Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Julien Léonard
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Julien Léonard »

En tout cas, très jolie chronique de David Nivesse sur le site ! :) Un hommage écrit que méritait ce film depuis longtemps...
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Jeremy Fox
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Jeremy Fox »

Merci Breezy d'avoir insisté :wink:

En 1973, on pouvait déjà se dire que sous la carapace de L’homme sans nom, de Blondin et de Dirty Harry se cachait en définitive un grand romantique ! Comment, alors que c’était seulement son troisième film en tant que réalisateur, les clichés à son encontre (macho, violent, cynique, etc., certains n’hésitant pas à aller jusqu’à le traiter de fasciste à la sortie du baroque L’Homme des hautes plaines - High Plains Drifter) ont-ils pu être aussi tenaces dans la durée ? Tout ceci est aujourd’hui définitivement oublié mais c’est une nouvelle preuve du recul qu’il faut avoir avant de porter des jugements définitifs sur une œuvre ou un cinéaste. Car comment ne pas avoir immédiatement pointé du doigt une sensibilité à fleur de peau comme celle de Clint Eastwood, sensibilité qui ressort par tous les pores de cette œuvre tendre et fragile qu’est Breezy, une chronique intimiste et romantique narrant l’histoire d’amour naissante entre deux solitaires. D’un côté Breezy, une jeune hippie de 17 ans qui parcourt les Etats-Unis en faisant du stop et qui vient d’échapper de justesse à une tentative de viol ; de l’autre Frank, un riche cinquantenaire directeur d’une agence immobilière récemment divorcé chez qui elle vient se réfugier pour une nuit. Voilà, c’est tout mais c’est beaucoup quand on traite une aussi belle histoire avec une telle délicatesse sans jamais tomber ni dans le graveleux ni dans la vulgarité. La douce mélancolie qui parcourt le film portée par une partition superbe de Michel Legrand rend souvent au contraire cette œuvre sereine tout simplement bouleversante. La scénariste d'Un frisson dans la nuit (Play Misty for me), Jo Heims, avait conseillé au cinéaste de tenir le rôle principal mais se jugeant trop jeune, il reporta son choix sur William Holden qui quelques années auparavant jouait le poignant anti-héros de La Horde sauvage (The Wild Bunch) de Sam Peckinpah et qui se trouvait un peu délaissé depuis. Il prit un immense plaisir sur le tournage et cela se ressent fortement à l’écran puisque sa prestation tout en finesse est encore une fois digne d’éloge. Kay Lenz, sa jeune partenaire, n’en mérite pas moins, se révélant tout simplement inoubliable de fraîcheur et de spontanéité. Sur un sujet délicat et rarement traité à l’époque, un scénario d’une grande justesse dans lequel presque tout passe par les non-dits ou les regards, mis en images dans un écrin plastique d’une belle retenue et d’une grande sobriété, Eastwood préférant avancer par distillation de petites touches plutôt que par à coups mélodramatiques ; l’émotion n’en est que plus prégnante. Un film délicat et non dénué d’humour (les dialogues et situations sont parfois assez cocasses) qui préfigure un autre chef-d’œuvre intimiste qu’Eastwood réalisera 22 ans plus tard, le splendide Sur la Route de Madison (The Bridges of madison County. Même minimalisme du point de départ, même intelligence dans l’écriture, même pudeur dans le traitement, même classicisme intemporel de la mise en scène pour au final une même intensité dans l’émotion qui s’en dégage. Mine de rien, nous tenons là deux des sommets de la filmographie ‘eastwoodienne’ qui ont aussi tous deux en commun de nous laisser partir avec les yeux rougis par de discrètes larmes. Poignant !
Breezy
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Breezy »

Tu pouvais difficilement me faire plus plaisir :D
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Nestor Almendros
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Nestor Almendros »

Revu BREEZY grâce à cette remontée de topic et à la parution de la chronique. Exceptionnellement, je l'ai lue avant d'écrire mon avis et je n'ai donc plus grand chose à ajouter à l'excellent texte de Breezy.

Je n'avais pas revu le film depuis le Cinéma de Minuit, ce fut donc une redécouverte. Ce qui me frappe d'abord c'est l'audace du sujet, le ton intimiste, le projet ambitieux d'un artiste qui montre clairement ici qu'il n'est pas un simple pion du système Hollywoodien, un acteur de plus qui veut passer à la réalisation, mais un auteur qui a des choses à dire et qui ose travailler sur des sujets moins faciles, moins grands publics.
Breezy a raison: à aucun moment cette relation moralement fragile n'est montrée de façon graveleuse. On reste à une échelle humaine et sentimentale, c'est probablement l'un des points qui en font un film "indémodable" (car le sujet est éternel). La confrontation entre ces deux personnages opposés est bien rendue, chacun ayant un profil bien différent. La bataille qui se joue ici, entre épanouissement individuel, bonheur du couple et pression sociale, est passionnante et semble naturelle. Chacun apporte à l'autre un cadeau d'amour qui semble lui manquer (l'attachement de Frank et le chien offert à Breezy, ou la spontanéité et la fraicheur de la jeune fille qui chamboulent Frank).

Je voulais aussi ajouter que j'avais été très étonné (et très touché) par la beauté des dialogues, leur justesse, leur finesse, leur poésie. Je ne m'en rappelais pas mais certains passages, par la simplicité des mots, révèlent les personnages et proposent un ton différent qui fait du bien.

Un très beau film.
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par angel with dirty face »

Rien à ajouter. C'est juste qu'en surfant, je suis tombé sur cette photo assez sympa...
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Miss Nobody
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Miss Nobody »

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Breezy

« Breezy » n'est pas un film dénué de rides ou de défauts. Pourtant, parce qu'il ne sombre jamais dans la caricature malgré l'antagonisme de ses personnages, parce qu'il se refuse à être un manifeste pro-hippie ou un plaidoyer en faveur de l'individualisme, il s'agit d'une oeuvre profondément attachante, émouvante, intimiste et délicate, qui traite avant tout d'amour, sujet indémodable et universel s'il en est. Oui, « Breezy » est indubitablement un très beau film d'amour, d'amour improbable et interdit, d'amour vrai et libre, mais aussi de recherche d'amour, de besoin d'amour...
Si la jeune Breezy fait de l'amour et du bonheur son crédo, Frank, lui, n'y croit déjà plus. Ensemble, ils fabriqueront pourtant le leur, d'abord maladroit, chancelant, ensuite profond et charnel. Clint Eastwood, déjà préoccupé par le sujet de la vieillesse, s'identifie manifestement au personnage de William Holden, sans jamais prendre parti ou juger pour autant. Breezy et son insouciance exacerbée, Frank et sa gravité à toute épreuve, chacun a ses défauts, chacun a sa façon de vivre, chacun a sa façon d'aimer. Le film se transforme alors en une véritable leçon de vie et de tolérance.

Clint Eastwood est définitivement un cinéaste qui sait prendre le pouls de l'époque dans laquelle il vit, dans laquelle il filme et il évolue sans cesse. Il a beau faire partie des réalisateurs fortement engagés politiquement (et pas forcément du bon côté, tout dépend du point de vue), il prouve ici toute l'intelligence et la finesse de ses réflexions, jamais catégoriques ou prosélytes. Il est drôle de constater d'ailleurs comme le « Breezy » du réalisateur trentenaire fait écho à son récent « Gran Torino ». Même si l'amour qui y est développé n'est pas le même (quoique dans « Breezy », il est souvent question de relation de filiation), il y a ce même apprentissage pour apprivoiser une génération différente et étrangère, pour se laisser séduire par une jeunesse rebelle.

Malgré quelques longueurs à mi-parcours (avec une manie de faire durer les scènes clippées sur la plage, ici heureusement moins longue que celle d' « Un frisson dans la nuit »), et quelques tics de mise en scène un peu agaçants (les efforts stylistiques du genre les phrares de la voiture qui se ferment ostensiblement pendant que le personnage dit « ferme les yeux »), Clint Eastwood sert avec brio son histoire dans l'ensemble, nous offrant de très beaux moments, d'émotion et de tendresse, de simplicité et de sincérité. Avec un matériau de base qui pourrait sembler dérangeant, du moins bien loin des bienséances, il parvient à broder une trame d'une délicatesse inouïe, à tracer une parenthèse enchantée dans la vie d'un homme solitaire et blasé, et à faire un magnifique premier pas vers La route de Madison.
Gounou
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Gounou »

Il serait temps que je me procure ce film... en tout cas, ton avis fait envie :wink:
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Miss Nobody
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Miss Nobody »

Gounou a écrit :Il serait temps que je me procure ce film... en tout cas, ton avis fait envie :wink:
D'autant qu'il ne fait aucun doute que le film te plairait, au moins un petit peu, au mieux beaucoup beaucoup! :wink:
Jordan White
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Jordan White »

Je vais abonder dans le sens des autres avis déjà postés, c'est un de ces films fédérateurs qui peut plaire au plus grand nombre et c'est tant mieux. Je ne vais pas en dire du bien pour l'unique raison que l'auteur de l'admirable texte du site n'est autre que celui qui vient de m'offir le DVD. Je ne saurai pas mieux en parler que lui. Il y a des films comme ça qui font partie d'un attachement affectif très fort. Ce que je peux en revanche écrire, c'est que c'est exactement le film dont j'avais besoin après Vaaranam Aayiram. Car cela faisait depuis le début du mois que je n'avais pas vu un bon film. Et ca fait du bien.

J'ai beaucoup aimé. On peut revenir sur la justesse des dialogues, sur la scène d'intro, l'iruption de l'étrangeté, la figure de l'autostoppeuse imprévisible, le hasard qui l'a fait rencontrer un homme plus mûr et âgé, ce joli surnom qu'est celui de Breezy, la noblesse du film. Sans connaître beaucoup la filmo d'Eastwood, dont je n'ai vu en fait que quelques films, lesquels ne m'ont pas forcément impressionné d'ailleurs, j'ai eu le sentiment en voyant ce Breezy que le cinéaste donnait déjà tout, et réalisait le film d'un jeune metteur en scène qui a tout à prouver et le fait avec naturel. J'ai adoré la façon d'aborder la différence d'âge, l'amour sans étiquette, le vieil homme assagi d'un côté, solitaire et affectueux qui cache une grande tendresse sous des airs de garçon endurci à qui on ne la fait plus, et puis la jeune fille dans la fleur de l'âge, frêle, mais tout sauf idiote, qui rêve d'une grande histoire romantique et qui berce le spectateur avec sa petite voix et son charme. Je ne sais pas si cela a été déjà été mentionné, mais j'ai trouvé que son visage et son jeu avait à voir avec celui d'Hilary Swank deux générations avant elle. C'est un Frankie classe, attendrissant, bienveillant qui se dresse devant elle, la prend dans ses bras, dans cette grande maison qui semble recouverte de velours, chaleureuse, où chaque chose est à sa place, où chaque détail compte. Comme l'histoire elle-même qui englobe pas mal de thématiques : la responsabilité individuelle, le grand amour, les amours perdues, la solitude, les conventions sociales, la musique avec une maîtrise saisissante. Le film épouse souvent des petits mouvements de caméra et des gros plans avec une belle fluidité, d'autant qu'il est difficile de s'ennuyer devant un tel tempo, lequel évite les longueurs et propose une ballade aussi douce que follement romantique.

Plusieurs scènes marquantes : Breezy qui revient en ayant fait en sorte de se faire passer pour la nièce de Frankie, sans qu'à aucun moment on ne la sente penaude. Elle est déterminée tout en étant naïve, elle s'attache tout de suite à cet homme qui ne la repousse jamais mais se pose quand même des questions. La scène d'amour est aussi très belle, tout en ellipses, tout en pudeur. Et puis bien sûr, les deux scènes de fin, la première à l'hopîtal, quand les parcours de l'un et l'autre se croisent (la rescapée lui dit ne jamais s'être sentie autant aimée que pendant une semaine, tandis que Frankie a vécu la même chose de son côté). Les histoires se mêlent, les sentiments aussi. J'ai été frappé par la justesse du ton, par le souci de juger personne, et par la qualité de l'interprétation. Kay Lorenz, stupéfiante, et William Holden, en véritable gentleman. On doit être plusieurs à souhaiter vieillir comme lui non ? Je ne dirais pas que c'est un chef-d'oeuvre, je crois que ce n'est pas la question centrale. C'est un beau film. Ce qui est central c'est la façon dont le film touche à l'universel, touche grâce à ses petites choses du quotidien qu'il sait transcender, à ses petits regards, à son histoire que l'on ne souhaite pas voir se terminer, à ses minutes passées avec les deux héros que l'on imagine immortels. En tout cas leur histoire à l'écran est imprimée pour l'éternité. Un bien beau film. Je pense que je vais le laisser reposer, et j'y reviendrai, c'est sûr, tant certaines scènes sont touchantes. Merci Breezy et Tite Bouh pour le DVD.
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Breezy
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Breezy »

Jordan White a écrit :Kay Lorenz, stupéfiante, et William Holden, en véritable gentleman. On doit être plusieurs à souhaiter vieillir comme lui non ? Je ne dirais pas que c'est un chef-d'oeuvre, je crois que ce n'est pas la question centrale.
Ce n'est effectivement pas le genre de mot qui me viendrait à l'esprit pour le caractériser. L'actrice, c'est Kay Lenz :wink:

En tout cas, la lecture de ton avis me ravi ( et merci pour le petit mot à mon encontre). Même si j'avais bon espoir, il y a un toujours un petit doute qui subsiste avec toi :mrgreen:
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Ouf Je Respire
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Ouf Je Respire »

Je viens de voir ce film. Mon Dieu. Quel film. Je ne sais pas trop comment en parler.

Pour faire simple, et à l'instar de certains films de Cassavetes ("Hubands", qui figure parmi mon Top 3) ce film va m'aider à vieillir, et à mieux vivre.
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Bogus
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Bogus »

Enorme coup de coeur pour ce beau film, simple, lumineux et pudique (2 magnifiques scenes d'amour). On le quitte avec le sourire et la jolie musique de Michel Legrand.
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La scene à l'hôpital où Franckie se rend compte de la préciosité de l'amour m'a complètement bouleversé
.
Très heureux de voir l'enthousiasme suscité par ce film.
The Eye Of Doom
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par The Eye Of Doom »

Clairement un des films les plus émouvants d'Eastwood, qui illustre en plus pleinement la différence entre pudeur et pudibonderie.
J'ai eu la chance de le découvrir lors de sa ressortie au cinéma il doit y avoir quasi vingt ans, alors que c'était le seul film d'Eastwood que je ne connaissait pas car invisible ou presque depuis sa sortie.
À ma surprise, et je pense celle de l'ensemble des spectateurs, la séance a été suivie d'un long débat en présence de Michel Legrand, Pierre Rissient et d'une troisieme personnalité dont l'identité m'échappe (un grand scénariste de polar je crois).
Legrand avait raconté les conditions de sa rencontre avec Eastwood et Rissient y était aller de nombreuses anecdotes. Une grande soirée pour un grand film.
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Alexandre Angel
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Alexandre Angel »

The Eye Of Doom a écrit :Clairement un des films les plus émouvants d'Eastwood, qui illustre en plus pleinement la différence entre pudeur et pudibonderie.
J'ai eu la chance de le découvrir lors de sa ressortie au cinéma il doit y avoir quasi vingt ans, alors que c'était le seul film d'Eastwood que je ne connaissait pas car invisible ou presque depuis sa sortie.
À ma surprise, et je pense celle de l'ensemble des spectateurs, la séance a été suivie d'un long débat en présence de Michel Legrand, Pierre Rissient et d'une troisieme personnalité dont l'identité m'échappe (un grand scénariste de polar je crois).
Legrand avait raconté les conditions de sa rencontre avec Eastwood et Rissient y était aller de nombreuses anecdotes. Une grande soirée pour un grand film.
Ouf Je Respire a écrit :Je viens de voir ce film. Mon Dieu. Quel film. Je ne sais pas trop comment en parler.

Pour faire simple, et à l'instar de certains films de Cassavetes ("Hubands", qui figure parmi mon Top 3) ce film va m'aider à vieillir, et à mieux vivre.
Bogus a écrit :Enorme coup de coeur pour ce beau film, simple, lumineux et pudique (2 magnifiques scenes d'amour). On le quitte avec le sourire et la jolie musique de Michel Legrand.
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La scene à l'hôpital où Franckie se rend compte de la préciosité de l'amour m'a complètement bouleversé
.
Très heureux de voir l'enthousiasme suscité par ce film.
Etant donné que c'est le seul Eastwood que je n'ai jamais vu (sans compter The Mule), que le BR attend sur l'étagère, et que vous venez de balancer les messages qui précèdent, je le regarde ce mois-ci, et puis c'est tout.
Dernière modification par Alexandre Angel le 17 janv. 19, 10:12, modifié 1 fois.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Breezy (Clint Eastwood - 1973)

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit :
The Eye Of Doom a écrit :Clairement un des films les plus émouvants d'Eastwood, qui illustre en plus pleinement la différence entre pudeur et pudibonderie.
J'ai eu la chance de le découvrir lors de sa ressortie au cinéma il doit y avoir quasi vingt ans, alors que c'était le seul film d'Eastwood que je ne connaissait pas car invisible ou presque depuis sa sortie.
À ma surprise, et je pense celle de l'ensemble des spectateurs, la séance a été suivie d'un long débat en présence de Michel Legrand, Pierre Rissient et d'une troisieme personnalité dont l'identité m'échappe (un grand scénariste de polar je crois).
Legrand avait raconté les conditions de sa rencontre avec Eastwood et Rissient y était aller de nombreuses anecdotes. Une grande soirée pour un grand film.
Ouf Je Respire a écrit :Je viens de voir ce film. Mon Dieu. Quel film. Je ne sais pas trop comment en parler.

Pour faire simple, et à l'instar de certains films de Cassavetes ("Hubands", qui figure parmi mon Top 3) ce film va m'aider à vieillir, et à mieux vivre.
Bogus a écrit :Enorme coup de coeur pour ce beau film, simple, lumineux et pudique (2 magnifiques scenes d'amour). On le quitte avec le sourire et la jolie musique de Michel Legrand.
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La scene à l'hôpital où Franckie se rend compte de la préciosité de l'amour m'a complètement bouleversé
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Très heureux de voir l'enthousiasme suscité par ce film.
Etant donné que c'est le seul Eastwood que je n'ai jamais vu, que le BR attend sur l'étagère, et que vous venez de balancer les messages qui précèdent, je le regarde ce mois-ci, et puis c'est tout.
Dans mon top 3 Eastwood 8)
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