Max Ophüls (1902-1957)
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
LE PLAISIR
Découvert au ciné-club de France 2 dans une très belle HD, mon troisième Ophuls après Lettre d'une inconnue (dans mon top 20) et La ronde (qui ne m'avait pas totalement convaincue).
Pour moi une des plus belle scènes d'ouverture que j'ai eu l'occasion de voir et un dernier plan absolument magnifique ; entre les deux c'est aussi du très grand art, supérieur par exemple pour moi à une autre belle adaptation de Maupassant, la Partie de campagne de Renoir.
C'est remarquablement dialogué bien évidement, solidement interprété mais surtout avec une invention dans la mise en scène, une virtuosité technique (cadrage, montage, mouvements d'appareil très impressionnant) jamais gratuite et d'une grande fluidité. On retrouve un peu cette sensation de cinéma aérien, d'apesanteur qui est si présente chez Miyazaki.
Quelques petits bémols quand même : la voie off (formidable dans le noir) qui surligne un peu trop parfois ce que l'on voit à l'écran ; des scènes un peu facile (l'engueulade des clients bourgeois, la scène avec Brasseur) et un certain cynisme symbolisé par la voie off et le personnage de l'ami de Jean dans la dernière nouvelle. J'avoue être impatient de découvrir le reste de ses films et Madame de.. en particulier. 8.5/10
Découvert au ciné-club de France 2 dans une très belle HD, mon troisième Ophuls après Lettre d'une inconnue (dans mon top 20) et La ronde (qui ne m'avait pas totalement convaincue).
Pour moi une des plus belle scènes d'ouverture que j'ai eu l'occasion de voir et un dernier plan absolument magnifique ; entre les deux c'est aussi du très grand art, supérieur par exemple pour moi à une autre belle adaptation de Maupassant, la Partie de campagne de Renoir.
C'est remarquablement dialogué bien évidement, solidement interprété mais surtout avec une invention dans la mise en scène, une virtuosité technique (cadrage, montage, mouvements d'appareil très impressionnant) jamais gratuite et d'une grande fluidité. On retrouve un peu cette sensation de cinéma aérien, d'apesanteur qui est si présente chez Miyazaki.
Quelques petits bémols quand même : la voie off (formidable dans le noir) qui surligne un peu trop parfois ce que l'on voit à l'écran ; des scènes un peu facile (l'engueulade des clients bourgeois, la scène avec Brasseur) et un certain cynisme symbolisé par la voie off et le personnage de l'ami de Jean dans la dernière nouvelle. J'avoue être impatient de découvrir le reste de ses films et Madame de.. en particulier. 8.5/10
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
Revu CAUGHT également.
Très agréable thriller auquel il manque certainement un petit quelque chose pour marquer davantage les esprits. Je trouve très intéressant, par contre, la façon dont le scénario s'approprie et détourne quelques piliers de la société américaine: le mariage (et donc la famille) et l'argent. Le mariage, montré d'habitude comme une institution honorable et un lieu de bonheur, se transforme ici prison, en cauchemar. Le couple n'est pas équilibré, la femme est soumise, cloitrée dans sa maison sans perspective heureuse.
Il y a aussi la notion d'argent, de richesse, de réussite qui est prise à contrepied dans le film. La caste idéalisée par l'héroine, sa condition modeste et son entourage, au début du film, se révèle finalement un monde très fermé sur lui-même et loin du paradis espéré. L'héroine sacrifie naivement sa vie pour de l'argent facile (millionnaire à séduire, puis vie toute tracée). Elle rêve de manteaux de fourrure (symbole de cette vie qu'elle rejettera par la suite) et certainement d'articles dans les journaux people (qui n'hésiteront pas à la casser systématiquement, rappelant sans arrêt ses origines modestes: le monde des riches est aussi impitoyable pour les pauvres). Le scénario lui trouve une sorte de rédemption tout à fait honorable en la faisant travailler pour le docteur. D'une vie insouciante et dorée, elle se jettera finalement dans l'aide à autrui et le dévouement pour les nécessiteux. Sursaut bienfaiteur d'une âme en peine.
Je remarque encore un soin (timide) apporté aux plans séquence. Ophuls ne se lache pas encore comme il le fera plus tard en France mais l'outil américain lui permet quand même de se faire la main assez subtilement. Je retiendrai surtout une scène en plan séquence (dans la salle d'attente du docteur, quand le gamin sifflote avec son jouet) et, comme le souligne Sergius en début de topic, ce jeu de travellings à travers les murs. Je note surtout un jeu systématique avec le déplacement des acteurs suivis par la caméra, en mouvement ou sur un point fixe (détail qu'on retrouve dans tous ses films). Manière de dynamiser l'image et de donner du rythme.
Autre remarque, qui aurait certainement sa place dans le topic "l'escalier au cinéma": Ophuls semble aussi beaucoup jouer avec les escaliers. L'occasion, dans nombre de ses films, d'utiliser des grues (comme dans MADAME DE ou LETTRE D'UNE INCONNUE) et de jouer sur le repli sur soi (dans CAUGHT: vers sa chambre, la sécurité), ou la fuite.
Très agréable thriller auquel il manque certainement un petit quelque chose pour marquer davantage les esprits. Je trouve très intéressant, par contre, la façon dont le scénario s'approprie et détourne quelques piliers de la société américaine: le mariage (et donc la famille) et l'argent. Le mariage, montré d'habitude comme une institution honorable et un lieu de bonheur, se transforme ici prison, en cauchemar. Le couple n'est pas équilibré, la femme est soumise, cloitrée dans sa maison sans perspective heureuse.
Il y a aussi la notion d'argent, de richesse, de réussite qui est prise à contrepied dans le film. La caste idéalisée par l'héroine, sa condition modeste et son entourage, au début du film, se révèle finalement un monde très fermé sur lui-même et loin du paradis espéré. L'héroine sacrifie naivement sa vie pour de l'argent facile (millionnaire à séduire, puis vie toute tracée). Elle rêve de manteaux de fourrure (symbole de cette vie qu'elle rejettera par la suite) et certainement d'articles dans les journaux people (qui n'hésiteront pas à la casser systématiquement, rappelant sans arrêt ses origines modestes: le monde des riches est aussi impitoyable pour les pauvres). Le scénario lui trouve une sorte de rédemption tout à fait honorable en la faisant travailler pour le docteur. D'une vie insouciante et dorée, elle se jettera finalement dans l'aide à autrui et le dévouement pour les nécessiteux. Sursaut bienfaiteur d'une âme en peine.
Je remarque encore un soin (timide) apporté aux plans séquence. Ophuls ne se lache pas encore comme il le fera plus tard en France mais l'outil américain lui permet quand même de se faire la main assez subtilement. Je retiendrai surtout une scène en plan séquence (dans la salle d'attente du docteur, quand le gamin sifflote avec son jouet) et, comme le souligne Sergius en début de topic, ce jeu de travellings à travers les murs. Je note surtout un jeu systématique avec le déplacement des acteurs suivis par la caméra, en mouvement ou sur un point fixe (détail qu'on retrouve dans tous ses films). Manière de dynamiser l'image et de donner du rythme.
Autre remarque, qui aurait certainement sa place dans le topic "l'escalier au cinéma": Ophuls semble aussi beaucoup jouer avec les escaliers. L'occasion, dans nombre de ses films, d'utiliser des grues (comme dans MADAME DE ou LETTRE D'UNE INCONNUE) et de jouer sur le repli sur soi (dans CAUGHT: vers sa chambre, la sécurité), ou la fuite.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
Il y a plein d'escaliers aussi dans Le plaisir, qui donnent à Ophuls l'occasion de faire parler sa science des travelling aériens.Nestor Almendros a écrit : Autre remarque, qui aurait certainement sa place dans le topic "l'escalier au cinéma": Ophuls semble aussi beaucoup jouer avec les escaliers. L'occasion, dans nombre de ses films, d'utiliser des grues (comme dans MADAME DE ou LETTRE D'UNE INCONNUE) et de jouer sur le repli sur soi (dans CAUGHT: vers sa chambre, la sécurité), ou la fuite.
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
Ophüls en allemand se prononce 'Opuls'. (ce n'est d'ailleurs pas son vrai nom) Donc les américains ont simplement retranscrit phonétiquement son nom.beb a écrit :Cela fait 2 fois que je remarque au générique que le nom du réalisateur est écrit OPULS. Il y a une raison ?
Si tu voyais ses films français antérieurs à son départ en Amérique tels que Sans Lendemain (1939) tu verrais qu'ils contiennent des plans séquences étonnant avec de grands mouvements de caméra. C'est également le cas dans un de ses tous premiers films Die Verkaute Braut (1932).Nestor Almendros a écrit :Ophuls ne se lache pas encore comme il le fera plus tard en France
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
Je serais très curieux de les découvrir car je ne connais Ophuls que par quelques rares films (et ce sont d'ailleurs toujours les mêmes qui passent à la tv...).Ann Harding a écrit :Si tu voyais ses films français antérieurs à son départ en Amérique tels que Sans Lendemain (1939) tu verrais qu'ils contiennent des plans séquences étonnant avec de grands mouvements de caméra. C'est également le cas dans un de ses tous premiers films Die Verkaute Braut (1932).Nestor Almendros a écrit :Ophuls ne se lache pas encore comme il le fera plus tard en France
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
Madame de... (Max Ophüls, 1953) :
http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... me-de.html
_______________
Quand on adule, comme moi, "Le plaisir", juger ce film là sans être excessif se révèle un défi difficile à relever. L'éclat du "Plaisir" donne à cette "Madame de" une teinte un peu fade. Et c'est sûrement injuste. Je vais essayer -voeu pieu- de ne pas comparer cette "Madame de" avec "Le plaisir". Ouste, "Le plaisir"! Oui, justement, ouste le plaisir sur cette Madame de. Sans parler d'ennui -on ne fait que le frôler- le scénario basé sur un roman de Louise Vilmorin... argh, comment ne pas regretter l'espièglerie des personnages de Maupassant? le scénario disais-je, reste sage, tristement sage.
Encore Ophuls s'accorde-t-il à quelques rares occasions des plans savamment disposés, jouant avec fréquence avec les reflets des miroirs, glaces ou les transparences à travers les vitres ou les voiles, tentures, rideaux etc. On reconnait davantage sa patte quand il s'agit de suivre ses personnages en travelling ou bien jusque dans les escaliers. La caméra est attentive. Le découpage des séquences, aussi bien les cadrages font preuve de maitrise indéniable mais cette malheureuse histoire d'amour me semble peu convaincante. Je ne sais pas trop pourquoi au juste. Le couple Darrieux / De Sica ne fonctionne pas chez moi. Les moeurs par trop maniérées de ce monde ou bien les dialogues trop sages de Marcel Achard n'ont suscité qu'un vague intérêt pendant le visionnage.
Outre l'impeccable réalisation d'Ophuls, j'ai également pris plaisir à retrouver Charles Boyer. Dans sa langue maternelle, c'en est presque une curiosité.
Pfff, plus le temps passe et plus la déception prend une place considérable dans mon jugement. Je n'arrive pas à faire abstraction du "Plaisir". C'est plus fort que moi. Après "La ronde" que j'avais aimé mais sans tapage, cette "Madame de" me laisse en plan. Triste. Ophuls reviendras-tu?
http://alligatographe.blogspot.com/2010 ... me-de.html
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Quand on adule, comme moi, "Le plaisir", juger ce film là sans être excessif se révèle un défi difficile à relever. L'éclat du "Plaisir" donne à cette "Madame de" une teinte un peu fade. Et c'est sûrement injuste. Je vais essayer -voeu pieu- de ne pas comparer cette "Madame de" avec "Le plaisir". Ouste, "Le plaisir"! Oui, justement, ouste le plaisir sur cette Madame de. Sans parler d'ennui -on ne fait que le frôler- le scénario basé sur un roman de Louise Vilmorin... argh, comment ne pas regretter l'espièglerie des personnages de Maupassant? le scénario disais-je, reste sage, tristement sage.
Encore Ophuls s'accorde-t-il à quelques rares occasions des plans savamment disposés, jouant avec fréquence avec les reflets des miroirs, glaces ou les transparences à travers les vitres ou les voiles, tentures, rideaux etc. On reconnait davantage sa patte quand il s'agit de suivre ses personnages en travelling ou bien jusque dans les escaliers. La caméra est attentive. Le découpage des séquences, aussi bien les cadrages font preuve de maitrise indéniable mais cette malheureuse histoire d'amour me semble peu convaincante. Je ne sais pas trop pourquoi au juste. Le couple Darrieux / De Sica ne fonctionne pas chez moi. Les moeurs par trop maniérées de ce monde ou bien les dialogues trop sages de Marcel Achard n'ont suscité qu'un vague intérêt pendant le visionnage.
Outre l'impeccable réalisation d'Ophuls, j'ai également pris plaisir à retrouver Charles Boyer. Dans sa langue maternelle, c'en est presque une curiosité.
Pfff, plus le temps passe et plus la déception prend une place considérable dans mon jugement. Je n'arrive pas à faire abstraction du "Plaisir". C'est plus fort que moi. Après "La ronde" que j'avais aimé mais sans tapage, cette "Madame de" me laisse en plan. Triste. Ophuls reviendras-tu?
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
Quand je lis ce qui est écrit au-dessus, je me dis que je suis chanceux !
Madame de... est pour moi le chef-d'oeuvre d'Ophuls, mais je suis également enthousiaste devant Le Plaisir ou La Ronde ou Lola Montes. Des oeuvres que je regarderais sans aucun déplaisir à chaque fois.
Madame de... est pour moi le chef-d'oeuvre d'Ophuls, mais je suis également enthousiaste devant Le Plaisir ou La Ronde ou Lola Montes. Des oeuvres que je regarderais sans aucun déplaisir à chaque fois.
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
Outre nos goûts qui influent sur nos jugements, l'ordre de vision des films d'un cinéaste à un impact sur nos préférences à mon avis. Peut-être parce que le premier coup de foudre, qui ne peut se répéter, chaque film étant différent malgré leur paternité commune, crée un lien privilégié et sentimental avec le premier film vu qui souvent résiste aux visions des films suivants. Par exemple, Madame de... est le premier film d'Ophuls que j'ai vu. Coup de foudre. Aujourd'hui encore, et après avoir vu Le Plaisir (deuxième film favori d'Ophuls), Lettre d'une inconnu, la Ronde, etc..., Madame de... reste mon Ophuls favori.Alligator a écrit :Pfff, plus le temps passe et plus la déception prend une place considérable dans mon jugement. Je n'arrive pas à faire abstraction du "Plaisir". C'est plus fort que moi. Après "La ronde" que j'avais aimé mais sans tapage, cette "Madame de" me laisse en plan. Triste. Ophuls reviendras-tu?
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
J'espère pas. Il doit pas être beau à voir.Alligator a écrit :Ophuls reviendras-tu?
... and Barbara Stanwyck feels the same way !
Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
The Reckless Moment (Les Désemparés, 1949)
Je viens de le découvrir grâce à l'édition de Carlotta. Le film oscille entre mélodrame et film noir et c'est un vrai régal. Le point de départ : Une mère de famille, dont le mari est souvent absent, s'oppose à la liaison qu'entretient sa fille encore mineure (elle n'a que 17 ans) avec un homme trop âgé pour elle. La suite ne se raconte pas au risque de gâcher le plaisir car le film est truffé de rebondissements. Le récit est fluide, la réalisation de Max Ophüls (crédité au générique sous Max Opuls) élégante et les comédiens au top. Si on ne présente plus Joan Bennett (dans les bonus, on rappelle qu'elle était l'épouse du producteur Walter Wanger) qui porte le film sur ses épaules et James Mason toujours aussi sublime, les seconds rôles méritent d'avoir leurs noms mentionnés (Geraldine Brooks, Henry O'Neill, Shepperd Strudwick, et Roy Roberts). Au final, une œuvre intelligente où on ne s'ennuie jamais. J'en redemande!
Les bonus, comme souvent chez Carlotta, sont très intéressants!
Je viens de le découvrir grâce à l'édition de Carlotta. Le film oscille entre mélodrame et film noir et c'est un vrai régal. Le point de départ : Une mère de famille, dont le mari est souvent absent, s'oppose à la liaison qu'entretient sa fille encore mineure (elle n'a que 17 ans) avec un homme trop âgé pour elle. La suite ne se raconte pas au risque de gâcher le plaisir car le film est truffé de rebondissements. Le récit est fluide, la réalisation de Max Ophüls (crédité au générique sous Max Opuls) élégante et les comédiens au top. Si on ne présente plus Joan Bennett (dans les bonus, on rappelle qu'elle était l'épouse du producteur Walter Wanger) qui porte le film sur ses épaules et James Mason toujours aussi sublime, les seconds rôles méritent d'avoir leurs noms mentionnés (Geraldine Brooks, Henry O'Neill, Shepperd Strudwick, et Roy Roberts). Au final, une œuvre intelligente où on ne s'ennuie jamais. J'en redemande!
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
angel with dirty face a écrit :The Reckless Moment (Les Désemparés, 1949)
Je viens de le découvrir grâce à l'édition de Carlotta. Le film oscille entre mélodrame et film noir et c'est un vrai régal. Le point de départ : Une mère de famille, dont le mari est souvent absent, s'oppose à la liaison qu'entretient sa fille encore mineure (elle n'a que 17 ans) avec un homme trop âgé pour elle. La suite ne se raconte pas au risque de gâcher le plaisir car le film est truffé de rebondissements. Le récit est fluide, la réalisation de Max Ophüls (crédité au générique sous Max Opuls) élégante et les comédiens au top. Si on ne présente plus Joan Bennett (dans les bonus, on rappelle qu'elle était l'épouse du producteur Walter Wanger) qui porte le film sur ses épaules et James Mason toujours aussi sublime, les seconds rôles méritent d'avoir leurs noms mentionnés (Geraldine Brooks, Henry O'Neill, Shepperd Strudwick, et Roy Roberts). Au final, une œuvre intelligente où on ne s'ennuie jamais. J'en redemande!
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Quid du master ?
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Re: Max Ophuls (1902-1957)
Je ne suis un spécialiste de l'image, mais pour un film de 1949, j'ai trouvé la copie très propre et le son impeccable.