A bout portant (Don Siegel - 1964)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Boubakar
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A bout portant (Don Siegel - 1964)

Message par Boubakar »

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Charlie et Lee, tous deux tueurs à gages, recherchent et tuent Johnny North, caché dans un institut pour non-voyants. Surpris par l'attitude de leur victime qui n'a pas tenté de fuir ni de leur résister, les deux tueurs cherchent à en savoir davantage.
Remake/nouvelle version du film de Siodmak, tourné en 1946, Don Siegel réussit un très bon film, aidé en cela par la qualité du script (idéalement actualisé), et par ses interprètes principaux, Lee Marvin et Angie Dickinson en tête. La structure du film, quasiment tout en flash-back, fait qu'on accroche à l'histoire de Johnny North, jusqu'à la révélation finale, où l'action devient la pièce maitresse d'un drame bien plannifié.
Le film s'inscrit dans cette période charnière, entre la fin de "l'ancien Hollywood" et le "Nouveau", où la violence se fait plus pressente, et au message sexuel plus marqué (la séduction de Dickinson dans la voiture du personnage de Cassavetes).

Quant au dvd, édité par Carlotta, il est très bien, et les suppléments intéressants.
Encore une fois, une très bonne surprise ! :)
angel with dirty face
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Message par angel with dirty face »

Comme le souligne Jean-Baptiste Thoret dans les bonus, Don Siegel s'inspire plutôt du film de Robert Siodmak que de la nouvelle de Ernest Hemingway... Les entretiens de Jean-Baptiste Thoret sont très intéressants parce qu'il fait un parallèle entre les deux versions en montrant toutes les différences. Si tu n’as pas vu la version de Robert Siodmak, je te la recommande vivement… Personnellement, je préfère la version de 1946, mais je reconnais que celle de Don Siegel est sublime... Et le duo formé par Lee Marvin et Clu Gulager est génial!
Anorya
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Message par Anorya »

Très bon film au début conçu pour la télévision et bien ancré dans son époque (le générique aux tons colorés très pop) sans pour avoir autant vieilli. Générique pop et bourré de vitalité à l'image des tueurs du film dont chaque minute compte, parfaite image d'un capitalisme aggressif et galopant qui veut tout tout de suite. Comme le dit Angel with dirty face, le duo Lee Marvin/Clu Gulager est tout bonnement énorme. Le vieux loup maîtrisé et le jeune indomptable toujours en mouvement, clown inquiétant et drôle. D'ailleurs on s'attache à ces tueurs pour laisser carrément de côté presque le personnage joué par Cassavetes. Lee Marvin et son jeune acolyte en imposent et deviennent les "héros" à la place de Cassavetes (qui n'a pas non plus la même carrure que Lancaster. Je l'ai trouvé assez froid et parfois un peu détaché de son rôle le Cassavetes) auquel on arrive pas vraiment a s'attacher. Cerises sur le gâteau : la sublime Angie Dickinson et....Ronald Reagan dans son dernier rôle : un méchant. Pour le coup, ça inaugurait bien de deux décennies une certaine Amérique toute entière capitalisée dans ces deux tueurs impitoyables mais tellement propres sur eux.

Très bon. :)
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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

C'est le film de Don Siegel que je préfère !

La mise en scène est d'une efficacité redoutable et le film parvient à être excellent du début jusqu'à la fin, grâce au métier de son réalisateur et à la qualité de l'interprétation (et aussi à l'intrigue béton d'origine) !
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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

Eh bien pour moi ce fut une énorme déception. J'étais pourtant si impatient de le découvrir... J'ai bloqué, d'abord, sur l'aspect téléfilmesque de l'entreprise (zooms, lumière plate, transparences ultra-visibles, etc.). Ca m'a vraiment dérangé, au point de me détourner de l'histoire. J'avais parfois l'impression de voir un épisode de Columbo. J'exagère à peine :uhuh:
J'ai pris 24h de pause pour voir les 60 dernières minutes, à tête reposée. Bien m'en a pris car j'ai pu terminer le film sans trop d'ennui. Mais ce que je retiens c'est que la version de 1946 m'aura beaucoup plus marqué. J'avoue que je suis carrément passé à côté, au vu des nombreuses remarques pertinentes des suppléments (encore une fois excellents, bravo Carlotta). Tant pis...
Dernière modification par Nestor Almendros le 9 mars 08, 00:56, modifié 1 fois.
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Ben Castellano
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Re: A bout portant (Don Siegel, 1964)

Message par Ben Castellano »

Oui la forme téléfilmesque originelle se fait vraiment trop ressentir, et j'ai eu beaucoup de mal à certains moments très banal... Le film est surtout intéressant par quelques audaces anticonformistes dans les personnages et les dialogues (surtout dans les scènes avec Lee Marvin et Clu Gallager en fait, qui manquent terriblement dés qu'on passe en mode flash-back)...et son brillant final. Mais ça laisse le goût de quelque chose d' assez anecdotique. Limite aussi la musique de "Touch of evil" réutilisée... Il faut dire que le reste de la bande originale de John Williams est assez moyenne.
Monnezza
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Re: A bout portant (Don Siegel - 1964)

Message par Monnezza »

Je ne vais pas faire avancer le schmilblick en disant que ça commence bien, que ça finit encore mieux, mais que tout ce qui touche au milieu automobile est barbant à la longue… sans parler de la course avec les transparences dégueulasses ! Reste que c’est toujours un plaisir de voir Lee Marvin et Cassavettes. Et un bon point pour le tabassage de la gonzesse aussi.

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Profondo Rosso
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Re: Notez les films naphtas - Juin 2010

Message par Profondo Rosso »

A bout portant de Don Siegel (1964)

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Charlie et Lee, tous deux tueurs à gages, recherchent et tuent Johnny North, caché dans un institut pour non-voyants. Surpris par l'attitude de leur victime qui n'a pas tenté de fuir ni de leur résister, les deux tueurs cherchent à en savoir davantage.


A bout portant est une fausse nouvelle adaptation du texte de Ernest Heminghway, mais un surtout un vrai remake du classique du film noir réalisé en 1944 par Robert Siodmak Les Tueurs. Le film de Siegel reprend le parti pris de l'original, c'est à dire reprendre fidèlement la courte trame de la nouvelle lors de la scène d'ouverture, puis d'inventer une trame dramatique en flashback sous forme d'enquête.

Les divers changements narratifs et visuels apporté par Siegel et le scénariste Gene L. Coon se font les symboles de la mutation du genre policier prêt à basculer du film noir au polar urbain (genre dans lequel Siegel va passer maître avec notamment Dirty Harry). Tout l'attirail esthétique typique du film noir disparait ainsi au profit d'une approche plus moderne, réaliste et percutante. Les éclairages brumeux influencé par l'expressionnisme allemands, échos de l'aspect tortueux de l'intrigue et de la psychologie trouble des protagonistes s'évaporent dès la mémorable séquence d'ouverture se déroulant en plein jour au contraire de l'original. Les fades agents d'assurances qu'on suivait chez Siodmak sont remplacés par le point de vu des tueurs eux même, brutaux et vénaux. Magistralement incarné par Lee Marvin et Clu Gulager, il exacerbent la violence par des violents de brutalités inouïe pour l'époque, chacun des témoins rencontré au cours de l'enquête étant sévèrement malmené par les deux hommes (une femme aveugles molestée, Angie Dickinson qui manque de passer par la fenêtre).

L'aspect sexuel tout en sous entendus des films noir prend également une tonalité plus directe ici. Ava Gardner était l'archétype de la femme fatale, garce et manipulatrice. Angie Dickinson qui reprend le rôle lui donne un tour plus ambigu. Réellement attirée et excitée par le malheureux John Cassavetes elle ne semble s'enticher de lui que lorsqu'il se montre dominant et masculin au volant de son bolide (dont un mon explicite où elle presse sa main sur sa cuisse pour qu'il accélère) la course automobile ayant une dimension plus sexuée que la boxe (symbole du poids de la destinée dans les classique des 40's) du premier film. L'étrange promiscuité entre les deux tueurs, l'aspect mentor fatigué/jeune chien fou pourrait aussi prêter à interprétation mais Siegel n'appuie pas plus là dessus. Dans l'ensemble, tout les personnages représentent donc des archétypes du film noir dont la perversion et le sadisme sont poussé dans leur dernier retranchements. Du coup on a guère d'empathie et d'attachement pour eux dans l'ensemble (bien que très bon Cassavetes ne suscite pas la pité d'un Burt Lancaster chez Siodmak) mais une vraie dynamique hypnotique se forme pour un récit prenant de bout en bout.

Le côté métaphysique de la nouvelle d'Heminghway qu'on retrouvait chez Siodmak est également bien présente ici. Sous l'appât du gain et la volonté de se ranger, le personnage de Lee Marvin est réellement fasciné et intrigué par l'attitude de sa victime qui s'est laissée abattre avec résignation. Qu'est ce qui a poussé cet homme à un renoncement tel qu'il ne se défend même plus pour sa vie ? C'est le puzzle qui va être reconstitué par les tueurs (le titre original prend plus de sens pour ce remake au final). Siegel y développe divers éléments qui feront école dans les films policiers à venir. Comme déjà dit, une violence sèche qui fait mal (qui vaudra au film une sortie cinéma alors qu'il était destiné à la télévision), les décors désincarnés et esthétisant du film noir laissant la place à une jungle urbaine homogène et en couleurs ainsi qu'une réalisation percutante et novatrice (les cadrages obliques signalant l'arrivée imminente des deux tueurs au début). Grande réussite dont les mutations sur le genre allaient être prolongé par John Boorman 3 ans plus tard dans Le Point de Non Retour de nouveau avec Lee Marvin. 5/6
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Re: Notez les films naphtas - Juin 2010

Message par Federico »

Profondo Rosso a écrit :A bout portant de Don Siegel (1964)

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Charlie et Lee, tous deux tueurs à gages, recherchent et tuent Johnny North, caché dans un institut pour non-voyants. Surpris par l'attitude de leur victime qui n'a pas tenté de fuir ni de leur résister, les deux tueurs cherchent à en savoir davantage.


A bout portant est une fausse nouvelle adaptation du texte de Ernest Heminghway, mais un surtout un vrai remake du classique du film noir réalisé en 1944 par Robert Siodmak Les Tueurs. Le film de Siegel reprend le parti pris de l'original, c'est à dire reprendre fidèlement la courte trame de la nouvelle lors de la scène d'ouverture, puis d'inventer une trame dramatique en flashback sous forme d'enquête.

Les divers changements narratifs et visuels apporté par Siegel et le scénariste Gene L. Coon se font les symboles de la mutation du genre policier prêt à basculer du film noir au polar urbain (genre dans lequel Siegel va passer maître avec notamment Dirty Harry). Tout l'attirail esthétique typique du film noir disparait ainsi au profit d'une approche plus moderne, réaliste et percutante. Les éclairages brumeux influencé par l'expressionnisme allemands, échos de l'aspect tortueux de l'intrigue et de la psychologie trouble des protagonistes s'évaporent dès la mémorable séquence d'ouverture se déroulant en plein jour au contraire de l'original. Les fades agents d'assurances qu'on suivait chez Siodmak sont remplacés par le point de vu des tueurs eux même, brutaux et vénaux. Magistralement incarné par Lee Marvin et Clu Gulager, il exacerbent la violence par des violents de brutalités inouïe pour l'époque, chacun des témoins rencontré au cours de l'enquête étant sévèrement malmené par les deux hommes (une femme aveugles molestée, Angie Dickinson qui manque de passer par la fenêtre).

L'aspect sexuel tout en sous entendus des films noir prend également une tonalité plus directe ici. Ava Gardner était l'archétype de la femme fatale, garce et manipulatrice. Angie Dickinson qui reprend le rôle lui donne un tour plus ambigu. Réellement attirée et excitée par le malheureux John Cassavetes elle ne semble s'enticher de lui que lorsqu'il se montre dominant et masculin au volant de son bolide (dont un mon explicite où elle presse sa main sur sa cuisse pour qu'il accélère) la course automobile ayant une dimension plus sexuée que la boxe (symbole du poids de la destinée dans les classique des 40's) du premier film. L'étrange promiscuité entre les deux tueurs, l'aspect mentor fatigué/jeune chien fou pourrait aussi prêter à interprétation mais Siegel n'appuie pas plus là dessus. Dans l'ensemble, tout les personnages représentent donc des archétypes du film noir dont la perversion et le sadisme sont poussé dans leur dernier retranchements. Du coup on a guère d'empathie et d'attachement pour eux dans l'ensemble (bien que très bon Cassavetes ne suscite pas la pité d'un Burt Lancaster chez Siodmak) mais une vraie dynamique hypnotique se forme pour un récit prenant de bout en bout.

Le côté métaphysique de la nouvelle d'Heminghway qu'on retrouvait chez Siodmak est également bien présente ici. Sous l'appât du gain et la volonté de se ranger, le personnage de Lee Marvin est réellement fasciné et intrigué par l'attitude de sa victime qui s'est laissée abattre avec résignation. Qu'est ce qui a poussé cet homme à un renoncement tel qu'il ne se défend même plus pour sa vie ? C'est le puzzle qui va être reconstitué par les tueurs (le titre original prend plus de sens pour ce remake au final). Siegel y développe divers éléments qui feront école dans les films policiers à venir. Comme déjà dit, une violence sèche qui fait mal (qui vaudra au film une sortie cinéma alors qu'il était destiné à la télévision), les décors désincarnés et esthétisant du film noir laissant la place à une jungle urbaine homogène et en couleurs ainsi qu'une réalisation percutante et novatrice (les cadrages obliques signalant l'arrivée imminente des deux tueurs au début). Grande réussite dont les mutations sur le genre allaient être prolongé par John Boorman 3 ans plus tard dans Le Point de Non Retour de nouveau avec Lee Marvin. 5/6
Tout simplement un joyau du film noir... ou plutôt du film blanc, c'est-à-dire des polars sous le soleil (ce soleil californien assommant, brutal et déséspérant que décrivit si bien John Fante). Quand les classiques noir et blanc préféraient les scènes nocturnes, le passage à la couleur se joue en plein jour.

Le splendide coffret édité par Carlotta permet de comparer la version Siodmak et celle de Siegel. La séquence d'ouverture de Siodmak est effectivement très fidèle à la très courte nouvelle d'Hemingway (qui ne casse pas des barres et est aussi offerte dans le coffret). Son film est remarquable dans le style classique mais je trouve celui de Siegel largement supérieur et tellement plus inventif.

Le duo Marvin-Gallagher a effectivement donné lieu à des interprétations un peu capilotractées (sans doute parce que le plus jeune des deux fait un peu minet de salle de gym, toujours très soigneux de son apparence physique et de sa musculature) mais c'est finalement bien moins justifié (et surtout voulu) qu'un précédent duo de tueurs d'un autre polar hors-concours : Lee Van Cleef et Earl Holliman dans The Big Combo de Joseph Lewis.

L'aspect implacable de la scène d'ouverture dans l'institution pour aveugles préfigure le massacre de l'équipe d'inoffensifs collègues de Robert Redford dans Les 3 jours du Condor de Pollack.

Le coffret DVD propose aussi une curiosité : la version court-métrage de fin d'études d'Andrei Tarkovski (qui interprète en personne un des tueurs). Adaptation stricte de la nouvelle d'Hemingway, il s'agit d'un exercice assez laborieux qui ne laisse pas un instant entrevoir ce que deviendra l'immense cinéaste russe.

Le plus amusant dans cette histoire de remake, c'est qu'en 1946, le premier réalisateur approché par le studio pour s'en charger avant que cela n'échoit au solide vétéran Siodmak fut un p'tit débutant déjà apprécié pour son talent et nommé... Don Siegel !

J'ai fait un effort surhumain pour ne pas m'étendre (hum...) sur Angie Dickinson mais là je craque. Elle y est... pfouhhh !!... :oops:
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Jeremy Fox
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Re: A bout portant (Don Siegel - 1964)

Message par Jeremy Fox »

Déception. Très moyennement apprécié ce polar de Siegel. En fait nous avons en quelque sorte deux films pour le prix d'un ; celui avec les 'Killers' du titre, un duo Clu Gallagher/Lee Marvin des plus réjouissants, le sadisme rigolard du premier, la violence froide et sourde du second faisant que toutes les scènes où ils apparaissent s'avèrent géniales ; malheureusement elles ne représentent qu'environ 1/3 du film. Le reste débute à partir du premier flash-back et là je dois dire m'être complètement désintéressé de tout ce qui s'y déroule à l'exception d'un excellent Ronald Reagan qui prouvait à nouveau que sa réputation de mauvais acteur n'était guère fondée. En revanche j'ai trouvé que le duo Cassavetes/Dickinson ne fonctionnait pas faute surtout à un scénario assez moyen, des personnages trop peu développés. En gros je me suis ennuyé durant les 2/3 mais les couleurs, Marvin, Reagan et Gallagher auront réussi à me faire aller jusqu'au bout, sans grande conviction néanmoins.
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Alexandre Angel
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Re: A bout portant (Don Siegel - 1964)

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit :Déception. Très moyennement apprécié ce polar de Siegel. En fait nous avons en quelque sorte deux films pour le prix d'un ; celui avec les 'Killers' du titre, un duo Clu Gallagher/Lee Marvin des plus réjouissants, le sadisme rigolard du premier, la violence froide et sourde du second faisant que toutes les scènes où ils apparaissent s'avèrent géniales ; malheureusement elles ne représentent qu'environ 1/3 du film. Le reste débute à partir du premier flash-back et là je dois dire m'être complètement désintéressé de tout ce qui s'y déroule à l'exception d'un excellent Ronald Reagan qui prouvait à nouveau que sa réputation de mauvais acteur n'était guère fondée. En revanche j'ai trouvé que le duo Cassavetes/Dickinson ne fonctionnait pas faute surtout à un scénario assez moyen, des personnages trop peu développés. En gros je me suis ennuyé durant les 2/3 mais les couleurs, Marvin, Reagan et Gallagher auront réussi à me faire aller jusqu'au bout, sans grande conviction néanmoins.
Assez d'accord dans mon souvenir
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: A bout portant (Don Siegel - 1964)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :Déception. Très moyennement apprécié ce polar de Siegel. En fait nous avons en quelque sorte deux films pour le prix d'un ; celui avec les 'Killers' du titre, un duo Clu Gallagher/Lee Marvin des plus réjouissants, le sadisme rigolard du premier, la violence froide et sourde du second faisant que toutes les scènes où ils apparaissent s'avèrent géniales ; malheureusement elles ne représentent qu'environ 1/3 du film. Le reste débute à partir du premier flash-back et là je dois dire m'être complètement désintéressé de tout ce qui s'y déroule à l'exception d'un excellent Ronald Reagan qui prouvait à nouveau que sa réputation de mauvais acteur n'était guère fondée. En revanche j'ai trouvé que le duo Cassavetes/Dickinson ne fonctionnait pas faute surtout à un scénario assez moyen, des personnages trop peu développés. En gros je me suis ennuyé durant les 2/3 mais les couleurs, Marvin, Reagan et Gallagher auront réussi à me faire aller jusqu'au bout, sans grande conviction néanmoins.
Paradoxalement, malgré mon goût pour Siegel et pour ce type de film, je n'ai toujours pas vu celui là. Surement une certaine crainte de voir une variation du film si réussi de Siodmak. Il faut que je regarde ça un de ces jours, pour me faire une opinion.
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Jeremy Fox
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Re: A bout portant (Don Siegel - 1964)

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit : Paradoxalement, malgré mon goût pour Siegel et pour ce type de film
Pareil ; en plus les films noirs de cette époque en couleurs étaient assez rare d'où ma plus grosse attente encore. A mon avis, le film est très loin de boxer dans la même catégorie que le superbe Les Inconnus dans la ville de Fleischer ; mais rien que pour le duo Marvin et Gallagher, il vaut vraiment le coup d'oeil.
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