Les Comédies musicales

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Les Comédies musicales

Message par Jeremy Fox »

Cathy a écrit :
Pour continuer dans le HS, je pense que l'humour est avant tout une question de ressenti personnel.
C'est clair. Ceci dit, il n'y a pas que l'humour que je n'ai pas apprécié dans ce film (voir mon avis plus long dans le topic Stanwick) : un film que je trouve en plus sans rythme, sans écriture ni mise en scène ne m'incite pas à la clémence :oops:
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Cathy
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Re: Les Comédies musicales

Message par Cathy »

Romance à Rio, Romance in the High Seas (1948) - Michael Curtiz

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Un couple doit partir en croisière pour célébrer les trois ans de son mariage, mais le mari annule ce voyage. Soupçonnant son infidèlité, la femme engage une jeune chanteuse afin qu'elle se fasse passer pour elle dans cette croisière et surprendre son mari avec sa supposée maitresse. Quant à lui pensant aussi que sa femme qui veut absolument partir seule, part avec son amant engage un détective privé pour la surveiller.

Michael Curtiz signe le premier film de Doris Day, alors ce n'est guère une comédie musicale inoubliable, mais elle est tout à fait charmante et permet de voir le talent de la jeune femme, que ce soit dans la prouesse vocale ou dans la comédie. Le film est plus une longue carte postale suggestive qui évoque Cuba, Trinidad, Rio par des chansons et des ambiances. C'est assez curieux d'arriver à faire croire aux atmosphères avec deux trois petites touches colorées ou transparences comme cette chanson à Cuba, interprété par un local. Hormis une ou deux fulgurances dans la dernière scène, comme la découverte de la fête par des miroirs qui se retournent, on se demande ce qu'a réellement fait Busby Berkeley dans le film au niveau chorégraphique, tant il y a peu de scènes dansées pour ne pas dire aucune. Les chansons ne sont pas inoubliables mais bien typiques de cette époque, avec ces mélodies glamour sussurées par Doris Day.
Doris Day est fraiche, pétillante et crève l'écran aux côtés d'un Jack Carson comme à son habitude charmant, Oscar Levant qui est dans son crenéau de joueur de piano, malheureux en amour, Janis Paige qui bien que créditée comme vedette avec Dan de Fore ne servent que de faire valoir au talent de cette jeune première, sans oublier un des seconds rôles habituels des comédies musicales S Sakall en oncle complice.
Un joli petit film qui révèle le talent de Doris Day.
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Message par Music Man »

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CARNAVAL D’AMOUR (Karnaval der liebe) de Paul MARTIN -Allemagne -1943
Avec Johannes HEESTERS, Dora KOMAR, Hans MOSER, Dorit KREYSLER

Deux chanteurs très jaloux se séparent. Ils ne tardent pas à regretter leur divorce.

Alors qu’en Allemagne nazie on assassinait dans les camps de concentration, on continuait à tourner des frivolités dans les studios berlinois de la Tobis, bien à l’abri du monde extérieur.
Ce qui surprend dans cette opérette, c’est qu’elle s’inspire vraiment beaucoup des comédies musicales de l‘ennemi américain…avec un bon train de retard. L’intrigue fait vaguement penser à certains films du couple Astaire et Rogers, et les numéros musicaux évoquent les chorégraphies de Berkeley dans ses films Warner d’avant 1935, ou plus exactement les films de la MGM tels Dancing lady qui tentaient de copier ce style avec moins de bonheur et de folie (je pense notamment à la séquence de fête foraine).
Ici, on a droit également à des nuées de girls filmées en plongée, et formant des figures géométriques. ou de mousseuses danseuses démultipliées dans la lentille d’une longue vue. Si l’intrigue n’est guère passionnante, on pourra donc se divertir avec les quelques passages chantés et dansés, qui promettent parfois plus qu’ils ne délivrent : il semblerait que certains numéros jugés trop américains aient été coupés ou écourtés par la censure, comme le tap danse d’Evelyn Künneke. Sans avoir la beauté ni la dextérité d’Eleanor Powell dont elle s’inspire très nettement, son numéro hélas trop bref n’en est pas moins réussi et plutôt bien filmé. Les chansons de Michael Jary sont très bonnes (avec parfois un coté jazzy à la Stéphane Grapelli). L’air principal fut repris en France par un Armand Mestral débutant.
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Message par Music Man »

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LA PETITE TELEPHONISTE (for the love of Mary) de Frederick de CORDOVA - USA - UNIVERSAL -1949
Avec Deanna DURBIN, Edmond O’BRIEN

Standardiste à la maison blanche, Mary tente de se débarrasser d’un soupirant un peu envahissant. Le président de la république tombé sur une de ses conversations privées par mégarde, décide de l’aider en lui trouvant le garçon qu’il lui faut.

Au départ, je me réjouissais en découvrant de prime abord une gentille screw ball comédie avec des quiproquos et une Deanna Durbin, cernée par les soupirants, ne sachant plus où donner de la tête . Hélas, le film s’enlise très vite, et ce qui aurait pu être spirituel devient si ennuyeux qu’on perd patience. Dans son avant dernier film, la princesse de l’Universal est toujours aussi charmante et sa voix ravissante. Mais même les quelques rares chansons (des reprises de vieux airs nostalgiques comme moonlight bay) ne suffisent pas à faire décoller l’ensemble.
Sans doute conscients de la valeur moyenne de l’ensemble, les producteurs de l’Universal réserveront le film dans leurs cartons en attendant de sortir « le Carrousel », film à gros budget, destiné à relancer la carrière de l’ingénue des années 30. Mais l’échec de ce film ne provoquera pas l’effet escompté. Deanna Durbin quittera Hollywood et sa carrière pour la France où elle vit toujours à l’heure actuelle.
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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

THE VENUS TEAR DIAMOND de Inoue UMETSUGU - HONG KONG -1971
Avec Lily HO, Ling YUNG

Quatre voleurs tentent de dérober l’inestimable diamant « la larme de Vénus » pendant un concours de chant au Japon.

On retrouve tout à fait la patte du réalisateur japonais Inoue Umetsugu (Hong Kong nocturne), le grand spécialiste de la comédie musicale de Hong Kong des années 60.
Tout s’enchaîne très rapidement dans cette comédie policière divertissante. Sans jamais se prendre au sérieux, le réalisateur propose un travail honnête et tout à fait agréable. Évidemment certains seconds rôles en font des tonnes (un peu comme à Bollywood mais en plus supportable) et musicalement, le film est assez pauvre : beaucoup de chansons, certes, mais platement filmées lors du concours de chant. C’est finalement l’intrigue assez cocasse qui retient l’attention (avec des voleurs qui se font mutuellement avoir) dans ce film familial. Le passage se déroulant pendant l’exposition universelle de Suita (qui se déroula entre mars et octobre 1970) est assez intéressant aussi.
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Miss Nobody
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Message par Miss Nobody »

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La dame au manteau d'hermine

Venant du fameux Ernst Lubitsch (qui est décédé avant d'avoir pu finir le tournage), on pouvait légitimement attendre mieux que cette opérette invraisemblable tantôt romantique, tantôt burlesque, et souvent râtée... certes... et pourtant certains y trouveront leur compte, et je n'ai pas honte d'avouer que j'en fais partie.
Etonnant car complètement farfelu, à la limite de l'auto-parodie parfois, le film a quelque chose de jouissif dans sa manière d'assumer son kitch et son lot de situations improbables. La fameuse « Lubitsch's touch », tout en sophistication et en élégance, ne semble cette fois pas faire partie de la recette. L'humour n'y est effectivement pas très fin: on frôle souvent le mauvais goût, le grotesque, et parfois même le ridicule.
Esthétiquement, le film a des allures de rêve de petite fille. Tout y est charmant, des costumes de Miss Grable au beau prince qui lui fait la cour...
Au niveau musical, il n'y a pas grand chose à retenir. Les chansons se comptent sur les doigts d'une seule main. Elles sont tout à fait sympathiques mais peu mémorables et il n'est évidemment pas question de numéros ingénieux et spectaculaires comme en produisait déjà la MGM à l'époque. Je sauverais du lot en revanche la formidable séquence de rêve qui m'a rappelée avec bonheur ce pour quoi j'apprécie les comédies musicales à l'origine: leur aspect surréaliste, l'expression des désirs inavoués, la libération ultime... Bien que kitch à l'extrême, ce fut un instant de magie pure.
Au final, le film est tout ce qui a de plus coloré et idiot. On se croirait presque dans une de ces comédies musicales standardisée que la fox produisait alors à la pelle (avec la même Betty Grable en vedette par ailleurs). Pourtant le film se distingue sans peine, notamment grâce à l'auto-dérision dont les deux réalisateurs font sans cesse preuve, et aux sourires spontanés qu'ils nous décrochent parfois.
Finalement, le message (le dernier que pourra véhiculer Lubitsch à travers un film) pourrait justement soutenir le fait que tout est bon à prendre, tant qu'on s'amuse, tant qu'on aime, qu'on rêve et qu'on profite. Pourquoi alors ne pas prendre cette pâtisserie comme elle se présente, à la fois grasse et crémeuse, indigeste et délicieuse...

6/10
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Miss Nobody
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Message par Miss Nobody »

La blonde ou la rousse - Pal Joey

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Si le début du film semble manquer un peu de panache, c'est pour mieux annoncer la comédie un peu triste, un peu amère, qui va suivre. Joey, le personnage principal, y est d'emblée présenté comme un homme détestable et il le restera jusqu'au dernier millimètre de pellicule. Si l'on peut entrevoir, sous son épaisse carapace de séducteur irrespectueux et imbu de lui-même, un homme profondément mélancolique et indécis, Joey demeure malgré tout un vrai anti-héros, un gigolo de bas étage, un personnage peu attachant auquel il est difficile de s'identifier et qui déserte généralement les comédies musicales. Par ailleurs, le film est surprenant à d'autres niveaux: il met effectivement en scène une relation triangulaire assez malsaine, où une riche veuve n'hésite pas à entretenir son amant pour tromper sa solitude et à balayer ses rivales sans aucun scrupule. Bien que le spectacle de Broadway qui lui a servi de base était apparemment bien plus cynique et tendancieux et que le studio ait bricolé un happy-end (avec coucher de soleil sur fond peint) pour faire passer la pilule, on est loin de la comédie familiale que l'on pouvait attendre dans l'Hollywood puritain des années 50, et c'est tant mieux.
Une dizaine de très belles chansons composées par Rodgers & Hart (parmi lesquelles les célèbres « The lady is a tramp » et « My funny Valentine »), servent d'interludes musicaux au sein de l'intrigue. Tous interprétés en solitaire par Sinatra ou par les doublures vocales de Rita Hayworth et Kim Novak, les numéros musicaux sont très sobres et malheureusement aucun n'est véritablement dansé (alors que la présence de Rita l'aurait permis). De plus, le seul numéro qui réunit les trois acteurs dans une courte rêverie musicale a été ostensiblement raccourci (pour ne pas dire charcuté) au montage et frustre de ne durer que quelques secondes. Sans compter que ce même numéro, avec ses effets spéciaux brouillons et ses raccords approximatifs, est le plus mauvais du film d'un point de vue technique.
« Pal Joey » est le dernier film que Rita Hayworth accepta de tourner pour la Columbia qui lui cherchait alors une remplaçante. C'est Kim Novak, jeune recrue du studio, qui sera choisie pour faire de l'ombre à la star sur le déclin. Cependant, malgré sa candeur et ses formes généreuses, malgré les efforts déployés pour la mettre à son avantage, elle ne parvient nullement à voler la vedette à la grande Rita, toujours rayonnante et très touchante en femme mûre et jalouse. Malgré une performance tout à fait honorable, une fois encore malheureusement, tout rappelle à Rita qu'elle demeure à jamais la femme d'un seul rôle: Gilda, et qu'elle est condamnée à vivre et jouer à l'ombre de ce personnage envahissant: on la voit ainsi retirer lassivement ses gants lors d'une scène de strip-tease, et on peut noter la présence d'une photo promotionnelle de Gilda posée sur son bureau.
Finalement, bien qu'il ne soit pas dénuée de petits défauts, « Pal Joey » est un film musical agréable, inhabituel et globalement réussi, qui a la chance d'être servie par trois grands noms du septième art.

7,5/10
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Re: Les Comédies musicales

Message par Music Man »

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CHAGRIN D’AMOUR (smilin’ through) de Frank BORZAGE -USA -MGM-1941
Avec Jeanette MACDONALD, Brian AHERNE, Gene RAYMOND

Pendant la cérémonie de mariage, un homme perd son épouse, tuée par un rival. 50 ans après le drame, il apprend que la nièce de sa femme, qu’il a élevé comme un père, est tombée amoureuse du fils de l’assassin de sa femme.

C’est étrange, je ne suis jamais attiré de premier abord par les films de Jeanette Macdonald : je les laisse mûrir quelques temps dans un tiroir, et pourtant presque à chaque fois, je passe un très bon moment en les regardant. C’est vrai que je ne goûte guère sa façon de chanter, assez datée (ici, elle ne livre que des mélodies mélancoliques et lentes), pourtant souvent les mélos auxquels elle a participé sont de très bonne facture, comme celui-ci, à la fois très nostalgique et lacrymal, mais charmant et presque envoûtant par moments. L’excellent Frank Borzage a vraiment le chic pour mener cette histoire nostalgique , baignée d‘une atmosphère fantastique. Les images en technicolor sont splendides et presque trop jolies (ah, cet incroyable clair de lune, pendant que les amoureux se promènent en barque). Jeanette est très touchante et la scène du décès pendant le mariage interprétée avec beaucoup de retenue. J’avais gardé un assez bon souvenir de la version 1932 avec Norma Shearer, mais celle-ci ne décevra pas les amateurs de mélos romantiques et tendres : si en plus, ils aiment Jeanette Mac Donald, il faut qu’ils se procurent ce beau film au plus vite!
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Cathy
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Re: Les Comédies musicales

Message par Cathy »

Annie get your gun (1950) - Georges Sidney

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Annie Oakley, une jeune sauvageonne devient une tireuse d'élite dans le cirque itinérant dirigé par Buffalo Bill, elle s'éprend de l'autre tireur d'élite, Frank Butler.

Cette comédie musicale est un petit joyau d'entrain, de bonne humeur, et donne la pêche. Naturellement il ne faut pas être allergique au jeu survolté de Betty Hutton qui remplacait Judy Garland initalement pressentie et dont on voit en bonus deux numéros musicaux qu'elle a tournés et qui sont de purs régals notamment "I'm an indian too" dont la mise en scène était bien plus audacieuse. Mais bon ne gâchons pas notre plaisir, car Betty Hutton campe une Annie Oakley pleine de vie. Elle est secondée par Howard Keel, une fois encore plein de charme et d'élégance. Comment résister à la musique d'Irving Berlin qui enchaine tubes sur tubes, comme "There's no business like show business" ou naturellement le fameux duo "Anything you can do", sans oublier "doin what comes naturallly" ou encore "I got the sun in the morning". George Sidney réalise une fois encore une superbe comédie musicale montrant une fois encore qu'il est un grand nom de ce genre, même si la scène d'arrivée Coionel Buffalo Bill ressemble furieusement à "On the Atchinson, Topeka and Santa Fe" des Harvey Girls.
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Re: Les Comédies musicales

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HOLLYWOOD PARTY de Roy Rowland - MGM -1934
Avec Jimmy DURANTE, LAUREL et HARDY, Lupe VELEZ

Jimmy Durante organise une grande soirée pour la sortie de son dernier film « Schnarzan le conquérant », où il doit lutter contre de véritables lions.

Hollywood party est un patchwork de scenettes, sketchs et chansons sans queue ni tête.
Les premières minutes avec la bande annonce du film Schnarzan, où Jimmy Durante en pagne, lutte contre un lion empaillé est assez tordante, mais le reste ne suit pas forcément dans ce film très décousu.
Les chansons ne sont pas mémorables, et en dépit du grand nombre de figurants et des décors fastueux, il manque un Busby Berkeley pour donner un peu d’originalité à ces bataillons de danseuses qui évoluent sur les tables. Coté gags, j’ai bien aimé le passage où un mari impassible regarde sa femme se faire draguer par un gigolo qui la manipule dans tous les sens comme un ostéopathe. Le combat d’oeufs entre Laurel et Hardy(qu’on ne voit pas plus de 10 minutes m^me s’ils figurent en tête d’affiche) et la volcanique Lupe Velez assez marrant. Un gentil dessin animé en couleurs de Walt Disney (avec un graphisme qui rappelle les films de Max Flesher) se glisse vers le milieu de ce curieux petit film.
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Re: Les Comédies musicales

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FADO de Perdigao PEIROGA - Portugal - 1948
Avec Amalia RODRIGUES, Antonio SILVA

L ‘ascension d’une chanteuse de fado. Eblouie par la gloire et l’argent, elle oublie ses racines.

Un mélo ultra-conventionnel, avec tous les clichés du genre. Et pourtant, on marche et même on court car il est interprété par la merveilleuse Amalia Rodrigues, chanteuse de légende (ici, j’ai préfère le superbe fado du début, et son numéro dans le cabaret où elle apparaît dans un décor de guitare), et aussi une femme très belle d’un charisme évident.
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Sybille
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Re: Les Comédies musicales

Message par Sybille »

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Broadway Melody of 1936 / La mélodie de Broadway
Roy del Ruth (1936) :

"Broadway Melody of 1936" réunit tous les ingrédients qui en font une comédie musicale honnête à défaut d'impérissable : une poignée d'acteurs sympathiques et amusants avec en vedette la toujours étonnament talentueuse Eleanor Powell, l'optimisme des chansons mêlé au faste pailleté et lumineux des numéros musicaux, l'assurance des exécutants, bref tout ce qui fait le charme délicieusement surrané d'un musical de studio tel que la MGM. A côté de cela, il y a la contrepartie, incarnée comme d'habitude dans des moments de comique raté, dans l'exagération et le grotesque de situations peu drôles, le tout à l'intérieur d'une histoire ici particulièrement bêbête. Une lourdeur en porte-à-faux avec la grâce et à la bonne humeur qui dominent le reste du film. Car cela n'empêche heureusement pas le spectateur de profiter du cocktail musical concocté par le duo Nacio Herb Brown/Arthur Freed : des chansons légères comme " I've got a feelin' you're a foolin' " ou "Sing before breakfast", aux airs plus romantiques tel "You are my lucky star". Plus bien entendu cet hymne au théâtre qu'est "Broadway Rhythm", excellent numéro final en trois parties dans lequel le chant et la danse semblent ne plus jamais vouloir s'interrompre. 6/10
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Roy Neary
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Re: Les Comédies musicales

Message par Roy Neary »

Des deux DVD Montparnasse / RKO chroniqués aujourd'hui par DVDClassik, l'un concerne une comédie musicale. Un film "événement" à sa manière puisqu'il constitue la dernière danse effectuée à l'écran par le fabuleux tandem Fred Astaire / Ginger Rogers.
L'autre test RKO concerne un film a priori très décevant, qui n'intéresserait que les fans de Barbara Stanwyck (mais ils sont nombeux).

:arrow: Miss Manton est folle / La Grande farandole
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Sybille
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Re: Les Comédies musicales

Message par Sybille »

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Broadway Melody of 1938 / Le règne de la joie
Roy del Ruth (1938) :

Et c'est ainsi que s'achève ma découverte des 4 films de la série des "Broadway Melody", l'opus 1938 m'apparaissant peut-être comme le meilleur de tous, ou disons celui que j'ai trouvé le plus agréable à suivre lors d'un premier visionnage. Car même s'il faut supporter le cabotinage de certains acteurs, l'humour balourd ou incongru de nombreuses scènes, autant de détails il est vrai assez pénible mais sur lesquels on peut arriver à passer, force est d'avouer que le film tient plutôt bien la route. L'intrigue d'ensemble est sympathique ; les numéros musicaux réussis et alertement mis en scène par del Ruth.
Les musicals des années 1930 peuvent paraître plus ingrats mais possèdent eux aussi leurs charmes. Celui de la photographie en noir et blanc, des costumes, une sorte de simplicité, de spontanéité mêlées de sophistication, tout un ensemble qui les rendent aussi intéressants et presque aussi chers à mes yeux que ceux des 2 ou 3 décennies suivantes.
Pour en revenir aux numéros de ce film (aux chansons écrites par Nacio Herb Brown et Arthur Freed) on assiste ainsi avec plaisir à l'amusante séquence de claquettes " Follow in my footsteps" ou encore celle qui suit la très bonne chanson "I'm feelin' like a million".
Quant au finale, je l'ai trouvé d'excellente qualité, en tous cas le meilleur parmi ceux que j'ai aperçus dans les films du même genre. Eleanor Powell, très élégante et faisant preuve d'une maîtrise toujours aussi parfaite des claquettes, semble aussi s'y révéler comme un peu plus libre et insouciante dans ses mouvements.
De nombreux acteurs sont des habitués, déjà présents dans le film de 1936 ou qu'on retrouvera dans celui de 1940 : Robert Taylor, Buddy Ebsen, George Murphy, et bien sûr Eleanor Powell. Il est également possible de découvrir Sophie Tucker ("Some of these days") ou une jeune Judy Garland qui se voit attribuer deux chansons : "Everybody sing" et le devenu célèbre "Dear Mr Gable". Tous chantent et dansent avec une conviction et un enthousiasme communicatifs, parvenant à faire de ce film un spectacle plutôt gratifiant. 6,5/10
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Sybille
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Re: Les Comédies musicales

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Lady be good / Divorce en musique
Norman Z. McLeod (1941) :

Les premières minutes de "Lady be good" font voir une comédie d'allure plutôt sympathique, non seulement musicale, mais aussi amusante de par son histoire, celle d'un couple dont la femme, excédé par le comportement prétentieux de son mari, décide d'obtenir le divorce. Le déroulement en flash-back qui s'en suit est pratiquement cousu de fil blanc, et finit hélas par piétiner, s'enliser dans l'ennui et le sans-intérêt.
Parmi les interprètes, et mis à part Eleanor Powell qui étrangement joue les seconds rôles malgré sa première place au générique, c'est l'actrice Ann Sothern qui tire le mieux son épingle du jeu. Elle est non seulement bonne actrice, à la fois drôle et fine, mais possède également une jolie voix. Notons aussi à l'intention des connaisseurs la présence de gens comme Red Skelton (heureusement discret) ou cette drôle de fille qu'est Virginia O'Brien, sans oublier Lionel Barrymore dans un petit rôle de juge. Le fait que le couple principal travaille ensemble à l'écriture de chansons populaires à succès est assez original, en même temps qu'il permet d'assister, certe modestement et dans un esprit fantaisiste, à l'invention des chansons en question.
La partition est signée de noms aussi prestigieux que George et Ira Gershwin, Oscar Hammerstein et Jerome Kern (plus Roger Edens et Arthur Freed), d'ailleurs tous abondamment cité en forme de clins d'oeil dans les paroles ou au cours des discussions des protagonistes. Mais la qualité de la musique reste assez peu mise en valeur. Une chanson telle que "Lady be good", qui donne pourtant son titre au film, n'a même pas droit à une interprétation digne de ce nom. Quant à "You'll never know" et "Your words and my music", ce sont des chansons peu connues, aux paroles plutôt niaises, et pourtant réussies et agréables à entendre, ce qui ne laisse pas d'étonner le spectateur d'aujourd'hui. Le finale, fondé sur une composition des Gershwin, le dynamique et joyeux "Fascinating Rhythm" donne l'occasion d'un très bon numéro élégant, rythmé, vif et clinquant. 5,5/10
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