J'ai donc décider de me taper tous ses films dans l'ordre chronologique comme le parfait quidam découvrant son travil en direct. On peut le faire, je le fais.
SOMMAIRE DES FILMS D'ALFRED HITCHCOCK :
The Pleasure Garden (1925) p.1, 25
The Lodger (1926) p.1, 3 12, 23
Downhill (1927) p.1, 3, 20
The Ring (1927) p.1
Easy Vertue (1927)[/b ]p.1
Laquelle Des Trois ? (1928) p.1
Champagne (1928) p.2, 25
The Manxam (1929) p.2
Chantage (1929) p.2
Juno and the paycock (Junon et le paon) (1930) p.3
Murder ! (1930) p.3, 23
Mary (Sir John Greift ein !) (1930) p.3, 24
The skin game (1931) p.4
Rich and strange (A l'est de Shangaï) (1931) p.4
Number 17 (Numéro 17) (1932) p.4, 22
Waltzes from Vienna (Le chant du Danube) (1933) p.4, 21, 25
The man who knew too much (L'homme qui en savait trop) (1934) p.4 et 7
The thirty nine steps (Les 39 marches) (1935) p.5
Secret agent (Quatre de l'espionnage) (1936) p.5, 24
Sabotage (Agent secret) (1936) p.5
Young and innocent (Jeune et innocent) (1937) p.5
The lady vanishes (Une femme disparait) (1938) p.5
The Jamaica Inn (L'auberge de la Jamaïque) (1939) p.6
Rebecca (1939) p.7, 25
Foreign Correspondent (Correspondant 17) (1940) p.7
Mr and Mrs Smith (Joies matrimoniales) (1940) p.7, 25
Suspicion (Soupçons) (1941) p.7 et 10
Saboteur (Cinquième colonne) (1942) p.7
Shadow of a doubt (L'ombre d'un doute) (1942) p.7, 22
Lifeboat (1943) p.8
Spellbound (La maison du Docteur Edwardes) (1944) p.9, 23, 26
Notorious (Les enchaînés) (1945-46) p.9, 26
The Paradine Case (Le Procès Paradine) (1947) p.9
Rope (La corde) (1948) p.10
Under Capricorn (Les amants du Capricorne) (1948) p.10
Stage Fright (Le grand alibi) (1949) p.11
Stangers on a Train (L' inconnu du Nord-Express) (1950) p.11
I Confess (La loi du silence) (1952) p.11
Dial M for Murder (Le crime était presque parfait) (1953) p.12
Rear Window (Fenêtre sur cour) (1953) p.12, 24
To catch a thief (La Main au collet), 1954 p.10, 13, 14
The trouble with Harry (Mais qui a tué Harry ?) (1954) p.13, 17
The man who knew too much (L'homme qui en savait trop) (1955) p.13
Alfred Hitchcock presents p.14, 15, 16, 17, 18, 19
The wrong man (Le faux coupable) (1956) p.15
Vertigo (Sueurs froides) (1957) p.16, 25
North by northwest (La mort aux trousses) (1958) p.17
Psycho (Psychose) (1959-60) p.18
The birds (Les Oiseaux) (1962) p.19
Marnie (Pas de printemps pour Marnie) (1963) p.19
Torn Curtain (Le rideau déchiré) (1965-66) p.20, 21
Topaz (L'étau) (1969) p.21
Frenzy (1971) p.21
Family Plot (Complot de famille) (1975) p.21
Premier film d'Hitchcock
The Pleasure Garden (1925), muet.
Ce film, Hitchcock l'a un peu tourné par hasard et il est assez étonnant de constater que le bonhomme maitrisait déja pas mal le boulot. L'histoire est assez simple : une jeune fille de la campagne découvre la ville, devient une star de music hall, mène la grande vie délaisse son amie qui l'avait aidée jusque là et trompe ouvertement son monde. Son amie, fidèle cout que cout, malgré les humiliation va l'aider et découvrir, elle, le grand amour.
On est souvent en plein mélo, mais malgré cela, le film sait trouver une certaine tenue. Grâce à un rythme soutenu, à un scénario riche en rebondissements (le film se termine dans les îles !) et une mise en scène très inventive, ce premier film se voit sans aucun problème et même avec beaucoup de plaisir. Dès son premier film, Hitch filme un meurtre (aussi inatendu que violent d'ailleurs : une noyade). Solide interprétation.
The lodger (1926) muet
Premier succès d'Alfred qui permettera d'ailleurs la sortie de Pleasure garden dans la foulée.
Il s'agit aujourd'hui d'un classique du cinéma muet, une variante sur le thème de Jack l'éventreur. Dans une petite bourgade londonienne, un sérial killer sévit tuant tous les mardi une jeune femme aux cheveux blonds. Au début du récit, alors que le tueur a déja assasiné 7 femmes, un mysterieux étranger dont le visage est camouflé par une énorme écharpe (il fait froid à Londres) vient demander une chambre dans un petit hotel. Cet hôtel est tenu par un couple délicieux dont la jeune fille (une blonde) est la promise du jeune policier menant l'enquête. Entre la jeune fille et le locataire une attirence semble se créer. Mais ce locataire est-il l'assassin ? Mystère les amis.
Il y a beaucoup à dire sur ce film fantastique rappelant souvent l'expressionisme allemand à la Murnau ou à la Fritz Lang. L'ambiance, les ombres etc tout cela est admirablement bien crée et donne vraiment le frisson. On notera un savant mélange où la mort et le sexe semblent intimement liés (ex le tison que tient le locataire, les etreintes filmées comme des meurtres etc...) La mise en scène est extraordinaire : de nombreux plans subjectifs par exemple, un plan inoubliable ou l'on voit les pas du locataire arpentant le plancher vus du dessous par transparance afin de materialiser les sons entendus par les locataires de l'étage du dessous etc etc... C'est un film franchement admirable dont le suspense demeure jusqu'au bout. Hitchcock nous montre pour la première fois son attirance pour les blondes, ce qui sera son thème de prédilection, mais beaucoup plus tard.
Cependant, faute d'un scénario béton (on s'ennuie parfois quand les amants sont dans la chambre) ce n'est pas pour moi le chef d'oeuvre que tout le monde voue aux nues.
L'acteur principal,Ivor Novello, était le jeune premier à la mode à l'époque. Pas question pour la production de lui faire jouer le méchant au grand déséspoir d'Hitch qui voulait en faire un coupable. (néanmoins la tentative de lynchage par la foule nous vaudra une scène d'anthologie). Sa carrière s'arrêtera vite avec l'arrivée du parlant.
Downhill (1927), muet.
Alors là chef d'oeuvre !! Downhill signifie "la chute" et se présente comme une immense tragédie. Un jeune héritier promis à un brillant avenir au sein de son collège est renvoyé, prenant à son compte un crime odieux pérpétré par son meilleur ami, une jeune homme pauvre et boursier . Si son ami était renvoyé, il perdrait sa bourse et la possibilité de continuer ses études. Malheureusement, notre héros ( joué de façon magnifique par Ivor Novello) va être mis à la porte par son père suite à son renvoi et va ensuite connaitre une déchéance terrible tout en refusant malgré les difficulté à trahir son ami.
Que dire de la mise en scène ? Elle est constament inventive, tout est clair, malgré le peu d'intertitres présents dans le film. Hitchcock utilise toute la grammaire possible pour faire comprendre le récit sans bande son . C'est époustouflant : travellings, scène tournées en extérieures, caméra épaule (on dirait en tout cas), plans subjectifs, images superposées, flous, caméra à l'envers (comme chez De Palma .....) quand un personnage regarde un autre avec la tête renversée etc... etc... De nombreuses scènes se déroulent à Paris ville où le vice et roi. Dans le film d'ailleurs l'argent est montré comme quelque chose de sale rendant les gens mauvais, alcooliques ou se vautrant dans la luxure. Les femmes, toutes des salopes, en prennent pour leurs grades.
La copie que j'ai vue était le bonus du dvd de Le chant du Danube. La copie est excellente et comporte une musique magnifique (qui donne au film un ambiance exceptionnelle -d'ailleurs sans cette musique le film serait-il le même ?) composée par Christophe Henrotte.
(meme si c'est un pur plaisir j'imagine 
