Les Comédies musicales

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Les Comédies musicales

Message par Alexandre Angel »

Commissaire Juve a écrit :Je crois que c'est instinctif !
D'ailleurs, je le hais dans Avec le sourire, de Maurice Tourneur (le personnage, bien entendu, d'où l'excellence ambivalente de l'artiste).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Profondo Rosso
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Re: Les Comédies musicales

Message par Profondo Rosso »

Ô toi ma charmante de William A. Seiter (1942)

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En Argentine, à Buenos Aires, le danseur Robert Davis (Fred Astaire), à la recherche d’un emploi, se présente chez le propriétaire d’un cabaret Eduardo Acuña (Adolphe Menjou) qui, occupé, refuse de le recevoir. Eduardo est préoccupé par sa fille, Maria (Rita Hayworth), qui au grand désespoir de sa famille ne veut pas se marier. Son père imagine alors un stratagème pour la faire changer d’avis. Il envoie des fleurs et des billets doux à sa fille en lui faisant croire qu'ils viennent d'un admirateur inconnu. Par un concours de circonstance, Maria est persuadée d’avoir rencontré son « inconnu » en la personne de Robert Davis et le présente à sa famille.

Le mythique duo Fred Astaire/Ginger Rogers au terme de 9 films en commun avait pris fin en apothéose avec le superbe La Grande Farandole (1939). Les films suivants de Fred Astaire chercheraient ainsi à retrouver cette complémentarité avec d'autres partenaires comme Broadway qui danse (1940) avec Eleanor Powell et surtout le diptyque L'amour vient en dansant (1941) et Ô toi ma charmante avec Rita Hayworth. Le succès du premier film et l'excellente entente entre Fred Astaire et Rita Hayworth entraîne dont la production de cet autre film dans la foulée. Le film s'inscrit dans un courant "latino" de la comédie musicale des années 40 puisqu'avec la Deuxième Guerre Mondiale et la fermeture du marché européen, l'Amérique du sud constitue un terreau commercial non négligeable pour les studios avec des films comme Sous le ciel d'Argentine (1940), Une nuit à Rio (1941) ou Week-end à la Havane (1941). Le scénario (auquel participe Delmer Daves) se situe donc dans un Buenos Aire pittoresque qui sera l'occasion de numéros musicaux qui permettent à Fred Astaire de poursuivre les recherches chorégraphiques autour des danses latines initiée dans les films avec Ginger Rogers. La présence de l'orchestre de Xavier Cugat (qui joue son propre rôle dans le film) va dans ce sens et posera problème dans un premier temps à Jerome Kern pour composer des chansons dans cette veine.

La trame délaisse les intrigues autour du monde du spectacle des films avec Ginger Rogers pour une pure comédie romantique. On s'amuse ainsi de ce père intrusif (au point de s'occuper lui-même du trousseau d'une de ses filles future mariée) pris à son propre piège lorsqu'il va se muer en prétendant fantôme épistolaire pour dérider sa cadette glaciale Maria (Rita Hayworth). Le problème c'est que suite à un quiproquo elle va prendre le danseur Robert Davis (Fred Astaire) pour son prétendant anonyme au grand dam de son père. Du coup hormis une scène d'audition totalement virtuose de Fred Astaire, tous les numéros musicaux sont là pour nouer la relation amoureuse des deux héros passant de jouée à sincère. Cela se traduit dans le jeu et donc la gestuelle dansée des personnages. Rita Hayworth passe d'une sophistication distante à une sensualité affolante passant de tenue recherchée mais glaciale à des robes stylisées épousant magnifiquement ses courbes pour traduire le trouble ardent et le désir de plaire de la femme amoureuse. Il en va de même pour Fred Astaire arrogant et désinvolte ne voyant la danse que comme une obligation pécuniaire avant de se muer en amoureux timide qui se déride dans des danses chaloupée. Rita Hayworth de par sa formation au plus jeune âge à la danse latine dans la tradition familiale s'avère la partenaire idéal d'Astaire pour le film. Sa sensualité et son allure élancée en font un contrepoint crédible à Ginger Rogers plus véloce et nerveuse et on regrette que finalement les danses communes soient finalement assez rares avec Astaire même si on savoure un tonitruant The Shorty George. Autre sommet avec un délicieux I'm Old Fashioned où la complicité des deux acteurs fait merveille.

William A. Seiter accompagne l'ensemble sans génie mais avec efficacité hormis un dernier numéro un peu paresseux pour la réconciliation finale. Un très bon moment en tout cas. 4,5/6
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Jeremy Fox
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit :Croisière mouvementée, Ship Ahoy (1942) - Edward Buzell

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La danseuse de l'orchestre de Tommy Dorsey doit transporter une mine lors d'une croisière. Elle rencontre un auteur de nouvelles de super héros.

Nous sommes ici dans une comédie musicale de second ordre, mais qui demeure fort sympathique. Si le film met un peu de temps à démarrer et les numéros de Powell à apparaître, son premier numéro en danseuse tahitienne est très mais très court. Les numéros d'Eleanor Powell ne sont pas aussi exceptionnels que dans ses autres films, mais ils permettent de mettre en avant sa plastique de rêve et sa souplesse notamment dans un numéro de toréadors dansants ! Le film est d'ailleurs plus une pure comédie comme en atteste la scène de la mine où Red Skelton en fait certes des tonnes comme d'habitude, mais arrive à faire rire sans problème. Il y a naturellement les seconds rôles typiques un peu lourd comme Bert Lahr dans le copain qui essaye sans y arriver un tour de magie ou Virginie O Brien en amie un un peu idiote, raide. Il y a aussi cette histoire d'espionnage complètement ridicule mais qu'importe, le film se laisse voir sans souci et cerise sur le gâteau, le chanteur de l'orchestre de Tommy Dorsey n'est autre que Frank Sinatra qui tourne ici dans son second film avant d'être la co-vedette de Amour et Swing l'année suivante. Une petite comédie musicale de série B, typique du style MGM.

Oui le postulat de départ est totalement idiot mais peu importe, le programme "cabaret musical" est de première classe et le film très amusant. On retiendra surtout l'euphorisant et swingant Hawaiian War Chant (Ta-Hu-Wa-Ha-Hai) par Tommy Dorsey et un Buddy Rich déchainé à la batterie, des numéros de claquettes assez impressionnants par Eleanor Powell (notamment celui excellemment mis en scène autour d'une piscine), Poor You chanté d'abord par Sinatra himself puis par l'inénarrable Virginia O'Brien puis enfin dansé par deux virtuoses noirs Jimmy Cross et Eddie Hartman. Pas un sommet de la comédie musicale MGM mais vraiment un très bon divertissement.
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Profondo Rosso
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Re: Les Comédies musicales

Message par Profondo Rosso »

L'amour vient en dansant de Sidney Lanfield (1941)

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Un producteur de spectacles, Martin Cortland, est très sensible au charme de ses danseuses. Pour conquérir l’une d’entre elles, Sheila Winthrop, il décide de lui offrir un bracelet gravé à son nom. Mais la femme du producteur découvre le bracelet et le menace de divorce. Martin demande alors à son chorégraphe Robert Curtis de déclarer que le bracelet lui appartient et qu’il est amoureux de Sheila. Robert veut offrir le bracelet à Sheila mais les choses se compliquent quand il découvre que la belle est fiancée avec un officier de l’armée...

L'amour vient en dansant est le premier film de Fred Astaire avec Rita Hayworth, la partenaire ayant le mieux sut combler le vide laissé par Ginger Rogers après la fin de leur glorieuse collaboration à la fin des années 30. Le film s'inscrit dans la série de premiers rôles que la Columbia donne à Rita Hayworth (l'excellent Les Arènes sanglantes de Rouben Mamoulian qu'elle illumine sort la même année) afin de l'établir en tant que star. Cela se ressent d'ailleurs dans la progression du film, assez différente des duos avec Ginger Rogers. Les scènes musicales ne sont là que pour entrecouper une comédie romantique qui aurait parfaitement pu fonctionner sans. L'aspect "conception d'un spectacle" dans le film typique de la comédie musicale des années 30 est ainsi escamoté d'emblée pour le vaudeville avec le libidineux directeur de théâtre Cortland (Robert Benchley) use de son danseur Curtis (Fred Astaire) pour masquer à son épouse ses tentatives de séduction auprès de la danseuse Sheila Winthrop (Rita Hayworth). Le début du film dans le théâtre et ses répétitions laisse croire à la classique relation mentor/élève entre Curtis et Sheila mais l'escamotage de l'argument musical en fait plus une histoire de séduction. C'est à Curtis de reconquérir une Sheila vexée d'avoir été utilisée et le film prend des bifurcations inattendues dans sa construction romantique.

A mi-parcours le film vire ainsi à la comédie de régiment amusante où le soldat Fred Astaire est aussi inadapté que l'amoureux. Malgré un côté un peu décousu les gags et situations comiques font mouche dans les déconvenues sentimentales et militaire de Curtis (les va et vient en salle de garde, un vol d'uniforme aux conséquences fâcheuses). Les numéros musicaux (pas si nombreux), s'ils ne s'incorporent pas toujours de façon fluide à la narration n'en reste pas moins réussis.
On oscille entre un classicisme (la répétition d'ouverture), spontanéité euphorisante (Shootin' The Works For Uncle Sam endiablé à la gare) et un gigantisme militaire à la Berkeley (sans la folie) pour la parade martiale et nuptiale de The Wedding Cake Walk. Fred Astaire par son jeu léger et sa grâce corporelle illumine l'écran par sa seule présence (Since I Kissed My Baby Goodbye en salle de garde, chanson nommée aux Oscars) et trouve une partenaire à la hauteur (malgré le peu de scène de danse commune) avec Rita Hayworth dont la formation rend digne du maître. Sidney Lanfield sans génie mais avec efficacité parvient par intermittence à donner l'ampleur attendue aux numéros (le tank géant servant de piste de danse) dans un film dont l'immense succès générera une seconde production (tout aussi agréable) réunissant Fred Astaire et Rita Hayworth avec Ô toi ma charmante l'année suivante. 4/6
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Message par Supfiction »

Deux livres sortis il y a deux mois:

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https://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_ss_c_ ... REHR843VK7
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Re: Les Comédies musicales

Message par Sybille »

Je n'ai pas vu les livres mais l'émission de Valière sur France Musique est très agréable à écouter. :)
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Re: Les Comédies musicales

Message par Supfiction »

Sybille a écrit :Je n'ai pas vu les livres mais l'émission de Valière sur France Musique est très agréable à écouter. :)
Je n'ai pas trouvé d'émission spéciale autour de la sortie du livre mais cette présentation sur le site de France musique (https://www.francemusique.fr/jazz/jazz- ... iere-67466) :
Une documentation d’exception pour explorer toutes les dimensions de la comédie musicale : focus sur les artistes, les spectacles, les films, les personnalités du théâtre musical, sans oublier les nouveautés discographiques et l’actualité des spectacles à Paris, Londres et Broadway. Richement illustré avec plus de 300 photographies, affiches, billets et documents, “42e Rue, La grande histoire des comédies musicales” de Laurent Valière, propose de mettre en avant les grandes œuvres de la comédie musicale, mais aussi les plus discrètes. De George Gershwin à La La Land, en passant par West Side Story et l’opéra rock, il s’agit d’une véritable balade à travers l’histoire, la chanson, la danse et la musique, sur scène, à la télévision et au cinéma.

Au sommaire de ce livre unique en son genre : George Gershwin et la note bleue ; la révolution West Side Story ; Hollywood chante et danse ; de Judy Garland à Hugh Jackman : le glamour et la menace ; les super-chorégraphes-metteurs en scène : de George Balanchine à Jerome Robbins ; le cynisme au pouvoir, adulte attitude ; l’ère de la contre culture, du rock’n’roll et de la pop ; les comédies musicales françaises de Maurice Yvain à Michel Legrand et Jacques Demy ; les opéras rock à la française, de Starmania à Notre Dame de Paris ; comédies musicales du XXIème siècle : de The Producers à Hamilton et La La Land. Un document de référence pour les amateurs de jazz, qui savent que la plupart des standards viennent de ce répertoire là, chanté dans les théâtres de Broadway.

Passionné et fin connaisseur de la comédie musicale, Laurent Valière est journaliste et producteur à Radio France. Sur France Musique chaque dimanche depuis 10 ans, il anime l’émission 42ème Rue à 13h.
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Re: Les Comédies musicales

Message par Supfiction »

la chronique de N.T Binh sur l’ouvrage That’s Entertainment de Fanny Beuré (Presses Universitaires de Paris-Sorbonne). On pensait que tout avait été dit avec la formidable exposition montée à la Philharmonie de Paris en 2018, et qui s’est achevée il y a un moins après avoir fait plus que le plein de visiteurs. Eh bien non, une nouvelle étude du genre, signée Fanny Beuré, vient de paraître, et il a beau être tiré de la thèse que l’autrice a soutenue en 2015, Let’s Face the Music and Dance : la comédie musicale hollywoodienne classique au prisme de l’entertainment, c’est un très beau livre, richement illustré, avec notamment de nombreux photogrammes.
Image

THAT’S ENTERTAINMENT !

https://www.amazon.fr/Thats-entertainme ... ERTAINMENT


Musique, danse et représentations dans la comédie musicale hollywoodienne classique

Fanny Beuré
ISBN : 979-10-231-0621-3
Date de publication : 14/12/2018
Format : 22 x 22 cm
Nombre de pages : 512 p.
Informations : 540 illustrations
35,00 €

Les sauts de Gene Kelly de flaque en flaque, la voix vibrante de Judy Garland quelque part au-delà de l’arc-en-ciel, les pas de deux, joue contre joue, de Fred Astaire et Ginger Rogers... Comment expliquer cette euphorie toujours renouvelée qu’offre le spectacle des comédies musicales ? À travers la notion anglo-saxonne d’entertainment, Fanny Beuré revisite ici la comédie musicale hollywoodienne, du début des années 1930 à la fin des années 1950, afin de saisir de concert le plaisir que le genre procure et les valeurs qu’il véhicule. Il s’agit ainsi de constituer une alternative aux approches françaises traditionnelles du musical hollywoodien – surtout historiques et esthétiques – et de mettre en avant l’apport des théories queer et féministes. Études thématiques des films et interprétations détaillées des numéros musicaux s’entrecroisent, faisant aussi bien appel à l’histoire du cinéma qu’aux analyses musicale et chorégraphique.

Si une attention toute particulière est donnée aux grandes stars du genre, certains acteurs et actrices plus méconnu·e·s sont également évoqué·e·s (Ray Bolger, Charlotte Greenwood). Les chefs-d’œuvre de la MGM sont mis à l’honneur (Un jour à New York, Chantons sous la pluie, Le Chant du Missouri), sans pour autant que les films plus anciens ne soient oubliés – des féeries kaléidoscopiques de Busby Berkeley aux cabrioles d’Eleanor Powell. En réexaminant ces classiques, Fanny Beuré nous montre les investissements multiples dont ils ont fait et font encore aujourd’hui l’objet... et combien, pour notre plus grand bonheur, ils n’ont pas ni de nous émerveiller !
https://sup.sorbonne-universite.fr/cata ... ertainment
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Jeremy Fox
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

2010-2020 aura été pour moi une décennie western, les remontées récentes des topics sur Fred Astaire et Papa longues jambes ajouté au fait que quelques DVD zone 1 Warner seraient en état de perdition - je n'en avais encore jamais entendu parler avant la semaine dernière- je pense me lancer à partir de cet été dans le visionnage intégral des films du genre que je possède en DVD/BR afin de faire le tri et me séparer de ceux que je n'apprécie pas, de vérifier que tout est en état de bon ou mauvais fonctionnement, et pour finir de chroniquer tous les films sur lesquels j'aurais envie d'écrire (hormis évidemment la quarantaine déjà sur le site ; à moins par exemple que je réévalue les Astaire/RKO que je n'avais pas très bien assaisonnés :oops: ) ; en gros tous ceux qui m'auront fait passer un bon moment ; pas trop envie de recommencer comme pour le western et me sentir obligé de perdre du temps avec tous ceux qui ne m'intéressent plus. Je ne remercie pas supfiction et hansolo qui m'ont mis sans le vouloir cette idée saugrenue dans la tête :mrgreen:
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Re: Les Comédies musicales

Message par Rick Blaine »

Chouette nouvelle, ça donnera l'occasion de découvrir des choses, dans un genre que je connais nettement moins que le western.
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hansolo
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Re: Les Comédies musicales

Message par hansolo »

Jeremy Fox a écrit : je pense me lancer à partir de cet été dans le visionnage intégral des films du genre que je possède en DVD/BR afin de faire le tri et me séparer de ceux que je n'apprécie pas, de vérifier que tout est en état de bon ou mauvais fonctionnement, et pour finir de chroniquer tous les films sur lesquels j'aurais envie d'écrire :
Yes!
Hâte de te lire :D
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.

Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

Wonder Bar (1934) de Lloyd Bacon ne vaut que par quelques grivoiseries 'précode' et par un fabuleux et assez long numéro chorégraphié et mis en scène par Berkeley. Sinon, sans grand intérêt. Les amateurs comme moi de comédies musicales peuvent trouver le film parfois assez plaisant ; les autres, vous pouvez oublier : nous en sommes très loin des grands 'musicals' de la Warner de l'époque style Gold Diggers, Footlight Parade ou autres 42nd street. Et puis il faut supporter Al Jolson et accepter quelques idées de scénario hallucinantes d'inhumanité : plutôt que de l'en empêcher, le tenancier du cabaret profite de ce qu'il sait qu'un de ses clients va se suicider en voiture, pour cacher à l'arrière de celle-ci un corps encombrant !!!!
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

Prologues (Footlight Parade) - Lloyd Bacon - 1933

Busby Berkeley est un génie de la chorégraphie ; c'est un fait avéré et il le prouve à nouveau ici durant la dernière demi-heure du film consacrée à pas moins de trois numéros monumentaux à la suite dont l'époustouflant et démentiel By a Waterfall. Pour le reste, même si ça n'atteint peut-être pas les sommets de 42ème rue ou Chercheuses d'or 1933 et même si les compositeurs nous ont délivrés de meilleurs chansons, la fougue de la réalisation, l'énergie de James Cagney, la beauté des comédiennes et le ton égrillard de nombreuses séquences en font une comédie musicale presque constamment réjouissante.
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Cathy
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Re: Les Comédies musicales

Message par Cathy »

Jeremy Fox a écrit :Prologues (Footlight Parade) - Lloyd Bacon - 1933

Busby Berkeley est un génie de la chorégraphie ; c'est un fait avéré et il le prouve à nouveau ici durant la dernière demi-heure du film consacrée à pas moins de trois numéros monumentaux à la suite dont l'époustouflant et démentiel By a Waterfall. Pour le reste, même si ça n'atteint peut-être pas les sommets de 42ème rue ou Chercheuses d'or 1933 et même si les compositeurs nous ont délivrés de meilleurs chansons, la fougue de la réalisation, l'énergie de James Cagney, la beauté des comédiennes et le ton égrillard de nombreuses séquences en font une comédie musicale presque constamment réjouissante.
Au niveau des numéros, je pense que Prologues est le meilleur de tous les Berkeley.

Tu te fais une rétro Berkeley, :D je suis en train de me faire une intégrale Astaire. Je viens déjà de revoir tous les RKO + Dancing Lady. J'adore ce cinéma de téléphone blanc, de studio, qui n'a pour autre but que le pur divertissement ! Et je dois dire que je suis toujours aussi fan du danseur. Quelle vélocité notamment dans Top Hat, je crois que je n'avais jamais remarqué à quel point il dansait vite.
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Prologues (Footlight Parade) - Lloyd Bacon - 1933

Busby Berkeley est un génie de la chorégraphie ; c'est un fait avéré et il le prouve à nouveau ici durant la dernière demi-heure du film consacrée à pas moins de trois numéros monumentaux à la suite dont l'époustouflant et démentiel By a Waterfall. Pour le reste, même si ça n'atteint peut-être pas les sommets de 42ème rue ou Chercheuses d'or 1933 et même si les compositeurs nous ont délivrés de meilleurs chansons, la fougue de la réalisation, l'énergie de James Cagney, la beauté des comédiennes et le ton égrillard de nombreuses séquences en font une comédie musicale presque constamment réjouissante.
Au niveau des numéros, je pense que Prologues est le meilleur de tous les Berkeley.

Tu te fais une rétro Berkeley, :D je suis en train de me faire une intégrale Astaire. Je viens déjà de revoir tous les RKO + Dancing Lady. J'adore ce cinéma de téléphone blanc, de studio, qui n'a pour autre but que le pur divertissement ! Et je dois dire que je suis toujours aussi fan du danseur. Quelle vélocité notamment dans Top Hat, je crois que je n'avais jamais remarqué à quel point il dansait vite.

Pour faire un peu de tri, je vais revoir tous les Musicals, tout autant les Berkeley que les Astaire et autres... Bref, le topic va recommencer à squatter le haut de la pile :wink:
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