Bonafé, son fils Engelbert et sa petite fille Douce.
Douce est amoureuse du régisseur de son père, Fabien Marani.
Sa grand mère surveille de près les destinées de la dernière représentante de la lignée aristocratique des Bonafé.
Elle doit également composer avec un fils infirme qui lui, lorgne du coté de l'institutrice de Douce, Irène Comtat.
Celle ci est en fait la maitresse de Marani qui l'a introduite dans la maison des Bonafé.
Douce n'a cure des mises en garde de sa grand mère et déclare précipitamment sa flamme au régisseur de peur qu'il ne lui échappe.
Entre temps, Irène a refusé de suivre Fabien qui souhaitait s'enfuir avec l'argent des Bonafé.
Les deux fuyards se rendent à l'Opéra Comique.
Au moment où Douce prend la décision de quitter finalement Fabien et de rentrer chez elle , un incendie se déclare dans lequel Douce perd la vie.
De retour chez les Bonafé, la Comtesse chasse Fabien et Irène(qui a tout avoué...) et les maudit.
Le plus "balzacien" des films français est donc l'oeuvre de Claude Autant Lara aidé en cela par Aurenche et Bost avec lesquels il avait déja oeuvré dans la même veine âpre et féroce pour Lettres d'amour et Le mariage de Chiffon, constituant ainsi selon les dires d'Aurenche un "Tryptique en costumes".
L'aventure, la frustration, l'envie animent les personnages de ce film et leur confèrent un relief et une singularité immédiate.
On n'oubliera pas de sitôt les compositions de Marguerite Moréno, savoureuse en "petite Reine" à l'autorité ferme et castratrice , Odette Joyeux, intrigante et perverse, Jean Debucourt, peut être le plus épargné par Autant lara et néanmoins pitoyable par son impuissance à s'extraire de l'autorité étouffante de sa mère.
A travers le regard sans concession d'Autant Lara sur une Bourgeoisie/Aristocratie qu'il n'a jamais porté dans son coeur, on assiste , fasciné à la pulvérisation d'une société sur fond de lutte des classes.
COnstat désespérant : chaque personnage finira par perdre la personne qu'il aime.
Les dialogues sont d'une extrème justesse, les décors sublimes de Jacques Krauss et la Photographie d'Agostini enferment de manière insidieuse les personnages dans un Univers étriqué et absurde et nous rappelle qu'avant d'être réalisateur Autant lara était décorateur.
Un chef d'oeuvre (sans rides) parmi d'autres de ce réalisateur.
scénario : Pierre Bost, Jean Aurenche d'après roman de Michel Davet.
photographie : Philippe Agostini
Décorateur :Jacques Krauss
Interprétation :
Odette Joyeux(Douce), Roger Pigaut(Fabien Marani), Madeleine Robinson(Irène Comtat), Jean Debucourt(Engelbert de Bonafé)Marguerite Moréno(Mme De Bonafé), Richard Francoeur(Julien)Gabrielle Fontan(Estelle)
Même si notre illustre Beule a déja manifesté un immense talent à l'analyse de ce film mais également Lettres d'amour et Le mariage de Chiffon, l'enthousiasme m'invite à rajouter une couche de plaisir.
Hiver 1887.
Un panoramique nous montre Paris la nuit, la Tour Eiffel inachevée et ses toits abritant des milliers de mystères et d'aventures.
Une maison, celle des Bonafé abrite trois générations : la Comtesse de Bonafé, son fils Engelbert et sa petite fille Douce.
Douce est amoureuse du régisseur de son père, Fabien Marani.
Sa grand mère surveille de près les destinées de la dernière représentante de la lignée aristocratique des Bonafé.
Elle doit également composer avec un fils infirme qui lui, lorgne du coté de l'institutrice de Douce, Irène Comtat.
Celle ci est en fait la maitresse de Marani qui l'a introduite dans la maison des Bonafé.
Douce n'a cure des mises en garde de sa grand mère et déclare précipitamment sa flamme au régisseur de peur qu'il ne lui échappe.
Entre temps, Irène a refusé de suivre Fabien qui souhaitait s'enfuir avec l'argent des Bonafé.
Les deux fuyards se rendent à l'Opéra Comique.
Au moment où Douce prend la décision de quitter finalement Fabien et de rentrer chez elle , un incendie se déclare dans lequel Douce perd la vie.
De retour chez les Bonafé, la Comtesse chasse Fabien et Irène(qui a tout avoué...) et les maudit.
Le plus "balzacien" des films français est donc l'oeuvre de Claude Autant Lara aidé en cela par Aurenche et Bost avec lesquels il avait déja oeuvré dans la même veine âpre et féroce pour Lettres d'amour et Le mariage de Chiffon, constituant ainsi selon les dires d'Aurenche un "Tryptique en costumes".
L'aventure, la frustration, l'envie animent les personnages de ce film et leur confèrent un relief et une singularité immédiate.
On n'oubliera pas de sitôt les compositions de Marguerite Moréno, savoureuse en "petite Reine" à l'autorité ferme et castratrice , Odette Joyeux, intrigante et perverse, Jean Debucourt, peut être le plus épargné par Autant lara et néanmoins pitoyable par son impuissance à s'extraire de l'autorité étouffante de sa mère.
A travers le regard sans concession d'Autant Lara sur une Bourgeoisie/Aristocratie qu'il n'a jamais porté dans son coeur, on assiste , fasciné à la pulvérisation d'une société sur fond de lutte des classes.
COnstat désespérant : chaque personnage finira par perdre la personne qu'il aime.
Les dialogues sont d'une extrème justesse, les décors sublimes de Jacques Krauss et la Photographie d'Agostini enferment de manière insidieuse les personnages dans un Univers étriqué et absurde et nous rappelle qu'avant d'être réalisateur Autant lara était décorateur.
Un chef d'oeuvre (sans rides) parmi d'autres de ce réalisateur.
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[Mode ratatouille on]N'oublie pas de parler de l'une des plus belles musiques du cinéma français, un thème déchirant de René Cloerecdaniel gregg a écrit :DOUCE de Claude Autant Lara (1943)
scénario : Pierre Bost, Jean Aurenche d'après roman de Michel Davet.
photographie : Philippe Agostini
Décorateur :Jacques Krauss
Interprétation :
Odette Joyeux(Douce), Roger Pigaut(Fabien Marani), Madeleine Robinson(Irène Comtat), Jean Debucourt(Engelbert de Bonafé)Marguerite Moréno(Mme De Bonafé), Richard Francoeur(Julien)Gabrielle Fontan(Estelle)
Même si notre illustre Beule a déja manifesté un immense talent à l'analyse de ce film mais également Lettres d'amour et Le mariage de Chiffon, l'enthousiasme m'invite à rajouter une couche de plaisir.
...
Un chef d'oeuvre (sans rides) parmi d'autres de ce réalisateur.
[mode ratatouille off]
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Jeremy Fox a écrit :[Mode ratatouille on]N'oublie pas de parler de l'une des plus belles musiques du cinéma français, un thème déchirant de René Cloerecdaniel gregg a écrit :DOUCE de Claude Autant Lara (1943)
scénario : Pierre Bost, Jean Aurenche d'après roman de Michel Davet.
photographie : Philippe Agostini
Décorateur :Jacques Krauss
Interprétation :
Odette Joyeux(Douce), Roger Pigaut(Fabien Marani), Madeleine Robinson(Irène Comtat), Jean Debucourt(Engelbert de Bonafé)Marguerite Moréno(Mme De Bonafé), Richard Francoeur(Julien)Gabrielle Fontan(Estelle)
Même si notre illustre Beule a déja manifesté un immense talent à l'analyse de ce film mais également Lettres d'amour et Le mariage de Chiffon, l'enthousiasme m'invite à rajouter une couche de plaisir.
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[mode ratatouille off]
C'est vrai et j'en suis confus...
- Beule
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Merci pour l'hommage, d'autant que si je sais avoir déjà manifesté mon amour immodéré pour la trilogie de Lara, et pour Douce en particulier, je n'ai pas souvenance d'avoir jamais vraiment développédaniel gregg a écrit :DOUCE de Claude Autant Lara (1943)
scénario : Pierre Bost, Jean Aurenche d'après roman de Michel Davet.
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Odette Joyeux(Douce), Roger Pigaut(Fabien Marani), Madeleine Robinson(Irène Comtat), Jean Debucourt(Engelbert de Bonafé)Marguerite Moréno(Mme De Bonafé), Richard Francoeur(Julien)Gabrielle Fontan(Estelle)
Même si notre illustre Beule a déja manifesté un immense talent à l'analyse de ce film mais également Lettres d'amour et Le mariage de Chiffon, l'enthousiasme m'invite à rajouter une couche de plaisir.
Ton éloge fait en tout cas plaisir à lire.