Jules et Jim (François Truffaut - 1962)

[Joshua Baskin]

Pareil, Jules et Jim est un des Truffaut que j'aime le moins et les 2 Anglaises un de mes préférés.

Tout pareil. J'adore les 2 anglaises, mais Jules et Jim, aie...

Je me rajoute à la liste. J'ai beau être hardcore fan de Truffaut, Jules et Jim m'a gonflé alors que l'épure des 2 anglaises est parfaite.

[Jeremy Fox]

Tout ceci me rassure grandement.

[El Dadal]

Vous avez tort. Je ne changerai pas un mot à ce que j'avais écrit il y a 3 ans: Jules et Jim se démarque du roman par l'utilisation moderne et casse-gueule des techniques cinématographiques. Les deux anglaises cherche à y coller au plus près, et ressemble plus à un beau loukoum indigeste (comme la plupart des loukoums). Truffaut à son plus artificiel (même si le film est visuellement somptueux).

[AtCloseRange]

Truffaut à son plus artificiel (même si le film est visuellement somptueux).

Depuis quand l'artificialité est un défaut cinématographique??

[El Dadal]

Truffaut à son plus artificiel (même si le film est visuellement somptueux).

Depuis quand l'artificialité est un défaut cinématographique??

Fais pas ton ACR. Je ne parle pas du l'utilisation des procédés cinématographiques (Jules et Jim est sans doute plus artificiel en ce sens, comme certains l'ont déjà écrit). C'est le ton qui est artificiel pour moi, factice, type livre d'illustrations. La vie ne perce jamais, le film est étouffé et étouffant.

[AtCloseRange]

Depuis quand l'artificialité est un défaut cinématographique??

Fais pas ton ACR. Je ne parle pas du l'utilisation des procédés cinématographiques (Jules et Jim est sans doute plus artificiel en ce sens, comme certains l'ont déjà écrit). C'est le ton qui est artificiel pour moi, factice, type livre d'illustrations. La vie ne perce jamais, le film est étouffé et étouffant.

Pour moi, le ton est quasiment toujours artificiel chez Truffaut (à 3-4 films près) donc effectivement, je ne vois pas bien.

[AtCloseRange]

Mais je veux bien reconnaître que c'est probablement son plus "littéraire", celui où les dialogues assument le plus l'artificialité du texte (c'est ce qui fait sa grandeur pour moi).

[Watkinssien]

Quant à moi, après avoir revu Les Deux Anglaises et le Continent, j'ai grandement réévalué le film, tout en aimant encore plus le Jules et Jim !

[Jeremy Fox]

tout en aimant encore plus le Jules et Jim !

sans l'avoir revu ?

[Watkinssien]

tout en aimant encore plus le Jules et Jim !

sans l'avoir revu ?

Je l'ai vu plus d'une dizaine de fois. Je le connais beaucoup mieux. Alors que le film de 1971, je ne l'avais visionné qu'une fois.

[Jeremy Fox]

sans l'avoir revu ?

Je l'ai vu plus d'une dizaine de fois. Je le connais beaucoup mieux. Alors que le film de 1971, je ne l'avais visionné qu'une fois.

OK ; c'est juste que je ne comprend pas le fait que tu dises l'aimer encore plus après avoir vu un autre film que celui-ci.

[AtCloseRange]

Je l'ai vu plus d'une dizaine de fois. Je le connais beaucoup mieux. Alors que le film de 1971, je ne l'avais visionné qu'une fois.

OK ; c'est juste que je ne comprend pas le fait que tu dises l'aimer encore plus après avoir vu un autre film que celui-ci.

Décryptage
Il a grandement revu les 2 Anglaises à la hausse mais même à la hausse, il aime toujours beaucoup plus Jules et Jim.

[Jeremy Fox]

Ah ok effectivement ; s'il faut s'équiper de décodeurs maintenant

[Watkinssien]

Ah ok effectivement ; s'il faut s'équiper de décodeurs maintenant

Car les deux films se complètent, ce qui enrichit les deux films !

[Jeremy Fox]

Alors que j'adhère de plus en plus au cinéma de Truffaut, je crois que ça ne passera jamais avec ce classique qui ne me touche absolument pas. Je n'accroche ni à ce rythme trépidant du montage, de la construction et de la mise en scène qui me rendent le film totalement factice, pas plus qu'à la pénible postsynchronisation des dialogues sur un jeu d'acteur assez neutre, à ce monologue littéraire lu par Michel Butor sur un ton monocorde, ou encore à cette manière de jouer avec le son sur les images d'archives...

Alors que l'histoire de départ avait tout pour me plaire, la tentative de traduire en images ce roman avec l'utilisation à son maximum de toute une grammaire cinématographique m'a paradoxalement pas mal ennuyé et surtout beaucoup saoulé. Heureusement il reste quelques séquences touchées par la grâce comme par exemple ces ballades à vélo, 'Le tourbillon de la vie' ainsi que la superbe BO de Delerue. Ca partait pour être un film d'une folle liberté alors qu'au final je trouve l'ensemble bien trop guindé, totalement mécanique et artificiel, sans émotions.

C'est typiquement le genre de films qu'il faut voir au bon moment et surtout arriver à accrocher dès le début malgré son rythme effréné et son style déroutant ; le seul Truffaut qui m'avait résisté jusqu'à présent vient donc enfin de me révéler ses richesses, de me faire découvrir sa sensibilité sous son apparente froideur et au final de réussir à me combler de plaisir. Ma plus grosse réhabilitation de 2020 qui s'annonce vraiment comme l'année Truffaut.