Katharine Hepburn (1907-2003)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Flol
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Re: Décès de Katharine Hepburn

Message par Flol »

Ah oui sinon : R.I.P. Katharine Hepburn....:cry:
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AtCloseRange
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Re: Décès de Katharine Hepburn

Message par AtCloseRange »

tijay a écrit :
AtCloseRange a écrit :Je ne comprend pas trop ce que veux dire "surjouer" et surtout en quoi ça serait immanquablement un défaut.
On peut préférer un jeu plus naturaliste mais la plupart de nos plus grands anciens (de Raimu en passant par Jouvet, Rochefort, Marielle, etc...) sont (étaient) également adeptes du "surjeu".
Même chose pour un James Cagney, justement génial parce que son jeu était tout sauf naturaliste.
Il y a une différence entre la cabotinage (et on peut penser qu'il est arrivé à certains de ces acteurs de franchir la ligne occasionnellement) et un jeu plus grand que nature.
J'imagine que le débat a déjà maintes fois abordé sur le forum.
Par ailleurs, cette idée à chaque fois de "déterrer" (c'est le cas de le dire), un sujet sur la mort d'un acteur pour parler de ses films...
Je l'ai "déterré" uniquement pour l'anniversaire de sa naissance, je trouve cela important aussi. Comme je n'ai pas trouvé de topic consacré à son existence et son oeuvre, j'ai remonté celui-ci. Voili voilou.
Je parlais plutôt de ton suiveur, l'homme aux points d'exclamations! :wink:
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tijay
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Re: Décès de Katharine Hepburn

Message par tijay »

Oki j'y compris :wink:
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someone1600
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Re: Décès de Katharine Hepburn

Message par someone1600 »

Ratatouille a écrit :
Ballin Mundson a écrit : :( oh, c'est le premier post où je ne suis pas d'accord avec ce qu'écrit joe-ernst
Même chose.
Ah si, je me souviens d'une autre fois où il m'avait dit préférer physiquement Leonardo Di Caprio à Jennifer Connelly ! :o
Qu'est ce qu'il faut pas entendre... :uhuh:
joe-ernst
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Re: Décès de Katharine Hepburn

Message par joe-ernst »

cinephage a écrit :Je ne trouve pas qu'elle surjouait. Cela dit, il est certain qu'elle jouait toujours le même type de femme, et que son jeu est celui d'une dame de la société, toujours maniéré et posé.
:shock: Je l'ai toujours trouvée au bord de la crise d'hystérie dans la plupart de ses rôles et c'est une des raisons pour lesquelles je la trouve difficilement supportable. La seule fois où cette attitude convenait assez bien au rôle qu'elle interprétait, c'était dans Summertime, de David Lean. C'est vrai qu'ensuite elle s'est un peu calmée avec l'âge...
L'hyperréalisme à la Kechiche, ce n'est pas du tout mon truc. Alain Guiraudie
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Cathy
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Re: Décès de Katharine Hepburn

Message par Cathy »

joe-ernst a écrit :
cinephage a écrit :Je ne trouve pas qu'elle surjouait. Cela dit, il est certain qu'elle jouait toujours le même type de femme, et que son jeu est celui d'une dame de la société, toujours maniéré et posé.
:shock: Je l'ai toujours trouvée au bord de la crise d'hystérie dans la plupart de ses rôles et c'est une des raisons pour lesquelles je la trouve difficilement supportable. La seule fois où cette attitude convenait assez bien au rôle qu'elle interprétait, c'était dans Summertime, de David Lean. C'est vrai qu'ensuite elle s'est un peu calmée avec l'âge...
Je pense comme Cinéphage que ce sont les personnages qu'on lui fait interpréter dans un certain nombre de films, une femme un peu harpie sur les bords. Quand on voit Little Women, ou Little Minister ou encore Quality Street on n'a pas du tout une Hepburn exaspérante ou surjouant.
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Re: Décès de Katharine Hepburn

Message par Nomorereasons »

Ballin Mundson a écrit :
joe-ernst a écrit :Une actrice souvent pénible, tellement elle surjouait...
:( oh, c'est le premier post où je ne suis pas d'accord avec ce qu'écrit joe-ernst
Exactement l'inverse pour moi :mrgreen: joe-ernst powaaa!
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Re: Katharine Hepburn (1907 - 2003)

Message par someone1600 »

Nominé 12 fois aux oscars, l'a remporté 4 fois, je veux bien croire que dans certains roles elle est exaspérante, mais c'est clair que c'est le role qui veut ca. En tout cas pour moi. :?
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cinephage
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Re: Décès de Katharine Hepburn

Message par cinephage »

joe-ernst a écrit :
cinephage a écrit :Je ne trouve pas qu'elle surjouait. Cela dit, il est certain qu'elle jouait toujours le même type de femme, et que son jeu est celui d'une dame de la société, toujours maniéré et posé.
:shock: Je l'ai toujours trouvée au bord de la crise d'hystérie dans la plupart de ses rôles et c'est une des raisons pour lesquelles je la trouve difficilement supportable. La seule fois où cette attitude convenait assez bien au rôle qu'elle interprétait, c'était dans Summertime, de David Lean. C'est vrai qu'ensuite elle s'est un peu calmée avec l'âge...
Dommage que tu n'y adhères pas, mais c'est effectivement souvent le ressort majeur de son jeu : incarner le dérèglement jouissif.
Généralement, on passe d'une femme guindée, policée, tenue par un systême restrictif dans lequel elle n'est pas spécialement heureuse, qui bascule d'un état ordonné, éduqué, sophistiqué, à un état proche de l'hystérie, certes, mais surtout de relachement, de libération des pulsions et de renonciation volontaire à la rigidité préexistante. Il est certain que c'est le plaisir de cet abandon de soi, l'explosion d'une personalité trop longtemps gainée qui plait tant à son public.
Mais cela colle assez, je trouve, à son discours dans la vie, qui pronait une certaine émancipation féminine.
Dernière modification par cinephage le 15 mai 08, 12:13, modifié 1 fois.
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Cathy
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Re: Katharine Hepburn (1907 - 2003)

Message par Cathy »

Passion immortelle, Song of Love (1947) - Clarence Brown

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Evocation très romancée de la vie de Clara et Robert Schumann et de Johannes Brahms

Clarence Brown tourne ici un biopic très romancé de la vie de Clara Schumann, d'ailleurs un carton prévient de suite le spectateur que les faits racontés dans le film ne se sont pas tous passés dans cet ordre-là. On garde le fait que le mariage entre Clara Wieck et Robert Schumann ait été autorisé par décision de justice contre le refus du père admirablement interprété par Leo G Carroll, plus habitué aux rôles contemporains, les huit enfants du couple sont aussi présents. Il y a de grandes élipses dans la narration, on passe du mariage aux dernières années de la vie de Schumann en un plan. Finalement tout le film se concentre sur ces dernières années de la vie du compositeur, qui semble avoir réussi vu la maison qu'il a mais dont on ne montre que les tourments, et les difficultés artistiques.

Et il est bien évident que des libertés sont prises, notamment avec Clara Schumann qui n'est dans le film qu'une brillante pianiste, toute sa carrière de compositrice n'est aucunement abordée et on ne la voit qu'en tant que fervente admiratrice et femme fidèle de son mari qui sombre peu à peu dans une forme de démence sans que cela ne soit très clair, même si on évoque la mélancolie, le suicide de sa soeur folle, et qu'on évoque sa tentative de suicide avant son internement. La relation avec Johannes Brahms est tout autant fantaisiste, même si effectivement le couple Schumann a abrité le compositeur.
Bref tout cela n'est guère important, car ici nous est plus contée une grande histoire d'amour, une passion immortelle effectivement, une passion née dans l'enfance de Clara et qui continuera bien après la mort de son mari. L'évocation ressemble plus du coup à une sorte de comédie familiale, où finalement la musique passe au second plan, même si on entend naturellement quelques pièces de Liszt, que Clara interprète en tant que virtuose, la célèbre berceuse de Brahms jouée pour endormir une des filles malades du couple, ou quelques oeuvres de Schumann comme son Traumrigkeit ou son Carnaval. Le film tourne plus autour des relations amoureuses entre le couple puis entre Clara et Brahms.

Katharine Hepburn campe une Clara Schumann très attachante, presque en retrait, Paul Henreid incarne un Schumann plein de sympathie et Robert Walker est un Brahms plein de charme. Naturellement on peut critiquer certaines robes de Miss Hepburn qui semblent plus correspondre à une adaptation 19ème siècle d'une robe du 20ème, ah ses décolletés sans manche, avec petite fente, curieuse faute de goût, surtout quand les autres costumes sont admirablement reproduits. Il y a aussi les curiosités, Clara Schumann jouant lors de son dernier récital, un concert pour piano et orchestre et où il n'y a pas d'orchestre, même si on l'entend, mais bon ce sont les fautes hollywoodiennes typiques et le film n'en souffre pas, car l'intérêt n'est pas celui d'évoquer réellement la vie de musiciens, mais une passion amoureuse immortelle !
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Re: Katharine Hepburn (1907 - 2003)

Message par francesco »

J'aime beaucoup ce film, qui a un charme étonnant, en dépit de toutes les conventions que tu soulignes. Ou alors peut-être grâce à elles ? Si on connait un peu, non pas la vie des Schumann mais les poncifs des biopics et des films d'amour américains on est à l'aise dans un poisson dans l'eau. Je trouve aussi que c'est un des plus jolis rôles de Kate Hepburn, extrêmement naturelle et juste, sans aucun maniérisme. C'est Rubinstein qui la doublait je crois et il disait qu'il avait été impressionné par son imitation du jeu d'une pianiste virtuose.
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Re: Katharine Hepburn (1907 - 2003)

Message par Cathy »

Contrairement à d'autres films, il n'est pas mentionné qui double Katharine Hepburn, je sais que dans Rhapsody ou dans le film de Borzage dont j'ai oublié le titre mais qui parle de piano, on mentionne les pianistes, Arrau, Rubinstein, ici on ne le mentionne pas. Curieusement je n'ai pas eu la sensation de voir un quelconque biopic, mais plus une histoire de famille. Cela tourne autour du diner de noel, d'un poulet, de la rougeole de la petite, mais finalement la vie "prestigieuse" du couple de musiciens n'est pas traitée, c'est sans doute effectivement cela qui en fait un très joli film que j'ai beaucoup aimé. Et ici Hepburn est loin de l'excentrique fofolle et tourbillonnante, c'est là qu'on voit tout son talent d'actrice !
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Re: Katharine Hepburn (1907 - 2003)

Message par Ann Harding »

Cathy a écrit :Contrairement à d'autres films, il n'est pas mentionné qui double Katharine Hepburn
C'est Arthur Rubinstein qui double Hepburn, Henreid et Walker au piano. Song of Love est un de mes biopics préférés. :)
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Re: Katharine Hepburn (1907 - 2003)

Message par Ann Harding »

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Christopher Strong (La Phalène d'argent, 1933) de Dorothy Arzner avec K. Hepburn, Colin Clive, Billie Burke et Helen Chandler

Lady Cynthia Darrington (K. Hepburn), une aviatrice casse-cou, rencontre lors d'une soirée 'chasse au trésor', Sir Christopher Strong (C. Clive)...

Christopher Strong est le deuxième film de Katharine Hepburn à la RKO. A l'origine prévu pour Ann Harding, le studio décide de donner le rôle principal à leur nouvelle actrice. Et, c'est une idée géniale car Katharine se retrouve dans un rôle qui lui va comme un gant. Ayant déjà vu trois films de Dorothy Arzner qui ne m'avaient guère emballé, j'ai été absolument conquise par celui-ci. Tout d'abord, la cinématographie est superbe et si je n'avais pas vu le logo RKO, j'aurais pu croire qu'il s'agissait d'un film Paramount. En effet, c'est Bert Glennon, un des opérateurs préférés de Sternberg qui officie. Il donne au visage d'Hepburn un glamour et une lumière remarquable. Hepburn est totalement naturelle en Cynthia (contrairement à son hilarante prestation dans Spitfire où elle essaie d'être une Hillbilly !) C'est une fille de la haute société qui n'aime rien d'autre que voler aux commandes son avion. Elle apparaît vétue en aviateur avec pantalon de golf. Mais, son côté garçon manqué est contrebalancé par une féminité lumineuse dont je ne l'aurait pas cru capable. Enveloppée d'un costume en lamé, elle irradie. Son partenaire masculin est Colin Clive qui est surtout connu pour ses rôles de méchants, en particulier celui du Dr. Henry Frankenstein ("It's aliiiiiiive!!!"). A contre-emploi, Clive se révèle excellent en homme rangé qui tombe amoureux de Cynthia, une jeune femme qui pourrait être sa fille. D'ailleurs, ce film est réellement un 'Pre-Code' avec son double adultère assumé. Le jeu très nuancé des deux acteurs fait d'ailleurs merveille dans toutes leurs scènes intimes. Je n'avais jamais vu une Katharine aussi mesurée et émouvante au début des années 30. Elle n'est encore qu'une actrice débutante (à l'écran), mais comme le dit son partenaire Colin Clive: "Ce n'est pas seulement un visage, mais aussi une formidable personnalité. Je viens juste de dire qu'elle n'était pas belle et c'est vrai. Mais, elle connait le métier d'acteur tellement bien qu'elle peut exprimer l'illusion de la beauté si le rôle le demande." Les seconds rôles sont tenus brillamment par Billie Burke, excellente en femme trompée et Helen Chandler. Voilà un film dont je n'attendais pas beaucoup, mais qui m'a vraiment emballé !
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Cathy
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Re: Katharine Hepburn (1907 - 2003)

Message par Cathy »

Les fils du Dragon - Dragon Seed (1944) - Jack Conway et Harold S. Bucquet

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La vie d'une famille de paysans au moment de la guerre avec le Japon, la résistance des uns, la collaboration des autres.

Sept ans après the Good Earth tourné par Sidney Franklin, Jack Conway et Harold S. Bucquet adapte un autre roman de Pearl Buck et comme dans le précédent film confie tous les rôles à des occidentaux, cela peut parfois surprenant au niveau des maquillages, mais le résultat est fort digne et pas du tout une grosse machine hollywoodienne. Evidemment à travers ce film, il y a le message évident de résistance, vu que les USA sont en guerre, en plus avec les japonais qui sont montrés comme des soldats cruels qui n'hésitent pas à violer toutes les femmes y compris les vieilles et tuer tout le monde. Ceci étant les chinois ne sont pas en reste et malgré leur résistance, les actions et les crimes gratuits sont condamnés. Ici il y a grosso modo la même imagerie de la Chine que dans The Good Earth, mais le côté documentaire est totalement absent. Il faut dire que l'action se déroule en 1937. On voit d'ailleurs le décalage entre ces paysans qui vivent dans leurs villages, cultivent leurs champs et ignorent grosso modo tout de la civilisation. Cela fait un contraste saisissant quand on voit les paysans chinois dans les champs et les avions japonais qui survolent ceux-ci. Il y a aussi les individualités de la famille, les trois fils différents et pourtant unis, l'ainé qui est marié et a déjà deux enfants, le second qui n'a trouvé aucune femme et le dernier qui est marié à une jeune fille résolument moderne. Assez curieusement on évoque assez crûment le fait que son mariage n'est pas consommé et que sa femme se refuse à lui, comme les viols seront totalement évidents avec les cris de ces femmes. Il y a donc aussi le beau frère qui est égoïste et préfère pactiser avec l'ennemi, montrant la complexité finalement de la résistance aux ennemis, il y a aussi les différents comportements des enfants, qui petit à petit tombent dans la résistance et finissent par convaincre leurs parents. Le film montre à la fois une certaine manière de vivre en Chine, la vie quotidienne de ces gens, mais aussi cette guerre cruelle. Il y a de nombreuses scènes marquantes, naturellement l'incendie finale, mais aussi l'empoisonnement des soldats japonais. On retrouve comme dans The Good Earth l'importance de la terre, de la culture du riz ou du blé. Le casting est dominé par Walter Huston impressionnant en patriarche, Katharine Hepburn pleine de volonté en bru qui veut aussi sortir de sa condition de simple épouse soumise, AKim Tamiroff en marchand collaborateur ou Agnès Moorehead impressionnante dans son rôle d'horrible délatrice.
Si the Good Earth avait été une déception au niveau de l'interprétation, ce n'est pas le cas ici. Il faut dire aussi que Katharine Hepburn est une actrice d'un autre calibre que Luise Rainer mais que le rôle est aussi différent, une femme forte et maîtresse de son destin dans Dragon seed, alors que c'est une femme certes forte mais qui est soumise aux événements.
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