Soy Cuba (Mikhail Kalatozov - 1964)

[Eusebio Cafarelli]

Un choc visuel aussi fort que la 1e fois que j'ai vu Citizen Kane. Un chef d'oeuvre, comme Quand passent les cigognes. Tout est beau, les mouvements de caméra sont sidérants, il y a un passage magnifique (il y en a beaucoup) ou un vieux paysan se remémore son passé : le plus génial flah-back (à mon avis) de l'histoire du cinéma : on dirait que le film, la caméra pleurent avec lui

[Johnny Doe]

Le rythme est assez affligeant, mais on comprend assez vite que c'est pas pour ce qu'il raconte qu'on est venu. C'est pour une gallerie de plans séquences de plus en plus hallucinants. Mention spéciale à cette sublimissime scène ou la foule porte le corps d'Enrique, avec la caméra complétement folle qui entre dans une pièce, en ressort et par dans une envolée gigantesque (je comprenais pas le plan surtout !!). Si en plus le noir est blanc est une pure splendeur, disons qu'on atteint un sacré degrès orgasmique en matière de mise en scène. Maintenant on regrettera certaines scènes filmés à l'arrache avec un caméra qui a l'air moins maîtrisé et surtout le fait que le film soit plutôt chiant à plus d'une reprise, en fait, dès que la mise en scène se calme pour l'histoire, c'est moins stimulants. Et puis les acteurs pour la plupart exécrables n'aident pas

Enfin, on passera sur les origines de film et ce qu'il véhicule (très beau plan final du connerie abyssale) pour se laisser porter par cette embardé cinémathographique complétement folle. Indispensable.

[Colqhoun]

+1.
En résumé: si l'on regrettera la puanteur idéologique de l'objet, on ne peut qu'être ébahie devant tant de génie technique et de maestria visuelle.
Assuremment un chef d'oeuvre.

[Marcus]

Finalement, c'est un peu comme avec Leni Riefensthal. Passons sur le sujet pour nous concentrer sur la mise en scène. Assurément, du point de vue technique, l'un des plus grands films de l'histoire.

[Melmoth]

+1.
En résumé: on regrettera la puanteur idéologique de l'objet

Ah bon ?

Les américains qui font de Cuba leur bordel, les paysan à qui on vole leur terre, ce genre de choses ne méritaient elles pas d'être dénoncées ?

[Rockatansky]

+1.
En résumé: on regrettera la puanteur idéologique de l'objet

Ah bon ?

Les américains qui font de Cuba leur bordel, les paysan à qui on vole leur terre, ce genre de choses ne méritaient elles pas d'être dénoncées ?

Cela ne dénonce pas, ça caricature plutot, de plus c'est bien le seul segment qui s'en tire bien niveau idéologie, le reste étant de la propagande pure et dure.

[Melmoth]

Ah bon ?
Les américains qui font de Cuba leur bordel, les paysan à qui on vole leur terre, ce genre de choses ne méritaient elles pas d'être dénoncées ?

Cela ne dénonce pas, ça caricature plutot

L'un n'empeche pas l'autre, bien au contraire non ?

Le film outrepasse largement son rôle de simple film de propagande (ils sont peu nombreux ceux de ce genre qui sont restés dans l'histoire pour leurs qualités), lui reprocher son statut originel est un peu un faux problème. Oui, Soy Cuba est un film de propagande transformé en laboratoire expérimental, lui reprocher le cadre dans lequel il s'inscrit et duquel il déborde c'est dommage...

Après on peut qualifier l'idéologie servie de puante mais moi la puanteur qui me gêne vient plutot de vents contraires.

[Rockatansky]

Cela ne dénonce pas, ça caricature plutot

L'un n'empeche pas l'autre, bien au contraire non ?

Le film outrepasse largement son rôle de simple film de propagande (ils sont peu nombreux ceux de ce genre qui sont restés dans l'histoire pour leurs qualités), lui reprocher son statut originel est un peu un faux problème. Oui, Soy Cuba est un film de propagande transformé en laboratoire expérimental, lui reprocher le cadre dans lequel il s'inscrit et duquel il déborde c'est dommage...

Après on peut qualifier l'idéologie servie de puante mais moi la puanteur qui me gêne vient plutot de vents contraires.

Ben lui reproche sa propagande et lui trouver des qualités c déjà une preuve d'ouverture d'esprit

[Breezy]

J'ai beau être bluffé par le défi esthétique de Soy Cuba, force est constater que Quand passent les cigognes ravit, quant à lui, autant mes yeux que mon coeur et emporte au final toute mon adhésion.

[Colqhoun]

+1.
En résumé: on regrettera la puanteur idéologique de l'objet

Ah bon ?

Les américains qui font de Cuba leur bordel, les paysan à qui on vole leur terre, ce genre de choses ne méritaient elles pas d'être dénoncées ?

Si, bien évidemment, mais pas en forçant pareillement le trait et en rendant le tout autant caricatural.

Et le plus drôle dans la chose, c'est que le méchant américain qui baise la fille du pays est en fait joué par un français, Jean Bouise...

Et le final, avec son appel à la révolution, glorifiant le soldat (alors qu'il vient de délaisser sa femme et ses 4 enfants) est proprement abject.

[bruce randylan]

Ah bon ?

Les américains qui font de Cuba leur bordel, les paysan à qui on vole leur terre, ce genre de choses ne méritaient elles pas d'être dénoncées ?

Si, bien évidemment, mais pas en forçant pareillement le trait et en rendant le tout autant caricatural.

Et le plus drôle dans la chose, c'est que le méchant américain qui baise la fille du pays est en fait joué par un français, Jean Bouise...

Et le final, avec son appel à la révolution, glorifiant le soldat (alors qu'il vient de délaisser sa femme et ses 4 enfants) est proprement abject.

le film était dès le début conçu comme une oeuvre de propagande pure et dure. C'est vrai que le manichééisme politique est des plus naifs. Reste que pour quelque'un de Naif comme moi, je peux me laisser prendre par le mouvement Révolutionnaire ( les travelling finaux )
Quand au film, visuellement c'est en effet un chef d'ouvre au audaces formelles les plus stupéfiantes pour le coup bien plus stimulantes que le propos du film.
Quelqu'un voudrait au fait échanger son glorieux zone 2 MK2 contre mon Zone 1 nu comme un vers et tout vieux ?

[Johnny Doe]

Quelqu'un voudrait au fait échanger son glorieux zone 2 MK2 contre mon Zone 1 nu comme un vers et tout vieux ?

Dit tu gagnerais pas le premier prix de la proposition alléchante toi.

[Ouf Je Respire]

Pitaing, je dois voir ce film.

[bruce randylan]

Quelqu'un voudrait au fait échanger son glorieux zone 2 MK2 contre mon Zone 1 nu comme un vers et tout vieux ?

Dit tu gagnerais pas le premier prix de la proposition alléchante toi.

je suis comme ça moins, trés débonnaire.
N'empeche que moins au moins, je l'avais payé la peau du cul en import à la fnac. bouh bouh les temps !

[Bill Douglas]

+1.
En résumé: si l'on regrettera la puanteur idéologique de l'objet

Finalement, c'est un peu comme avec Leni Riefensthal.

Oula oula, je crois qu'il faut vraiment pas exagérer. Je ne vois pas où est la puantueur d'un peuple luttant pour son indépendance et la justice sociale. Cest peut-être une caricature et de la propagande mais je ne vois nulle part de glorification raciste ou d'apologie de la violence aveugle. Il faut peut-être faire attention aux comparaisons.

Et le final, avec son appel à la révolution, glorifiant le soldat (alors qu'il vient de délaisser sa femme et ses 4 enfants) est proprement abject.

Le paysan pense simplement qu'il faut prendre son destin en mains et lutter pour lui et ses enfants, ce n'est pas un abandon, lutter pour améliorer ses conditions de vie, ce n'est pas sale ! C'est quand même fou de sentir de l'abject dans son mouvement de rébellion et pas dans ce qui l'opprime...