Je rêve de le voir..bruce randylan a écrit :Le destin de madame Yuki (1950)
Kenji Mizoguchi (1898-1956)
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Pour les parisiens, il repasse le samedi 11 juin à 15h.
Et logiquement, il y aura à l'automne 2016, une rétro intégrale (de ce qui existe encore) à la cinémathèque pour les 60 ans de sa mort.
Et logiquement, il y aura à l'automne 2016, une rétro intégrale (de ce qui existe encore) à la cinémathèque pour les 60 ans de sa mort.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Magnifique!bruce randylan a écrit : Et logiquement, il y aura à l'automne 2016, une rétro intégrale (de ce qui existe encore) à la cinémathèque pour les 60 ans de sa mort.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Et on peut espérer des restaurations en HD du coups ?bruce randylan a écrit :Pour les parisiens, il repasse le samedi 11 juin à 15h.
Et logiquement, il y aura à l'automne 2016, une rétro intégrale (de ce qui existe encore) à la cinémathèque pour les 60 ans de sa mort.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Chouette, la mise en scène de Mizoguchi est faite pour être vue sur grand écran.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Pour les parisiens toujours, il y a également La vie d'Oharu femme galante et Miss Oyu qui sont programmés ces jours-ci à la Filmothèque, rue Champollion du coté de St Michel. Apparemment, ce serait des copies restaurées 2K.
- http://www.lafilmotheque.fr/films/la-vi ... e-galante/
- http://www.lafilmotheque.fr/films/miss-oyu/
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Tu fais bien de le rappeler. Je conseillerais en particulier Miss Oyu, qui est un film absolument magnifique.k-chan a écrit :Pour les parisiens toujours, il y a également La vie d'Oharu femme galante et Miss Oyu qui sont programmés ces jours-ci à la Filmothèque, rue Champollion du coté de St Michel. Apparemment, ce serait des copies restaurées 2K.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Il en existe déjà pas mal (cf le coffret blu-ray 8 films sorti chez EUREKA en UK)Cololi a écrit :
Et on peut espérer des restaurations en HD du coups ?
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Je parle en France (je boycotte Amazon and co ... et encore plus leur marketplace).bruce randylan a écrit :Il en existe déjà pas mal (cf le coffret blu-ray 8 films sorti chez EUREKA en UK)Cololi a écrit :
Et on peut espérer des restaurations en HD du coups ?
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Le destin de madame Yuki, de Kenji Mizoguchi (1950)
雪夫人絵図 - Yuki fujin ezu - [vu à la MCJP, le 11/06/16)
De l'oeuvre du cinéaste, c'est l'un des derniers classiques des années 50 qu'il me restait à voir (reste désormais à voir La dame de Musashino). J'espérais avoir un autre avis que Bruce, mais j'ai un peu le même ressenti. Le destin de madame Yuki se révèle être un film peu réjouissant. Certes, Mizoguchi nous a habitué à des histoires terribles, mais également nuancées, et portées par des personnages toujours animés d'une incroyable volonté. Même les amants crucifiés mourraient ensembles sans qu'on ne puisse les séparer. Ces films là sont sublimes. Mizoguchi ayant la réputation de n'avoir fait que des grands films dans les années 50, ce qui jusqu'ici me paraissait vrai, j'ai du mal à m'enthousiasmer cette fois-ci. Non pas que le film ne soit pas bon, il est en fait même impressionnant : la mise en scène et la photographie sont incroyables, l'histoire est parfaitement bien raconté... bref, qui connait Mizoguchi ne sera pas déçu de ce point de vue là. Mais franchement, Mme Yuki... elle se complait tellement dans son malheur qu'elle en devient détestable. J'ai du mal à comprendre l'intérêt pour un personnage si peu combatif, qui sait exactement quel chemin suivre mais qui n'en fait absolument rien. Je n'arrive pas à la plaindre. On assiste alors impuissants, comme tous les protagonistes du film alors étouffés par le poids des traditions, à la déchéance lente et douloureuse d'une femme qui subit les pires humiliations qu'un homme peut lui faire. Pas vraiment plaisant. Un seul personnage se rebelle dans le film, le gamin de la maison, prêt à trucider au couteau cette ordure absolue. C'est le seul qui soit affranchis de ce système où il ne faut rien dire et rien entendre. La fin, qu'on devine terrible dès le départ nous laisse effectivement le même sentiment que la pauvre servante de Mme Yuki. De la colère et du dégoût face à tant de lâcheté. Reste que le final est sublime. Ressenti très ambigu et un peu triste face à ce très beau film pas vraiment aimable. Petit mot quand même sur l'actrice principale : je n'ai jamais trouvé Michiyo Kogure vraiment charmante (contrairement à la photo ci-dessous ou je la trouve très jolie). Je la trouve parfaite dans L'ange ivre, et dans des rôles plus secondaire, mais là telle que Yuki est décrite au préalable, j'ai du mal à accrocher à ce choix, ce qui ne m'aide pas vraiment à aimer d'avantage le personnage.
雪夫人絵図 - Yuki fujin ezu - [vu à la MCJP, le 11/06/16)
De l'oeuvre du cinéaste, c'est l'un des derniers classiques des années 50 qu'il me restait à voir (reste désormais à voir La dame de Musashino). J'espérais avoir un autre avis que Bruce, mais j'ai un peu le même ressenti. Le destin de madame Yuki se révèle être un film peu réjouissant. Certes, Mizoguchi nous a habitué à des histoires terribles, mais également nuancées, et portées par des personnages toujours animés d'une incroyable volonté. Même les amants crucifiés mourraient ensembles sans qu'on ne puisse les séparer. Ces films là sont sublimes. Mizoguchi ayant la réputation de n'avoir fait que des grands films dans les années 50, ce qui jusqu'ici me paraissait vrai, j'ai du mal à m'enthousiasmer cette fois-ci. Non pas que le film ne soit pas bon, il est en fait même impressionnant : la mise en scène et la photographie sont incroyables, l'histoire est parfaitement bien raconté... bref, qui connait Mizoguchi ne sera pas déçu de ce point de vue là. Mais franchement, Mme Yuki... elle se complait tellement dans son malheur qu'elle en devient détestable. J'ai du mal à comprendre l'intérêt pour un personnage si peu combatif, qui sait exactement quel chemin suivre mais qui n'en fait absolument rien. Je n'arrive pas à la plaindre. On assiste alors impuissants, comme tous les protagonistes du film alors étouffés par le poids des traditions, à la déchéance lente et douloureuse d'une femme qui subit les pires humiliations qu'un homme peut lui faire. Pas vraiment plaisant. Un seul personnage se rebelle dans le film, le gamin de la maison, prêt à trucider au couteau cette ordure absolue. C'est le seul qui soit affranchis de ce système où il ne faut rien dire et rien entendre. La fin, qu'on devine terrible dès le départ nous laisse effectivement le même sentiment que la pauvre servante de Mme Yuki. De la colère et du dégoût face à tant de lâcheté. Reste que le final est sublime. Ressenti très ambigu et un peu triste face à ce très beau film pas vraiment aimable. Petit mot quand même sur l'actrice principale : je n'ai jamais trouvé Michiyo Kogure vraiment charmante (contrairement à la photo ci-dessous ou je la trouve très jolie). Je la trouve parfaite dans L'ange ivre, et dans des rôles plus secondaire, mais là telle que Yuki est décrite au préalable, j'ai du mal à accrocher à ce choix, ce qui ne m'aide pas vraiment à aimer d'avantage le personnage.
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Comme si j'avais l'habitude de dire n'importek-chan a écrit :Le destin de madame Yuki, de Kenji Mizoguchi (1950)
雪夫人絵図 - Yuki fujin ezu - [vu à la MCJP, le 11/06/16)
J'espérais avoir un autre avis que Bruce, mais j'ai un peu le même ressenti.
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"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Zut, je n'avais pas noté la date.bruce randylan a écrit :Pour les parisiens, il repasse le samedi 11 juin à 15h.
Bon vu comme j'étais crevé, j'aurais certainement dormi tout du long, mais quand-même...
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
En fait j'ai laissé tombé, je ne suis pas allé le voir.bruce randylan a écrit :Et d'ailleurs, t'en as pensé quoi de Voyage à Hawai ?
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
Chanson du pays natal (1925)
Fils d'une famille, un adolescent est contraint a du abandonné ses projets de faire des études à Tokyo pour aider sa famille. Des amis de retour après plusieurs mois de scolarité accentuent son aigreur.
Le plus ancien film conservé de Mizoguchi est un petit mélodrame (50 minutes) où il est bien difficile de retrouver le style du cinéaste. Pas de plan-séquence, pas de caméra mobile et pas non plus de portrait féminin.
Le film est centré sur la figure masculine et son rapport contrarié avec sa famille et son village.
Et autant dire que c'est pas d'une grande subtilité. Chanson du pays natal est un gros mélodrame nationaliste et réactionnaire pour ne pas dire raciste où l'adolescent refuse l'argent d'un occidental (un japonais avec une fausse barbe ridicule ) dont il vient de sauver l'enfant d'une noyade plutôt que de l'accepter pour subvenir à sa famille. De la même manière, il refuse la proposition du même occidental qui l'invitait à prendre en charge le prix de ses études. Et pour parachever son évolution psychologique, il s'insurge contre ses amis qui montent une soirée "citadine" dans leur village campagnarde. Bref, il apprendra à aimer sa terre, ses racines et il refusera toute modernité venue de l'étranger. Youpi.
Après, Mizoguchi, malgré ses seulement 3 ans comme réalisateur a déjà presque 30 films à son actif (!) et son film tient tout à fait la route techniquement. La photo à de l'allure (même découvert dans une copie cracra tirée d'une VHS-rip) et il y a de très jolies compositions de plan, surtout en extérieur où l'on sent un petit lyrisme champêtre.
Ca reste une œuvre de jeunesse (et de commande), correctement emballé qui manque donc cruellement de caractère. Son gros avantage est sa courte durée car étirée sur plus de 90 minutes, un tel scénario aurait été imbitable. Une curiosité historique comme on dit.
Fils d'une famille, un adolescent est contraint a du abandonné ses projets de faire des études à Tokyo pour aider sa famille. Des amis de retour après plusieurs mois de scolarité accentuent son aigreur.
Le plus ancien film conservé de Mizoguchi est un petit mélodrame (50 minutes) où il est bien difficile de retrouver le style du cinéaste. Pas de plan-séquence, pas de caméra mobile et pas non plus de portrait féminin.
Le film est centré sur la figure masculine et son rapport contrarié avec sa famille et son village.
Et autant dire que c'est pas d'une grande subtilité. Chanson du pays natal est un gros mélodrame nationaliste et réactionnaire pour ne pas dire raciste où l'adolescent refuse l'argent d'un occidental (un japonais avec une fausse barbe ridicule ) dont il vient de sauver l'enfant d'une noyade plutôt que de l'accepter pour subvenir à sa famille. De la même manière, il refuse la proposition du même occidental qui l'invitait à prendre en charge le prix de ses études. Et pour parachever son évolution psychologique, il s'insurge contre ses amis qui montent une soirée "citadine" dans leur village campagnarde. Bref, il apprendra à aimer sa terre, ses racines et il refusera toute modernité venue de l'étranger. Youpi.
Après, Mizoguchi, malgré ses seulement 3 ans comme réalisateur a déjà presque 30 films à son actif (!) et son film tient tout à fait la route techniquement. La photo à de l'allure (même découvert dans une copie cracra tirée d'une VHS-rip) et il y a de très jolies compositions de plan, surtout en extérieur où l'on sent un petit lyrisme champêtre.
Ca reste une œuvre de jeunesse (et de commande), correctement emballé qui manque donc cruellement de caractère. Son gros avantage est sa courte durée car étirée sur plus de 90 minutes, un tel scénario aurait été imbitable. Une curiosité historique comme on dit.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Re: Kenji Mizoguchi (1898-1956)
En épluchant les sorties de ces dernières semaine sur allocine, je découvre que le 22 février les Films sans frontières ont (re?)sortie en salles Une femme dont on parle (Uwasa no onna), le seul Mizoguchi dernière période qui n'est pas édité (ou très rare).
Encore un que je rate...
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