Elvis Presley (1935-1977)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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someone1600
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par someone1600 »

Sans etre des chef d'oeuvre, ni meme d'excellent films, les films que j'ai vu avec Elvis m'ont tous au moins amusé. :?
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Boubakar
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Boubakar »

This Elvis (Andrew Solt & Malcom Leo, 1981/1983)

Seul documentaire "officiel" sur la vie et la carrière d'Elvis, j'en ressors assez déçu.
On a droit à des parties de fiction où plusieurs acteurs jouent Elvis à différentes périodes de sa vie (de son enfance jusqu'à sa fin à Graceland), dont le docu débute sur le malaise cardiaque du chanteur. A partir de là, sa vie va nous être raconté de manière chronologique avec une voix-off parlant à la première personne (qui n'est pas celle d'Elvis).
Tout nous y est relaté, de ses débuts tonitruants à son service militaire en Allemagne, en passant par le cinéma et la fin, il faut dire, assez pathétique à Las Vegas. Bien que le doc fasse presque 2h30, certaines choses sont quasiment (le cinéma), voire pas du tout (le rôle du "Colonel" Parker, qui est évoqué durant 30 secondes au débu du docu) évoquées, laissant surtout la place à des archives présentant Elvis sous son meilleur jour, dans la cohue de ses fans, jusqu'à certains extraits d'émissions télé (comme ce passage excellent où il se met en impro avec ses anciens compères musiciens). Il n'y a aucune interview ou intervention "actuelle" (je veux dire qu'il n'y a aucune intervention post-mort d'Elvis), seulement les faits les plus connus.
Ça reste bien trop sage pour être totalement intéressant, même si c'est une bonne porte d'entrée pour qui veut découvrir Elvis Presley.

Si il y a un moment marquant, voire subversif, il se trouve à la fin ; à quelques semaines de sa mort, Elvis, tout bouffi, se met à chanter My way (tout en relisant son texte durant la chanson :shock: ), avec un montage alterné le montrant tel qu'il fut lors de sa jeunesse, et ça provoque presque un choc de voir une telle "transformation" en vingt ans de carrière effrénée, on en retire presque un sentiment de gâchis.
Bugsy Siegel
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Bugsy Siegel »

Pour ma part j'avais adoré la séquence des extraits de films d'Elvis, volontairement choisis parmi les plus ringards.
on faisait queue devant la porte des WC comme au ciné lors du passage de l'Atlantide à l'écran. Jean Ray, Hôtel de Famille, 1922
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Major Dundee
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Major Dundee »

Boubakar a écrit :on en retire presque un sentiment de gâchis.
Le mot presque est de trop (malheureusement) :(
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Henri Jeanson
riqueuniee
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Re:

Message par riqueuniee »

Le meilleur fim d"Elvis,c'est pour moi Les rôdeurs de la plaine.Un très bon western (de Don Siegel,qui n'est pas n'importe qui...).Si on s'est arrangé pour qu'Elvis interprète une ou deux chansons,le film n'a rien de musical,offrant à Elvis un très beau rôle de métis partagé entre ses deux origines,sur fond de conflit Blancs/Indiens.
J'ai lu en quelque part qu'un réalisateur voulait engager Elvis pour un vrai rôle (du type de ceux confiés à Brando ou Newman jeunes).Elvis aurait été intéressé,mais c'est son agent,le colonel Parker,qui a tout bloqué (j'ai des trous de mémoire en ce qui concerne le cinéaste et le film concernés!).
Edit tardif (le sujet étant remonté des oubliettes). Vu la réponse postée un peu plus bas, il doit s'agir de L'homme à la peau de serpent. Les deux autres films ne collent pas vraiment pour un rôle à la Brando jeune, surtout le film avec Streisand, qui date de 1976 (ceci dit, il est très possible que Elvis ait été envisagé pour le rôle tenu finalement par Kris Kristofferson).
Dernière modification par riqueuniee le 13 sept. 13, 23:35, modifié 1 fois.
Jullien Robert
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Jullien Robert »

Tu veux certainement parler de " la chaîne" qui devait être fait avec elvis et harry belafonte où " l'homme à la peau de serpent" qui a été finalement fait avec marlon brando où encore " west side story" où aussi le film avec barbara streisand "une étoile est née" mais le colonel n'a pas voulu ! dommage ! ROBERT.
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Jeremy Fox
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Jeremy Fox »

Critique et test du DVD de Love me Tender
franzgehl
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par franzgehl »

Easy come, easy go

L'ouverture laissait présager du pire: la chanson titre est entonnée dès l'ouverture, sur un canot à moteur, sans raison apparente.

Elvis y joue le rôle d'un démineur sous-marin quelques jours avant sa démobilisation. Le dernier déminage laisse entrevoir un bateau englouti susceptible de contenir un trésor. Le scénario est composé d'une recette ultra simple, déjà vue sous d'autres variations dans d'autres films d'Elvis: une quête d'argent, un héros chanteur semi-professionel qui écume les night clubs, une fille à séduire, un quiproquo, la fille en question ne comprenant pas du premier coup les intentions du héros....

Ni plus mauvais, ni meilleur qu'un autre, ca se laisse regarder sans déplaisir, il y a même un certain suspens. A noter la présence de Frank McHugh (habitué des films de la Warner en compagnie de Bogart ou Cagney), en ex-animateur d'émissions marines pour enfant ayant peur de la mer. Et aussi celle d'Elsa Lanchester en professeur de yoga....

Au niveau des chansons: la plupart se situent dans le cadre du night club, mise à part la séquence d'ouverture et celle du cours de yoga.

Roustabout

Elvis en chanteur bagarreur, viré du night club pour rixes avec la clientèle. Une sortie de route à moto lui permet de rencontrer des forains (Barbara Stanwyck en patronne du show et Leif Erickson en père irascible qui voit d'un mauvais oeil l'arrivée d'un jeune bon à rien susceptible de séduire sa fille).

Foire foraine sur le déclin, mais Elvis est susceptible d'y remédier en attirant des jeunes en proposant un tour de chant. Les chansons sont plutôt bien intégrés au scénario. Ca se laisse regarder.

The trouble with girls

Elvis en directeur d'un spectacle itinérant (Chautauqua) dans les années 20. Employée rebelle à séduire, meurtre d'un amant, peu de chansons et intégrées au spectacle. A noter la présence de Vincent Price et John Carradine en hommes de théâtre et conférenciers.

La musique est bonne (reprise de Swing down, sweet chariot enregistrée à l'origine en 1960 et Clean up your own backyard).

Le jeu d'Elvis est beaucoup plus posé que dans ses autres films, on sent la maturité, peut être l'influence du comeback de 1968 et le goût de la scène ? Dans l'ensemble, un film très agréable à regarder, une bonne surprise.

Frankie and Johnny


Aventures sentimentales sur un bateau à aubes navigant sur le Mississippi dans la seconde moitié du XIXè siècle. Comédie musicale au vrai sens du terme, intrigues amoureuses, joueur invétéré joué par Elvis. Le jeu d'Elvis est OK et cadre bien avec le ton du film. Pas mal du tout.

Double trouble

Attention nanard ! Personnellement le plus mauvais film d'Elvis que j'ai vu. Une histoire improbable d'un chanteur (Elvis) poursuivi par une jeune fille qui est amoureuse de lui, des trafiquants de diamants maladroits, une histoire d'héritage, un commissaire belge stupide, un guitariste et faire-valoir avec des yeux globuleux, un agent de Scottland Yard. Histoire bâclée, chansons mal intégrées, on donne dans la facilité. Elvis semble absent et pas à son aise. On se demande ce que vient faire John Williams dans cette galère...

Flaming star

Un vrai film, deux chansons (une au générique et l'autre au début du film lors d'une soirée d'anniversaire). Drame d'une famille à cheval entre deux mondes (Indiens et Blancs). Elvis dans le rôle d'un métis forcé de choisir son camp. Réalisé par Don Siegel. Un des meilleurs films d'Elvis.

Loving you

Le scénario servira de base à de nombreux films dans les années 60: un jeune homme sans avenir, chanteur amateur, connaît la gloire grâce à son talent et finit par avoir la fille qu'il convoite. Plutôt agréable à regarder, atmosphère sympa années 50 des petites villes américaines. Le jeu d'Elvis est un peu haché par moment.

GI blues

Elvis en Allemagne en tant que soldat. Comédie légère, bande son moyenne. Le jeu d'Elvis est limité. Ca annonce déjà les plus mauvais films des années 60 avec Elvis, entouré d'une bande de faire-valoirs, qui doit séduire une fille. A noter le batteur historique d'Elvis, DJ Fontana, en Lederhosen dans la scène du café au début, lors du concert.

Blue Hawaii

Elvis le soldat, de retour au pays, donc Hawaii. Fils d'un industriel, il prèfère une vie bohème et insouciante à celle pleine de responsabilités et de conformisme conservateur que lui proposent ses parents. Reconverti en guide touristique, il y a la petite amie hawaienne à séduire tout en prouvant à ses parents qu'il peut se débrouiller seul. Répertoire musical très différent, puisque inspiré des mélodies locales. Jeu d'acteur limité.

Spinout

On tombe dans le médiocre: Elvis en coureur automobile amateur et chanteur d'un petit groupe. Un industriel l'embauche pour chanter à l'anniversaire de sa fille unique et gâtée et lui propose de courir pour lui dans une course. S'ensuit une rocambolesque rivalité, pour finir sur ladite course.

Les chansons ne sont pas terribles, le jeu d'Elvis sans intérêt.

Girl happy

Elvis en chanteur d'un groupe qui est chargé de veiller sur la fille d'un patron de night club, en vacances en Floride. Film de plage typique, avec son lot d'étudiants et de quiproquos amoureux. Facile et pas très réaliste. Dans l'ensemble, assez mauvais.

It happened at the world's fair

Elvis en pilote d'avion chargé de l'épandage d'engrais. Fauchés à cause de l'addiction au jeu de son collègue, les deux compères se retrouvent à Seattle

lors de l'exposition universelle de 1962. Intrigue amoureuse, fillette à la recherche de son oncle, chansons sirupeuses. Pas terrible, même si l'on sourit parfois.

A noter la présence de Kurt Russell dans le rôle d'un gamin.

Viva Las Vegas

J'attendais mieux de ce film tourné par George Sidney. Comédie sans prétention, même si ca peut être plus ou moins agréable à regarder. Ann-Margret donne un peu de peps au film et vole presque la vedette à Elvis.
"Or maybe juste whistle..."
Romero's son
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Romero's son »

Un article d'alan deprez pour le magazine lui sur Elvis
http://www.luimagazine.fr/la-culture/le-cinema-du-king/
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Jeremy Fox
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Jeremy Fox »

Paradis hawaïen (Paradise, Hawaiian Style) : Michael D. Moore 1965

A Hawaii, Elvis créé avec un ami une entreprise de transport en hélicoptère. Il peut ainsi se rendre dans tous les coins les plus reculés de l'archipel, les maîtresses qu'il a un peu partout lui étant d'une grande aide pour trouver des clients.

Le film est clairement un nanar mais j'avoue y avoir pris un certain plaisir surtout grâce à certaines répliques des dialogues qui font mouche. Elvis est bien plus à l'aise qu'à ses débuts, son personnage est plutôt sympathique et il continue à chanter à merveille (même si ce n'est pas nécessairement ma tasse de thé). De plus nous avons droit à pas mal de belles vues aériennes de l'archipel et notamment de l'île de Kauai. La jeune Donna Butterworth (Les Tontons farceurs) est assez étonnante dans son style, les jolies femmes, la mer et le ciel bleu sont de la partie. Même si l'histoire et la mise en scène sont totalement indigentes, je m'attendais à vraiment pire. Ca reste tout à fait regardable d'autant que le film nous permet aussi d'assister à des extraits de danses et de musiques traditionnelles (rythmiques notamment) assez spectaculaires.
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Major Dundee
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Major Dundee »

P'tain ! tu m'as fait peur, j'ai cru qu'il était mort :mrgreen:
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Henri Jeanson
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par bogart »

:lol: :lol:
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Jeremy Fox
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Jeremy Fox »

Major Dundee a écrit :P'tain ! tu m'as fait peur, j'ai cru qu'il était mort :mrgreen:
En tout cas, il ne doit plus être tout jeune.
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par someone1600 »

Elle est a Hawaii sa fameuse île déserte ou il se prélasse depuis 1977 ? :| :fiou:
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Jeremy Fox
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Re: Elvis Presley (1935-1977)

Message par Jeremy Fox »

Blue Hawaii (Sous le Ciel Bleu d'Hawaii) de Norman Taurog - 1961

Première bluette d'Elvis, un succès tellement phénoménal que le comédien/chanteur ne fera ensuite plus jamais de film dit 'sérieux'. Pas encore très à l'aise derrière la caméra, Elvis n'en chantera pas moins une quinzaine de chansons tout au long de ces 96 minutes d'une totale indigence aussi bien côté mise en scène que scénario. Six ans plus tard, Paradis Hawaien, niveau 'carte postale hawaienne', sera un tout petit peu plus satisfaisant. Ici, Norman Taurog se contente de filmer sans entrain les ébats de sa star sur les plages et dans les hôtels de l'île, à Oahu et à Kauai. Si l'on est bien luné et que l'on a envie de "Sea, Sex and Sun", ça peut s'avérer pas trop déplaisant ; nous aurons au moins eu le plaisir de voir Elvis chanter la célèbre 'Can't Help Falling in Love'. Pour le reste, il ne faut vraiment pas être trop exigeant.
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