Fahrenheit 451 (François Truffaut - 1966)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Dave Garver
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Fahrenheit 451 (François Truffaut - 1966)

Message par Dave Garver »

Fahrenheit garde une thématique très forte : les livres véhiculent un message subversif et doivent donc être détruits. L'oeuvre est visionnaire, mais un peu malgré elle. Effectivement elle prendrait plus de sens dans certains pays musulmans ou les éditions de livres sont en chute libre, dans le monde occidental, les livres laissent peu à peu la place au mulimedia qui est mis à l'honneur via ces émission interactives niaises (bravo aux écrans type plasma :D ).

En ce qui concerne le visuel : le film semble dater de l'ère pré-cinématographique...

Quelqu'un s'est-il procuré le Mk2 ?
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Philip Marlowe
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Message par Philip Marlowe »

Le fait que le héros s'appelle Montag fait référence aux livres brûlés pendant l'Allemagne nazie.
Dave Garver
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Message par Dave Garver »

Philip Marlowe a écrit :Le fait que le héros s'appelle Montag fait référence aux livres brûlés pendant l'Allemagne nazie.
Tout le film est une référence aux autodafés pratiqués par les nazis
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Martin Quatermass
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Message par Martin Quatermass »

Je suis d'accord pour dire que le film est très daté visuellement. ce n'est pas un Truffaut que j'apprécie beaucoup.
Margo

Message par Margo »

Il faudrait que je le revoie mais, si effectivement je me souviens d'un look assez daté, je garde un très très beau souvenir de la dernière scéne
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Xavier
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Message par Xavier »

En effet ça m'avait fait sourire...
Quand les pompiers sortent de la caserne c'est assez ridicule, on dirait des playmobil!
darth-oli
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Message par darth-oli »

j'ai le dvd


un film visuellement très difficile à suivre, parce que trop daté. Vraiment tout cela a mal vieilli (enfin à mes yeux)

reste des bons moments, mais dans l'ensemble, malgré le sujet grave, j'ai eu bcp de mal à accrocher (l'acteur ppal ne m'a pas non plus forcément convaincu)




ps : en juillet prochain sort en France EQUILIBRIUM ... il y a des petits clins d'oeil : on y brule aussi les livres ... sauf que là c'est servi sauce Matrix, et que j'ai plutot bien digéré le tout :wink:
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Dave Garver
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Message par Dave Garver »

Xavier a écrit :En effet ça m'avait fait sourire...
Quand les pompiers sortent de la caserne c'est assez ridicule, on dirait des playmobil!
exact, la sortie des pompiers est assez ridicule, ils sont aussi statiques que des playmobil :D
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Ce sont les décors et les costumes qui sont terriblement datés, mais la réalisation reste toujours de qualité (surtout en intérieurs).
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DannyBiker
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Message par DannyBiker »

et comme d'habitude, Bernard Herrmann capture admirablement l'histoire et créer une atmosphère assez fascinante. Bon, c'est pas non plus sa meilleure partition, mais ça reste du Herrmann... 8)
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Dave Garver
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Message par Dave Garver »

Jack Torrance a écrit :et comme d'habitude, Bernard Herrmann capture admirablement l'histoire et créer une atmosphère assez fascinante. Bon, c'est pas non plus sa meilleure partition, mais ça reste du Herrmann... 8)
ouais bof, je le préfère chez Hitch
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Xavier
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Message par Xavier »

Ah pour moi c'est pas loin d'être une de ses meilleures partitions, derrière Vertigo, Psycho, Marnie.
Cinetudes
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Message par Cinetudes »

L'acuite dont fit preuve Bradbury en 1951 sur le devenir probable de notre société est bien évidemment terrassante. A peu de choses près, nous vivons dans le monde qu'il a imaginé, le côté restricitf en moins. Il est impossible d'évoquer l'incroyable lucidité de Ray Bradbury sans évoquer celle aussi impressionnante de George Orwell pour 1984 (écrit en 1948, cf critique du film). François Truffaut était très peu intéressé par cet aspect du roman, comme en témoigne sa vision du futur somme toute très proche visuellement de l'époque à laquelle a été tourné le film. Ce qui l'intéressa est l'aspect philosophique du roman, son éloge de l'écriture, de la lecture et sa déclaration d'amour à la littérature en général. La passion de F. Truffaut pour les livres et la littérature transpire littéralement à travers sa vision du roman de R. Bradbury. Il est à la fois fidèle au texte et aux évènements qui y sont relatés, et dans le même temps choisit de mettre en avant ce thème alors que les autres sont clairement laissés en arrière-plan. Ce film est donc un hybride entre le roman initial et la sensibilité de son réalisateur. Ainsi, il s'agit clairement d'un film de François Truffaut, même s'il s'éloigne radicalement de ses thèmes et de son univers habituels. De même, son style est radicalement différent, choisissant l'expérimentation au montage, dans l'utilisation des couleurs. Il change même son type de narration, s'essayant avec succès à la méthode Hitchcockienne, par le biais de longues séquences muettes entièrement visuelles qui nous apprennent beaucoup d'éléments importants de l'histoire que d'autres auraient révélé par des scènes dialoguées et statiques. Ainsi, les magnifiques scènes de la fin du film expriment parfaitement une idée très intellectuelle par des visuels et sons simples mais très poétiques, qui vous marqueront sans doute longtemps. Un certain mal être (timidité ?) se dégage du film, qui correspond parfaitement à l'histoire mais n'est pas habituelle chez Truffaut. Celui-ci fut beaucoup perturbé par le fait d'être loin de ses repères et de tourner avec des techniciens et acteurs parlant une langue qu'il ne maîtrisait pas du tout.
La superbe musique de Bernard Hermann et la photographie de Nicholas Roeg sont pour beaucoup dans le charme du film. Seuls quelques effets ont mal vieilli (les policiers volants de la fin), et la maîtrise technique des divers éléments du film est excellente pour un réalisateur qui s'en souciait d'habitude assez peu. Ainsi, le montage de Thom Noble est très travaillé voire expérimental à certains moments (iris, moitié de l'écran devenant noir) et cela donne un côté science-fiction qui fait parfois défaut au film. Comme à son habitude, F. Truffaut dirige magnifiquement ses acteurs qui réussissent à faire passer beaucoup d'émotions à travers des personnages pourtant intériorisés sur le papier.
Une oeuvre atypique, développant des thèmes passionnants, très bien interprêtée, mais pouvant perdre ses spectateurs par un rythme plutôt lent et les efforts qu'elle leur demande. Si vous acceptez de combler par votre reflexion les non-dits de F. Truffaut et de vous laisser entraîner par son tempo particulier, vous aurez la possibilité de decouvrir une oeuvre très riche dont vous vous souviendrez longtemps après son visionnage, par les questionnements qu'elle déclenchera en vous. Son aspect didactique est en outre plus qu'évident et il est conseillé de le regarder avec les plus jeunes de façon à pouvoir ensuite discuter de sujets d'un intérêt moral capital.

Stef
Simone Choule
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Message par Simone Choule »

Le livre est un chef-d'oeuvre.
Le film... :roll:
Je possède aussi le dvd MK2. Ce que j'aime là-dedans c'est le côté série Z intelligente réalisé par un grand cinéaste français. Mais bon on est quand même très loin de la puissance du bouquin !
Super Seb le Bat Coco
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Message par Super Seb le Bat Coco »

et le livre il faut le jeter ou c'est le disque pour en faire un frisbee??? :lol:


ok je :arrow:
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