José Mojica Marins
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José Mojica Marins
Qui connaît ce cinéaste "bisseux" brésilien, créateur du terrrriiiiiibllle Ze Do Caixao (alias Coffin joe pour nos amis anglophones) ?
Un univers bigarré assez incroyable, rempli de perversions sexuelles, d'hallucinations visuelles et auditives...bref ça dépote pas mal.
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Re: José Mojica Marins
J'adore ce fou.
Je l'ai même vu en vrai quand il était venu à l'Etrange Festival qui lu rendait hommage... Avant chaque projo, il récitait très fort des incantations devant toute la salle, c'était absolument jouissif.
La dernière demi-heure de 'L'Eveil de la Bête" est carrément anthologique pour sa description "nawesque" des effets de la drogue... J'adore aussi le fameux dyptique "a minuit, j'emporterai ton âme" et surtout "cette nuit, ton corps m'appartiendra" (rien que pour les mygales qui se baladent sur les corps de filles dévêtues qui étaient ivres mortes pendant le tournage, et aussi pour la vision des Enfers très SM, tournée en couleurs)
Je les ai même en VHS, je les garde précieusement.
Je l'ai même vu en vrai quand il était venu à l'Etrange Festival qui lu rendait hommage... Avant chaque projo, il récitait très fort des incantations devant toute la salle, c'était absolument jouissif.
La dernière demi-heure de 'L'Eveil de la Bête" est carrément anthologique pour sa description "nawesque" des effets de la drogue... J'adore aussi le fameux dyptique "a minuit, j'emporterai ton âme" et surtout "cette nuit, ton corps m'appartiendra" (rien que pour les mygales qui se baladent sur les corps de filles dévêtues qui étaient ivres mortes pendant le tournage, et aussi pour la vision des Enfers très SM, tournée en couleurs)
Je les ai même en VHS, je les garde précieusement.
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Vu 2 de ses films grâce à un pote qui aime ce genre de cinéma... moi, ça m'a laissé perplexe... sans aller jusqu'à le comparer à Ed Wood (encore qu'il s'en rapproche à plus d'un titre), Marins est l'auteur d'une oeuvre à la réputation surfaite dans le genre, et entre une narration très décousue, des effets à la limite du ridicule et des acteurs (dont lui-même) dans lesquels on ne peut pas croire, ça n'est vraiment pas ma tasse de thé.
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Le coffret 6 dvd brésilien est une pure merveille, il y a absolument tout ce qu'il a fait dessus, il y a vraiment des trucs , comme sa vraie opération à un oeil filmé par lui meme.
C un vrai barge, et ses films sont plutot inégaux mais certains possèdent un charme indéniable.
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Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Réputation surfaite ? Je ne suis pas vraiment d'accord. On le compare souvent à Jean Rollin...ça permet de relativiser quand même, et puis jusqu'à présent je n'ai entendu personne dire qu'il s'agissait du Welles de la série ZJohn Anderton a écrit :Vu 2 de ses films grâce à un pote qui aime ce genre de cinéma... moi, ça m'a laissé perplexe... sans aller jusqu'à le comparer à Ed Wood (encore qu'il s'en rapproche à plus d'un titre), Marins est l'auteur d'une oeuvre à la réputation surfaite dans le genre, et entre une narration très décousue, des effets à la limite du ridicule et des acteurs (dont lui-même) dans lesquels on ne peut pas croire, ça n'est vraiment pas ma tasse de thé.
Je comprends parfaitement qu'on puisse être rebuté par son cinéma. D'un point de vue personnel, les effets "ridicules", la narration décousue ou les acteurs théâtraux me comblent de bonheur, ça donne à ces films malades une dimension surréaliste bienvenue.
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Tu les trouves où les DVD do Brasil, que j'aille chercher bonheur ?Rockatansky a écrit :Le coffret 6 dvd brésilien est une pure merveille, il y a absolument tout ce qu'il a fait dessus, il y a vraiment des trucs , comme sa vraie opération à un oeil filmé par lui meme.
C un vrai barge, et ses films sont plutot inégaux mais certains possèdent un charme indéniable.
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Sur un site brésilien qui s'appelle video2001, faut que je te retrouve l'adresseCosmo Vitelli a écrit :Tu les trouves où les DVD do Brasil, que j'aille chercher bonheur ?Rockatansky a écrit :Le coffret 6 dvd brésilien est une pure merveille, il y a absolument tout ce qu'il a fait dessus, il y a vraiment des trucs , comme sa vraie opération à un oeil filmé par lui meme.
C un vrai barge, et ses films sont plutot inégaux mais certains possèdent un charme indéniable.
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Tiens j'avais loupé ce message. Oui, oui, ça fait un bout de temps (été 2003 je crois ) que j'ai commandé le coffret !Bob Harris a écrit :T'as pu commander le coffret, Cosmo?
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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Re: José Mojica Marins
O Ritual dos Sádicos (L'éveil de la bête) (José Mojica Marins, 1970) :
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Ayant noté dans un coin de caboche l'extravagance du zigoto, j'ai voulu jeter un oeil. Ces rituels sadiques -aka L'éveil de la bête- sont au final bien peu emballants.
Structuré à peu près en trois parties -découpage personnel et subjectif- le film adopte un format assez décousu. Sur les trois demi-heures du film, la dernière est extrêmement pénible : une envie pressante d'en finir m'a accompagné sans relâche.
La première partie en noir et blanc n'est qu'une longue suite de mini scketchs énumérant les différentes prises de drogues et les conséquences fantasmées sur le plan sexuel. Autant dire que tout en recourant à un exposé de plans parés d'un discours moraliste hypocrite et complaisant, le cinéaste se goberge de séquences dénudées et salaces. Cette première partie situe plus le film vers le cinéma de sexploitation ordinaire avec des effets de mise en scène faciles et répétitifs, avec un montage frénétique, rapide et une caméra désespérement fixe. Rien de bien folichon mais le pire est à venir. C'est jusque là sans grand intérêt, assez vide de sens ou de contexte, disant tout et son contraire.
On a droit ensuite à une petite partie autopromotionnelle où le cinéaste se présente et se dresse un panégyrique par le biais de ses illustres et contemporains compatriotes cinéastes. Entre narcissime et mégalomanie, son coeur balance. La séance de branlette qui peut prêter à sourire est heureusement plutôt courte.
On passe pour finir à la troisième et dernière partie. Celle-ci en couleurs est dévolue au cinéma horrifique avec la représentation des supplices infernaux. C'est coloré en effet, à outrance et bruyant. A ce titre, la musique, jusqu'à ce moment très envahissante, devient véritablement le pire des outrages. Cette dernière partie est une souffrance dans l'anus comme disent les anglo-saxons. Très difficile de sortir indemne de ces instants si douloureux qu'on en viendrait à souhaiter qu'ils soient les derniers.
Pénible, mal fait, répétitif ad nauseam, imbécile, le film jusque là encore intrigant change de rang pour aller du côté obscur du navet. Le manque de moyens ne cache plus le manque d'imagination, d'inventivité et de talent.
Je crois que je ne chercherai pas à réitérer l'expérience José Mojica Marins. Ayé, j'ai donné!
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Ayant noté dans un coin de caboche l'extravagance du zigoto, j'ai voulu jeter un oeil. Ces rituels sadiques -aka L'éveil de la bête- sont au final bien peu emballants.
Structuré à peu près en trois parties -découpage personnel et subjectif- le film adopte un format assez décousu. Sur les trois demi-heures du film, la dernière est extrêmement pénible : une envie pressante d'en finir m'a accompagné sans relâche.
La première partie en noir et blanc n'est qu'une longue suite de mini scketchs énumérant les différentes prises de drogues et les conséquences fantasmées sur le plan sexuel. Autant dire que tout en recourant à un exposé de plans parés d'un discours moraliste hypocrite et complaisant, le cinéaste se goberge de séquences dénudées et salaces. Cette première partie situe plus le film vers le cinéma de sexploitation ordinaire avec des effets de mise en scène faciles et répétitifs, avec un montage frénétique, rapide et une caméra désespérement fixe. Rien de bien folichon mais le pire est à venir. C'est jusque là sans grand intérêt, assez vide de sens ou de contexte, disant tout et son contraire.
On a droit ensuite à une petite partie autopromotionnelle où le cinéaste se présente et se dresse un panégyrique par le biais de ses illustres et contemporains compatriotes cinéastes. Entre narcissime et mégalomanie, son coeur balance. La séance de branlette qui peut prêter à sourire est heureusement plutôt courte.
On passe pour finir à la troisième et dernière partie. Celle-ci en couleurs est dévolue au cinéma horrifique avec la représentation des supplices infernaux. C'est coloré en effet, à outrance et bruyant. A ce titre, la musique, jusqu'à ce moment très envahissante, devient véritablement le pire des outrages. Cette dernière partie est une souffrance dans l'anus comme disent les anglo-saxons. Très difficile de sortir indemne de ces instants si douloureux qu'on en viendrait à souhaiter qu'ils soient les derniers.
Pénible, mal fait, répétitif ad nauseam, imbécile, le film jusque là encore intrigant change de rang pour aller du côté obscur du navet. Le manque de moyens ne cache plus le manque d'imagination, d'inventivité et de talent.
Je crois que je ne chercherai pas à réitérer l'expérience José Mojica Marins. Ayé, j'ai donné!
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Re: José Mojica Marins
Moi je m'en voulais à mort d'avoir loupé ses films au festival du film fantastique de Paris et j'ai été fou de joie quand Canal sat en a programmé il y a quelques années. J'ai fait ronfler mon graveur et mon dieu quelle déception. Jean Rollin et Jesus Franco me paraissent des cinéastes intellos à côté du sieur Marins. M'enfin il en faut pour tous les goûts et ne dégoutons pas ceux qui aiment çàAlligator a écrit : Pénible, mal fait, répétitif ad nauseam, imbécile, le film jusque là encore intrigant change de rang pour aller du côté obscur du navet. Le manque de moyens ne cache plus le manque d'imagination, d'inventivité et de talent.
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.
- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !
Henri Jeanson
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