En fouillant dans mes archives je suis tombé sur la critique parue dans Positif à l'époque, bien moins virulente mais fort négative:Addis-Abeba a écrit :Y'a effectivement de quoi rire d'une telle médiocrité dans la critique, on pourrait presque dire d'un tel fascisme (mot qu'il emploi) dans la critique.mannhunter a écrit :Tu oublies de préciser l'auteur de cette critique: Pascal Mérigeau!
Dans le Ciné 2000 numéro 2 de 1977,Jean-Pierre Bouyxou massacre le film: "fascisme latent""extraordinairement détestable","les procédés foireux d'Argento-la-pute,y en a vraiment marre!"
" S'il fallait un film pour signifier l'acte de décès du cinéma fantastique, on ne saurait mieux choisir que SUSPIRIA, projeté, avec justesse, le dernier soir du festival de Paris.
Dario Argento y systématise les recettes essayées dans L'OISEAU AU PLUMAGE DE CRISTAL et autre CHAT A 9 QUEUES et il s'y pille lui-même autant qu'il pillait les autres, autrefois.
Les scénarios policiers, toujours mal menés, il les abandonne pour une trame grossière et usée; il accroche, comme il peut, une série de séquences dans la manière "Hou! Fais-moi peur!".
L'accumulation des effets grossiers et leurs répétitions et leur outrance (réalisme "chirurgical" des meurtres, commentaire sonore qui force les plus mauvais trucs d'Ennio Morricone, musicien des premiers films d'Argento), le coloriage agressif détruisent signification et profondeur.
SUSPIRIA est une caricature de film fantastique, qui justifie à lui seul, TOUTES les critiques adressées à ce mode d'expression.
Par Dario Argento, le cinéma fantastique renoue avec ses origines: les spectacles de bateleurs. Au début comme à la fin, l'horreur prime; imagination, recherche, approfondissement, innovation sont jetés aux oubliettes."