Les Comédies musicales

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

Bref c'est une comédie de second plan, mais fort agréable, et je suis contente que tu aies apprécié
Le film contient 5 ou 6 chansons vraiment entêtantes (et c'est finalement assez rare) et Manhattan est un véritable chef-d’œuvre mélodique. D'ailleurs la séquence est elle aussi très réussie. Merci pour la découverte :wink:
surtout après ta déconvenue de Wabash Avenue (je persiste à penser que c'est surtout du au fait que Coney Island est très réussi et que ce remake était inutile).
Non, ça n'a pas de rapport puisque je n'ai pas pensé une seconde durant le film qu'il pouvait s'agir d'un remake même si l'intrigue me disait quelque chose. Je m'en suis souvenu après coup.
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Cathy
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Message par Cathy »

Music Man a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Rue de la gaieté, Wabash Avenue (1950) - Henry Koster

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Oui et bien non :( ; ce n'est pas passé me concernant, Coney Island de Walter Lang étant bien meilleur que ce remake qui ne vaut que pour les jambes de Betty Grable et le numéro "Wilhelmina" ; tout le reste est terne comme toujours avec Henry Koster qui, décidément, quoiqu'il fasse (péplum ; musical ; comédie...), provoque chez moi l'ennui le plus profond. :oops: L'un des moins bons musicals de la Fox pour ma part. Que les décors sont fades ! Et puis le duo John Payne / Cesar Romero, c'était quand même un cran supérieur.
Dans Coney Island , ce n'est pas John Payne mais l'insipide George Montgommery qui donne la réplique à Betty.
Pour ma part, j'ai de loin préféré le remake (Wabash Avenue) à l'original, que j'ai trouvé plus enlevé, plus piquant, plus enjoué.
J'aime beaucoup la prestation de Margaret Hamilton qui est géniale et de Phil Harris.

S'agissant de Tickets pour Broadway, c'est un film RKO qui est passé 2 fois au moins à la télé quand j'étais gosse . Je me rappelle de la VHS sortie dans les années 80, d'une qualité matérielle si déficiente qu'elle s'est auto-détruite assez rapidement, la bande s'accrochant dans le magnétoscope. C'est sympa (jolies chansons, numéro d'Ann Miller dans un parc) mais comme le dit Jérémy, à réserver aux aficionados car sans aucune originalité (et le costaud Tony Martin en costume de Pierrot chantant Paillasse , faut aimer :? )..;quand même, Wabash Avenue est meilleur que ça, franchement!!! :D :wink:
George Montgomery a plus de charme que Victor Mature et John Payne est tout aussi insipide :fiou: , tout comme Cesar Romero par rapport à Phil Harris, la musique est plus enjouée dans le premier et plus mémorisable, on sent qu'il y a plus de moyens !
Sinon j'adore Tony Martin et sa voix grave, et je trouve qu'il se débrouille dans Pagliacci ! C'est évident que Two Tickets to Broadway n'est pas d'une folle originalité, il rejoint les My Sister Eileen, Give a girl a break... ces comédies musicales urbaines, mais je préfère ce dernier à Wabash Avenue qui ne vaut que par la reconstitution du début du 20ème siècle qui est quand même la marque de fabrique des comédies musicales de la Fox. La musique de Two Tickets to Broadway est admirable et on se souvient longtemps après des mélodies et de la bonne humeur qui en résulte notamment dans le numéro dansé dans le parc, The Closer you are est aussi une superbe mélodie, sans évoquer Manhattan que l'on retrouve dans d'autres comédies musicales. Franchement entre Two Tickets to Broadway et Wabash Avenue, il n'y a pas photo pour ma part mais en faveur du premier !
Dernière modification par Cathy le 13 mai 12, 19:32, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit : La musique de Two Tickets to Broadway est admirable et on se souvient longtemps après des mélodies et de la bonne humeur qui en résulte notamment dans le numéro dansé dans le parc, The Closer you are est aussi une superbe mélodie, sans évoquer Manhattan que l'on retrouve dans d'autres comédies musicales. Franchement entre Two Tickets to Broadway et Wabash Avenue, il n'y a pas photo pour ma part mais en faveur du premier !
Pareil car si on les compare musicalement, rythmiquement et même au niveau de la mise en scène, il n'y a pas photo non plus à mon avis.

Sorry Music Man :oops:
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Jeremy Fox
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

Music Man a écrit : Pour ma part, j'ai de loin préféré le remake (Wabash Avenue) à l'original, que j'ai trouvé plus enlevé, plus piquant, plus enjoué.
Je ne lui ai trouvé aucune de ces qualités ; autrement j'aurais été convaincu à coup sûr.
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Cathy
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Re: Les Comédies musicales

Message par Cathy »

Jeremy Fox a écrit :
Cathy a écrit : La musique de Two Tickets to Broadway est admirable et on se souvient longtemps après des mélodies et de la bonne humeur qui en résulte notamment dans le numéro dansé dans le parc, The Closer you are est aussi une superbe mélodie, sans évoquer Manhattan que l'on retrouve dans d'autres comédies musicales. Franchement entre Two Tickets to Broadway et Wabash Avenue, il n'y a pas photo pour ma part mais en faveur du premier !
Pareil car si on les compare musicalement, rythmiquement et même au niveau de la mise en scène, il n'y a pas photo non plus à mon avis.

Sorry Music Man :oops:
Je te rejoins totalement, même si j'ai été plus indulgente que toi concernant Wabash Avenue :) !
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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

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EN ROUTE VERS RIO (Road to Rio)de Norman Z Mc LEOD - PARAMOUNT - 1948
Avec Bing CROSBY, Bob HOPE, Dorothy LAMOUR, The ANDREWS Sisters

Lors du carnaval de la Nouvelle-Orléans, Scat Sweeney et Hot Lips Barton déclenchent involintairement un incendie dans un cirque. Les deux musiciens jugent de fuir pour Rio de Janeiro en embarquant clandestinement dans un paquebot.

Un épisode de la fameuse série des « En route vers », film musicaux portés par un humour un peu déjanté…et le seul que je n’avais avais pas encore vu (Ciné classic ne l’avais pas diffusé, j’ignore pourquoi). Le film n’égale pas En route vers le Maroc qui fleurait bon une fantaisie surréaliste des plus délectables : ici, les gags et blagues qu’enchaînent les deux lascars sont parfois un peu laborieux : le numéro de haute voltige dans le cirque ou les catastrophes de Bob Hope chez le barbier ne m’ont pas arraché un sourire ; en revanche, il y a certaines répliques assez amusantes et une complicité réelle que l’on ressent bien entre les 3 principaux protagonistes. Les scènes les plus irrésistibles impliquent les Wiere brothers (jamais vus avant) qui incarnent des brésiliens qui essaient de se faire passer pour des américains, en ne maîtrisant que 3 phrases en anglais qu’ils répètent sans arrêt. Le numéro de trompette avec bulles de savons musicales de Bob Hope est très bien aussi.
Sur un plan musical, Bing Crosby chante une superbe romance (But beautiful) de sa voix magique et un numéro avec les Andrews Sisters qui fournissent une excellente prestation (dommage qu’elles ne reprennent pas leur South America take it away qui aurait tout à fait trouvé sa place ici !).
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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

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TROIS MARINS ET UNE FILLE (Three sailors and a girl) de Roy DEL RUTH - WB– 1953
Avec Jane POWELL, Gordon MACRAE et Gene NELSON

Trois marins en permission investissent leurs économies et celles de leurs collègues dans un spectacle dont la première à Boston est un bide.

Encore un musical de marins en permission ! L’intrigue qui manque vraiment d’éclat et d’intérêt rappelle un peu celle de l’Amiral mène la danse, les numéros musicaux sont sympathiques mais sans grande originalité. Comme on est en 1953, le point culminant de l’histoire du film musical à Hollywood, il y a quand même un indéniable savoir- faire, dans les chorégraphies, les couleurs rutilantes, de bons danseurs, jolies chansons : dommage que tout ça tourne à vide ; parmi les meilleurs numéros, je retiendrai celui où Jane Powell danse avec l’acrobatique Gene Nelson dans un garage : il y a là quelque-chose d’exubérant, un peu comme dans le good morning de Chantons sous la pluie, mais la magie en moins. J’ai moins apprécié quand Jane Powell (plus sexy que jamais dans des bodys à paillettes à la Grable) adopte un ton canaille et nasillard dans certaines chansons. Elle est pourtant pétulante, pêchue et danse sacrément bien pour une divette. Joli final également avec pas mal de danseurs, de marins, et la voix glorieuse de Gordon MacRae…(et un caméo surprise de Burt Lancaster). Pas désagréable mais fadement mis en scène et complètement oubliable.
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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

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TOUT LE PLAISIR EST POUR MOI (Three for the show) de HC POTTER - COLUMBIA- 1955
Avec Betty GRABLE, Jack LEMMON, Marge et Gower CHAMPION

Une star de comédie musicale se remarie après que son premier époux ait été porté disparu en Corée. Evidemment, ce dernier n'est pas mort et la femme a un choix difficile à faire...car elle les aime tous les deux.

Remake musical de « Too many husband » une screwball comédie inspirée d’une pièce de Somerset Maugham, Tout le plaisir est pour moi repose sur le thème assez amusant d’une femme qui se retrouve bigame (un premier mari, porté disparu pendant la guerre, réapparait par miracle) et est incapable de choisir quel époux elle doit garder. Dommage que la comédie finisse par s’enliser un peu dans sa seconde partie et finisse par devenir si inconsistante. Pourtant le film a pas mal d’atouts : quelques séquences musicales très élaborées qui s’inspirent tantôt du style décontracté et pêchu du duo Kelly-Donen, tantôt du style glamour et clinquant de la Fox et des numéros de Marilyn Monroe. J’ai beaucoup aimé certains passages oniriques et/ou amusants sur fond d’airs hyper connus de musique classique, comme la danse de Betty Grable dans un harem où une cinquantaine d’hommes sont en cage, le rêve de Marge Champion ( c’est toujours un régal que de la voir évoluer avec tant de classe et d’élégance dans les bras de son mari), ou encore l’arrivée en musique des deux maris qui pensent chacun que Grable les a choisi.
Les chansons sont des reprises de jolies ballades de Gershwin : je n’ai pas très bien compris pourquoi Betty Grable (qui fait largement 40 ans) copie le style sexy et la manière de chanter, sur un souffle de voix, de Marilyn qui venait de la supplanter au Box office. Elle aurait dû garder son style personnel. Le numéro How could you do est largement copié sur le Heat wave de Marilyn Monroe tiré de la joyeuse parade. Betty voulait elle ainsi montrer qu’elle était toujours dans le coup ? Comme elle danse mieux que Marilyn et a conservé de merveilleuses gambettes, elle s’en sort bien quand même.
Donc globalement, si l’on prend pas mal de plaisir à regarder ce film (avec quelques superbes séquences qui ne pourront que plaire aux fanas de musical hollywoodien), il manque hélas d’unité et finit par décevoir au fil du récit.
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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

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NUIT D’EUROPE (Eurpa di notte) d’Alessandro BLASETTI – ITALIE - 1959
Avec Carmen SEVILLA, Domenico MODUGNO, Henri SALVADOR, Channing POLLOCK, LES PLATTERS

Tournée des boîtes de nuit et cabarets de toute l’Europe.

Un documentaire qui nous propose une compilation d’extraits de différentes revues parisiennes, spectacles de cirque et de cabaret, avec au programme des chanteurs, danseurs, prestidigitateurs, trapézistes, strip- teaseuses, avec des commentaires absolument inintéressants.
Parmi les passages les plus indigents de ce patchwork aux couleurs saturées, 3 vilaines chansons de Domenico Modugno (célèbre pour son Volare qu’il aurait mieux fait de chanter ici) et quelques scènes de revue, avec des girls aux tenues criardes et fort laides.
Sinon, un joli numéro de flamenco par la très belle Carmen Sevilla, 2 airs quelconques mais joliment susurrés par Henri Salvador (d’après le chanteur, l’un d’eux serait à l’origine de la bossa nova), un ventriloque avec un vilain canard qui passait encore à la télé lorsque j’étais gosse tout comme une sorte de clown-prestidigitateur raté, très pince sans rire (Mac Ronay), les Platters qui faisaient un malheur à l’époque avec leurs voix très harmonieuses, le transsexuel Coccinelle du Carrousel de Paris et de jolies créatures du Crazy horse(à mon avis, elles ont dû attirer pas mal de spectateurs masculins dans les salles obscures) . Ca s’enchaîne vite, sans aucune logique (certaines séquences sont même hâtivement tronquées), pour finir avec le rocker Colin Hicks , le frère de Tommy Steele, complètement déchaîné.
Une sorte d’émission de variétés à une époque où tout le monde n’avait pas la télé.
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Re: Les Comédies musicales

Message par riqueuniee »

Le ventriloque au canard s'appelait Jacques Courtois (google et wikipedia, c'est bien utile pour combler les trous de mémoire). Il passait très souvent à la télé dans les années 60, souvent dans des spectacles produits et/ou présentés par Jean Nohain.(ça me faisait rire à 10 ans, pas sûr que ça fonctionne aujourd'hui)
Je me souviens bien aussi de Mac Ronay, faux prestidigiteur raté et vrai clown pince-sans-rire.(là, par contre, je pense que je pourrais encore apprécier ce type de numéro)
Ce film (même si nombre de numéros ne sont pas terribles) a aussi une valeur de documents sur ce qui marchait (ou qu'on considérait comme pouvant marcher) à l'époque.
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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

riqueuniee a écrit :Le ventriloque au canard s'appelait Jacques Courtois (google et wikipedia, c'est bien utile pour combler les trous de mémoire).
En cherchant sur google, j'ai pu constater que le ventriloque au canard qui fait son sketch dans Europa di notte était Robert Lamouret (et pas Lamoureux), mais tu as raison, je l'ai confondu avec Jacques Courtois qui était bien le ventriloque que je voyais tout petit dans les émissions pour la jeunesse, et qui avait lui aussi un canard à la main.
D'ailleurs récemment sur ebay j'ai vu que quelqu'un vendait pour pas cher une veille peluche (élimée) à l'image du chien Hercule, une de ses marionnettes.

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En recherchant comme toi sur wikipedia des nouvelles de J Courtois, j'ai été surpris d'y apprendre ceci :
"Il cesse toute activité artistique en 1970 (?? ça m'étonne) pour se retirer sur une île déserte des Maldives où il crée un centre de plongée sous-marine. Marié à Claudine de la Rivière « pour des raisons caritatives »(??), il vit actuellement en Thaïlande, à Pattaya, où il est propriétaire d'un bar à gogo boys. :shock:
Dernière modification par Music Man le 7 juin 12, 21:59, modifié 1 fois.
riqueuniee
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Re: Les Comédies musicales

Message par riqueuniee »

Si pour les "raisons caritatives" , c'est un peu :roll: (mais certains textes de wikipedia contiennent des maladresses de rédaction, comme si le français n'était pas la langue habituelle des auteurs des articles en question), qu'il ait cessé ses activités artistiques en 1970 ne m'étonne qu'à moitié. Il a sans doute arrêté , soit parce qu'il était passé de mode , soit par envie de faire autre chose). Quant au bar à go-go boys, c'est en effet :shock: .
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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

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ENFIN L’AMOUR (At long last love) de Peter BOGDANOVICH – 1975
Avec Burt REYNOLDS, Cybill SHEPHERD et Madeline KAHN

Un millionnaire tombe amoureux d’une chanteuse de revue. L’amie d’enfance de celle-ci rencontre un escroc qui devient son chevalier servant. Lors d’une soirée, les 2 couples se croisent …et vont finir par échanger leurs partenaires.

Hommage clin d’œil, un peu parodique mais respectueux, aux musicals de Broadway et d’Hollywood des années 30, Enfin l’amour fur un fiasco retentissant en 1975. Le cinéaste misait sans doute sur un revival du genre après les succès récents à Broadway de reprises comme No No Nanette ou Good News, et l’engouement pour le film-compilation« il était une fois à Hollywood ».
Mais les critiques se déchainèrent avec fougue en évoquant l’interprétation parfois approximative des magnifiques airs de Cole Porter, « tirés de leur contexte et massacrés » par des acteurs pas forcément doués pour le chant, sur la mise en scène sans imagination des numéros musicaux. Le film fut même inscrit au mur de la honte du cinéma par des critiques scandalisés qu’on puisse dépenser tant d’argent pour un résultat aussi mauvais. Le réalisateur sera même forcé de s’excuser dans un journal ! Pourtant le film ne méritait pas cette indignité et cette cabale!!
En effet, les critiques acides furent bien sévères et injustes à mon avis. Certes, l’histoire est vraiment hyper légère et inconsistante, rendant encore plus futile ce monde snob et friqué où évoluent des personnages qui consomment champagne et caviar. Cela dit, les scenarii des films d’Astaire et Rogers, dont s’inspire le film n’étaient pas forcément beaucoup plus puissants. On retrouve, partiellement certes, la même décontraction sophistiquée que ces œuvrettes légères. Burt Reynolds campe un personnage à la Gable et Cybill Shepherd est sa Carole Lombard : elle est vraiment épatante et aurait vraiment brillé dans une screwball comédie. La future interprète de Taxi driver et de la série TV clair de lune a don inné pour la comédie : elle pétille d’esprit et de charme et chante plutôt bien ses numéros, à quelques légers soucis de justesse près. Vraiment, elle aurait fait un malheur dans les années 30-40 ! Ces derniers sont interprétés en live(ce qui est rarissime dans un musical filmé) et dans un style très Broadway avec parfois du parler-chanté ou des effets de voix (un style qui ne choquera pas les amateurs de comédie musicales habitués aux spectacles new yorkais ou londoniens dans lesquels se sont souvent produits des acteurs pas vraiment chanteurs comme Richard Burton, Rex Harrison mais qui pourra heurter les mélomanes habitués aux films hollywoodiens dans lesquels les chansons étaient toujours interprétées par des voix mélodieuses et doublées par des pros si le besoin se faisait sentir). Oui, c’est vrai certains acteurs braillent sans beaucoup de justesse, mais ici on ne triche pas, comme si on était sur scène. Le film utilise pas moins de 16 chansons de Cole Porter (qui occupent les 4/5èmede la durée) dont certains airs que je ne connaissais pas, (le cinéaste a d’ailleurs souvent préféré les morceaux les plus joviaux aux balades sentimentales dont j’ai regretté l’absence). Une fausse bonne idée car les 16 chansons tirées d’opérettes différentes ont du mal à soutenir un film à elle seules, aussi jolies et pleines d’esprit qu’elles soient. Mais pourtant, grâce à ce répertoire de premier choix et à un bon savoir-faire, il y a un je ne sais quoi d’enthousiasmant, de bon enfant, de sincère qui brille parfois.
Parmi les moments enthousiasmants : I get a kick of you, délicieusement interprété par Cybill Shepherd, it’s delovely par Reynolds et Shepherd (avec quelques jolis pas de danse) et d’autres (les numéros entre le valet et la bonne, dans un style très années 30) qui arrivent à transmettre l’euphorie joyeuse des meilleurs musicals de Broadway.
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On est déçu que le film s’achève au bout d’une heure et demi et l’on regrette qu’il ne comporte pas un grand numéro final (c’est vrai que la chorégraphie n’est pas très développée). Mais vraiment, en dépit des réserves précitées, je pense que le film ne pourra qu’enchanter les spectateurs habitués aux musicals sur scène et qui se sont régalés au Châtelet de morceaux du genre comme a little night of music par exemple. En tous les cas, je l’ai apprécié. Hélas, inutile de le chercher dans le commerce. Compte tenu de son flop monumental et immérité, il n’est jamais sorti en VHS ni DVD ; on m’en a prêté une version de fort mauvaise qualité visuelle et un peu amputée.
Dernière modification par Music Man le 29 nov. 12, 11:55, modifié 1 fois.
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Re: Les Comédies musicales

Message par CC Baxter »

J'ai un petit faible (ENORME faible, à vrai dire) pour Cybil Shepherd et tu m'a donné sacrement envie de le voir.
You... bastard!
Yes, sir... In my case it was an accident of birth.... But you are a self-made man.


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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

CC Baxter a écrit :J'ai un petit faible (ENORME faible, à vrai dire) pour Cybil Shepherd et tu m'a donné sacrement envie de le voir.
Il faudrait que tu parviennes à le visionner car elle y est vraiment extra !
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